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Citations de Jo Nesbø (1309)


C’était peut-être ça devenir vieux. On avait soulevé les cartes distribuées. Et on n’en aurait pas d’autres. Il restait à jouer le mieux possible celles qu’on avait reçues. Et à rêver des cartes qu’on aurait pu recevoir.
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«Entrez !»
Harry ouvrit et plongea le regard dans la gueule béante de Bjarne Moller, qui s’étirait de tout son long dans son fauteuil, de sorte que ses longues guibolles pointaient de l'autre côté du bureau.
«Voyez-vous ca ! Je t'ai attendu, hier, Harry.
- J'ai eu le message.» Harry s'assit. «Je ne vais pas bosser quand je suis pété. Et inversement. Une sorte de principe que j'ai adopté.» La réponse était censée refléter l'ironie.
«Un policier est un policier vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Harry, à jeun ou bourré. Il a fallu que je persuade Waaler de ne pas écrire un rapport sur toi; tu piges?»
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Cela avait été une longue et chaude journée de septembre avec cette lumière qui transforme le fjord d'Oslo en vif-argent et fait rougeoyer les collines qui viennent d'afficher leurs premiers soupçons d'automne. Une de ces journées où les gens d'Oslo jurent leurs grands dieux qu'ils ne quitteront jamais leur ville.
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Il ne buvait pas pendant le service. Pas encore. Même s'il l'avait déjà fait, et même si le docteur Aune prétendait que chaque fissure prend naissance là où la précédente s'est arrêtée.
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« Terra nullius », c’est un petit concept amusant, tu sais. C’est quelque chose que les Anglais ont inventé quand ils sont arrivés ici, en voyant qu’il n’y avait pas des masses de terres cultivées en Australie. Il se trouve que les Aborigènes formaient un peuple semi-nomade, qui vivait de chasse, de pêche et de cueillette. Et juste parce qu’eux ne passaient pas la moitié de la journée courbés sur des champs de patates, les Anglais les ont considérés comme inférieurs. Ils partaient du principe que le travail de la terre était un maillon obligatoire dans l’évolution de toute civilisation, en oubliant que les premiers qui étaient venus ici avaient failli mourir de faim après avoir essayé de vivre sur ce que leur donnait cette terre stérile. Mais les Aborigènes connaissaient la nature de A à Z, se déplaçaient pour trouver leur nourriture en fonction des saisons, et semblaient vivre dans l’abondance. Le Capitaine Cook en parlait comme des êtres les plus heureux qu’il ait jamais rencontrés. Ils n’avaient tout simplement pas besoin de travailler la terre. Mais parce qu’ils n’étaient pas sédentaires, les Anglais ont décidé que cette terre n’appartenait à personne. C’est donc devenu terra nullius. Et selon ce principe, les Anglais pouvaient sans scrupule établir des titres de propriétés aux colons intéressés, sans se soucier de ce que les Aborigènes pouvaient en penser. En fin de compte, ils n’étaient pas propriétaires de leur terre.
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Il ferma les yeux à demi, serra les doigts autour de la carte, formant avec sa main un ciseau à bois.
Dans sa tête tournoyait le titre de la chanson de Leonard Cohen que Lucille avait citée de façon erronée : « Hey, That's No Way to Say Goodbye ».
Oh que si !
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Je sais juste que quand je marche sur la glace du bonheur, fine comme une feuille d'arbre, je suis mort de peur, je suis si terrifié que je voudrais que ce soit passé, je voudrais être déjà dans l'eau.
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Même les blancs d’Australie ont cette obsession de faire attention à ne rien dire de travers. C’est ça, le plus paradoxal. Ils commencent par nous voler notre fierté, et une fois qu’elle a disparu, ils sont morts de peur de la piétiner.
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Freud avait raison.
Sur quoi ?
Sur le fait que les gens, à quelques exceptions près, ne valent pas grand chose.
...Ce sont les actes qui font la valeur de quelqu'un, pas ce qu'il pense et ressent. 19.
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Katrine caressa son ventre. …
"Vous savez si c'est une fille ou un garçon?"
Katrine secoua la tête.
"Des noms ?
- Bjorn a proposé Hank. D'après Hank Williams.
- Bien sûr. Donc il pense que ça va être un garçon ?
- Quel que soit le sexe."
Elles rirent. Et cela ne paraissait pas absurde. Elles riaient et parlaient de la vie imminente plutôt que la mort imminente. Car la vie est magique et la mort banale.
