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Critiques de Jim Ottaviani (38)
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Einstein

Einstein était un personnage pas toujours très sympathique, notamment avec ses épouses et ses enfants qu'il négligeait, trop préoccupé par ses travaux mais aussi en but à son caractère volage. Mais peut-être est-ce le prix à payer pour vivre aux côtés d'un génie qui, bien que souvent contesté par ses pairs, est devenu le scientifique le plus célèbre au monde avec sa théorie sur la relativité — point de départ pour l'arme atomique, au grand regret du pacifiste convaincu qu'il était. Même si parfois un peu ardu, et maladroit dans la façon de s'exprimer des personnages, vraiment un excellent roman graphique sur Einstein, sa vie son oeuvre, que je recommande vivement.



Merci à Babelio et aux Éditions Vuibert

Challenge MULTI-DEFIS 2022

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Einstein

Si, comme moi, on est nul en physique, il ne faut pas espérer terminer ce livre en se disant que l'on a tout compris de la mécanique quantique, de la relativité soit-elle restreinte ou générale, de la gravité ou de l'effet photoélectrique avec ses électrons. Pour moi, tout cela reste un "trou noir" ;) !

Et pourtant, je vous assure, j'ai fait des efforts, relisant plusieurs fois pas mal de bulles explicatives, mais quand on n'a ni les bases ni l'esprit scientifique, c'est difficile.



Qu à cela ne tienne, je ne sais pas si faire un ouvrage de vulgarisation était le but 1er de l'auteur (dans ce cas, c'est raté pour moi à part me faire prendre conscience, si besoin était, de l'immensité de mon inculture) ou plutôt de nous immerger dans la vie, la pensée et la tête d'Einstein et là, c'est réussi !



La BD s'ouvre sur l'entrée de Charlie Chaplin et Albert Einstein à la représentation du film de Chaplin " Les lumières de la ville", sous les acclamations du public.

" - On ne fait qu'entrer . Pourquoi applaudissent-ils ?

- Ils vous acclament tous parce que personne ne vous comprend ? Et moi ? Ils m'acclament parce que tout le monde me comprend."

C'était en 1931, Einstein avait déjà reçu le Prix Nobel de physique pour ses contributions à la théorie quantique. Reconnu comme un génie, Einstein était toujours surpris par sa notoriété.



Enfant déjà, malgré une suspicion de retard de langage et une scolarité d'enfant puis d'adolescent un peu rebelle (il n'étudiait que ce qui l'intéressait), il montrait un cerveau hors du commun.

A l'âge de 5 ans, il était émerveillé par une boussole offerte par son père et se demandait comment des forces invisibles pouvaient dévier l'aiguille vers le nord. A 12 ans, il vénérait les livres de physique et de géométrie.



Sur les bancs de l'école, loin d'écouter les cours qui ne le passionnaient pas, son esprit vagabondait, s'imaginant pourchasser un rayon de lumière "Si je pourchassait un rayon de lumière..." puis plus tard, toujours pendant les cours ""si moi, me déplaçant à une vitesse "c", je pourchassais un rayon de lumière... "". le cheminement de sa pensée, pensée toujours en activité est bien retranscrit dans cette BD.



Ses réflexions matérialisées par l'illustrateur par des bulles bleues, montrent qu'Einstein dès le plus jeune âge, était concentré sur ce qui allait faire toute sa vie et toute son oeuvre scientifique. C'est fascinant et bien présenté par les auteurs/illustrateurs.



Jim Ottaviani nous montre qu'Einstein avait un autre centre d'intérêt, la musique était très importante dans sa vie. A 5 ans, toujours, il a commencé à jouer du violon sans grande passion jusqu'à ce qu'il découvre Mozart. La musique l'aurait aidé au moment de ses plus grandes découvertes.

A l'âge adulte, Einstein est toujours plongé dans ses pensées, mais cette fois, ce sont des formules physiques qui se baladent dans les bulles bleues, il semble toujours ailleurs et distrait. Il passe à côté de tout ce qui l'entoure, il réfléchit tout le temps. Sa pensée et ses explications scientifiques sont représentées, en plus de bulles bleues, par un violon bleu.



Einstein doute tout le temps, se remet en question, se trompe, recommence ses calculs. Il confronte ses idées à celles des grands scientifiques de l'époque. On le voit en compagnie de Kleiner, Lénard,, Max Planck, Adler, Grossmann, Besso, Eddington, Bose, Heisenberg, Niels Bohr (qui deviendra son meilleur ami) Marie Curie... Plusieurs pages de la BD sont consacrées à une conversation imaginaire avec Newton, né 2 siècles avant lui, c'est compliqué mais intéressant ! Avec toutes ces références, l'auteur nous propose un album très riche.



Si le génie d'Einstein est incontestable et remarquable, il n'en est pas de même pour sa vie privée. Ceci explique cela peut-être ?

On le découvre époux volage et père absent. Sa vie privée nous est dévoilée tout au long du livre de façon astucieuse.



Son engagement politique et son pacifisme sont également évoqués dans cette biographie assez complète. Sa contribution involontaire à la création d'une puissante arme de guerre, il n'avait pas imaginé cela, le désolera.

En 1939, il écrit une lettre à Roosevelt le mettant en garde contre le danger d'une potentielle bombe atomique. L'arrivée d'Hitler au pouvoir lui avait fait prendre la double nationalité suisse et américaine et l'avait éloigné de l'Allemagne.



L'auteur américain, Jim Ottaviani, ingénieur nucléaire puis bibliothécaire, a fait un énorme travail de recherches dans les archives d'Albert Einstein d'où il a tiré la plupart des dialogues de cette BD.

Le livre est assez beau et peut faire l'objet d'un cadeau mais pour lecteurs avertis ;), cela reste un ouvrage très scientifique.



L'illustrateur, Jerel Dye, professeur de dessin a su s'adapter au sujet avec talent.

Les couleurs sont sobres et l'écriture classique, c'est ce qu'il fallait pour un tel livre afin ne pas rajouter à la complexité et pour une lecture plus fluide.



