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Citations de Jim Harrison (1895)


Il n'y a pas de bûcherons agés . On se tue à la tâche avant de vieillir .
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Nôtre âge est l' équivalent du mois de novembre . Tout est fini , seul le plus dur reste à venir .
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"Espèce de trouduc", a-t-elle dit en riant.
Les féministes qui nous décrivaient jadis comme des êtres "en manque" nous traitent aujourd'hui de "trouducs", ce qui est charmant.
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"Mon Dieu ! que l'esprit humain est étrange. Trop de whisky et pas assez de sommeil, ça n'arrange rien. Peut-être les fantômes existent-ils après tout. Mais ils ont sûrement une forme humaine.
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Gary Snyder : Le premier précepte bouddhiste est le suivant : "Fais le moins de mal possible." Ce précepte fait référence au terme d' "ahimsa" que l'on retrouve dans le message de Gandhi. Il traduisait le vieux terme "ahimsa" quand il parlait de "non-violence". Cela signifie littéralement "non-nuisance" : il s'agit d'évaluer, pour chaque situation, quelles nuisances sont susceptibles d'apparaître et dans quelle mesure on peut s'empêcher de nuire. C'est un défi pour l'individu mais aussi pour la famille, pour un clan, pour un village, si on accepte cela comme une valeur.
Mais ce qui distingue "ahimsa" du commandement biblique "Tu ne tueras point", c'est que cela s'applique à tous les êtres vivants et pas uniquement aux hommes. Des siècles durant, en Inde puis en Chine et au Tibet, les débats se sont succédé au sujet de la portée d' "ahimsa". Jusqu'où étendre ce principe ? Des moines bouddhistes chinois finirent par trancher : "Il faut l'étendre à tout ! Aux roches, au sable, aux rivières."
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GS : Et il existe quelque chose, en Chine et au Japon, qui s'appelle la maladie du zen. C'est lorsqu'on s'accommode trop facilement du fait que tout meurt et que tout est impermanent : ça vous donne une mauvaise sorte de confiance en soi. On risque alors de perdre notre sensibilité à la souffrance des gens et des animaux.
(...)
UN MEMBRE DE L'EQUIPE : Beaucoup d'Occidentaux disent pratiquer le zen et j'ai l'impression qu'ils le font pour perdre leur sensibilité à la souffrance des autres, comme une sorte de technique pour se prémunir contre les sentiments.
GS : oui, il existe aussi un kôan à ce sujet. Il s'agit de quelqu'un qui, à la mort de sa femme, se met à hurler de chagrin tellement fort qu'on l'entend à trois kilomètres. Voilà la kôan - son élève dit : "Je pensais que lorsqu'on pratiquait le zen, on ne ressentait pas les choses ainsi." Et le maître répond ; "Essaye de hurler de façon à ce qu'on t'entende à trois kilomètres."
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G.Snyder : "Il est intéressant d'observer ce que les peintures rupestres du paléolithique choisissent de représenter ou de ne pas représenter. Dans toutes les fresques de l'Europe du Sud-Ouest, il n'y a pratiquement aucune figure humaine. Et lorsqu'il y en a, elles ne sont que grossièrement esquissées. Mais ils dessinaient les animaux admirablement. Ils ne représentaient pas non plus tous les animaux. On trouve surtout des dessins de chevaux, puis des dessins de bétail, de bisons, d'aurochs. A quelques rares endroits, une hyène. Il y a donc bien une sorte de discrimination à l'oeuvre, un choix élaboré quant à ce qui doit être représenté."
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G.Snyder : "Pour ma part, j'attends simplement que le prix de l'essence augmente tellement que les générations à venir aient à nouveau besoin de chevaux, là-haut, dans la Sierra."
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On dirait bien que tous les éléments de notre culture marinent dans un grand sac plastique et que ces ingrédients sont profondément suspects.
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Nous aurions des enfants et nous fêterions ensemble nos trente ans et nos quarante ans. Mais j'étais perturbé par le souvenir de ce long poids d'ennui que représente le mariage. "L'amour", selon ma propre expérience, ne contenait pas assez d'énergie ou de vélocité pour conserver son intérêt après 2 ou 3 ans. Mais mon côté monomaniaque avait sans doute épuisé mes ressources propres. Tant d'opiniâtreté pour gagner sa vie. Et une fois ou deux par semaine, il fallait s'arrêter à une station-service pour faire le plein. Les petits détails, comme les stations service, sont parfois à l'origine d'une sorte d'hystérie paralytique. Dans les dernières semaines de la grossesse de ma femme, c'était moi qui faisais toutes les courses et je dois dire que les supermarchés surpassent en horreur les stations service. Rien ne me semblait bon à manger. J'errais dans les allées en pleurant presque, tellement je voulais trouver quelque chose de bon. Cela rendaient les employés nerveux - il y avait quand même des réflexions, du genre "Le Chapelier Fou va faire ses courses", mais cela n'avait rien de drôle.
