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Biographie :

Géographe de terrain, voyageur insatiable, touche à tout, Joan Bastide partage sa vie entre son travail de chercheur, la musique et l'écriture. Après avoir vécu au Mali, au Laos, en Birmanie, en Chine et aux Antilles, il est désormais établi au pied du mont Kenya, où il arpente la savane à la recherche de solutions pour protéger la nature dans le respect des populations locales.

www.joan-bastide.art

https://www.melanze.world/product/que-la-terre-nous-soit-legere-joan-bastide/

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le mélange d'odeurs de transpiration macérée et d'haleines chargées donnait la nausée. La claustrophobie gagnait les passagers quand ils réalisaient qu'ils ne pourraient plus bouger d'un centimètre sans se retrouver dans une position encore plus inconfortable. Les secondes se déguisaient en minutes, les minutes en heures et les heures en éternité, jusqu'à ce que, au moment où on y croyait plus, le bus s'arrête et ouvre les portes sur le terminus.
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Mais dans la rue, la plupart des enfants ne jouissaient pas d'une telle indépendance. La plupart des autres bandes qui se partageaient les trottoirs de la ville répondaient aux ordres de marabouts. Ces soi-disant maîtres spirituels forçaient les gamins à mendier. Ils les rouaient de coups quand la recette n'atteignait pas les objectifs irréalistes qu'il leur avait fixé en connaissance de cause. Certains n'hésitaient pas à mutiler leurs ouailles pour augmenter leurs rendements, à pousser les filles à la prostitution, ou à les souiller eux-mêmes pour assouvir ces pulsions qu'ils condamnaient à longueur de sermons.
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Quand on croit avoir le temps pour soi, il reste toujours une possibilité d'absolution pour les petits crimes du quotidien. Mais face à la mort, il ne reste plus que des remords.
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Je vois en toi une force qui remonte très loin dans ton histoire. Ceux qui ont arraché tes racines l'ont réveillée. Cette force est comme la lave du volcan : elle s'accumule sous la surface invisible avant de jaillir et de tout détruire sur son passage.
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Le récit de leurs déboires se répandit dans le district comme un nuage de criquets pèlerins.
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Mais il était heureux. Il avait fait remonter à la surface quelque chose qu'il pensait enfoui sous les couches de ses névroses: le plaisir du moment présent. La spontanéité. Une façon d'accepter la vie sans se poser de questions ni mettre les choses en perspective. Tout est là, dans l'instant. Le reste ne compte plus.
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Joan Bastide

« J’ai travaillé pendant vingt ans sur leurs chantiers et dans leurs usines. J’ai construit des écoles, des hôpitaux et même des prisons. J’ai travaillé jour et nuit, sans jamais prendre des congés. Toujours au noir, comme ils appellent ça. Au black, même, ils disent, maintenant, pour faire plus moderne. Tu connais cette expression ? Ça veut dire illégalement. Sans aucun droit. L’esclavage moderne? Au noir…À croire que l’expression a été inventée pour nous! (P. 398)
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« …pour peu que l’on soit né du bon côté de la Méditerranée, on pouvait passer en quelques heures de la fournaise dense, humide et poisseuse d’un triste tropique essoufflé mais exubérant de vie, à une terre domptée par la technique et l’esprit d’entreprise, recouverte de neige, débordante de bien-être matériel, mais en quête d’un sens qu’elle avait perdu. » (P. 226)
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Il se demanda ce qui pouvait bien pousser les gens à adhérer si pleinement aux diktats de l'époque, lui qui d'instinct avait toujours fui les dogmes et les mouvements de foule.
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Joan Bastide

« ..L’eau du fleuve ne coule que dans un sens. » (P. 401)
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