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Critiques de Jo Nesbø (1787)
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Éclipse totale

Les deux premiers chapitres présentent brillamment les enjeux de ce polar pur et dur qui s’ouvre sur un Harry Hole en bien mauvaise posture. Les terribles événements racontés dans Le Couteau ( très clairement résumés pour ceux qui n’auraient pas lu la précédente enquête ) lui ont couté son poste d’inspecteur en Norvège et sa volonté de vivre, exilé en Californie où il s’autodétruit dans l’alcool. Pendant ce temps, le corps d’une jeune femme sauvagement assassinée a été retrouvé à Oslo, une autre a disparu, les deux étant liées par leurs relations à un possible sugar daddy en la personne d’un magnat de l’immobilier, suspect numéro 1. Ce dernier propose à Harry Hole une mission fort lucrative de détective privé pour le disculper, accepté pour payer la dette d’une amie californienne menacée par ses usuriers.



A partir de là, Jo Nesbø fait montre de toute sa maestria narrative pour proposer un polar impeccable, sombre et brutal. Il déploie toute sa palette pour jouer avec le lecteur et faire monter le suspense sur un rythme effréné, actionnant toute une série de fausses pistes, d’indices trompeurs, arrestations erronées, impasses et fausses fins. Même un cador comme Harry Hole se plante alors qu’on était persuadé qu’il avait une longueur d’avance tout en n’ayant pas encore de suspect en tête. Harry Hole et les lecteurs doivent garder l’esprit ouvert et ne pas se cramponner à une idée précise au risque de mal interpréter un nouvel élément.



Et puis, il y a ce méchant aussi effroyable que mémorable ( Hannibal Lecter est presque « léger » à côté ). Jo Nesbø s’amuse à le faire débouler très vite et sans fausse barbe, avec de courts chapitres consacrés, distribuant très tôt des détails tout en cachant suffisamment d’informations sur sa réelle identité, ses motivations et son épouvantable mode opératoire … arme du crime très originale - très capillotractée aussi - mais assez génialement présentée par les pensées tordues du tueur et sa logique insensée. Le tout donnant lieu à des scènes graphiques absolument répugnantes ( ( le chianti et les fèves au beurre accompagnant les mets hépatiques de ce brave Hannibal sont bien plus ragoûtants, hein … ).



Les autres personnages ne sont pas en reste. Harry Hole et ses tourments shakespeariens l’obligeant à affronter ses démons et ses traumatismes. Son équipe improbable qui l’aide à boucler l’affaire ( un psychologue cancéreux en fin de vie, un flic suspendu pour suspicion de fraude, un ami d’enfance chauffeur de taxi dealer ). Deux beaux personnages féminins , l’inspectrice Katrine Bratt et qui vont jour un rôle déterminant tant au niveau professionnel qu’émotionnel, la légiste Alexandra Strudza. Le casting est parfait !



Un polar ultra divertissant qui ne demande aucune réflexion particulière de type politico-sociétale ( malgré quelques égratignures sur le système de justice norvégien, son culte de l’égalitarisme, et la rapacité des médias toujours avides de scoops juteux quitte à s’affranchir de la vérité ), juste de se laisser porter par les vagues de l’intrigue pour essayer de débusquer avant Harry et sa clique l’identité du tueur ( j’ai échoué ). De l’adrénaline pure, et c’est déjà pas si mal !
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Le couteau

°°° Rentrée littéraire 2019 #10 °°°



Le Couteau est la douzième enquête de l'inspecteur Harry Hole ... mais pour moi, ce sera une première. Et ce qui est bien, c'est que je n'ai absolument pas été gênée par cette virginité littéraire. Bien évidemment, les fidèles pourront mieux goûter l'évolution psychologique de ce personnage et sans doute mieux appréhender la détresse terrible qui s'abat sur lui dans cet opus. Je ne peux donc comparer.



Comme dans tout bon polar, on retrouve un whodunit classique : un meurtre, plusieurs suspects, des rebondissements et une résolution que je n'ai absolument pas vu venir, bien joué ! Du suspense, de la tension, un rythme trépidant porté par un écriture efficace, souple et nerveuse.



Mais ce polar est à mon sens bien au-dessus de beaucoup d'autres par le vertige émotionnel qu'il provoque chez les lecteurs grâce à des personnages tous d'une grande profondeur psychologique, tous en proie à des interrogations morales et métaphysiques. En premier lieu, Harry Hole, que je découvre donc. Même si la figure de l'enquêteur au bord du gouffre n'est pas neuve, rarement un personnage de ce type aura été autant malmené dans un polar : il se retrouve un matin sans aucun souvenir de la nuit passée, les mains couvertes d'un sang qui n'est pas le sien.