A la fin du livre, une chronologie et une bibliographie nous sont présentées puis quelques pages illustrées à la toute fin où j'ai bien aimé le clin d'oeil !



En résumé, une BD intéressante, bien faite mais pour moi difficile à comprendre.



Je remercie Babelio et les Editions Vuibert pour ce beau cadeau reçu lors d'une Masse critique privilégiée.
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Einstein

Un grand merci à Babelio et aux éditions Vuibert...



Comment ce petit garçon, passionné dès son plus jeune âge par les mathématiques et à la physique, est-il devenu cet éminent scientifique, certainement le plus célèbre ? De sa jeunesse en Allemagne à ses derniers jours, de ses travaux (pour certains remis en cause ou contestés par ses pairs) et expériences, de sa vie maritale et familiale, de ses amitiés, de ses sacrifices, l'on découvre, au fil des quelques 300 pages, ce que fut cet homme qualifié de « génie ».



Jim Ottaviani, vulgarisateur scientifique, qui a déjà publié deux romans graphiques, l'un sur Feynman, l'autre sur Hawking, dresse, avec moult détails (aussi bien scientifiques que techniques) le portrait de cet homme, plutôt discret, un brin volage, timide, en proie aux doutes. Si l'intention est louable, à savoir faire connaître via ce roman graphique ce génie, elle n'en demeure pas moins ardue et un brin trop poussée quant au développement scientifique. Beaucoup de choses nous échappent. De même, le fait que les personnages s'adressent parfois directement au lecteur alourdit le propos. Graphiquement, le trait souple de Jerel Dye et les couleurs plutôt sombres d'Alison Acton se prêtent plutôt bien aux personnages et à l'époque.

Mais, dans l'ensemble, cette biographie, bien que complète mais complexe, s'avère peu plaisante à lire.



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Einstein

Voici une biographie assez instructive d'Albert Einstein qui fut un véritable génie de la science moderne.



Il a été un très brillant scientifique comme le monde n'en n'avait peu connu. On ne peut malheureusement en dire autant en ce qui concerne sa vie privée que nous allons également découvrir par petites touches.



Il pouvait lui arriver d'oublier le landau avec son bébé à l'intérieur au gré d'une promenade à la Poste comme un père actuel pourrait oublier sa progéniture dans une voiture avec les dangers que l'on connaît. Oui, il y a la distraction et surtout le fait de ne penser qu'au travail au dépend du reste. Sa première épouse va également faire les frais malgré un dévouement et une patience à toute épreuve.



C'est également un témoin d'une époque bien trouble avec notamment l'avènement d'Hitler et sa terrible guerre qui l'obligera à s'exiler aux Etats-Unis.



Il a voulu comprendre l'univers et ce faisant, il a ouvert la voie à une possible destruction de toute l'humanité grâce à l'atome. Sa théorie, résumée par la formule E = mc2 ouvre à l’humanité les portes de la puissance de l’atome.



On part de son enfance lorsqu'il était malade et où son père va lui offrir une boussole qui va l'émerveiller jusqu'à ses derniers jours aux Etats-Unis. C'est tout le parcours d'un homme qui de jeune physicien contesté par ses pairs va devenir le savant le plus connu du monde.



C'est incroyable de savoir qu'il était plutôt un élève indiscipliné qui se faisait sortir de la classe. Il va se révéler par la suite grâce à son inépuisable curiosité de savoir comment les choses fonctionnent. Il va marquer les esprits avec son incroyable théorie sur la relativité dont les travaux ont commencé dès 1905. Il va alors poursuivre sans relâche ses recherches tout au long de sa vie en acceptant des petits boulots pour survivre.



Cette biographie est assez complète pour en avoir lu plusieurs autres que j'avais trouvé d'ailleurs assez académiques. Là, c'est mieux surtout dans la mise en scène assez asticieuse. On ne va pas non plus se limiter à la physique quantique mais savoir ce qui se cachait derrière l'homme de génie. C'est également intéressant de se pencher sur sa mentalité et non sur une accumulation de faits et de dates marquantes. Il y a la science mais également la philosophie pour comprendre le monde tel qu'il est.



Parfois, j'admets que c'est très ardu notamment dans les démonstrations de sa théorie lors d'un débat imaginaire avec Isaac Newton dont il remet une des théories en cause en allant tout simplement plus loin. Il admet également que ses propres théories ne sont que provisoires ce qui est perçu comme une marque de modestie.



Le dessin est assez agréable dans l’ensemble et sans aucune prétention ce qui permet une lecture aisée. En fin d’album, on peut retrouver une chronologie ainsi qu'une bibliographie assez complète. C'est plutôt un bel ouvrage petit par la taille mais grand par le talent.



Bref, c'est l'histoire d'un homme avec son génie au service de la science mais également ses contradictions qui a traversé un XXème siècle marqué par l'horreur des deux guerres mondiales. Une lecture pédagogique et passionnante à la fois mais tout de même assez compliquée surtout pour les néophytes.



Enfin merci aux Editions Vuibert et à Babélio pour cette lecture qui m'a été offerte grâce à une masse critique privilégiée. C'est une belle découverte malgré tout !
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Einstein

