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Citations de Joaquim Maria Machado de Assis (71)


O que importa é a expressão geral do meio doméstico, e essa aí fica indicada, - vulgaridade de caracteres, amor das aparências rutilantes, do arruído, frouxidão da vontade, domínio do capricho, e o mais. Dessa terra e desse estrume é que nasceu esta flor.
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– J’avais vingt-cinq ans, j’étais pauvre, et je venais d’être nommé sous-lieutenant de la garde nationale. Vous ne pouvez imaginer les proportions que prit chez moi l’événement. Ma mère en fut si fière, si heureuse ! Elle m’appelait son sous-lieutenant. Mes cousins, mes oncles, tous démontrèrent une joie sincère et pure. Il y eut bien dans le pays quelques marques de dépit ; des pleurs et des grincements de dents, ainsi qu’il est dit dans l’Écriture ; et pour cette simple raison que, pour ce seul poste, il y avait beaucoup de candidats, et qu’ils furent évincés. Je présume aussi qu’une partie de ce désappointement fut purement gratuit, motivé uniquement par le fait que j’avais été désigné ; je me souviens de certains garçons, dans les meilleurs termes avec moi, et qui de ce jour se mirent à me regarder de travers. Nombre de gens, par contre, se réjouirent de ma nomination ; la preuve en est que la totalité de mon uniforme me fut offerte par des amis. C’est alors qu’une de mes tantes, qui vivait dans une ferme solitaire et retirée à plusieurs lieues de la ville, Dona Marcolina, veuve du capitaine Peçanha, manifesta le désir de me voir, et elle demanda que je vienne avec mon uniforme. J’y allai à cheval, en compagnie d’un domestique, lequel rentra seul en ville quelques jours plus tard, car la tante Marcolina, à peine eus-je posé le pied sur ses terres, écrivit à ma mère pour dire qu’elle ne me libérerait pas, au plus juste, avant un mois. Et elle m’embrassait, m’appelait elle aussi son sous-lieutenant ! Elle me trouvait fort joli garçon. Comme elle était d’une nature plutôt originale, elle alla même jusqu’à me dire qu’elle enviait la jeune fille qui deviendrait ma femme ; elle ne voyait pas, assurait-elle, dans toute la province, meilleur parti que moi. Et de me donner sans arrêt du sous-lieutenant ; sous-lieutenant par-ci, sous-lieutenant par-là, à toutes les heures du jour et de la nuit. J’avais beau lui demander de continuer à m’appeler Joãozinho, comme avant, elle secouait la tête, protestait que non, que j’étais “Monsieur le sous-lieutenant”. De même un parent, frère de son défunt mari, qui vivait chez elle, ne m’appelait pas autrement. J’étais “Monsieur le sous-lieutenant”, et non pas par jeu, mais le plus sérieusement du monde, et jusque devant les esclaves, qui naturellement emboîtèrent le pas. À table, j’avais la meilleure place, j’étais toujours le premier servi. Vous ne pouvez pas vous faire une idée. Si j’ajoute que dans son enthousiasme la tante Marcolina alla jusqu’à faire placer dans ma chambre un miroir en pied, une pièce magnifique et de grande valeur, qui tranchait avec le reste de la maison, où le mobilier était modeste et simple… (« Le miroir », 1882)
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Sa proposition suscita la curiosité de tout le pays, et provoqua une immense résistance, tant il est vrai que les habitudes les plus absurdes, et jusque désastreuses, se laissent difficilement déraciner.
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La charité, monsieur Soares, entre, c'est certain, dans ce que j'ai le projet de mener à bien, mais elle n'y entre qu'en tant qu'assaisonnement, elle est le sel de l'affaire, dans le sens où j'interprète la phrase de saint Paul aux Corinthiens : "Quand je saurai le tout de tout, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien." L'important pour moi, dans cette entreprise qu'est la Maison Verte, c'est d'étudier la folie à fond, d'en repérer les stades, d'établir une classification des différents cas, de découvrir enfin la cause du phénomène et le remède universel. Tel est le mystère de mon coeur. Je poense faire là oeuvre utile pour l'humanité.
