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Citations de Jim Fergus (862)


Wind a les cheveux noirs, le teint très mat, un visage large, osseux, et des pommettes saillantes. Son nez est proéminent, légèrement busqué, son regard perçant et ses yeux d’une couleur indéfinissable qui change suivant son humeur, le temps et la lumière. Parfois d’un jaune cuivré, telle une lune d’automne, ou ceux d’un loup, ils peuvent s’assombrir jusqu’à devenir profonds comme la nuit. D’une taille supérieurs à la moyenne des femmes cheyennes, elle a une stature qui la grandit encore. De larges épaules, des bras fermes et robustes qui ont eu plus que leur part de dur travail, des jambes puissantes dont on devine qu’elles ont parcouru bien des miles. (page 93)
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Un mot à propos du vent... constamment présent dans ces terres, sujet à de nombreuses sautes d'humeur. Ce n'est parfois qu'une douce brise de printemps qui vous caresse avec légèreté, mais s'emporte soudain, soulève le sable en hurlant, et ses furieux tourbillons vous piquent les yeux et le visage. D'autres fois, c'est un vent grincheux qui gémit en brèves rafales, puis se calme et s'endort, comme un vieil homme acariâtre met fin à ses reproches. Il sait aussi gronder, lourd et menaçant. Nous l'entendons pousser de gros nuages noirs à l'horizon lointain, et nous savons alors qu'ils se dirigent vers nous avec leur chargement de pluie ou de neige, souvent fondue. Il semble en outre doté de pouvoirs corrosifs. N'est-ce pas lui qui préside au découpage des terrains, qui modèle les plaines à son image, tel le peintre avec sa brosse, ou le sculpteur ciselant la pierre avec son marteau et son burin ? Quand il souffle fort, il n'y a pour s'en préserver que les ravins, les canyons, les ruisseaux, ou ces étroites vallées encaissées au-dessus desquelles il file comme une nuée d'oiseaux. Et pourtant là encore, on ne peut toujours lui échapper. On se croit à l'abri, mais il vous traque comme un voleur obstiné, roule par-dessus les collines et s'abat sur votre refuge où il s'introduit de force.
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Nous étions partis dans la baie et sur le delta, cette riche zone humide où Jimbo avait passé sa jeunesse. A cette époque il pouvait faire l'école buissonnière des jours durant, voire des semaines, pour satisfaire sa passion de la chasse aux canards en solitaire et libre d'explorer pour en apprendre le maximum sur les oiseaux, les animaux, les poissons et les marées. J'enviais cette science qu'il avait emmagasinée en passant sa vie dans un endroit pareil. Cette somme de connaissances qui vous pénètre jusqu'aux os dans votre jeune âge et qu'il est si difficile, sinon tout simplement impossible, d'acquérir plus tard dans la vie.
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Je crie sans retenue lorsqu’il me mène à la jouissance et il m’arrive même de pleurer. D’aussi violentes émotions m’étaient encore inconnues. L’amour emplit chaque espace de nos corps, chacune de nos idées, c’est un rayonnement, un étourdissement presque constant.
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"Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu en étais ? demanda Bogey une fois qu'ils furent dehors.
- Pourquoi l'aurais-je fait ? demanda Jerome. Quelle différence cela fait-il ? Est-ce que tu m'as parlé de tes préférences sexuelles ? Ne t'inquiète pas, je n'ai jamais été intéressé par toi de cette façon. Tu n'es pas mon genre. Je repère les hétérosexuels à des kilomètres."
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- Ma chérie, rappelez-vous que, jour après jour dans le cours d’une vie, l’amitié compte plus que l’amour.
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Le canyon semble sans fin et d'une profondeur dépassant l'entendement. Tout cela donne une assez bonne idée de ce que pourrait être l'infini.
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Certaines contrées sont hantées par nos fantômes et parfois il suffit de remonter en voiture et s'éloigner de cent ou deux cents kilomètres pour leur échapper.
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Frère Anthony est venu aujourd'hui dans notre tipi. Il nous a fait de beaux discours, il voulait nous ramener dans "les bras du Seigneur qui nous aime et nous protège".
- Ah ouais, frangin ? lui a dit Susie. S'il nous aime et s'il nous protège tant que ça, pourquoi il nous a pris nos petits bébés ? Qu'est-ce qu'elles lui ont fait pour mériter ça ? Maudit soit-il, ton Dieu, pour toute cette cruauté, cette brutalité... Ce salaud d'hypocrite qui reproche aux gens d'être mauvais, alors qu'il les a créés à son image.
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Je dois également porter ceci au crédit des Indiens : c'est un peuple formidablement tolérant et, si certaines de nos manières ou de nos coutumes semblent perpétuellement les amuser, ils n'ont encore jamais fait mine de les condamner ou de nous censurer.