Il s'agit de la biographie graphique d'Albert Einstein, avec une insistance particulière sur sa carrière scientifique, même si sa vie privée est également évoquée. ● J'ai été déçu par cet album pour plusieurs raisons. D'abord, je trouve que pour un ouvrage de vulgarisation, il est particulièrement ardu. J'ai peut-être compris le vingtième des théories scientifiques exposées – et encore !... ● Faisant la part belle aux développements scientifiques, le livre consistant essentiellement en une suite de dialogues entre scientifiques, la vie privée du physicien est trop rapidement racontée. On s'aperçoit certes qu'il était un coureur de jupons, dont le machisme correspondait aux normes de l'époque – en d'autres termes, ce furent toujours ses femmes qui s'occupèrent de sa vie pratique et de ses enfants. Mais au-delà de ça, on n'en apprendra pas beaucoup plus. ● La voix off est assumée par les personnages secondaires, qui se tournent vers le lecteur pour lui expliciter certaines choses, ce qui est particulièrement maladroit et artificiel. ● le côté rêveur et distrait du personnage est en revanche bien mis en valeur par les vapeurs bleutées remplies d'équations qui se dégagent de lui, de même que sa préoccupation au sujet de la vitesse et de la nature de la lumière, dès son plus jeune âge, symbolisée par un violon bleu imaginaire. ● le récit est souvent confus, notamment au début, en particulier parce que les personnages, surtout féminins, se ressemblent beaucoup et qu'on peine à les distinguer. Plus généralement je n'ai pas tellement aimé le graphisme, assez rond, peu précis, ni le lettrage, trop standardisé. ● En fait, je ne vois pas ce que la dimension graphique apporte au propos ; le sujet est très peu romancé ; il aurait donc été plus pertinent d'écrire une biographie scientifique d'Albert Einstein. Mais cela devait bien sûr déjà exister… le seul passage à se démarquer et à justifier l'aspect graphique du livre est le passage où Einstein dialogue avec Newton : quelques pages sur 300… ● Je remercie Babelio et les éditions Vuibert pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Einstein

Tout d’abord je tiens à remercier Babelio et les éditions Vuibert de m’avoir permis de découvrir cette BD. C’est par curiosité que je me suis inscrite à cette Masse Critique Privilégiée. Pensez-donc, en connaître un peu plus sur Einstein ! Je ne voulais pas passer à côté.



J’avoue cependant que je n’ai pas tout compris à la physique du grand génie Einstein, voire quasiment rien. Ça, je m’y attendais.



L’auteur a « pioché » la plupart des dialogues dans les archives d’Albert Einstein et s’est appuyé sur des centaines de documents issus de ces archives. Ce sont les amis, connaissances et famille qui parlent en lieu et place d’Einstein, de façon très maladroite. Cela n’aide pas, d’autant plus que l’histoire n’est pas linéaire. Je me suis perdue entre ses ex-futures-amies/femmes, ses amis, ses maîtresses, ses déménagements,



La seule chose qui soit bien représenté, ce sont les pensées d’Einstein.



Les planches sont très sombres, tristes, alors que la couverture est « flashy », couleur orange et bleu.



Je pensais que cette BD allait aborder la vie privée d’Einstein, de ses fils aussi, pas que ses recherches. En fait, on découvre, par simple petites touches, qu’Einstein a été un enfant très difficile, que c’était un homme qui aimait bien les femmes, qu’il batifolait beaucoup, qu’il n’a été fidèle à aucune d’elle, que bien sûr, il ne vivait que pour la physique, que son cerveau était constamment en ébullition, qu’il n’était pas facile à vivre, que ce soit avec ses proches, amis, ou connaissances.



Cette BD est plus à la portée des passionnés de physique, futurs scientifiques… Mais ce n’est que mon avis.

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Einstein

Un roman graphique sur Einstein, pourquoi pas ? Un grand scientifique, un opposant à la guerre, qui a pourtant cautionné les recherches sur la bombe atomique pour éviter que les nazis n’y parviennent avant les Américains, et un mari peu fidèle comme l’a rapporté une récente série télé. Voilà à peu près tout ce que je connaissais du physicien.

Et grosso modo tout ce que j’en sais au sortir de 300 pages, certes dessinées, mais denses en informations.



Car le but des auteurs est manifestement pédagogique : permettre de comprendre en quoi les théories d’Einstein étaient en avance sur leur temps, comment la vérité scientifique se fait à coup d’avancées, d’intuitions, mais aussi de marches arrières quand l’expérience contredit la théorie. Et des avancées, Einstein en a fait de nombreuses, surtout au début de sa carrière, alors qu’il n’était encore qu’un obscur employé du bureau des brevets en Suisse. Il n’a jamais cessé d’entretenir la contradiction, y compris avec son meilleur opposant Nils Bohr, créateur de la physique quantique.

Einstein vivait, pensait, imaginait physique, équations et codes. Pas de place pour ses épouses successives, ses enfants, ses amis parfois rembarrés pour des vétilles, voir même pour ses étudiants, car l’homme n’était pas un universitaire né.



Le dessin est simple, sans fioriture, et laisse une grande place aux textes. On reconnaît bien le savant lunaire car les auteurs ont choisi de lui coller sa célèbre tignasse ébouriffée à tous âges…

Sur le fond, ils utilisent les personnages secondaires, femmes successives, collègues, pour livrer au lecteur des explications détaillées. Et c’est là que j’ai pris un gros coup sur la caboche : des théories d’Einstein, de ses revirements successifs, je n’ai quasiment rien compris. Les auteurs essayent de multiplier les exemples, mais, même ainsi, je ne suis pas parvenu à comprendre le début d’un concept. Christophe_bj, auteur d’une excellente critique de ce livre sur ce site, doit avoir mené des études scientifiques avancées pour avoir compris le vingtième des théories scientifiques exposées. J’en suis si loin…



Pour être totalement honnête, ce livre est publié par Vuibert, une maison sérieuse, spécialisée dans les domaines techniques et scientifiques. L’ouvrage, même si c’est une BD, ne dépare pas à leur catalogue et peut - ou doit – intéresser les étudiants en physique avancée (ou leurs professeurs).

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Einstein

Einstein ou le symbole phallique de l’intelligence scientifique à l’ère moderne : « Avant la crémation, Thomas Harvey, qui a autopsié le corps à l’hôpital de Princeton, prélève une grande partie du cerveau d’Einstein sans l’autorisation de la famille. Il le dissèque, monte certaines sections sur des plaques, et envoie ces plaques à d’autres scientifiques et médecins. Il garde le reste dans un bocal qu’il emmènera partout jusqu’à la fin de ses jours. Harvey distribue de temps à autre des tranches de cerveau aux gens qu’il aime bien. Ce qui est resté du cerveau d’Einstein après la mort de Thomas Harvey est désormais au musée national de la Santé et de la Médecine à Silver Spring, dans le Maryland, et au musée Mütter de Philadelphie, en Pennsylvanie. »





S’il ne suffit pas de découper le cerveau d’Einstein pour accéder au secret du génie scientifique, il ne suffit pas non plus de s’intéresser aux écrits le concernant pour s’approprier soudainement une infinitésimalité de sa puissance cérébrale. Lire une bande dessinée sur Einstein, n’est-ce pas reconnaître déjà sa défaite intellectuelle ? Oui, mais qu’avons-nous à en foutre ?





