Harry a recommencé à boire et a en tête, malgré tout, de pouvoir remettre sous les verrous Svein Finne, ce violeur et tueur en série qu’il avait arrêté et qui est maintenant libre. Mais, après une soirée bien trop arrosée, Harry se réveille sans le moindre souvenir, les mains couvertes de sang. Serait-il devenu un tueur lui aussi ?
Intrigue assez sympa mais a de nombreuses longueurs qui obligent à une lecture rapide pour ne pas abandonner.
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« QUI EST VRAIMENT HARRY HOLE ? »
Le Couteau est un thriller psychologique norvégien de Jo Nesbo, paru en 2019 aux éditions Gallimard. Les personnages principaux sont Katrine Bratt, la directrice d'enquête, Oleg Fauke, le fils adoptif de Harry Hole, l'inspecteur principal Harry Hole, Svein « le Fiancé » Finne, un violeur, Dagny Jensen, une étudiante, Stale Aune, psychologue et ami d'Harry Hole, Bjorn Holm, ami de Harry Hole travaillant à la balistique, Roar Bohr, une connaissance et le patron de Rakel Fauke, Kaja Solness, une ex collègue de Harry Hole, Ole Winter, le directeur de Kripos, l'unité concurrente de la police criminelle d'Oslo et Sung-min Larsen, un enquêteur de Kripos. Si nous retrouvons des personnages tels Svein « le Fiancé » Finne, c'est qu'il s'agit de la suite de La Soif. Pour cette dernière enquête, l'auteur commence fort en nous plongeant dans l'action, nous informant que quelqu'un a tué la femme de l'inspecteur principal Harry Hole, Rakel Fauke. Si La Soif se concentrait sur Valentin Gjertsen, celui ci se concentre sur Svein « le Fiancé » Finne, même s'il apparaît comme personnage secondaire dans le précédent opus.
Il se compose de trois parties. Dès le début, nous sentons une atmosphère glaciale digne des films noirs d'Hitchcock. En fait, dans ce dernier, Harry Hole est suspecté du meurtre de sa femme, Rakel Fauke. Il est persuadé que Svein « le Fiancé » Finne est derrière tout cela, mais il n'y a qu'un seul bémol, toutes les preuves sont contre lui... Donc comment va-t-il réussir à prouver que c'est quelqu'un d'autre qui a fait le coup ? Dans cet opus, il n'aura qu'une obsession : trouver et en terminer avec Svein « le Fiancé » Finne, ce violeur le hantant depuis longtemps. Nous voyons des références à Rebecca (1940) d'Hitchcock, ce film noir où la gouvernante surveille tout, et de plus l'épouse du mari s'est suicidée mystérieusement. Ou une allusion à 1984 de George Orwell, ce roman à l'allure dystopique où « Big Brother » vous surveille. Dans Le Couteau, le violeur peut être assimilé à « Big Brother », car Harry a la sensation que Svein « le Fiancé » Finne l'observe.
Une autre allusion à Hitchcock est visible : il s'agit de Psychose (1960), ce film où Norman Bates est « hanté » par sa mère. Dans le livre, Harry est obsédé par un but unique : trouver Svein « le Fiancé » Finne. Tout comme le personnage Max Cady, apparaissant dans Les Nerfs à vifs (1991) de Martin Scorsese, Svein « le Fiancé » Finne est obsédé par des adolescentes, Dagny Jensen en fera malheureusement les frais. En parlant de ce film, nous trouvons également une autre référence à un personnage mystérieux de l'Histoire, Jack l'Eventreur, cet assassin qui n'éventrait que des prostituées.
Et enfin, nous pouvons voir une allusion à The Dark Knight (2008) de Christopher Nolan car dans le film Batman se sent responsable de la mort de Rachel, la femme du procureur Harvey Dent, causée par le Joker. Tout comme Batman, Harry Hole sombre peu à peu dans l'alcoolisme et cela peut devenir très dangereux car il culpabilise pour la mort de sa femme, Rakel Fauke, or tout le monde l'aimait... Enfin, c'est ce que nous dit Harry Hole. Dès lors, Harry Hole n'a qu'une obsession : faire payer et mettre sous les verrous celui qui est derrière tout cela, Svein « le Fiancé » Finne...