A partir de là, c'est la spirale infernale qui l'emmène aux confins de la folie ... comme les autres personnages secondaires qui gravitent autour de lui : Bohr, vétéran d'Afghanistan rongé par la culpabilité et la mort ; Svein «  le fiancé «  Finne, effroyable meurtrier – violeur en série. Jamais les frontières entre le Bien et le Mal auront été aussi étanches. On se demande en permanence si Harry va franchir la ligne jaune ou s'il l'a déjà franchi ou quand il va le faire. Le neuvième cercle des enfers de Dante n'est plus très loin.



Je me suis régalée avec ce polar complexe, riche et déchirant, parfaitement mené. Je ne sais pas si les autres enquêtes de Harry Hole sont aussi abouties mais clairement, celle-ci est de haute volée !



Lu dans le cadre du jury Grand Prix des Lectrices Elle 2020 ( n°1 )
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Leur domaine

Ma première rencontre avec Jo Nesbo s'étant soldée par un cuisant échec puisque j'avais ni plus ni moins abandonné la lecture d'un de ses romans , c'est avec un certain scepticisme que j'ai découvert ce livre sous le sapin de Noël .

Cependant, je ne me suis pas non plus désespéré , d'abord parce que ce bouquin m'était offert par mon épouse qui connaît très bien mes goûts et qu'elle sait s'appuyer sur les conseils avisés et compétents de notre libraire et ami Nicolas . De quoi se montrer rassuré et se lancer sans à priori à " l'assaut de ce pavé " , un beau bébé de 625 pages ....

C'est long ... très long ...C'est lent ... très lent .C'est noir ...très noir . Un noir qui ne figure même pas sur les palettes du remarquable Soulages. Bon , ben , ça commence bien , hein , les amis ? Oui , mais j'ai pas fini parce que, figurez - vous que ....c'est bon ..... TRES BON . TRES TRES BON . Une plongée ( c'est le cas de le dire ...) dans un monde clos , étroit, une vie en autarcie un peu étrange dans un village de montagne en Norvège...Et là haut , tout là- haut , les fréres , Roy et Carl , dont on ne saura dire , au fil des pages , s'il faut les admirer ou les blâmer ( moi , je sais mais , motus ...) , une ambiguïté d'une habileté redoutable ....Les parents sont décédés dans un tragique accident de la route . Plongée dans un ravin , véritable " personnage du roman " , dans le lacet des Chèvres , là où la municipalité n'a pas jugé bon d'installer une glissière de sécurité.....Il en sera reparlé mais ...Chuttt .

Dans cet univers ouaté , feutré, hypocrite , se répandent et règnent la suspicion , les tromperies, les moeurs inavouables , les coups ( bas ou non ) . Délétère , je vous le dis . Et le projet de Carl et son épouse, la belle , très belle , ( trop belle ? ) Shannon , n'est même pas de nature , malgré les promesses , à améliorer les choses . La nasse s'agite , les crabes vont " pincer " , se manger entre eux , et toujours avec " distinction et discrétion " ...Alors oui , c'est long , c'est lent mais , vraiment , c'est très, très bon .

Je ne vous en dirai pas plus , non mais , après vous allez dire que j'ai trop divulgué. ( vous auriez raison , qu'est ce que c'est pénible, ce besoin chez certains ) mais je vais , puisque c'est la nouvelle année, vous offrir deux " appâts " .( Bonne année à toutes et tous ) ....

1er appât : la couverture , regardez bien . Vous voyez ? Non ? Mais Si ..Ah ....Étrange, non ?

2ème appât : un extrait susceptible de vous intriguer .

" Toi et moi , Roy , nous n'avons que nous - mêmes. " C'était ce que Carl avait l'habitude de dire." Tous les autres que nous pensons aimer ou dont nous pensons être aimés ne sont que des mirages dans le désert. Mais toi et moi ,nous ne faisons qu'un . Nous sommes frères. Deux frères dans le désert. Si l'un meurt , l'autre meurt ."

Oui, et la mort ne nous sépare pas.Elle nous unit .

Le véhicule roulait plus vite à présent. Vers l'enfer où nous allons tous , nous autres qui avons le goût du ..... ( je supprime volontairement le dernier mot ... pour vous embêter et je vous précise que nous sommes à la page 584)



Ce roman , très bien écrit ( traduit ) m'a beaucoup , beaucoup plu . J'ai vraiment souhaité trouver des moments de calme pour m'isoler et me me retrouver dans cet univers déroutant , anxiogène mais ... tellement attirant . Le récit, dont le narrateur est Roy , est d'une grande force , et nous maintient dans ses griffes , spectateurs impuissants d'un drame , d'une tragédie complexes ( pas question de sauter le moindre passage ) .Les mystères de l'âme humaine . Anges ou démons, les deux frères ? Pas des personnages " neutres " et sans envergure , en tout cas ...mais , bon ...