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Le digne magistrat se trompait; le médecin vint à bout de tout. Aussitôt l'autorisation en poche, il commença la construction des bâtiments. Sis dans la rue Neuve, la plus belle rue d'Itaguaï, à l'époque, l'établissement avait cinquante fenêtres de chaque côté, un patio au centre, et un grand nombre de cellules pour les futurs hôtes. Arabisant de longue date, Simon Bacamarte, dans le Coran, découvrit que Mahomet tenait les fous pour vénérables, pour la raison qu'Allah les privait de jugement afin qu'ils ne puissent se rendre coupables de péché. Cette considération lui parut jolie et judicieuse, et il la fit graver sur le frontispice de l'établissement. Mais craignant d'indisposer le curé, et son évêque par personne interposée, il attribua la sentence au pape Benoit VIII, mensonge fort pieux, du reste qui lui valut de la bouche du père Lopes, lors du déjeuner d'inauguration~ le récit de la vie de l'éminent pontife.
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Dona Fernanda grattait doucement la tête de l'animal. C'était la première caresse qu'il recevait après tant de jours de solitude, au long desquels personne ne s'était soucié de lui. Quand Dona Fernanda cessa de le caresser et se releva, il continua à attacher sur elle son regard, comme elle sur lui, et cet échange fut si long, si profond, que chacun de ces deux êtres semblait lire dans le cœur de l'autre.
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Joaquim Maria Machado de Assis
O que importa é a expressão geral do meio doméstico, e essa aí fica indicada, - vulgaridade de caracteres, amor das aparências rutilantes, do arruído, frouxidão da vontade, domínio do capricho, e o mais. Dessa terra e desse estrume é que nasceu esta flor.
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Joaquim Maria Machado de Assis
O que importa é a expressão geral do meio doméstico, e essa aí fica indicada, - vulgaridade de caracteres, amor das aparências rutilantes, do arruído, frouxidão da vontade, domínio do capricho, e o mais. Dessa terra e desse estrume é que nasceu esta flor.
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Camilo lui prit les mains, et la regarda, sérieux, intense, protestant qu’il la chérissait, que ses frayeurs étaient celles d’un enfant ; si de telles craintes la reprenaient, la meilleure cartomancienne en tout cas, c’était encore lui. Puis il la sermonna, lui représenta quelle imprudence c’était d’aller dans ce genre de maison. Si Vilela venait à l’apprendre… La suite…
– Venait à apprendre quoi ? J’ai fait très attention en arrivant devant la maison.
– Où se trouve-t-elle ?
– Tout près d’ici, dans la rue da Guarda Velha. Il ne passait personne quand je suis entrée dans la maison. Rassure-toi, je ne suis pas folle.
– Tu crois à ces choses, vraiment ? demanda Camilo, et son rire le reprit.
C’est alors que, sans savoir qu’elle traduisait Hamlet en langue vulgaire, elle lui dit qu’il y avait bien des choses mystérieuses et véridiques en ce monde. S’il n’y croyait pas, tant pis ; mais le vrai est que la cartomancienne avait tout deviné. Quoi encore ? La preuve, c’est qu’elle était maintenant tout à fait tranquille et satisfaite. (« La cartomancienne », 1884)
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Chapitre 106? Plus exactement, chapitre que le lecteur, tout désorienté, aborde en se demandant comment le chagrin de Sofia est compatible avec les propos tenus par le cocher. Et de s'interroger, perplexe : mais alors, le rendez-vous de la rue de l'Harmonie, Sofia, Carlos Maria, toute cette idylle où beauté rime avec péché, ce n'était donc que calomnie? Calomnie, oui, mais elle est le fait du lecteur ou de Rubiao, non du pauvre cocher, qui n'a cité aucun nom, qui n'a même pas su inventer une histoire vraisemblable. C'est ce dont tu te serais aperçu, cher lecteur, si tu m'avais lu un peu plus posément.
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Retenez bien ce que je vous dis : en politique, on ne pardonne rien, on n'oublie rien. Ce qu'on fait, on le paie ; mais croyez-moi, ajouta-t-il en souriant, la vengeance est un plaisir, il existe plus d'une sorte de jouissance... Et tout bien pesé, si l'on fait le compte des biens et des maux, en politique, le bilan est tout de même positif.
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