La seconde et troisième partie s'intéressent aux troubles psychologiques, nous apprenons que Kaja Solness et Roar Bohr faisaient équipe durant la guerre d'Afghanistan... Mais qui a tué Rakel Fauke ? L'auteur nous informe que, en plus de l'alcoolisme de l'inspecteur principal, Harry aurait peut-être tué Rakel dans un état second, donc... Que croire ? Qui est coupable ? Harry ? Svein « le Fiancé » Finne ? Roar Bohr ? Kaja Solness ?... Il prend plaisir à semer de faux indices, tout en les mêlant aux vrais... Pour ce dernier opus avec Harry Hole, Jo Nesbo n'y va pas de main morte.
La première de couverture montre la lame d'un couteau sur un fond rouge, et Jo Nesbo est inscrit en lettres capitales blanches, ce qui laisse supposer que la descente aux enfers du protagoniste principal va être longue et douloureuse. Pour conclure, j'ai bien aimé le livre (je l'ai « dévoré ») et à lire du début à la fin car le suspense est bien mené... Trois mots d'ordre : attente, suspens et surprise.
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Michael Connelly affirme ceci : "Jo Nesbø est mon auteur de thriller préféré et Harry Hole est mon nouveau héro."
Une chose est sûre : je ne partage pas le point de vue de M. Connelly.
L'histoire annoncée a pourtant tout pour plaire. Mais ce voyage en Australie au côté de cet inspecteur Norvégien ne prend pas. L'enquête traine à démarrer : Un début sur fond d'ethnies australiennes, des détours narratifs concernant les Aborigènes, un plongeon dans le milieu de la boxe, un retour sur la vague hippie... Des longueurs, trop de longueurs...
La rencontre avec Evans White lance (enfin) l'enquête, et les confessions sur l'oreiller de notre enquêteur nous permettent de lui accorder un tant soit peu d'empathie. Mais le récit, l'enquête et l'action restent entrecoupés de dialogues, monologues et descriptions qui ne servent qu'à meubler. Passant par des légendes locales, des métaphores sur fond de constellations...
Allez, suivant.
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1er opus de la saga avec l’inspecteur Harry Hole.
L’inspecteur Harry Hole, de la police de Norvège, débarque à Sidney, en Australie, en tant qu’assistant dans l’enquête sur le meurtre d’Inger Holter, 23 ans, citoyenne norvégienne.
Son corps, découvert par des pêcheurs, indique qu’elle aurait été violée, mutilée au niveau des parties génitales, étranglée et jetée d’une falaise.
Avec les policiers locaux, Harry va tenter de débusquer le tueur, qui sème d’autres cadavres sur son passage. La traque débute et ne laissera personne indemne... certains y laissant leur âme, d’autres tentant d’oublier en cherchant la solution dans le fond d’une bouteille..
Je reste un peu circonspecte avec ce premier tome... ce roman pourtant porteur de belles promesses, s’est révélé décevant... j’ai trouvé l’histoire assez plate. Je ne me suis pas attachée au personnage principal, noyé dans ses addictions et ses soucis...
J’ai toutefois apprécié les descriptions du bush australien, des us et coutumes locales.
J’avais hâte de découvrir enfin cet auteur dont j’entends beaucoup parler ainsi que son inspecteur Harry Hole... et bof bof du coup. On m’a prêté les tomes suivants, donc je vais quand même persévérer un peu afin de savoir si je vais plus loin dans la série ou pas.
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Ce roman est gore à souhait, avec une très bonne intrigue et un méchant complètement fou et, en toute logique, très méchant. Tout est rouge et noir, il y a sans cesse du rebondissement, tout le monde en prend pour son grade. C'est un régal du début à la fin.
Je recommande vivement !
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Un roman noir lumineux.
Certes, l'histoire, truffée de bons sentiments, est très manichéenne en ce qui concerne la délimitation des bons et des méchants, et le récit se développe sans réelles surprises ni grands rebondissements. Mais il reste au final un bien agréable moment de lecture.
Le personnage le plus ambigu est Jon, qui se réfugie au fin fond de la Norvège pour échapper à des poursuivants à qui il a volé une grosse somme d'argent, et qui ne sont pas des plaisantins. Mais lui-même se révèle vite attachant.
Dans une petite ville de la région du Finmark où il a échoué par hasard sous le nom de Ulf, il rencontre une population Same pratiquant le Laestdianisme, courant religieux protestant très conservateur. Et surtout il croise Lea et son fils Knut, à qui il va facilement se confier.
