Citations de Jo Hoestlandt (178)
Non, je ne l'ouvrirai pas, cette porte!
Je m'en fiche de rater le bus. Je m'en fiche du collège, des cours, de ma moyenne, des contrôles, de mon avenir! Je me fiche de tout! Complètement.
C'était l'hiver et le petit Pierre tenait bien fort la main de sa grand-mère.
je peux me faire d'autres amies, je ne pourrai jamais avoir une autre mémé que toi.
Il garda un peu trop longtemps ce bébé contre lui. Au bout de ce long moment, il sentit que se séparer de cet enfant qu'il tenait contre son coeur et dans ses bras serait comme s'arracher le coeur, comme s'arracher les bras.
Il accepta le miracle.
Ce qu'on porte avec amour n'est jamais trop lourd.
Je m'aperçois que je peux être l'amie de gens qui ne me ressemblent pas du tout et à qui je n'ai pas envie de ressembler. (p. 91)
En tout cas, j'aimerais bien que tu ne sois pas vraiment fâchée, parce que j'ai pris l'habitude de recevoir du courrier et c'est un peu comme une drogue... Si je n'en reçois plus, je vais ressentir un vrai manque, j'en suis sûre. (p. 65)
Souvent les gens ont peur d'être mal jugés par les autres, qu'on les méprise, qu'on ne les aime pas, alors ils font attention, ils jouent un rôle, tous un peu comédiens. Mais devant un chien, ils ne se méfient pas. Ils sont comme ils sont pour de vrai. Nous les chiens on ne juge pas les hommes, on ne leur en veut pas de leurs défauts, on les aime quand même, c'est plus fort que nous, on est généreux avec les humains. Même à un voleur, même à un criminel, on peut lécher la main...
C'est pour cela que quand un homme abandonne son chien, il n'a aucune excuse. (p.54)
- En vrai, je ne m'appelle pas Louis...
Ce qui, évidemment, stupéfaits les trois amis.
- Ah bon? Tu veux dire, c'est une fausse identité, comme un vrai espion, alors? fait Rebecca, subitement intéressée à présent.
- Mais tu t'appelles comment, du coup, en vérité? Interroge Noé.
- Elie, dit l'enfant. Chez moi, on m'appelle Elie, je suis Elie.
Mais ailleurs, je suis Louis.
Devant la grille de l'école, il y a plein d'autres mamans qui boudent devant l'entrée. Leurs petites filles et leurs petits garçons font semblant de ne pas s'en apercevoir.
Sans doute est-ce cela aussi, parfois, écrire : s’adresser en longue et intime confidence à d’invisibles amis, dans l’espoir fou qu’ils vous comprendront, qu’ils vous pardonneront vos erreurs et vous aimeront autant.
Il garda un peu trop longtemps ce bébé contre lui. Au bout de ce long moment, il sentit que se séparer de cet enfant qu'il tenait contre son cœur et dans ses bras serait comme s'arracher les bras. Il accepta le miracle.
- Tu parles ! Je déteste l'amour ! C'est trop con l'amour, Mamie !
- Mais non, mais non ... Pas trop. Con, oui, un peu, mais pas trop, juste ce qu'il faut... C'est parce que ça nous ramène à l'enfance, à tout ce qu'on a envie de croire, comme la petite souris des dents, et le père Noël, tu vois...
Et puis ce fut le printemps. Anatole ouvrit grand la porte sur le dehors, et Virgile qui avait fait ses premiers pas put sortir et découvrir le monde, tout seul. Il montrait à Anatole tout ce qu’Anatole ne regardait plus jamais : un escargot baveux, un petit caillou parfait, une coccinelle, des gouttes de rosée, un œuf… Anatole lui apprenait le nom des choses et des animaux, mais c’était Virgile qui lui apprenait à les voir, à les regarder.
(p. 25, Chapitre 3, “Où le vieil homme ouvre aux gendarmes”).
La quatrième fille que j'ai aimée, c'était un garçon ! Je le trouvai très beau, plus beau que les filles. Et pour jouer, ça m’arrangeait bien d'aimer un garçon, parce que je préférais jouer aux billes et au ballon qu'à la poupée, ou au papa et à la maman. Pour le séduire, c'était facile, je le laissais gagner toutes nos parties de billes...
( p 11)
Il n'y avait pas que le chat de l'ancienne propriétaire qui était resté là, son vieux chien aussi; et il n'avait que trois pattes, lui!
- La quatrième, il se l'est faite arracher par un train quand il était jeune, nous a raconté sa maîtresse.
Un frisson m'a saisie à l'entendre nous évoquer l'accident, comme ça, tranquillement, d'une voix normale, sans la moindre trace de pitié pour la pauvre bête (.......).
Le lendemain, l'ancienne propriétaire nous a demandé si on acceptait de le garder, ce vieux chien, parce qu'il était habitué à vivre là. Mais on avait déjà notre berger allemand. Papa nous avait expliqué que, dans un bar, c'est ça qu'il faut avoir. Ca calme les clientsqui feraient des histoires!
Il répond à la femme:
- Non, merci, on a notre chien, ça nous suffit.
-Bon, ça fait rien! a fait l'ancienne propriétaire.
Moins d'une heure après, le vétérinaire est arrivé. il a tiré le vieux chien de sous la table de la cuisine où il s'était caché.Le chien a hurlé à la mort, un hurlement continu, affolant, déchirant, qui nous a pétrifiés. Puis il s'est tu, brusquement, et s'est écroulé sous la piqûre. Raide mort. Sa maîtresse a dit simplement au vétérinaire:
-Merci, ça n'a pas trainé!
Ils ont mis le vieux chien dans un grand sac et ils sont repartis. Mes parents évitaient nos regards, mon frère et moi, on pleurait, anéantis. Dans ce nouveau monde, je réalisais que les animaux n'étaient plus que des bêtes. ils n'avaient que poils, moustaches, museau, chair, rien d'autre; ni émotions ni sentiments, et encore moins une âme évidemment...
-
Alors, si j’essayais de les raconter en quelques pages, ces moments- là, de chercher à quelles stations s’est brièvement arrêté le train de mon enfance, sur sa mystérieuse ligne de vie ?
Je n'ai pas de citation pour ce livre.
MARINE
Mais ce que ne sait pas le prince et que savent les bêtes, c'est que, au bout de tous les chemins, au coeur noir de la forêt profonde, des larmes de celui qui pleure, des mots qu'il ne peut dire et qui meurent, de sa colère et de sa peur, à la fin, naît toujours un oiseau.
- Tu feras pipi dans le pot de chambre, si tu as besoin, elle a dit.
C'était ce que je m'apprêtais à faire.
Mais c'est alors qu'on a entendu du bruit.
Dans la remorque.