Non ," le Père Noël n'est pas une ordure" , il m'a apporté un bien beau cadeau .Mais ça, chers amies et amis , ce n'est que mon humble avis .....que j'assume et partage avec vous .

A bientôt et ....prenez soin de vous.

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Le bonhomme de neige

Dans ce septième opus de la série policière commencée en 1997, l’écrivain Jo Nesbø n’y va pas de main morte avec son héros.



En ce premier mardi de novembre, alors que tourbillonnent dans le ciel de la capitale norvégienne les premiers flocons de neige, Harry Hole se réveille en petite forme.

Fraîchement séparé de sa compagne Rakel, seul dans un appartement où règne une odeur de moisissure, abstinent malgré une bouteille de Jim Beam cachée sous l’évier, l’inspecteur principal de la Brigade criminelle d’Oslo semble accuser le contrecoup de sa dernière enquête mouvementée.



Vingt jours plus tard, les aspergillus sont en voie de disparition mais la bouteille de bourbon est vide et la main droite d’Harry compte seulement quatre doigts : “Le bonhomme de neige” est passé par là.



Le premier tueur en série répertorié en Norvège a sévi par le passé à Bergen et s'en prend maintenant aux jeunes mères de famille d'Oslo. La cruauté de ce psychopathe sanguinaire et machiavélique n’a d’égal que son sens de la mise en scène macabre.

Point de trolls ni d’elfes dans ce policier scandinave aux rebondissements incessants mais d’horribles bonshommes de neige qui glaceront d’effroi les lecteurs les plus endurcis. Heureusement, l’inspecteur Harry Hole est lui aussi pas mal givré !



Musicien à ses heures, Jo Nesbø laisse une fois encore résonner sa longue mélodie oppressante, exempte de la moindre fausse note.

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Le Fils

♫ That you've always been her lover

And you want to travel with her,

And you want to travel blind

And then you know that she will trust you

For you've touched her perfect body with your mind ♫

-Sic page 534 - SUZANNE - Leonard COHEN - 1967 -



+ En prime :

🎶 Il n'est pas facile à traduire Leonard Cohen

J'ai tenté de rester au plus près possible

Du texte originel, et la chanson, vous la connaissez

Elle s'appelle "Suzanne" [...]

Que tu as toujours été son rêve

Et tu veux voyager près d'elle

Voyager les yeux fermés tu sais

Elle peut tout te confier quand ton esprit

S'en vient toucher son corps parfait 🎶

-Francis Cabrel- 2023 -



----♪---♫---👮‍♂️---😇-🐱‍👤-😇---👮‍♂️---♫---♪-----



"Il avait cru un jour être invincible,

plus tard, il s'était considéré comme une ordure.

Il en était arrivé à la conclusion

qu'il n'était ni l'un ni l'autre,

juste un homme de chair et de sang"

Soit faire ce qui est "bien",

soit se laisser guider par ses bas instincts .

Le Libre Arbitre existe t'il seulement !?

Certains prétendent qu'on peut changer

sa vision des choses

Que si une femme devient votre moitié

vous voyez ce que ...allez, faut que j'ose :

Vous gagnez en intelligence

et vous voyez ce qui a réellement de l'importance.

Ainsi, vous ne changeriez que les chiffres de l'équation

et le calcul se ferait toujours de la même façon ...

En fait, NON, on ferait toujours le même choix,

conditionné par nos neurotransmetteurs,

l'information disponible, l'instinct de survie,

la pulsion sexuelle, l'angoisse de la mort,

la morale inculquée et l'instinct grégaire.

Nous ne punissons pas les hommes parce qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils font de mauvais choix.

Le temps de grâce est passé,

le temps du chatiment est venu

Les soeurs de la Miséricorde n'ont jamais disparu.

Vous m'en direz des nouvelles quand vous l'aurez lu . 😎

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Le Fils

Avec quelques semaines d’avance sur le beaujolais, le Nesbø nouveau est arrivé. Ce millésime 2015 intitulé “Le Fils” est du même tonneau que ses glorieux aînés (“Le bonhomme de neige”, “Le léopard”...) bien que cette fois le fantasque inspecteur Harry Hole brille par son absence.



A la brigade criminelle d’Oslo beaucoup de policiers ont de la bouteille et Simon Kefas, à quelques mois de la retraite, est d’une intelligence vive. Kari Adel, la stagiaire BCBG qu’il a prise sous son aile, boit ses paroles comme du petit-lait.