L'auteur nous propose un joli dépaysement, sans pour autant en rajouter au niveau ethnologique, et nous fait découvrir de belles personnes, dans une jolie histoire qui prend comme une allure de conte nordique, tant la violence s'efface derrière l'émotion et la poésie, dans une nature grandiose.
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Harry Hole, véritable flic/héros à Oslo, est un flic abimé par la vie, les émotions et les situations. Il est alcoolique par choix, celui d’oublier ses problèmes et de s’enfoncer dans la nuit. Mais la nuit n’est pas réparatrice, et Harry Hole sombre au fil des pages et de l’enquête. Car peut-on mener correctement et efficacement une enquête sur le meurtre de sa propre femme qui, même si elle l’a mis à la porte de chez eux récemment, demeure pour lui la femme de sa vie, l’autre moitié de son cœur sans lequel il ne peut plus vivre ? Ce roman policier est un véritable chef d’œuvre qui multiplie les intrigues, les fausses pistes, les faux coupables. Les personnages, tous nécessaires à l’enquête et à Harry Hole sont remarquablement fouillés, décrits avec force détails ; rien n’est laissé au hasard, tout se recoupe et s’assemble comme les pièces d’un gigantesque puzzle terrifiant.
Un flic borderline, des personnages tous cabossés et complexes qui sont mis en situation avec un passé bien présent, jusqu’au moment où tout bascule. C’est ce point précis, différent pour chacun, qui relance efficacement ce polar sans temps mort.
En toile de fond, l’amour à égalité avec la vengeance, celle d’une femme blessée dans sa chair, d’un frère dont la sœur a été bafouée, d’une ancienne petite amie, d’une journaliste qui a tant vu de misère humaine et d’inhumanité, d’une maitresse jalouse, c’est celle d’un tueur/violeur, ou encore d’un mari trompé, d’un homme rejeté qui perd sa femme, mais la vengeance qui n’apaise pas. La psychologie des personnages est tellement puissante, l’écriture tellement compressée qu’on se laisse emporter dans ce roman noir, à vivre les émotions de chacun, à devenir obsédé, on se sent comme dans un étau. L’auteur a cette force de nous convaincre, de nous emmener jusqu’au dénouement imprévisible qui se met en place dans la tête de Harry Hole.
Une écriture au rasoir, une traduction idéale, une histoire rythmée qui se déroule comme une longue bobine de film. Tout cela concoure au fait que j’ai adoré ce policier, genre qui n’est pourtant pas dans mes favoris de lectures. Un véritable talent d’auteur qui fait du « couteau » un pageturner inoubliable par la force de ces personnages et du final grandiose. Sans oublier la musique, véritable personnage dans ce roman policier, qui nous suit tout au long du récit, tel un leitmotiv indispensable. Si on reprend ce livre, on peut en ressortir des tas de citations « à la Cioran », crues et belles à en mourir. C’est la première fois que je lis Jo Nesbo, et que je rencontre Harry Hole, certainement pas la dernière, au vu du plaisir éprouvé à suivre cette aventure haletante d’un héros névrosé. Héros ou anti-héros ? Je me le demande encore.
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Heureusement que ce n'est pas le premier Hole que je lis, parce que le dénouement est tellement gore que mon enthousiasme à rempiler aurait sans doute été moindre. Je vais quand même faire une petite pause afin de digérer tout ça avant de me replonger dans l'univers de Nesbo.
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Nesbo est un pervers diabolique : la façon dont il construit son intrigue est un redoutable piège à singe, dans lequel je me suis vautrée allègrement, pensant avoir trouvé le coupable, alors que... non, en fait ! Ce n'est pas un écrivain, en fait, c'est une drogue, hautement addictive, dont Hole est une composante essentielle. Et au vu de la fin, je pense qu'on n'en a pas fini avec ces histoires de vampiristes. Vivement la suite !!!!!
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Un chasseur de têtes super réputé qui se fait prendre au piège de son propre jeu. Une intrigue qui ne commence pas comme un policier mais qui en devient un au cours du roman. Très bien monté. Des réflexions sur la manipulation qui prend ses sources sur les interrogatoires du FBI.
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Tout comme dans la pièce de Shakespeare, c’est l’histoire d’un homme (Macbeth), policier émérite et aimé de ses pairs, qui, poussé par sa conjointe (Lady) et la soif d’ambition, monte les échelles du pouvoir en assassinant tous ceux qui se trouvent sur son passage.
