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3.47/5 (sur 469 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : château de la Turmelière (Liré), dans le Maine-et-Loire , 1522
Mort(e) à : Paris , le 01/01/1560
Biographie :

Joachim du Bellay est un poète français.

Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste "Défense et illustration de la langue française".

Il fait un voyage à Rome, dont il tira certains de ses poèmes les plus célèbres, où il montra une certaine nostalgie de sa patrie, la France.

Son premier recueil de sonnets, "L'Olive" imite le style de l'Italien Pétrarque. Alors que son œuvre la plus célèbre "Les Regrets" est un recueil de sonnets d'inspiration élégiaque et satirique, écrit à l'occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557. Par ailleurs, "Les Antiquités de Rome" est un recueil de 32 sonnets (édité en 1558) qui est une méditation sur la grandeur de Rome et sur sa chute. Il se nourrit du mythe de la Gigantomachie.

Du Bellay meurt d'une apoplexie, à sa table de travail, dit-on, à l'âge de 37 ans seulement.
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Joachim du BELLAY – Anthologie intime de l'Olive lue par Jacques Roubaud (1971) Une cassette audio enregistrée par Jacques Roubaud après 1971 à l'attention de sa mère.

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Joachim Du Bellay
Si notre vie est moins qu’une journée

Si notre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née,

Que songes-tu, mon âme emprisonnée?
Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empannée?

Là, est le bien que tout esprit désire,
Là, le repos où tout le monde aspire,
Là, est l’amour, là, le plaisir encore.

Là, ô mon âme au plus haut ciel guidée!
Tu y pourras reconnaître l’Idée
De la beauté, qu’en ce monde j’adore.
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Joachim Du Bellay
Une louve je vis sous l'antre d'un rocher

Une louve je vis sous l'antre d'un rocher
Allaitant deux bessons : je vis à sa mamelle
Mignardement jouer cette couple jumelle,
Et d'un col allongé la louve les lécher.

Je la vis hors de là sa pâture chercher,
Et courant par les champs, d'une fureur nouvelle
Ensanglanter la dent et la patte cruelle
Sur les menus troupeaux pour sa soif étancher.

Je vis mille veneurs descendre des montagnes
Qui bornent d'un côté les lombardes campagnes,
Et vis de cent épieux lui donner dans le flanc.

Je la vis de son long sur la plaine étendue,
Poussant mille sanglots, se vautrer en son sang,
Et dessus un vieux tronc la dépouille pendue.
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Joachim Du Bellay
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge.

Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre Latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
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Joachim Du Bellay
Qu'heureux tu es, Baïf, heureux et plus qu'heureux,
De ne suivre abusé cette aveugle Déesse,
Qui d'un tour inconstant et nous hausse et nous baisse,
Mais cet aveugle enfant qui nous fait amoureux !

LES REGRETS, XXIV.
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Pierre de RONSARD (1524-1585)


Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
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Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché,
Qui pour son ornement quelques trophée porte
Lever encore au ciel sa vieille tête morte,
Dont le pied fermement n'est en terre fiché,

Mais qui dessus le champ plus qu'à demi penché
Montre ses bras tout nus et sa racine torte,
Et sans feuille ombrageux, de son poids se supporte
Sur un tronc nouailleux en cent lieux ébranlé :

Et bien qu'au premier vent il doive sa ruine,
Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,
Du dévot populaire être seul révéré :

Qui tel chêne a pu voir, qu'il imagine encore
Comme entre les cités, qui plus florissent ores,
Ce vieil honneur poudreux est le plus honoré

Les Antiquités de Rome
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Il me semble (lecteur ami des Muses françaises) qu’après ceux que j’ai nommés, tu ne dois avoir honte d’écrire en ta langue ; mais encore dois-tu, si tu es ami de la France, voire de toi-même, t’y donner du tout, avec cette généreuse opinion, qu’il vaut mieux être un Achille entre les siens, qu’un Diomède, voire bien souvent un Thersite, entre les autres.
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Joachim Du Bellay
Je n’escris point d’amour, n’estant point amoureux

Je n’escris point d’amour, n’estant point amoureux,
Je n’escris de beauté, n’ayant belle maistresse,
Je n’escris de douceur, n’esprouvant que rudesse,
Je n’escris de plaisir, me trouvant douloureux ;

Je n’escris de bonheur, me trouvant malheureux,
Je n’escris de faveur, ne voyant ma Princesse,
Je n’escris de trésors, n’ayant point de richesse,
Je n’escris de santé, me sentant langoureux :

Je n’escris de la Court, estant loing de mon Prince,
Je n’escris de la France, en estrange province,
Je n’escris de l’honneur, n’en voyant point icy ;

Je n’escris d’amitié, ne trouvant que feintise,
Je n’escris de vertu, n’en trouvant point aussi,
Je n’escris de sçavoir, entre les gens d’eglise.
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Joachim Du Bellay
Sur un chapelet de roses du Bembe

Tu m’as fait un chapeau de roses
Qui semblent tes deux lèvres closes,
Et de lis fraîchement cueillis
Qui semblent tes beaux doigts polis,
Les liant d’un fil d’or ensemble,
Qui à tes blonds cheveux ressemble.
Mais si, jeune, tu entendais
L’ouvrage qu’ont tissu tes doigts,
Tu ferais, peut être, plus sage
A prévoir, ton futur dommage.
Ces roses plus ne rougiront,
Et ces lis plus ne blanchiront
La fleur des ans, qui peu séjourne,
S’en fuit, et jamais ne retourne,
Et le fil te montre combien
La vie est un fragile bien.
Pourquoi donc m’es tu si rebelle ?
Mais pourquoi t’es tu si cruelle ?
Si tu n’as point pitié de moi,
Aie au moins pitié de toi.
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Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
Empenne tes deux flancs d’une plume nouvelle,
Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
Vole où est d’Apollon la belle plante vive.

Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
Et portant désormais une charge plus belle,
Adore ce haut nom dont la gloire immortelle
De notre pôle arctique à l’autre pôle arrive.

Loue l’esprit divin, le courage indomptable,
La courtoise douceur, la bonté charitable,
Qui soutient la grandeur et la gloire de France.

Et dis : Cette princesse et si grande et si bonne
Porte dessus son chef de France la couronne :
Mais dis cela si haut, qu’on l’entende à Florence.
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