De la perspicacité il en faut pour analyser et relier entre eux les meurtres commis en bordure du fjord majestueux de beauté qui baigne la capitale norvégienne.

Les mises en scène macabres se succèdent et montrent la grande détermination d’un jeune homme évadé de prison, Sonny Lofthus, à venger son père assassiné douze ans auparavant.



Un peu perplexe au départ, le lecteur prend peu à peu fait et cause pour ce junkie bienveillant, ce paumé au grand cœur, ce justicier implacable. Et tant pis pour les crapules dont l’impuissance et l’effroi au moment d’aller ad patres sont si brillamment décrits !

Que la Norvège ait été déclarée pays le plus pacifique du monde en 2007 par Global Peace Index a de quoi surprendre. Le tableau dépeint par Jo Nesbø est en effet bien sombre : traite de jeunes femmes, corruption, trafic de drogue..

Même l’humour se hisse au diapason de cette noirceur comme le montre ce court passage :

“Le cercle de sang presque symétrique au-dessus du tablier blanc lui fit penser un instant au drapeau du Japon. Sauf que le soleil, naturellement, s’était couché et non pas levé pour la femme qui fixait le plafond avec un regard mort duquel il ne s’habituerait jamais.”



Avec “Le Fils”, les éditions Gallimard ne pouvait rêver thriller plus palpitant pour fêter les 70 ans de la collection Série Noire. Un grand merci à elles pour ce cadeau de circonstance !



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Le Fils

Si vous avez procrastiné ces derniers temps en remettant au lendemain du lendemain des trucs importants, ne touchez surtout pas à ce bouquin. Il mobiliserait une bonne partie de votre cerveau, si ce n'est la totalité. Difficile de vous consacrer à autre chose avec efficacité. Vos neurones seront aimantées par la poudre de suspens chimique que son scénario haletant parsème insidieusement dans la matière grise.



Si vous avez un fils avec une gueule d'ange et un sweat à capuche, je vous déconseille d'ouvrir ce polar. Sonny Lofthus « le fils » est lui aussi à capuche et gueule d'ange. Or il a perdu son père, s'est shooté au superboy, a fait de la taule. Quand il s'en est évadé (de la taule et de l'héro), sa vie a été vengeresse. Un ange exterminateur de corruption locale, à la volonté de lutteur implacable. Un superbe héros charismatique. Votre fils risquerait de souffrir de la comparaison. Il ne vous restera plus qu'à vous consoler en vous disant que le votre n'a pas tué, lui.



Si vous venez d'acheter sur Opodo un vol direct pour Oslo, foutez ce bouquin à la poubelle illico. Après l'avoir lu, vous ne pourriez pas constater combien les habitants de ce pays magnifique peuvent être charmants. Vous vous prendrez pour Simon Kefas l'extralucide enquêteur ou sa complice stagiaire Kari Adel non moins perspicace, ne pourrez vous empêcher de suspecter chaque autochtone croisé d'être de près ou de loin mêlé à un réseau mafieux qui mène à un jumeau. Sans parler du filtre gris posé sur les paysages. A se gâcher un voyage.



Si vous avez arrêté de fumer en ce novembre sans tabac, brûlez ce livre immédiatement. Il en va de votre santé. Sa lecture vous piégerait dans les filets d'une narration habile, sans issue de sortie, vous laissant croire avoir trouvé une addiction de secours au tabac. Or il n'en est rien, c'est une lecture addictive certes, mais de type page-turner polarisant à effet fulgurant. Incompatible avec l'addiction au tabac, qui est à long terme et effet lent. Une fois le bouquin fini, vous vous retrouverez alors avec deux addictions sur les bras à combler : celle du tabac, et celle du livre.



Si vous êtes insomniaque, n'espérez rien de bon à sa lecture. En plus des traits tirés, vous aurez sûrement des paupières flageolantes sur des yeux exorbités, à faire crever de jalousie un lémurien. Tournez-vous plutôt vers des bouquins chiants. le choix ne manque pas.



Sinon allez-y, vous êtes prévenus. Surtout si vous avez pas trop le choix parce que vous l'avez gagné à masse critique (fallait pas vous inscrire). A ce propos, je tiens à remercier infiniment, vraiment merci beaucoup aux Editions Gallimard « Série Noire » et masse critique «Mauvais genre », de m'avoir envoyé cet opus de Jo Nesbo.
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La Soif

Mes retrouvailles avec Harry Hole ont été un peu trop sanglantes à mon goût. Pas vraiment mon genre de boisson.

Un roman policier assez pessimiste sur la nature humaine : heureusement il y a l'humour de Jo Nesbo et son talent pour arriver à toujours nous surprendre ; notamment avec une fin qui nous laisse sur une incertitude… une suite ?