Jo Nesbo transpose ici la tragédie “Macbeth” à notre époque d’une façon magistrale !
« Macbeth •. j'ai presque oublié le goût de la peur ,•/// fut un temps, mes sens auraient eu froid / À entendre un cri nocturne, et ma chevelure / Pour un récit funèbre se serait dressée / Comme animée de vie .• je suis gorgé d'horreurs -, / L'atroce, familier de mes pensées sanglantes, / Ne peut plus me surprendre. » William Shakespeare.
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Ce livre est drôle et vraiment agréable à lire.
Petit conseil : si vous avez lu ce livre, lisez la suite (La baignoire à remonter le temps et le professeur Séraphin et la fin du monde (ou presque) ) c'est aussi génial !
Lucile.
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Le roman se déroule à Oslo. Oleg, le fils adoptif de Rakel, l’ancienne compagne de Harry Hole, est arrêté pour le meurtre d’un dealer, Gusto. Harry Hole, de retour de Hong Kong, va essayer de prouver l’innocence d’Oleg. Mais Oleg est-il innocent? Et on va suivre en parallèle les derniers mois d’activité de Gusto jusqu’à son meurtre, et l’enquête personnelle d’Harry sur ce meurtre. Ça pourrait être un bon sujet pour un roman passionnant. Mais le roman parle surtout de passeurs de drogues, de dealers, de caïds de la drogue, de drogués, de tueurs à gages et de policiers corrompus. Alors, on n’éprouve aucune empathie pour tous ces personnages, Rakel mis à part. Ce qui a pour conséquence directe de rendre le récit assez froid.
Harry Hole, comme souvent, a tout du super héros. Gravement blessé, il trouve assez de ressources pour courir et échapper aux tueurs à ses trousses. Pas très crédible tout ça. Mais pourquoi Jo Nesbo s’entête t-il à mettre en danger Harry Hole? Il ne crée aucun suspens autour de ses vicissitudes puisqu’on sait que d’une façon ou d’une autre, Harry s’en tirera, tout au plus sera-t-il un peu plus amoché. Le suspense existerait si la vie d’un personnage secondaire ou non récurrent était menacée, de la même façon. Quant à la scène finale, elle est cornélienne, mais irréaliste de nos jours. Au final, on est devant un roman froid, peu crédible et au suspens très relatif. Mais il y a de l’action, des rebondissements et c’est facile à lire.
A défaut d’avoir été passionné par ce récit, j’ai quand même été intéressé d’apprendre ce qu’était un brûleur. ‘Vous savez ce que c’est qu’un brûleur? demanda Bernsten, avant de poursuivre sans attendre de réponse. C’est quelqu’un qui sabote les dossiers de la police. Qui veille à ce que les preuves soient détruites ou perdues, que des erreurs soient commises dans le traitement des dossiers pour empêcher l’affaire d’être portée devant les tribunaux, ou que des boulettes banales soient faites dans l’enquête afin que la personne interpellée puisse repartir libre.’ Ceci dit, je n’ai trouvé cette définition dans aucun dictionnaire français ou anglais. Peut être en norvégien?
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Jo Nesbo a l’art de raconter des histoires et de faire durer le suspense, c’est indéniable. Il nous promène entre Norvège et Suède dans un univers où ses personnages ont chacun leurs démons et une forte personnalité. Il maîtrise le mélange entre enquête policière et situation personnelle des acteurs du roman. Certaines scènes sont un peu gores et cela ne me donne pas envie de voir d’éventuelles adaptation cinéma ou télévision mais en lecture, pour ma part, cela passe. Il y a aussi parfois des tournures de phrase assez étonnantes qui m’ont obligé à relire le passage, peut-être est-ce lié à la traduction, mais c’est étrange. L’histoire est complexe et le suspense est habilement mené jusqu’aux tout derniers chapitres. Comme dans beaucoup de roman dépassant les 400 pages, j’ai eu envie vers la fin que l’histoire prenne fin, jugeant qu’il restait un peu trop de page à lire à mon avis au vu de l’intérêt que je portais à l’histoire. D’où cette note un peu mitigée de 2,5 étoiles, alors qu’il faut reconnaître que l’histoire est bien ficelée.
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Pas terrible. Pas clair. Abandonné en cours de route. Vraiment décu.
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