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Il me vient la curieuse impression que nos vies personnelles ne sont pas les chapitres d’un même livre, mais des volumes entiers, détachés et distincts. P 111
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Quel luxe extraordinaire d'avoir à disposition ces carnets et ces crayons! Lorsqu'on vous a tout pris,qu'il ne vous reste plus que vos vêtements du matin,de tels cadeaux sont inestimables.C'est comme donner un verre d'eau à une femme mourant de soif .Car en prison comme ici, être retenue prisonnière est d'un ennui mortel.Nous avons toute la journée pour ne rien faire.
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Si aujourd'hui, selon les conventions existantes, une charge de cavalerie contre des civils occasionnerait sûrement des poursuites devant la Cour pénale internationale pour crime de guerre ou génocide, la chose s'inscrivait à l'époque dans la stratégie officieuse, mais communément acceptée, du ministère de la Guerre des États-Unis, qui se proposait d'exterminer la population native afin de libérer les Grandes Plaines au profit de l'envahisseur blanc. La colonisation de l'Amérique est jonchée de tristes épisodes de cette sorte.
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Enfin, pour ce qui est du bonheur, je répéterai ce qu'en pense Gertie, qu'il s'agit d'une invention ridicule des blancs à laquelle on attache trop d'importance
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J’avais eu beau m’envelopper d’une couverture, je sentis en sortant la morsure du vent sur mes joues. Nous avons monté le camp au détour d’une mince rivière, bordée de hautes plaines nues. Un paysage désolé, sans intérêt ni rien pour stopper le vent dont les rafales fondent des crêtes lointaines pour assaillir notre petit groupe de tentes collées les unes aux autres, si fragiles et si vulnérables. Nous sommes bien minuscules comparés à la puissance des éléments ! Il n’y a rien d’étonnant à ce que ces gens soient si superstitieux face à eux. Ni qu’ils s’efforcent de gagner les bonnes grâces des dieux des quatre points cardinaux, du ciel et de la terre, sans compter les esprits des animaux sauvages et du temps, car nous vivons à leur merci. Dans cette optique, les Blancs bâtissent leurs forts et leurs maisons, leurs entrepôts et leurs églises comme autant de remparts peu convaincants devant l’immensité d’une Terre qu’ils sont incapables d’aimer, d’un vide qu’ils tentent vainement de combler.
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Selon une vieille antienne, on traverse la vie avec un certain nombre d'intérêts pour ce qui nous entoure. Mais ceux-ci diminuent avec le temps jusqu'à ce qu'on atteigne un état dans lequel tout ce qui nous importe est de nous occuper de notre corps en décrépitude. Puis on meurt. Pour enrayer un peu ce scénario inexorable -- je ne parle évidemment pas de la mort, contre laquelle je ne peux rien --, j'imagine qu'il est bon d'engranger au maximum les motifs d'intérêt, un peu comme l'on se soucie de son épargne retraite.
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La lumière froide de l'aube commençait à rosir et l'atmosphère s'emplissait du cri des bandes d'oies qui arrivaient et qu'on devinait au loin comme une traînée de poivre noir au-dessus de l'horizon.
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La Green River, qui est le plus gros affluent de la rivière Colorado, prend sa source dans les montagnes de Wind River, dans le Wyoming, puis elle s'écoule vers le sud à travers les montagnes Uinta aux confins de l'Utah et du Wyoming. Elle fait ensuite une brève boucle dans l'état du Colorado avant de retourner vers l'ouest puis à nouveau vers le sud où elle pénètre dans l'Utah.
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Il avait les mains calleuses de cow-boy, de travailleur, mais il m’a touchée avec une infinie douceur, comme si j’étais un objet de porcelaine qu’il craignait de briser. J’étais sûre que c’était sa première fois. Il explorait mon corps avec tant d’amour, presque avec révérence, que j’en ai eu les larmes aux yeux et l’envie de m’abandonner totalement. De toute ma vie, je ne crois pas avoir autant désiré un homme. (page 196)
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À l’évidence, j’avais affaire à un couple plus que décent, de ceux qui s’efforcent de subvenir à leurs besoins, de vivre dignement, comme tout le monde. Se souciaient-ils, se rendaient-ils seulement compte que cette terre, divisée par l’État en parcelles de soixante-cinq hectares afin de la distribuer à des fermiers comme eux, ou de la vendre à prix de gros à de riches exploitants, avait pendant mille ans été le pays de populations indigènes dont les derniers représentants étaient aujourd’hui pourchassés, massacrés ou assignés à résidence, afin que les colons puissent en profiter ? (pages 118-119)
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