Malgré tout il ne sera pas mon préféré ...
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Le Fils

À tout juste trente ans, il a déjà passé douze années derrière les barreaux de la prison de Staten. Par dégoût et pour se protéger de lui-même, et parce que son père, flic corrompu, s'est suicidé, Sonny Lofthus a endossé des crimes qu'il n'a pas commis. Et ce, en échange de petits sachets d'héroïne servis sur un plateau par des gardiens peu scrupuleux. Malgré tout, le jeune homme est un prisonnier modèle, calme et silencieux, à qui bon nombre de détenus viennent se confesser. Aussi, lorsque l'un d'entre eux, Johannes Halden, qui dit avoir bien connu son père, lui avoue que ce dernier n'était pas ce flic pourri que tout le monde pensait et qu'il ne s'est pas réellement suicidé, Sonny décide de s'évader afin de régler certains comptes...



Jo Nesbø ne nous épargne rien de cette croisade violente et sanglante. Car justice doit être rendue aux yeux de Sonny et l'honneur de son père lavé. Et ce, qu'importe le nombre de cadavres qui tomberont sous ses balles. À ses trousses, un duo de policiers tenaces : Simon Kefas, de la brigade criminelle, pour qui cette affaire tombe bien mal, lui qui est à quelques mois de sa retraite, et Kari Adel, une stagiaire qui vient des stup'. Cette chasse à l'homme pourrait bien faire s'écrouler cette pyramide d'hommes corrompus et pourris qui s'adonnent, avec un certain plaisir, au trafic de drogue et à la traite d'êtres humains. L'auteur nous offre un roman intense, terriblement sombre et sinistre, au déroulement diabolique et au final surprenant. Un roman habité par des personnages ô combien marquants et frappants.

Remarquable et intelligent !
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L'homme chauve-souris

La première impression est-elle la bonne ? En refermant ma première lecture d’un Jo Nesbo, j’ai ressenti une certaine tromperie sur la marchandise. Un norvégien qui nous envoie en Australie, avec un flic alcoolo, désabusé les deux vont peut-être de pair, qui semble aussi motivé qu’un mec qu’on envoie à la guillotine, ça me semblait plutôt original (Ferey s’expatrie tout à fait remarquablement). Mais meurtre s’ il y a, visiblement Jo Nesbo semble plus préoccupé par nous proposer une belle plongée dans le milieu aborigène, que passionné par l’enquête à proprement dite. Harry Hole se torche avec tout ce qui est liquide et fort de préférence et dans ces moments de lucidité tente de donner un coup de main à ces collègues australiens. Pas inintéressant, loin de là, mais côté polar implacable on a fait nettement mieux. Le personnage de Hole me semble néanmoins assez complexe pour tenter une nouvelle aventure même si le sentiment du verre à demi plein ou à demi vide prédomine avec ce roman. A vous de voir.

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Du sang sur la glace

Olav exerce un métier bien particulier : il est tueur à gages pour le compte d'un certain Daniel Hoffman, un homme important ayant la mainmise sur le marché de l'héroïne et de la prostitution à Oslo même si Le Pêcheur commence à gagner du terrain. Olav veut bien expédier ad patres certains quidams mais hors de question pour lui de faire dans le braquage, la prostitution ou encore la drogue. Tout juste revenu d'une mission, son patron lui en confie une autre qui le défrise d'un coup : expédier sa propre femme en faisant croire à un cambriolage. Pour ce faire, l'homme de main épie Corina depuis une pension en face de l'appartement des Hoffman et constate que cette dernière se donne du bon temps avec un autre homme, un brin sadique. Malheureusement, Olav s'éprend d'elle et, au lieu de l'éliminer, elle, il décide de s'occuper de l'amant envahissant. Un changement de plan qui ne plaît pas du tout à son patron...



Oslo, dans les années 70, se couvre de neige. De la neige qui va peu à peu se teinter de rouge sous les coups d'Olav, tueur à gages un brin particulier. Dyslexique, poétique à ses heures perdues, tendre, protecteur, notamment envers une certaine Maria, une sourde-muette, qu'il a sauvé des griffes d'Hoffman et qu'il surveille discrètement. Un homme qui va changer les plans de son patron quitte à s'attirer ses foudres. Jo Nesbø tisse un roman sombre néanmoins teinté d'humour noir dans lequel les destins s'entremêlent et où la vie et la mort ainsi que la haine et l'amour se côtoient. Un récit court, dense, décalé, parfois violent. Un final surprenant, un personnage paradoxalement attachant et une écriture vive.

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Éclipse totale

Retour à de vieux amis, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu Jo Nesbo et retrouvé Harry Hole. Chose faite avec le dernier opus de ses aventures.