Après Feynman et Hawking, Jim Ottaviani, d’abord ingénieur nucléaire avant de devenir bibliothécaire, auteur de romans graphiques par ailleurs, met à profit ses connaissances en sciences physiques pour nous faire découvrir la substantifique moelle des œuvres des principaux savants de notre temps. La vie personnelle d’Einstein ne sera pas éludée mais elle ne fera pas l’objet d’amples développements. Malheur pour les amateurs des feux de l’amour, alors même que la matière pour faire scandale était bien présente. La vie de famille, ce n’était pas la came d’Einstein ; il en avait une bien plus forte : les sciences physiques. Nous découvrirons donc l’évolution et la construction de sa pensée tout au long de sa vie, en rapport avec les autres grands scientifiques de son temps. Jim Ottaviani essaie de simplifier du mieux que possible les grandes théories d’Einstein mais les miracles n’existent pas et, de la même manière que les amerloques demandaient à Einstein de résumer sa théorie de la relativité générale en une phrase, ce à quoi Einstein s’est toujours refusé puisque c’était impossible, aucun auteur de bande dessinée ne pourra pourvoir à l’absence de formation en sciences physiques de ses lecteurs. Pour autant, il est tout à fait possible de lire cet album sans avoir parfaitement compris les théories d’Einstein. Le lecteur se sentira toujours aussi con après sa lecture qu’il ne l’était déjà avant ? Sans nul doute. Personne ne lit une bande dessinée pour devenir intelligent.

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Einstein

Tout le monde est d'accord pour dire qu'Albert Einstein est le plus grand scientifique connu de tous les temps. Nous savons tous qu'enfant il a été en retard pour beaucoup d'acquisition essentielle. Nous avons tous également en tête cette photo noir et blanc le représentant, cheveux au vent, nous tirant la langue, celle donc d'un scientifique loufoque, qui ne se prenait pas au sérieux ce qui ne manquait pas de dénoter par rapport à son époque. Nous savons tous aussi que ses découvertes sont toujours utilisées de nos jours.

Mais que savons -nous réellement de sa vie ?

Comme vous bien entendu, je savais qu'il était l'auteur de découvertes en physique qui ont changé le monde et que nous lui devions en particulier la théorie de la relativité.

Mais personnellement à part la lecture du roman de Laurent Seksik "le cas d'Eduard Einstein", je ne savais pas grand chose de sa vie privée, ni des conditions de travail dans les milieux scientifiques à son époque, ni de celles qui lui avaient permis de faire des découvertes.

Aussi, moi qui n'aime pas lire de biographie en général, j'ai tout de suite accepté de recevoir ce roman graphique lorsque Babelio par l'intermédiaire d'une Masse critique exceptionnelle me l'a proposé et quel bonheur de le recevoir.

Je remercie donc, encore une fois cette semaine l'éditeur, Babelio et à sa Masse Critique exceptionnelle pour cet envoi.



Nous découvrons qu'Einstein a été un enfant difficile, capricieux, respectant difficilement les contraintes familiales ou scolaires, ne travaillant à l'école que ses matières préférées, n'hésitant pas très jeune à sécher les cours s'il jugeait l'enseignant ennuyeux ou pour faire tout simplement ce qui l'intéressait le plus. Très jeune, il se plonge dans des livres de géométrie, de mathématiques puis de philosophie, prêtés par un ami de la famille, Max Talmud, qui sera son premier mentor.

Son père étant muté à Milan, Albert est hébergé chez les Winteler, afin de préparer ses examens d'entrée à l'école polytechnique de Zurich, examens qu'il doit passer avant ses 16 ans pour être exempté du service militaire.

Il est reçu. C'est là-bas qu'il rencontre Mileva, alors qu'ils sont tout deux étudiants et passionnés par les Sciences. Ils se marieront malgré l'opposition de la famille Einstein, et auront trois enfants. Mais leur première petite fille, née hors mariage, sera très vite "cachée" par la famille de sa femme, mise en nourrice et ne survivra pas. Personne du côté des Einstein, ne connaitra son existence. Ce drame sera tenu secret jusque dans les années 80 où des lettres seront alors retrouvées, une correspondance que Mileva avait promis de détruire, après leur divorce, ce qu'elle n'a pas fait. Ils auront ensuite deux fils, Hans-Albert et Eduard. On découvre Einstein, jeune père, un peu perdu au milieu de ses nouvelles responsabilités. Ne trouvant pas de poste d'enseignant, malgré ses diplômes, il trouve un emploi à l'Office des Brevets de Berne, mais une fois son travail terminé, il y poursuit ses recherches qu'il garde dans un des tiroirs de son bureau et qu'il continue ensuite le soir venu, rentré chez lui. Le plus souvent, ses recherches théoriques l'occupent en pensées toute la journée.

C'est un travailleur acharné, qui sait se remettre en question et considère que rien n'est acquis en matière de sciences. Très contesté au départ par ses collègues qui ne le prennent pas au sérieux, il va finir par en ébranler certains dans leurs convictions les plus ancrées et qui leur semblaient immuables.

Sa théorie fondamentale de la relativité (vous savez la célèbre formule E=mc2) fera avancer la Science d'un pas de géant ouvrant la voie à la physique quantique et à bien d'autres découvertes toujours utilisées aujourd'hui, en particulier par les astronomes pour étudier les ondes gravitationnelles.

Grâce à cette théorie, Einstein a changé la conception du temps, de l'espace et de l'univers et modifié en profondeur la pensée scientifique du XXe siècle. C'est en cela qu'il a été un génie.



