La vie mondaine, dans cette ville, me rappelle le chenil ou papa allait acheter ses chiens de "race pure".
Quelques-unes des familles les plus en vue de Chicago servent de matrice, acceptant à l'occasion d'être associées à un étalon ou à une bonne femelle, provenant d'une branche voisine de Saint Louis ou de Cincinnati. On importe aussi parfois du sang bleu -dûment documenté - de Long Island ou du Connecticut, à condition, bien sûr, que ces gentlemen sortent des bons établissements de la Ivy League. Ainsi établit-on des ménages stables, qu'on installe à Lake Shore Drive ou au manoir de Lake Forest, avec une position enviable et une nichée de gamins qui préserveront une lignée exemplaire.