J'ai passé un bon moment, en compagnie outre Harry Hole de Leonard Cohen et quelques autres dont la bande son accompagne la lecture. Un roman policier au suspense prenant que j'ai eu du mal à poser.



J'ai beaucoup aimé les deux premiers tiers du livre, un peu moins le dernier contrairement à d'autres lecteurs. J'ai trouvé dans cette dernière partie que les rebondissements et les coups de théâtre étaient un peu trop fréquents. Bien entendu, je n'avais pas deviné qui était le meurtrier, même si j'avais anticipé que ce n'était aucun de ceux trop évidents que l'auteur semble désigner trop facilement.



Harry s'est réfugié à Los Angeles, après l'enquête sur la mort de sa femme (Le Couteau) où il noie son désespoir et ses derniers sous dans l'alcool. La dette contractée auprès de bandits mexicains par une ancienne actrice va le forcer à reprendre du service en Norvège, en tant que Privé embauché pour très cher par le principal suspect dans les meurtres de deux jeunes femmes. Il va s'entourer d'une équipe de bric et de broc, dont le QG se trouve dans la chambre d'hôpital de l'un d'eux.



J'ai beaucoup aimé l'atmosphère créée dans les deux premiers tiers, j'ai aimé que l'action soit lente, j'ai aimé que les personnages et les histoires personnelles, les relations entre eux tous soient quasiment aussi importants que l'enquête elle-meme. Je ne me suis absolument pas ennuyée, l'auteur réussissant malgré cette lenteur à me donner envie de tourner les pages de plus en plus vite.



A tel point que la fin m'a semblé trop rapide, quelques rebondissements superflus. Ce n'est qu'un avis personnel, pour beaucoup c'est exactement l'inverse d'après ce que j'ai lu ici ou là.



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De la jalousie



Ce recueil du maître norvégien du thriller comporte 7 nouvelles de longueur fort différente, allant de seulement 9 pages "La file d’attente" à 151 pages "Phtonos".

Amateur des romans de Jo Nesbø, j’ai commencé ma lecture par cette nouvelle qui se rapproche ainsi d’un roman et aussi parce que le titre m’a séduit.



Dans la mythologie grecque Phtonos personnifie l’avidité, la rivalité et la jalousie.



Chez Nesbø, c’est l’inspecteur principal Nikos Balli de la brigade criminelle d’Athènes qui incarne Phtonos, l’expert policier en matière de détection de jalousie.

Une expertise basée sur sa propre triste expérience comme victime de l’abandon par son épouse bien-aimée qui en aimait un autre.



Le récit commence par la mission de Nikos sur l’île montagneuse et touristique de Kalymnos dans l’archipel du Dodécanèse en Mer Égée, où un jeune touriste américain, Julian Schmid, 28 ans, a disparu.



L’inspecteur interroge le frère jumeau du disparu, Franz, et croit pouvoir relativement vite conclure à un assassinat entre frères jumeaux monozygotes.

Il se trouve que Franz et Julian sont tombés éperdument amoureux de la belle Hélène Ambrosia et qu’il s’agit donc d’une affaire de jalousie et d’élimination d’un rival.



Nikos se prépare déjà à rentrer à Athènes, lorsqu’il apprend que Franz s’est volatilisé à son tour, ce qui complique sérieusement la donne : une affaire de meurtre avec 2 morts et aucun corps ...



Un récit époustouflant plein de retours en arrière étonnants et des rebondissements à vous couper le souffle, sur un air de musique de Led Zeppelin’s "Whole Lotta Love".



À lire cette nouvelle on a l’impression que l’auteur est diplômé en psychologie, voire en psychiatrie, tellement son analyse de la psyché des protagonistes principaux est impressionnante, or qu’il a fait des études d’économie à l’université de Bergen, la 2ème ville de Norvège.



Il en va de même pour son analyse des sentiments humains, telle la jalousie à caractère meurtrier par exemple.



Finalement, Jo Nesbø a eu la bonne idée de situer sa longue nouvelle dans le décor merveilleux d’une région splendide de Grèce, où il laisse ses héros faire des escalades libres de montagne en solo de nature à provoquer auprès des lecteurs de gros frissons.



Ne fût ce que pour cette unique nouvelle, je peux vous recommander ce recueil avec conviction.

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Le bonhomme de neige

Il fallait s'y attendre, le bonhomme de neige a fondu en quelques heures.

Mon premier Nesbo, et, sans aucun doute pas le dernier.

J'ai donc fait la connaissance de son inspecteur Harry Hole. Belle rencontre. Je l'ai suivi avec plaisir dans son enquête.

Des femmes, mariées, mères de famille, disparaissent. Sur place, à chaque fois, on retrouve…..Un bonhomme de neige.