Mon avis

L'auteur Jim Ottaviani, connu pour ces romans graphiques de vulgarisation scientifique et Jerel Dye l'illustrateur ont su nous plonger dans l'ambiance de cette fin du XIXe et début du XXe siècle. Ils nous content la vie de ce scientifique célèbre, de son enfance en Allemagne à ses derniers jours aux États-Unis. Bien entendu je vous ai juste brossé le tout début de sa vie, riche en échange et découvertes de toute sortes.

Malgré mon enthousiasme de départ, mon avis sur ce roman graphique est cependant mitigé.

J'ai trouvé le début de l'histoire trop fouillis. Il faut dire aussi que le graphisme est plutôt sombre et les personnages tristes et parfois austères, ce qui n'arrange rien. Cela a l'avantage de nous plonger immédiatement dans l'époque, de nous faire sentir sa rigueur, le carcan de la bienséance qui étaient la règle dans les familles bourgeoises et dans les milieux scientifiques. Les personnages féminins, plutôt froids, se confondent tous au début de la BD ce qui est dommage. J'ai été obligée de faire un effort pour mémoriser leurs tenues vestimentaires, afin de mieux les distinguer par la suite.

Ce n'est pas le cas des personnages masculins que je n'ai eu aucun mal à distinguer très vite. Certains sont des amis ou collègues avec qui Einstein échange beaucoup (Marcel Grossmann, Max Planck, Marie Curie et Niels Bohr par exemple...mais bien d'autres encore) et on les retrouvera souvent, d'autres font partie du décor, si je puis dire, et cela n'a aucune importance que nous ne les distinguions pas.

J'ai beaucoup aimé les dialogues particulièrement savoureux entre Einstein et Newton, dialogues fictifs bien entendu, tous deux n'ayant pas, vous le savez (?!), vécus à la même époque, ainsi que celui, non moins amusant, qu'il entretient avec le facteur, qui comprend le travail d'Einstein en fonction de l'épaisseur des enveloppes qu'il expédie.

Le lecteur découvre l'ambiance dans les milieux scientifiques de l'époque, les congrès, les réunions privées, les débats autour des idées. Les difficultés professionnelles sont expliquées de façon très claires. Un peu moins clairs sont les détails donnés sur les découvertes scientifiques et leurs applications. Je n'ai bien entendu pas tout compris des nombreuses formules qui étayent le texte, des réflexions et longues discussions autour des découvertes des uns ou des autres.

La BD est prétexte aussi à découvrir la personnalité de ce savant incroyable, son enfance d'enfant différent, le fait que tout jeune, il ne suive pas la voie tracée ni par la société, ni par ses parents, ni plus tard par ses professeurs ou par les chercheurs avant lui, qu'il veuille toujours prôner et mettre en priorité sa liberté de pensée par lui-même, au risque de se tromper et d'avoir à recommencer... Il faut noter qu'il ne reniera jamais le fait qu'il ait fait des erreurs, considérant qu'elles aussi l'ont fait avancer.

La symbolique du violon qui dans sa tête ne le quitte jamais, a été pour moi un sujet de réflexion car je ne comprenais pas son but au départ. Puis j'ai pensé que la présence de violon, était le symbole de celle de ses pensées qui le mèneront à découvrir sa théorie de la relativité mais l'ont obsédé au préalable pendant des années. C'est en effet uniquement en pensées, sans aucune expérimentation au départ, qu'il fait avancer ses idées avant de les mettre sur papier.

J'ai beaucoup aimé, l'image du savant toujours perdu dans ses pensées avec des formules qui émanent de lui sans discontinuer. Loin de moi l'idée de l'idéaliser, il s'est avéré particulièrement désagréable avec ses femmes et maîtresses mais en était-il différemment des autres hommes, chercheurs ou pas, à l'époque, je ne le pense pas. Mais j'ai trouvé dommage que l'accent ne soit pas davantage mis sur les engagements personnels d'Einstein. Le seul exemple décrit est celui où, en 1939, il écrivit une lettre à Franklin Roosevelt pour le mettre en garde contre l'usage de l'uranium et le fait qu'il pourrait un jour être utilisé pour la bombe atomique.

Bien entendu le fait que comme beaucoup de juifs artistes, intellectuels ou scientifiques, il soit obligé de fuir aux Etats-Unis dans les années 30, suite à la montée du nazisme en Allemagne et de renoncer à sa nationalité, est évoqué dans la BD.

Cette biographie romancée est donc très intéressante mais d'un haut niveau au point de vue scientifique ce qui explique mon avis mitigé. Elle n'est pas abordable par tous et je la recommande donc plutôt aux amoureux des Sciences physiques, et aux étudiants et lycéens intéressés par le personnage et le sujet.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Feynman

Ce roman graphique rend un long hommage à Richard Feynman, un physicien-star américain, lauréat du prix Nobel.

Portrait instructif et humoristique; une lecture intéressante pour les amateurs de biographies scientifiques.

Certaines longueurs malgré tout ...



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Einstein

La vie d'Einstein en bande dessinée ?

Oh que voilà une fausse bonne idée !



L'album était pourtant qualifié de « Magnifique » en quatrième de couverture, il m'a été très pénible d'en arriver au bout.



On ne peut incriminer le dessinateur Jerel Dye qui a fait très honnêtement son travail. le problème de mon manque d'intérêt vient de l'inadaptation complète du sujet traité et de son support d'expression.



Bien sur, Einstein est mondialement connu mais cela donne-t-il pour autant de l'intérêt à un roman graphique ?

L'ensemble est morne, se perd dans la volonté d'expliquer très maladroitement des théories très, trop complexes, manque de mouvement, de vie, d'étonnement. C'est lourdement didactique sans que le dessin n'apporte quoi que ce soit de plus.

Il me semble en outre que cette vie est déséquilibrée. A sa 250e page nous ne sommes qu'à son arrivée en Amérique, il ne reste qu'une quarantaine de pages où la seconde Guerre mondiale, les bombardements atomiques du Japon, les prises de positions politiques, philosophiques et religieuses d'Einstein ne sont pas évoqués ou si peu.



