Il y a quelque chose de très rassurant dans le rituel de la fabrication d’une confiture. Quelque chose à voir avec les celliers débordant de conserves, les belles rangées de pots sur les étagères d’un garde-manger. Quelque chose qui sent bon les matins d’hiver, les bols de chocolat au lait, les épaisses tranches de pain frais couvertes de cette confiture de pêches préparée un an auparavant, promesse de beaux jours au moment le plus sombre de l’année. Quelque chose qui nous rappelle l’existence de quatre murs, d’un toit, des saisons qui se succèdent inlassablement, de la même manière, année après année, et cette douce sensation de tout ce qui nous est familier. Quelque chose qui ressemble à un foyer.