Harry Hole, associé à une nouvelle coéquipière enquête. Et si le policier commençait la traque de son premier tueur en série sur ses terres ?

Un roman à suspense mené tambour battant, où les pistes, malgré la neige, sont vite brouillées.

Assurément, Jo Nesbo maitrise son sujet.

Si vous voulez vous rafraichir sur les plages cet été, emportez donc, avec votre crème solaire, ce morceau de Norvège.

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Police

Des flics sont retrouvés assassinés, à la date anniversaire, sur une scène de crime dont ils étaient responsables de l'enqûete. Le groupe de la crim patauge, leur directeur, lui, fait le grand ecart entre son obligation de trouver le coupable et ses compromissions politiques.

Un homme est dans le coma à l'hopital: protégé par des flics, il meurt quand Même.

Le héros récurrent, Harry Hole, est prof à l'école de police.



Un polar dense, complexe, sobre à l'image de l'abstinence alcoolique de harry Hole. Une histoire d'hommes et de femmes pris entre leurs conditions et ambitions personnelles et leur de voirs. Un regard sans compromis sur la société norgévienne: par le biais de l'homsexualité, Nesbo montre la contradiction entre la " démocratie sociale libérée" et la réalité.



Trés bon polar, racé, intelligent et bien écrit.



Mais ce n'est que mon humble avis
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Le bonhomme de neige

Bien que tout aussi barré, Le bonhomme de neige est beaucoup plus séduisant que L'homme chauve-souris ! Si on retrouve bien Harry Hole, son talent d'enquêteur et ses intuitions alcoolisées, l'intrigue est nettement plus rythmée et passionnante, et les personnages plus crédibles (encore que... si, je crois vraiment).



L'histoire ? des mères de famille apparemment sans histoires disparaissent mystérieusement dans toute la Norvège, le jour de la première neige, le seul témoin de la scène étant à chaque fois un bonhomme de neige. Harry et sa drôle d'équipe de fêlés se retrouvent donc à traquer le bonhomme de neige à coup d'analyses scientifiques et d'interrogatoires classiques, mais aussi dans un show télévisé, un hall de curling ou au sein même de la police... Beaucoup de fausses pistes donc, d'autant que notre héros lutte constamment contre son vieil ami Jim Beam et l'ex-femme de sa vie Rakel...



Les premières pages sont hyper efficaces et nous plongent immédiatement dans le bain (ou la neige, en l'occurrence). Alors on lit aussi vite qu'on peut. Mais, comme Jo Nesbo nous balade dans toutes les directions pendant plus de 500 pages, semant des indices vrais ou trompeurs à tout va comme les cailloux du petit poucet, on a bien le temps d'hésiter entre tous les coupables potentiels... Et ça, c'est vraiment un coup de maître à mes yeux. Bref, je vous recommande ce très bon cru norvégien !
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Le Fils

Quelle tournure aurait pris ma vie si j'avais perdu mon père pendant mon enfance?

Quelle tournure aurait pris ma vie si j'avais été témoin de la mort violente de mon père durant mon enfance ?

Quelle tournure aurait pris ma vie si je savais qu'on l'avait tué car c'était un homme abject et corrompu?



Heureusement, je ne sais pas! mais Sony, lui, le sait : sa jeune vie est devenue un lent suicide à base d'héroïne, la drogue diluant dans l'oubli ce qu'il sait de son père.

Il a passé un accord avec la pègre locale: il endosse les crimes des autres, va en taule à leur place et, en retour , reçoit sa dose quotidienne



Mais , un jour, il apprend que son père n'était pas un monstre mais au contraire un homme qui a sacrifié sa vie pour le bien



Alors le taulard junkie se transforme en tueur implacable.



Le personnage que nous décrit Nesbo me semble proche des héros shakespeariens ou de ceux des tragédies grecques: sa soif de vengeance, sa quête de vérité, son dégoût de soi même se mêlent à une envie de plus en plus forte de vivre et d'aimer .



Un magnifique personnage inscrit dans une intrigue ( un peu trop?) classique .



Mais ce n'est que mon humble avis
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Le Fils

Dans la famille 'Roman noir magistral', je demande... le Fils ! Bien plus abouti, sombre et prenant que la série des Harry Hole que j'aime pourtant bien, comme si le format one-shot avait permis à Jo Nesbo de mieux concentrer son talent. Car tout est réussi ici, de l'intrigue aux personnages, en passant même par la couverture !



L'intrigue d'abord, une histoire de vengeance et de rédemption, celle de Sonny Lofthus, gentil garçon devenu porteur de chapeaux pour des crimes monstrueux en échange de sa came quotidienne et à ce titre emprisonné depuis 12 ans, qui découvre que son père n'était pas le flic pourri qu'il avait cru et qui décide alors de trouver le véritable flic pourri, en menant une enquête pour le moins musclée...