Enfin l'ensemble est daté et triste car la mise en couleur d'Alison Acton est déprimante et rajoute à cette impression d'exhumer un temps révolu. Le tout étant absolument contrarié par une couverture orangée très flashie.



Merci à Babelio et aux éditions Vuibert pour cet album et bien désolé qu'il n'ait pas revivifié mon grand intérêt pour le personnage.
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Einstein

Une BD sur la vie d'Einstein plutôt originale. Elle donne le ton dès l'introduction en commençant par raconter la soirée de la première des Lumières de la ville de Charlie Chaplin en 1931 et précise clairement son objectif dans un dialogue entre Chaplin et Elsa Einstein (la seconde madame Einstein) :



ELSA : - C'était la théorie de la relativité.

CHAPLIN : - Est-ce qu'il vous a dit ce que c'était ou est-ce qu'il vous a laissée dans l'ignorance ?

ELSA : - Ho, oui ! Il m'a dit. Et il me l'a expliqué plusieurs fois depuis.

CHAPLIN : - peut-être qu'un jour vous pourriez me l'expliquer alors...

ELSA : ho non ! Je n'y comprends rien. Mais je n'ai pas besoin de comprendre pour être heureuse.



C'est l'angle d'approche du livre. On n'a pas besoin de comprendre les théories physiques qu'Einstein a révolutionnées pour apprécier cette biographie. Sur les trois cent pages, il y en a assez peu qui soient consacrées à la vulgarisation ou à l'illustration de concepts physiques. Personnellement, j'ai appris deux ou trois choses, peu utiles dans la vie quotidienne mais qui m'ont intéressé : que Gödel était paranoïaque ; que l'unification des deux théories au travers de l'ajout d'une cinquième dimension était une idée d'Einstein (je croyais qu'elle était l'oeuvre d'un mathématicien qui était finalement son assistant, Walter Mayer) ; que le chat de Schrödinger aurait dû être le tonneau d'explosif d'Einstein, l'idée venant de lui. Je suis bien d'accord sur le fait que ce sont des détails qui ne peuvent intéresser que des lecteurs qui ont déjà un certain gout pour l'histoire des sciences. Mais au final, j'ai passé un bon moment.



Sur la forme, il est bien question d'un roman graphique. Il y a l'épaisseur, plus de trois cents pages. Comme il n'y a quasiment aucun récitatif (les encadrés où se trouvent des commentaires permettant de situer l'évènement par rapport à la chronologie que l'on retrouve dans les biographies BD standardisées), le scénariste a choisi de briser le "quatrième mur". Les personnages (tous présentés par un petit encadré bleu avec leur nom et le lien - souvent ironique ou sarcastique - qui les relie à monsieur Albert) qui ont croisé le physicien, dans un complément du dialogue, sont "détournés" pour s'adresser directement au lecteur au travers d'un commentaire sur l'échange qu'ils ont avec le principal intéressé. On passe donc de situations très souvent intimes à une forme de complicité avec les personnages. J'ai plutôt aimé la méthode.



Il apparaît clairement, dès la couverture, que le dessin assez schématique, la mise en page au travers d'un "gaufrier" très simple en six cases maximum, souvent carrées, le choix quasi monochromatique des couleurs en camaïeux de bruns et la taille des bulles, ont pour but de mettre en valeur le texte qui est omniprésent... et très long. Il demande un vrai effort d'attention. C'est une vraie lecture. On est très très loin du style comics ou du manga qui se dévore en quelques minutes. Ça demande de la concentration mais pas parce que les concepts sont difficiles à saisir, loin de là, comme je l'ai déjà dit, il y a peu de rapports avec la physique. Il est beaucoup plus souvent question des relations familiales ou de réflexions sur la religion, ou plutôt sur la foi. Si je peux partager un de mes états d'âme sur ce point, je trouve que le coté américain du scénariste a lourdement pesé sur le regard qu'il a posé sur la vie du grand savant. Ceci dit, j'ai trouvé savoureux le passage où Einstein pré-adolescent, quoique mauvais élève, lit beaucoup, prend le temps de lire la Bible et d'avoir une opinion sur le degré de "crédibilité" de son contenu, évidemment une opinion négative. Ça ne l'empêchera pas de dire plus tard de dire que : " Dieu est subtil mais il n'est pas malveillant". Malheureusement, le grand horloger n'a pas eu pitié du vieil Albert. Celui-ci aura passé la plus grande partie de sa vie à essayer de prouver son intuition du défaut de crédibilité de la mécanique quantique, s'engluant dans des impasses mathématiques, qui l'auront occupé jusqu'à la fin de sa vie, sans jamais y parvenir.



PS : Je reste sur une impression très positive de l'ouvrage et ce n'est pas "seulement" parce que je me suis senti très honoré d'être sollicité au titre d'une Masse Critique privilégiée. Impression si positive qu'après avoir un temps hésité à commander la biographie de Feynman, pas de la même équipe mais du même scénariste, je viens de céder à la tentation (en occasion) et je l'attends avec une certaine impatience. Comme j'attends avec impatience les vidéos des conférences que Cédric Villani. Je me permets donc d'ajouter ce paragraphe au texte du billet original qui me paraissait incomplet.
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Feynman

Plutôt plaisant à lire... au moins au début. Une ligne claire, des couleurs pastelles et un style de narration à la première personne, tout à fait agréables. Ça devient un peu plus difficile sur la fin. En particulier toute la séquence un peu rébarbative d'explications sur ce qui justifie le prix Nobel reçu par le bonhomme. J'aurais dû faire comme tout le monde et sauter quelques pages. Pour le compte, la digestion de ces infos m'a demandé plusieurs jours et une visite sur Wikipédia pour voir ce qu'étaient réellement les diagrammes de Feynman. Et bien m'en a pris car j'ai pu découvrir, pour mon bénéfice personnel, que ce que je croyais être un des fondements de la physique moderne n'était pas vrai : la dualité onde-particules, ça n'existe pas, et si on le sait c'est un peu grâce à ce lascars qui n'était pas spécialement encouragé par sa maman qui disait de lui : "Si c'est lui l'homme le plus intelligent du monde, on est dans de beaux draps !"
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Einstein

Avant de m’atteler à la rédaction de cet avis, j’ai jeté un œil aux avis des autres lecteurs. Et je suis sidéré que certains reprochent à cet album de trop parler de sciences, d’être trop ardu pour un livre de vulgarisation, pas assez romanesque, etc.



