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Citations de Jill Alexander Essbaum (71)


Anna aimait le sexe sans l'aimer. Anna avait besoin du sexe sans en avoir besoin. Sa relation avec le sexe était un partenariat compliqué issu de sa passivité tout autant que de son indiscutable désir d'être distraite. Et désirée. Elle désirait être désirée.
L'envie de distraction était récente chez elle ; sa soif d'être un objet de convoitise existait depuis des décennies. Mais les deux étaient le fruit d'une lassitude, elle-même née des dix dernières années de petites rancœurs et de menues blessures banales dont elle rendait Bruno responsable. Elles avaient engendré l'ennui, qui à son tour avait engendré certaines habitudes. Une évolution qu'elle ne pouvait imputer à Bruno.
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Tout ce qu'un corps peut désirer est positionné de façon à tenir dans quelques espaces commerciaux entourés par une ligne d'autobus. C'est un cercle compact et fermé de petits besoins et de menus désirs.
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[...] la vulnérabilité est un aimant qui appelle toujours l'assaut. Certaines faiblesses ne demandent qu'à être forcées.
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[...] ils ne se donnèrent même pas la peine de s'embrasser. Ils firent l'amour d'une façon banale, quotidienne. C'était l'équivalent sexuel d'un haussement d'épaules.
(p. 195)
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« La psychanalyse n'est pas une psychothérapie, répondit le docteur Messerli. L'objectif de la plupart des psychothérapies est de faire que le patient se sente mieux. La psychanalyse tend à faire de lui une meilleure personne. Ce n'est pas la même chose. L'analyse est rarement agréable. Regardez un os mal ressoudé. Il faut le recasser pour le remettre en place correctement. La douleur de la seconde cassure est en général plus vive que le traumatisme initial. C'est vrai que le voyage n'est pas agréable. [...] »
(p. 153)
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Sommairement, disons que l'ombre est constituée par ce qu'un sujet ignore sur lui-même. Par les aspects enfouis du sujet. Des endroits où la conscience - pour le moment - n'est pas.
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Elle ne cachait pas qu'elle avait très envie d'un troisième enfant. Quand Anna lui avait demandé pourquoi, Mary avait réagi en reconnaissant qu'avoir un bébé lui donnerait quelque chose à faire. Anna avait ri avant de se rendre compte que Mary ne plaisantait pas. Sur le moment, elle avait pensé que Mary ferait mieux de prendre un amant, c'était beaucoup moins compliqué.
(p. 303)
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« Qu'est-ce que tu attends de tout ça, Archie ? »
[...]
« Qu'est-ce que tu veux dire ? »
Anna ne trouvait pas la question compliquée. « Je veux dire que ce n'est pas une relation, ça.
- Mais on vient d'en avoir une, de relation ! » Il lui fit un clin d'oeil.
Anna ne se laissa pas désarçonner. « Quel genre d'homme a une relation avec une femme mariée ? » Ce n'était pas une accusation. Elle voulait savoir.
« Ce n'est pas le sujet. » Anna cilla. Elle repoussa la remarque. Archie secoua la tête : « Il y a plus de gens qui ont des liaisons que de gens qui n'en ont pas. »
Anna fronça les sourcils. « Ça ne peut pas être vrai. »
Il fit pivoter la question sur son axe. « Et la femme mariée ? Pourquoi elle fait ça ? C'est quel genre de femme ?
- Une solitaire. Une femme qui s'ennuie. » Anna dit cela avec autorité.
Archie secoua la tête. « Non, ce n'est pas ça.
- Comment peux-tu savoir ? » Anna se demanda si Archie était coutumier du fait.
« Les femmes qui s'ennuient s'inscrivent à des clubs et font du bénévolat. Ce sont les femmes tristes qui ont des liaisons. »
'Voilà un énoncé réducteur', pensa Anna, mais elle n'eut pas envie d'amorcer une discussion sur ce point.
(p. 109-110)
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"L'amour est un feu, mais allez savoir s'il va réchauffer votre foyer ou réduire votre maison en cendres".
"Qui n'a pas traversé l'enfer de ses passions ne les a jamais vaincues ."
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La Suisse est un pays insulaire aux frontières continentales, qui a choisi la neutralité depuis deux siècles. Elle tend la main gauche aux réfugiés et demandeurs d'asile. De la droite, elle rafle l'argent fraîchement blanchi et l'or nazi.
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"Quelle est la différence entre l'amour et le désir ?
-À vous de me le dire, lança le docteur Messerli à Anna.
-Le désir est incurable. Pas l'amour.
-Le désir n'est pas une maladie, Anna.
-Ah bon ? "
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[...] même les tout-petits comprennent d'instinct la vérité cruelle : jamais aucune douleur n'abandonne complètement sa proie. La douleur est vorace et ne cède pas. Un corps se rappelle ce qui fait mal et comment cela fait mal. Les anciennes douleurs sont avalées par les nouvelles. Mais les nouvelles leur emboîtent toujours le pas.
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Il est possible de mener plusieurs vies à la fois. En fait, il est impossible de ne pas le faire. Parfois, ces vies se recoupent et ont des interférences réciproques. Cela demande beaucoup de travail de les vivre et beaucoup plus d'énergie qu'une seule vie.
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Un secret ne fait que vous isoler, avait dit le docteur Messerli.
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Jill Alexander Essbaum
L’amour est un feu, mais allez savoir s’il va réchauffer votre foyer ou réduire votre maison en cendres.
Joan Crowford
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Jill Alexander Essbaum
Un rêve est un message de la psyché, expliqua le docteur Messerli. Plus il est effrayant, plus il est urgent d’examiner cette partie de vous-même. Son but n’est pas de vous détruire ; il remplit simplement le rôle qui lui incombe, et ce, de façon excessivement désagréable. » Puis elle ajouta : « Moins on y prête attention et plus les cauchemars deviennent effrayants.
– Et si on les ignore ? »
Le visage du docteur Messerli se fit très grave. « La psyché se fera entendre que vous le vouliez ou non. Et il y a d’autres façons plus comminatoires d’accaparer votre attention. »
Anna ne demanda pas lesquelles.
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La douleur a une fonction d'information: elle prévient de ce qui va arriver. La douleur précède le changement, c'est un instrument... Jung a dit que "les belles femmes étaient source de terreur. Qu'en règle générale, une belle femme est terriblement décevante
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Les femmes qui s’ennuient s’inscrivent à des clubs et font du bénévolat. Ce sont les femmes tristes qui ont des liaisons. p. 110
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Mais le deuil n'est pas simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage. Il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronces et une meute de loups à vos trousses.
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Une femme qui s'ennuie est une femme dangereuse.
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