Les personnages ensuite, le serial killer mystique au coeur tendre qu'est Sonny Lofthus, les formidables policiers Simon et Kari, la surveillante de l'asile qui souffre de fatigue compassionnelle, le SDF, le balayeur de la prison et le chauffeur de taxi au grand coeur, les dogues argentins et évidemment les méchants parfaitement cinglés.



Impossible pour moi de lâcher le livre, car les scènes se suivent et ne ressemblent pas : on passe d'une confession en prison à un meurtre trash, puis à une scène d'amour tendre entre Simon et sa femme, puis à un flashback de Sonny, puis aux questionnements du petit garçon qui l'observe avec des jumelles, puis à un meurtre encore plus trash, puis à l'enquête de Sonny pour mieux comprendre son père et ce qui lui est arrivé, puis aux relations entre Simon et Kari, puis des détails sur la criminalité moderne de la drogue et du sexe, avant un nouveau meurtre toujours trash et c'est reparti pour un tour.



Certes, il y a beaucoup de meurtres trash (si vous n'aviez pas encore compris), mais il y a surtout du suspense, des portraits psychologiquement très justes et une vision nuancée d'un monde sombre sauvé par quelques étincelles de tendresse et d'humanité.



Merci à Babélio et à la Série Noir Gallimard pour cette Masse Critique.

Challenge Pavés 7/xx et bouclage très en retard de mon challenge ABC 2014/2015

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Le couteau



J’avoue, plein de mots m’ont échappé dans le livre de Jo Nesbo: les hipsters, les stalkers, les nerds, les phlébotomes, les geeks, sans parler des noms des médicaments calmants dont je n’ai jamais vu l’ombre. Me calmer, moi ? Mais ne croyez pas que j’appartiens à l’ancien monde, j’ai un ordinateur, avec pédales, ça marche encore très bien.



Bref, revenons au couteau.



J’ai un peu peur d’écrire ce mot, nom d’un bouquin, point, parce que depuis que j’ai ce livre en main je reçois des offres louches de couteaux japonais.



Venons en au livre, ma vie privée n’intéressant finalement personne.

Un vieux porc qui a violé et tué toute sa vie, on le sait depuis le début du livre, arrive à convaincre son avocat d’être inculpé pour viol avec violence et pas pour meurtres, qui resteraient à prouver ; nous, lecteurs, nous sommes abasourdis d’apprendre qu’en fait, concernant le viol, il avait un alibi. Trop malin, le porc.

La femme de Harry Hole vient se faire buter ( admirez mon effort d’utiliser le vocabulaire de notre temps)il recherche donc le vieux porc capable d’un tel acte.

Sauf que des vieux porcs, ou des jeunes porcs d’ailleurs, il y en a plus d’un, (voilà, encore un mythe qui vient de s´ écrouler) alors, la recherche n’est pas facile, facile. D’autant que le Jim Bean le fait s’empêtrer dans la choucroute norvégienne et qu’il oublie de quoi lui même est capable. Il en arrive même à soupçonner son meilleur ami, un hipster (voir dictionnaire, comme moi ) mou du genou, pâlichon, maigrichon.

A ce propos, Jo étudie les rapports homme/ femme, se rapportant, dit il, le plus souvent à des différences d’argent. Ne pas gagner autant, ne pas être un homme, pire, l’être mais sans en avoir le pouvoir, c’est pas cool. Quant aux femmes, s’épuiser dans des querelles de fierté et d’honneur, sous prétexte d’avoir été violées, au lieu de revendiquer d’être payées comme un homme, manque de discernement élémentaire.

Il nous offre de plus une réflexion sur le bien fondé de la peine de mort, la vengeance justifiant qu’on s’en tape de la justice, qui a fait les preuves de son inefficacité.

Et quand une petite lumière rouge s’allume sur là où vous pensez, et boum, sans que le lointain tireur d’élite soit visible, bravo l’artiste.

Bref, j’ai bien aimé ce thriller bien ficelé.

Reste à deviner lequel des gros porcs a tué, et quid de l’avenir de l’Homme, Harry Hole, HH.

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Le couteau

La retraite:

Parce qu’on est vieux (évidemment)



Parce qu’on nous le demande (gentiment)

...ou parce ce qu’on nous y force



Parce qu’on n’a plus toutes ses capacités physiques

...ou intellectuelles



À cause de l’alcool (Jim Beam)

À cause du sang

À cause du Couteau



Ou une combinaison de tout ça.



Mais Harry n’a pas perdu l’instinct,

qui n’est pas celui d’un tueur (évidemment)
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