Hum ! Comment dire ? Je n’ai vu écrit nulle part que c’était un livre de vulgarisation, ni que la vie scientifique d’Einstein avait été romanesque. Même sa vie privée, qui n’a sans doute pas été des plus calmes, n’eut rien de vraiment romanesque. Si vous voulez du romanesque, lisez plutôt les biographies des grands voyageurs. Edouard Foà par exemple. Ou Bougainville ? En fait, si vous voulez une (auto)biographie romanesque, lisez donc celle de Jack Black... ou de la bande à Bonnot Car, sans être un long fleuve tranquille, la vie d’Einstein ne fut pas non plus un torrent de montagne. Des méandres mais pas de rapides.



Allez ! j’arrête de critiquer les critiques et je dis ce que je pense de ce livre.



Pour ce que j’en sais, cette BD colle bien à la biographie d’Einstein. J’en ai déjà lu trois. Je peux donc facilement faire des comparaisons. Jim Ottaviani tente même — à son tour — de mettre à bas quelques idées fausses qui circulent de longue date sur le compte de ce grand théoricien. Par exemple, Einstein n’était pas nul en math. Mais tellement distrait qu’il laissait parfois passer des monstruosités dans ses calculs. Je ne peux pas le lui reprocher. J’en fait autant. :-) Bon. D’accord. Moi, je n’ai pas eu de prix Noble de physique.



Ce que je reprocherais plutôt à cette BD, c’est le style du dessin. J’ai lu un reproche à propos de la taille des cases. Je ne comprends pas ce reproche. Bien sûr, elles ne sont pas très grandes, mais comment pourraient-elles être immenses au vu du format du livre. Et six cases par page me parait une bonne quantité. Par contre les couleurs sont adaptées à l’histoire : ni trop sombres, ni trop flashy. Ah ! une petite chose qui peut vous faciliter la lecture : si une bulle est arrondie c’est un dialogue ; si elle rectangulaire, c’est un commentaire dit par l’un des personnages de la case qui s’adresse au lecteur. Ça peut être perturbant. Surtout, quand dans la même case, un personnage s’adresse à un autre ET à vous, lecteur. Plus surprenant, voire dérangeant : une chronologie et une bibliographie sont placées avant les quatre pages de conclusion qui traitent de la mort d’Einstein, de son inhumation ( si on peut utiliser ce terme pour une crémation suivie d’une dispersion des cendres) et d’une sorte de voyage « onirique » totalement superflu.



En bref : La lecture ce cette biographie romancée d’Einstein m’a donné envie de lire celle que Ottaviani a consacrée à Feynman. Même si, là encore, le graphisme n’a pas l’air d’être de mon goût. Et une petite remarque a ceux qui pourraient avoir peur des notions de physique qui pourraient être nécessaires pour profiter de cette lecture : il est facile de lire cet ouvrage sans s’appesantir sur les explications de physique qui ne sont de toute façon pas si nombreuses.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Einstein

Comprendre la relativité demande une formation à la pensée abstraite avait dit Einstein.



Effectivement ce roman graphique requiert soit une passion pour la physique soit des études en ce domaine.



Sinon c'est le « trou noir », les bulles se succèdent, développant toutes les recherches de Einstein et nous voguons dans une abstraction incompréhensible aux non-initiés.



Mais on découvre, on apprend qui était cet homme.

Un chercheur obsessionnel, jamais satisfait, se contredisant pour aller plus loin, hors de la vie traditionnelle, formules en tête continuellement et dans son quotidien et dans son enseignement qui en dérouta beaucoup.



Une intelligence hors normes, un homme pour qui la femme devait se contraindre à la seule chose importante de sa vie : la physique.

Des enfants oubliés…



La rivalité, les mises en doutes d'autres scientifiques et mathématiciens, l'animosité parfois, la moquerie… se déroulent avec des hauts et des bas quant aux développements de cet « original », de ce cerveau génial balayant obligations, habitudes, etc…

D'autres lui seront fidèles et échangeront intensément avec lui.



Un Prix Nobel reçu en 1921 et puis le basculement de la société avec la montée du nazisme et de l'anti-sémitisme.

Il quittera l'Allemagne pour les États-Unis, y obtiendra la nationalité tout en conservant la nationalité suisse.



Des prises de position politiques plutôt pacifistes qui dérangent, un voyage aux États-Unis pour recueillir des fonds destinés à la création d'une université hébraïque à Jérusalem, une lettre au président Roosevelt concernant les dangers de la menace nucléaire,… tout est évoqué.



Un beau livre qui ne donnera sa plénitude qu'aux connaisseurs… et permettra aux autres d'appréhender le déroulement de ses recherches et de sa vie.



Merci à Babelio et aux Éditions Vuibert pour cette lecture.
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Feynman

Les physiciens aussi peuvent être des gens intéressants. Ceci n’a rien d’une révélation. Mais il semblerait malgré tout qu’il faille le répéter régulièrement pour que personne ne l’oublie.





Richard Feynman obtient le Prix Nobel de physique à 47 ans. Ses talents ne se résument cependant pas uniquement à ses capacités de compréhension abstraite exceptionnelles. Qu’on le croie ou non, les physiciens ne vivent pas uniquement pour la physique, même si elle est quantique. A la base de la fascination de Feynman pour cette science dure se trouve une curiosité insatiable pour les phénomènes les plus anodins de l’existence et une disposition pour les relations humaines qui le fait se montrer badin et enjoué. Caractéristiques parfaites pour faire de lui un personnage de bande dessinée attachant.





