Jill Marie Landis

Personne n’est suffisamment fort pour oublier le passé et continuer à vivre comme si de rien n’était.

On ne récupère jamais le temps perdu. Il faut apprendre à vivre avec le présent et l’avenir.

Le temps et l’éloignement sauraient peut-être panser les blessures de cet adolescent et de son oncle et les aider un jour à commencer ensemble un nouveau chapitre de leur vie.

Tous les interdits s’évanouissaient comme par enchantement. L’amour régnait en maître, reléguant la raison dans les profondeurs de l’oubli.

Leurs baisers se faisaient tour à tour tendres et exigeants, comme si tous deux ne pouvaient apaiser une soif insatiable... Du bout de la langue, Chase explora la douce soie de ses lèvres avant de goûter aux secrets défendus...

Elle leva les yeux vers son époux et vit dans ses prunelles bleu nuit tout l’amour qu’il lui vouait. Plus précieux encore que toutes ces pierres réunies...

Ne me jugez pas sur mon apparence... Les apparences sont souvent trompeuses.

Le couple d’amoureux n’était qu’à quelques pas d’elle, séparé par une simple fenêtre. Et pourtant, ils vivaient dans un monde loin du sien, dans un univers où la politesse et le respect régnaient, où les soirées se passaient au coin de l’âtre, dans l’atmosphère ouatée d’un intérieur.

Leurs regards se croisèrent... Dans les prunelles bleu sombre brûlait une passion qui n’avait d’égale que la sienne. Le temps s’arrêta, le monde, autour d’eux, cessa de tourner.
Les mots étaient inutiles... totalement inutiles.
Chase se penchait déjà et, forçant la barrière de ses lèvres, goûtait au miel de ses secrets. Elle manqua s’évanouir quand, ses mains expertes s’élancèrent à la découverte de son corps, dessinant des arabesques brûlantes sur sa peau frémissante. Doucement, lentement, comme s’il était maître du temps, il caressa sa poitrine, il imprima dans ses paumes les monts et les vallées de son corps, à l’instar de l’aveugle qui explore un univers inconnu.

Dire que les seules jolies femmes qui avaient franchi le seuil de cette demeure n’avaient que peu de vertu et n’étaient restées que quelques heures, et encore... parce qu’il les avait payées !

Fraîcheur et candeur, deux mots que cette jeune femme, surgie de nulle part, incarnait à la perfection... Son petit visage en cœur, ses lèvres doucement renflées étaient une véritable invite aux baisers.