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Elle allait laisser tomber Tinder. Demains. Assez… Assez de tous ces psychopathes tarés et de ces traqueurs qui la suivaient et s'accrochaient à elle, lui volaient son temps, son énergie, et menaçaient sa sécurité. Assez de ces losers pathétiques auxquels elle avait le sentiment de ressembler. On disait qu'Internet était la nouvelle façon de se rencontrer, qu'il n'y avait aucune raison d'en avoir honte, tout le monde faisait ça. Mais ce n'était pas vrai. Les gens se rencontraient au travail, à la BU, par des amis communs, à la salle de sports, au café, dans l'avion, le bus, le train. C'était comme ça que ça devait se faire, naturellement, sans pression. Et après coup, ils conservaient l'illusion romantique des caprices du destin, de l'innocence et de la pureté du début de leur histoire. Elle "voulait" cette illusion. Elle allait supprimer son compte. Elle se l'était déjà dit, mais cette fois, elle allait vraiment le faire, ce soir.
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Il venait tout à coup de comprendre pourquoi tant de détenus se confiaient à ce jeune homme. C'était à cause de son silence. Du vide qui vous happait, émanant de quelqu'un qui se contentait d'écouter, sans réagir ni juger. Qui sans rien faire tirait de vous des paroles et des secrets. C'est ce que lui-même avait tenté de faire en tant qu'aumônier, mais c'est comme si les prisonniers flairaient qu'il faisait ça par intérêt. Ils ne savaient pas lequel, ils sentaient seulement qu'il visait un but en leur soutirant leurs secrets. Pénétrer les arcanes de leurs âmes pour obtenir plus tard un éventuel droit d'entrée au Ciel.
(p. 26)
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Qu'est ce qui faisait qu'une vie prenait une direction plutôt qu'une autre ? Une suite d’événements fortuits dont on n'était pas maitre ou une force supérieure qui vous entrainait irrésistiblement où elle voulait ?
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Il était surtout question de sport, de célébrités et de catastrophes naturelles. Et de quelques hommes politiques à classer dans les deux dernières catégories.
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Ils passèrent Egertorget. Des images traversèrent l'esprit de Harry. Le sourire d'un amour de jeunesse un jour de mai. Le cadavre d'un soldat de l'Armée du Salut devant la marmite de Noël. Une ville pleine de souvenirs.
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Un panneau indiquait "The Marihuana Museum" à côté du dessin d'un vieux minibus jaune à la plus pure mode hippie. "Entrée : un dollar. Si vous ne pouvez pas payer, entrez quand même" figurait en dessous, écrit en plus petit.
"C'est le musée local de la chnouf, expliqua Andrew. La plus grande partie relève du bric-à-brac, mais d'après mes souvenirs, ils avaient quelques photos originales intéressantes sur les voyages au Mexique de Ken Kesey, Jack Kerouac et des autres pionniers de l'époque des expérimentations sur les drogues qui étendent le champ des perceptions.
- Quand le LSD n'était pas dangereux ?
- Et le sexe bon pour la santé, rien d'autre. Une belle époque, Harry Hole. Tu aurais dû y être, mec."
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Dans la littérature policière traditionnelle, tout détective qui se respecte posséde un don pour détecter les menteurs. Conneries ! La nature humaine est une grande forêt impénétrable que personne ne peut connaitre à fond. Même une mère ignore les secrets les plus profond de son enfant.
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- Est-ce qu'il faut obligatoirement que ça ait un lien avec son passé d'engagé pour les Allemands ?
- Quelque chose me dit que c'est le cas.
- Une vengeance, donc.
- Est-ce si aberrant ?
- Non, certainement pas. Beaucoup de ces gens là se considèrent comme les authentiques patriotes de la guerre et pensent qu'ils ont agi dans l'intérêt de la patrie, compte tenu de ce à quoi ressemblait le monde en 1940. Qu'on les ait condamnés comme traîtres à la nation a constitué selon eux une véritable erreur judiciaire.
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Vision d’une journaliste : les lecteurs leurs pardonneraient ce malentendu apparemment involontaire, ils le faisaient toujours. Les gens ne voulaient pas être trompés pour de vrai, mais ça ne les dérangeait pas de se faire un peu mener en bateau d’une manière divertissante.
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"La psychologie et la religion ont ceci en commun que, globalement, elles donnent aux gens les réponses qu'ils veulent." (p. 28)
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