Pour construire le portrait de cet homme, Ottaviani et Myrick se sont inspirés des nombreux livres qu’il a publiés au cours de sa carrière. On en trouvera la liste à la fin de l’ouvrage, parmi lesquels on peut citer La nature de la physique, Vous voulez rire, Monsieur Feynman !, Le cours de physiquement de Feynman ou encore Physique : les astuces de Feynman -entre autres publications qui tentèrent de rapprocher la physique du commun des mortels. Dans leur album, Ottaviani et Myrick ont emprunté une démarche similaire en construisant une image de proximité de Richard Feynman. Au départ, il ne s’agit que d’une conférence donnée parmi tant d’autres. Derrière un discours souvent blagueur, Feynman revient sur son parcours et nous permet de suivre le développement d’un enfant qui deviendra professeur de physique à 23 ans et qui raflera le prix Nobel de Physique à 47 ans. Que s’est-il passé entre temps ? Et comment Richard Feynman a-t-il mené son existence, parallèlement à ses travaux scientifiques absorbants ? On découvrira la vie d’un homme dont les principaux critères de réussite semblent être son originalité et sa capacité de résilience. Ces qualités lui permettent non seulement de rebondir dans une existence qui aura pourtant été chaotique, mais aussi d’aborder les sciences et ses zones troubles par des abords qui ne sont pas conventionnels –ce qui permet à Richard Feynman de défricher des territoires que d’autres n’avaient même pas pensé à explorer. Suivre cet homme dans sa vie et dans ses travaux scientifiques relève donc de l’aventure et se montre éblouissant à maintes reprises. On peut essayer de faire sienne la formule magique qui lui a permis de surmonter la plupart des difficultés de son existence :





« Attends, ça peut pas être si difficile, ça doit être tout simple. Je vais prendre du recul et traiter ça avec légèreté. »





Toutefois n’est pas Richard Feynman qui veut… Nous tournons les pages, et le déroulement de la conférence progresse. Ottaviani et Myrick se proposent alors de nous faire comprendre les découvertes majeures du physicien dans une démonstration peu convaincante. Quel niveau de connaissances en physique faut-il avoir commencé à atteindre pour comprendre les explications fournies en accélérée par ce Richard Feynman de papier ? Certains principes démontrés, pris isolément, pourront être globalement appréhendés, mais impossible de comprendre ce qui relie les différents phénomènes entre eux. Le défaut vient probablement du fait qu’Ottaviani et Myrick supposent que le lecteur connaît les découvertes effectuées par Richard Feynman. Connaissant le résultat, il serait ainsi plus facile de comprendre les étapes préalables de la démonstration. Cependant, à aucun autre moment de l’album les découvertes de Richard Feynman ne seront explicitement nommées, et le lecteur qui ne connaissait pas le physicien avant de lire cet album aura plus d’une fois l’occasion de se sentir complètement perdu.





Pour ma part, les dernières dizaines de pages de l’album m’ont paru incompréhensibles. C’est à regret que j’ai dû accepter de passer à côté de découvertes visiblement enthousiasmantes (il n’y a qu’à voir l’air enjoué de Richard Feynman livrant ses explications pour s’en persuader) mais qui souffrent soit d’un défaut d’accessibilité, soit de mauvaises explications. Ce n’est donc pas aujourd’hui encore que le physicien redeviendra un homme banal parmi tant d’autres… Tant que ses théories resteront hors de notre portée, il nous semblera toujours inaccessible –et les évènements plus anodins de son existence ne parviendront pas à nous persuader du contraire.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Feynman

La biographie du prix Nobel de Physique, Feynman. Elle donne l'image d'un homme tout ce qu'il y a de banal ; en apparence. Anticonformiste, il semble étonné que tout le monde le trouve extraordinaire, quand pour lui la physique et ses phénomènes, la compréhension qu'il en a sont normales. Il avoue ne pas comprendre la physique quantique ni l'expliquer ; grâce à lui, les avancées sont phénoménales.

Il travaille sur la bombe atomique (mais ne se rend pas tout de suite compte des conséquences possibles) ; enquête sur l'explosion de Challenger. Refuse des postes éminents et bien payés pour faire ce qu'il aime.

Il voudrait que l'enseignement transmette l'état d'esprit propice à la recherche et pas uniquement les méthodes. Ce qu'il s'efforcera de faire.

Un grand homme.

Mis à part dans la partie consacrée aux cours publics, les théories sont succinctes. Cela permet de toucher un public plus large que les scientifiques purs et durs et de voir l'homme derrière l'abstraction.

Suivi d'une bibliographie des ouvrages de Feynman et d'ouvrages sur lui, en français et en anglais. Chaque titre est accompagné d'un résumé de quelques lignes.
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Einstein

Cette BD nous raconte la vie d'Albert Einstein. Si on connaît le physicien on connaît moins son rapport aux femmes et à ses enfants : un personnage pas toujours sympathique à cet égard.

Je travaille dans un laboratoire de physique donc ça m'a intéressé de découvrir ce grand physicien mais si tout est bien graphisme et histoire, j'ai trouvé la BD un peu longue (300 pages) n'étant pas passionnée de physique quantique et autres recherches... Contente de l'avoir lu pour ma culture générale cependant.
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Feynman

Une savoureuse biographie du lauréat du prix Nobel de Physique 1965, blagueur invétéré, vulgarisateur génial et joueur de bongo.
Lien : http://www.universcience.tv/..
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Feynman

C'est dommage car cela paraissait assez intéressant au début de suivre la vie de ce scientifique qui a contribué à créer la bombe nucléaire et qu'on acclame comme un héros dans toutes les universités du monde. Il a également contribuer à une brillante démonstration lors de l'explosion de la navette spatiale américaine Challenger. Dans la vie privée, il était plutôt excentrique dans le genre grand farceur. On peut être prix Nobel et jouer du bongo et même percer des coffres.



La lecture a été en effet assez fastidieuse en raison d'un grand bavardage portant sur ses travaux relatif à l'électrodynamique quantique, les quarks ou encore l'hélium superfluide. Il faut être un passionné de physique quantique pour pouvoir apprécier pleinement ce qui n'est malheureusement pas mon cas.
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