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Citations de Joan G. Robinson (32)


La mère de Gossdetro - la vieille West - , elle en avait déjà dix quand il est né. " Comment tu vas l'appeler ? " Ils lui ont tous demandé ça, alors la pauvre, elle a répondu : " Pas la moindre idée ! Ce qui est certain, c'est que c'est le gosse de trop." Et c'est resté ! (...) Et depuis, on l'appelle Gossdetro."
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Pourtant, il semblait presque à Anna que la maison l’épiait, la guettait, et avait patiemment attendu qu’elle se retourne et la reconnaisse.
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Elle avait déjà passé de nombreuses après-midi couchée dans le sable, à écouter le bruit du vent dans les herbes hautes, la clameur des goélands et le doux murmure de la mer. C’était un peu comme être à la bordure du monde. Parfois, les goélands se rapprochaient et se disputaient bruyamment un poisson, d’autres fois, ils poussaient des cris mélancoliques dans le lointain, ce qui aurait presque fait pleurer Anna aussi, pas réellement, mais en silence, à l’intérieur. Leur complainte était si triste, si belle et ancestrale, qu’elle lui évoquait une chose agréable qu’elle aurait connue un jour, puis perdue et jamais retrouvée.
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L’air marin du littoral montait jusqu’à elle accompagné du cri des goélands. Plusieurs barques étaient amarrées et s’entrechoquaient doucement avec la marée qui changeait. Anna n’avait pas beaucoup marché mais elle avait la sensation d’avoir pénétré un autre monde. Un monde reculé et paisible, où il n’y avait que des bateaux, des oiseaux, de l’eau et un ciel infini.
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Ce n’était pas une maison ordinaire, dans une longue rue, comme celle où habitait Anna à Londres. Elle n’était pas mitoyenne, elle avait quelque chose de tranquille, serein, immortel, comme si elle était là depuis toujours, et qu’à force de regarder la marée monter et descendre, encore et encore, elle avait tout oublié de la vie qui s’agitait dans son dos pour sombrer dans un doux rêve. Un rêve de vacances estivales, de chaussures pleines de sable dispersées dans les pièces du rez-de-chaussée, d’algues accrochées à une fenêtre par des mains d’enfants pour prédire l’humidité et l’arrivée de la pluie, de filets à crevettes posés dans l’entrée, de seaux colorés, d’une étoile de mer séchée poussée dans un coin, d’un vieux chapeau de plage…
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Je crois que d'une certaine façon, elle m'aime... en quelque sorte, répliqua Anna par souci d'honnêteté.Mais tu saisis la différence, non ? Ça te plairait, toi,d'avoir des gens PAYES pour t'aimer ?
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- Anna ! Oh, comme j’aimerais venir te retrouver ! Mais je ne peux pas. Ils m’ont enfermée. Et ils ont décrété que je partais demain. Je voulais te le dire - te dire adieu - mais ils refusent de me laisser sortir. Anna… répéta-t-elle en se tordant les mains de désespoir. Je t’en prie, pardonne-moi ! Je ne voulais pas te laisser seule comme ça. Je n’ai fait que pleurer depuis, cloîtrée dans ma chambre. Dis-moi que tu me pardonnes !
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Il y avait un cadre au-dessus du lit, une broderie au point de croix avec une ancre bleue et en rouge, une phrase : « Retenez ce qui est bon »

(Monsieur Toussaint L’Ouverture, p.15)
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« Oui ! Oh, oui, bien sûr que je te pardonne ! Et je t’aime, Marnie. Je ne t’oublierai jamais ! »
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C’était une de ces journées figées, grises et nacrées, sans la moindre houle, et où le ciel et l’eau semblaient soudés, où tout est doux et triste et rêveur. Sam avait râlé au petit déjeuner qu’avec cette météo ses rhumatismes allaient lui en faire voir des vertes et des pas mûres, mais c’était le temps préféré d’Anna. Il correspondait bien à ce qu’elle ressentait.
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S’il y avait bien un lieu où elle était sûre de ne croiser personne, c’était là. En admettant que par le plus grand des hasards, il y avait un promeneur sur la plage, elle pourrait le repérer alors même qu’il ne serait qu’une silhouette à l’horizon et se cacher jusqu’à ne plus le voir. Elle avait déjà passé de nombreuses après-midi couchée dans le sable, à écouter le bruit du vent dans les herbes hautes, la clameur des goélands et le doux murmure de la mer. C’était un peu comme être à la bordure du monde.
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C’était bête, pensa Anna au réveil. Parce que sa réalité la rendait malheureuse, elle avait cherché à la remplacer par ce qui n’était rien d’autre que le fruit de son imagination. Et ce genre de choses ne fonctionnaient jamais.
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Si elle apprenait réellement à les connaitre, et inversement, tout serait gåché. Ils se comporteraient comme les autres - de façon amicale, mais à moitié seulement. Bien au chaud dedans, ils regarderaient avec curiosité cette fille restée dehors - et s'attendraient à ce qu'elle aime ce qu ils aimaient, à ce qu'elle possède ce qu'ils possédaient, à ce qu elle fasse ce qu' ils faisaient. Et en découvrant qu elle n aimait pas, ne possédait pas, ne faisait pas comme eux- ou n'importe qu'elle autre raison qui finissait par séparer inéluctablement Anna des autres- ils perdraient tout intérêt pour elle. Il aurait encore mieux valu qu'ils la détestent. Or, ça n'arrivait jamais les gens perdaient juste poliment l'intérêt qu'ils vous portaient.
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L'OUVRAGE
compte 256 pages et mesure I 3o mm
de largeur sur 195 mm de hauteur,
néanmoins soufflent en lui des vents infinis,
de ceux qui nous font nous sentir si seuls
mais en paix avec la vie.
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Sauf qu'Anna n'était pas intéressée. Plus maintenant. Elle savait parfaitement - même si elle n'aurait jamais pu l'expliquer à Madame Preston - que les goûters, les fêtes et les amis, c'était bon pour les autres, parce que les autres étaient « dedans » , à l'intérieur d'un genre de cercle Invisible et magique. Anna, quant à elle, restait « dehors ». Si bien qu'elle n'avait rien à voir avec ces choses. C'était aussi simple que ça.
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Elle venait de voir par-dessus son épaule qu’elle se dirigeait sur l’angle d’un mur de la propriété, là où il plongeait dans l’eau. Si elle ne réagissait pas, ce serait la collision assurée. Elle actionna la rame gauche en espérant tourner, mais celle-ci pénétra à plat dans l’eau, et Anna faillit tomber à la renverse. Au même moment, elle entendit une voix près de son oreille - une vois aiguë, enfantine et parcourue d’un frisson de joie.
« Vite ! Lance-moi la corde ! »
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Il semblait y avoir tant d’eau et de ciel, et si peu d’elle-même.
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C’est facile d’avoir du courage quand on est pas concerné.
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Il semblait y avoir tant d'eau et de ciel, et si peu d'elle même.
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Elle s'approcha de l'eau et c'est alors qu'elle le vit. À l'aide d'algues et de coquillages, chaque lettre avait été soigneusement composée pour former, sur le sable mouillé, un prénom. Marnie
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