Citations de Jirô Taniguchi (893)
Et puis, entre un homme et une femme, il existe un moyen plus clair que les mots pour se faire comprendre.
L'histoire de l'ascension des monts himalayens s'est poursuivie sans interruption depuis le 19e siècle.
Les restaurants qui font payer (ou menacent de faire payer) des pénalités si vous ne finissez pas votre assiette ne sont pas rares. Ce n'est peut-être pas très orthodoxe au regard des principes commerciaux modernes, mais cela traduit une réalité culturelle importante : au Japon, dans un restaurant, le client n'est pas roi. Vous vous invitez chez quelqu'un. La moindre des choses est de respecter la nourriture qui vous est servie, la morale et le sens esthétique du patron. Ou sinon, allez manger ailleurs.
"Ainsi, petit à petit, les choses changeaient autour de moi. Le cours des événements différait un peu plus chaque jour, je m'en rendais parfaitement compte...
Qu'allais-je devenir? Mon passé se modifiant, n'allait-il pas fausser l'avenir? Cette idée me terrorisait."
Plutôt qu'avoir un animal, il faudrait dire vivre avec un animal.
( " Terre de rêves")
En toute chose, il faut savoir saisir sa chance, sans attendre que quelqu’un le fasse pour vous. C’est aussi valable à l’échelle individuelle qu’à l’échelle internationale. Lorsque l’on veut quelque chose, il faut s’en emparer soi-même.
Finalement... Ces femmes... Elles ont mangé à cinq heures ! Leur mari rentre du boulot, les gosses rentrent de l'école, Maman prépare à manger, mais elle n'y touche pas. J'imagine qu'elle dit : "J'ai pas faim"... Et ce qu'elle à fait de son après-midi, c'est son secret...
L’escalade sur glace ou sur roche se pratique généralement en cordée de plusieurs personnes. L’escalade solitaire exige des ressources physiques et mentales trois à quatre fois supérieures. L’équipement, constitué notamment d’un tente, d’un réchaud, de pitons, de mousquetons et de cordes est un principe quasiment le même en poids et en volume que lors d’une ascension en cordée. La différence est qu’il faut tout porter soi-même. Pour escalader une paroi, il faut d’abord se décharger. Puis, après avoir équipé la voie, il faut redescendre au point de départ. Et monter à nouveau, cette fois avec le sac sur le dos. Autrement dit, chaque paroi doit être gravie deux fois. Monter, descendre puis remonter. Il s’agit de faire seul le travail que l’on fait à deux dans une cordée. La distance parcourue est donc deux fois plus importante. Il faut également installer le bivouac seul. Le grimpeur n’emporte que le strict minimum pour survivre quelques jours dans des conditions extrêmes et monder et descendre des parois abruptes. Finalement ce n’est possible qu’en réduisant ses rations alimentaires. Ce sont les règles de l’escalade en solitaire.
Tu as raison, pleure un bon coup. Les larmes c’est l’innocence de l’enfance… C’est la seule chose qui peut nettoyer ce qui est incrusté dans le cœur.
C'est comme si [Habu] était possédé par un terrifiant démon qui l'obligeait à ne jamais quitter la montagne.
Il y a quelque chose en lui... Il ne peut pas vivre autrement.
Au fur et à mesure du dressage...jour après jour...on voit Yûko devenir de plus en plus souriante... On la sent totalement heureuse de marcher, dehors avec son chien. En voyant ça, cela m'a donné une grosse envie de mieux connaître le labrador retriever. J'ignorais qu'un chien pouvait évoluer dans un tel environnement.
- Je n'avais jamais vu Yûko...épanouie comme cela. Pour les non-voyants, leur chien guide...n'est pas seulement un chien. C'est un ami...un partenaire de vie...c'est la moitié d'eux-même. En exagérant à peine...on peut dire que c'est leur lumière.
...plutôt qu'"avoir un animal", il vaudrait mieux dire "vivre avec un animal".
- Personne ne peut comprendre à quel moment la vie arrive à sa fin, hélas...
Tout était vide
Wataru n'entendait plus la voix de l'institutrice
Il n'entendait rien
Plus rien...
Je n'aurais jamais cru que l'ambiance agréable de ma ville natale puisse m'apporter tant de calme... Avec les années, on connaît le bonheur d'avoir des racines.
C'est différent !
C'est DIFFÉRENT !!!
Rien de tout ça n'avait eu lieu autrefois !
Un instant, j'ai eu un étourdissement. Mes 14 ans... Insensiblement, j'étais en train d'en changer le cours !
Mais en modifiant mon passé, n'était-ce pas mon avenir que je changeais aussi ?!?
Autrefois, dans les demeures citadines du Japon, on trouvait une sorte de véranda appelée engawa. La salle de séjour, la pièce la plus importante d'une maison, en possédait nécessairement une. Des panneaux coulissants en verre formaient une limite entre les planches de l’engawa et les tatamis de l'intérieur. Les jours où soufflait un vent frais, on ouvrait en grand ces panneaux pour le laisser passer et, lorsqu'il faisait doux, le chef de famille se coupait les ongles sous cette véranda.
De l'autre côté de l’engawa, il y avait un petit jardin, séparé du monde extérieur par une haie. En général, celle-ci ne dépassait pas la poitrine d'une personne. Elle n'arrêtait pas le regard des passants mais représentait une barrière symbolique. Le séjour était visible de tous, et depuis celui-ci on pouvait apercevoir l'extérieur.
Dans le Japon de cette époque, il était difficile d'avoir des secrets ailleurs que dans son propre cœur. Même les gens très instruits de l'ère Meiji ne surent finalement pas trouver de mots adéquats en japonais pour traduire le terme « vie privée ».
Fouler du pied les lieux les plus inaccessibles de la planète… C’était un rêve qui avait marqué l’Histoire moderne. Des hommes de tous les pays se sont aventurés sur cette montagne dont le sommet est l’endroit sur Terre situé le plus près du ciel. Les figures emblématiques de cette soif d’absolu changèrent avec le temps, ou disparurent, emportées par la mort : le brigadier général C.G. Bruc, George Mallory, Sir Edmund Hillary, Uemura Naomi, Hase Tsuneo… Habu Jôji est sans doute le dernier représentant de cet esprit de conquête. S’il est toujours en activité et si fouler ce sommet qui appartient plus aux cieux qu’à la terre constitue encore le centre de ses intérêts… Alors on peut sans doute dire que Habu est bel et bien le dernier alpiniste animé par cette volonté. Peut-être même qu’il est né pour tourner la dernière page de la grande aventure himalayenne.
De nombreux facteurs entrent en jeu pour qu’un alpiniste puisse fouler un sommet de plus de 8000 mètres. Le premier d’entre eux est bien sûr d’être sélectionné pour faire partie d’une expédition. Ensuite vient l’endurance. Puis la santé. Aussi fort et résistant qu’il soit, celui dont l’organisme ne s’adapte pas à l’altitude n’a aucune chance. La plus solide des volontés ne peut rien contre ça. Viennent ensuite les blessures. Et puis la confiance et l’estime des autres membres de l’expédition, autrement dit, les relations humaines.
Peu d'hommes sont dignes de monter tout là-haut pour questionner le ciel.