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«Le peu de courage qui lui restait pour enseigner s’était envolé avant la fin du mois de septembre. Il se levait chaque matin avec une sorte de crainte confuse, mêlée de lassitude. Il passait beaucoup moins de temps à la taverne, à jouer aux cartes, et beaucoup plus de temps à lire des ouvrages sur des pays lointains. Toutes les contraintes, les habitudes, les règles de son travail comme de ses loisirs semblaient avoir cédé, même les plus ancrées.»
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J'ai besoin de la solidité d'un livre entier, car de mon point de vue la vie manque de cohérence, je parle de ma perception de la vie, et j'ai besoin de trouver un socle solide, même temporaire. C'est comme si les livres m'aidaient à coller les parties de ma vie ensemble pour en faire un tout cohérent. Mais ça ne marche pas toujours.
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For Tristan the dead were on the deck and in his cabin he drank, despite his fever, and heard their footballs. Samuel laughed and talked about botany but there was snow in his hair and his white hair blew in the shore winds as they neared Colombo in Ceylon.
Pour Tristan, les morts étaient sur le pont et dans sa cabine, et en dépit de la fièvre, il buvait et entendait leurs pas. Samuel riait et parlait de botanique, mais il y avait de la neige dans ses cheveux, et ses cheveux blancs volaient dans le vent tandis que le bateau approchait de Colombo à Ceylan.
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Dans la voiture je me suis mis à bander en regardant les fesses de Marybelle qui saillaient sous l'ourlet du T-shirt. Je me suis demandé si, en mettant trois capotes l'une sur l'autre, je réussirais à protéger mon membre qui guérissait lentement. Le contraste entre sa peau blanche et le coup de soleil était foutrement érotique. Je me suis fait l'impression d'un voyeur décati, et suis retourné à l'atlas routier en sentant une chaleur nouvelle me picoter les couilles. J'ai refusé d'admettre que la chance n'est pas toujours une bénédiction. [...]
Mais alors même que je me faisais cette réflexion, mes yeux fatigués allaient et venaient entre la carte et les fesses de ma passagère. Deux ou trois fois par an, quand Robert vivait en Arizona, il m'expédiait un sac contenant deux bons kilos de pistaches fraîches. Il trouvait comique la tyrannie que la pistache exerçait sur moi. Eh bien, il existait une connexion évidente entre ces pistaches que je savourais au point d'en avoir presque les larmes aux yeux et le derrière stellaire de Marybelle.
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Sur la Troisième Rue près d'un grand magasin IGA, j'ai vu un homme très blanc et sa femme tout aussi blanche, et je me suis demandé si ce type se doutait de ce que son peuple avait fait subir au mien au cours des derniers siècles.[...]"
Un politicien local, qui refusait que l'enseignement des langues étrangères soit inscrit dans le budget d'une école, a déclaré:
"Si l'anglais a suffi à Jésus-Christ, il devrait suffire à nos gosses."
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Elle sombra dans la dépression et Franck la conduisit chez un médecin d’Helena, à cent soixante kilomètres de chez eux, lequel lui prescrivit du Valium, très populaire chez les épouses de fermiers.

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Son père parlait peu, et sa mère, tout occupée à trouver ce qu’elle allait répondre, n’écoutait pas.
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Aux moments les plus imprévus nous nous demandons bien sûr qui nous sommes vraiment derrière les couches de peinture dont la culture nous a recouverts.
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Il n'y avait plus aucun sens de la mesure dans ce que nous faisions. Ce qui avait débuté par un propos innocent d'ivrogne, en traversant Duval Street, à des kilomètres et des kilomètres de là, était devenu une réalité factuelle, et nous ne faisions plus que tirer sur les ficelles émotives qui régissaient chacun de nous, sans rien accomplir.
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Autrefois, c’était Cliff et Vivian mais maintenant c’est fini. Nous sommes restés mariés 38 ans, un peu plus que 37 mais moins que 39, le nombre magique.
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