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3.81/5 (sur 310 notes)

Nationalité : Brésil
Né(e) à : Rio de Janeiro , le 21/06/1839
Mort(e) à : Rio de Janeiro , le 29/09/1908
Biographie :

Joaquim Maria Machado de Assis est un écrivain et journaliste brésilien.

Fondateur et "Président Perpétuel" de l'Académie Brésilienne des Lettres. Né à Rio de Janeiro le 21 juin 1839 d'un père noir et ouvrier, et d'une mère portugaise, blanchisseuse. Pour aider sa mère veuve, Joaquin Maria Machado de Assis exerce divers métiers, dont, à treize ans, celui de typographe et, plus tard, celui de journaliste.

Autodidacte de génie, il apprend le français et l'anglais, et se dote d'une très grande culture littéraire. Il publie ses premiers poèmes dès l'âge de 16 ans.

En 1869, il épouse Carolina de Novaes, une femme d'une famille portugaise distinguée. Ce fut un mariage heureux, mais le couple n'eut pas d'enfants. Il obtint en 1872 un poste de fonctionnaire au ministère de l'agriculture. Cette situation lui permit de publier des romans et des nouvelles qui firent rapidement de lui le grand homme des lettres brésiliennes.

En 1897, il fonda l'Académie Brésilienne des Lettres et devint son président jusqu'à sa mort le 29 septembre 1908 à Rio de Janeiro. Avec Les mémoires posthumes de Bras Cubas Machado de Assis inaugure sa période dite "réaliste". Toutefois, ce style le rapproche plutôt de l'inspiration fantaisiste d'un Laurence Sterne que du naturalisme d'un Zola. L'humour est omniprésent dans l'œuvre de Machado, parfois sous la forme d'une ironie discrète comme dans Quincas Borba, parfois d'un comique absurde (dans sa nouvelle L'Aliéniste).
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Voici une présentation d'un des plus grands écrivains brésiliens, Joaquim Maria Machado de Assis. C'est João Viegas; traducteur, qui nous fait le plaisir de nous en parler en évoquant pour nous le texte "Chasseur d'esclaves". Bon visionnage !

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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Les rêves éveillés sont comme les autres rêves, ils se tissent au gré de nos inclinations et de nos souvenirs.
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« Il pesta intérieurement contre l'homme qui l'arrachait ainsi à ses souvenirs. Souvenirs sans beauté, certes, mais précieux parce que anciens – anciens et médecins de l'âme : se plonger en eux, c'était boire un élixir qui guérissait du présent. »
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[...] mais il ne faut pas oublier que la nature est une grande capricieuse et l'histoire une éternelle inconstante.
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La quarantaine franchie, il épousa Dona Evarista de Costa e Mascarenhas, une jeune femme de vingt-cinq ans, veuve d'un magistrat de la Colonie, ni bien jolie ni sympathique. Un oncle de Simão Bacamarte, chasseur de pacas devant l'Éternel, et non moins franc, s'étonna d'un pareil choix et il le dit à son neveu. Simão Bacamarte lui expliqua que Dona Evarista rassemblait des conditions physiologiques et anatomiques de premier ordre, elle digérait sans problème, dormait de même, elle avait un pouls régulier et une vue excellente ; de sorte qu'elle était apte à lui donner des enfants robustes, sains et intelligents. Si en plus de ces dons — seuls dignes de la préoccupation d'un savant — les traits de Dona Evarista laissaient à désirer, loin de le déplorer, il remerciait le ciel, ainsi ne courrait-il pas le risque en s'abandonnant à la contemplation exclusive, étriquée et vulgaire de son épouse, de délaisser les intérêts de la science.

(Aos quarenta anos casou com D. Evarista da Costa e Mascarenhas, senhora de vinte e cinco anos, viúva de um juiz de fora, e não bonita nem simpática. Um dos tios dele, caçador de pacas perante o Eterno, e não menos franco, admirou-se de semelhante escolha e disselho. Simão Bacamarte explicou-lhe que D. Evarista reunia condições fisiológicas e anatômicas de primeira ordem, digeria com facilidade, dormia regularmente, tinha bom pulso et excelente vista ; estava assim apta para dar-lhe filhos robustos, sãos e inteligentes. Se além dessas prendas, — unicas dignas da preocupação de um sábio, D. Evarista era mal composta de feições, longe de lastimá-lo, agradecia-o a Deus, porquanto não corria o risco de preterir os interesses da ciência na contemplação exclusiva, miúda e vulgar da consorte.)
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Un cocotier, qui vit mon agitation et en devina la cause, murmura de toute sa hauteur qu'il n'était pas choquant que les garçons de quinze ans aillent se fourrer dans les coins avec les fillettes de quatorze ans; au contraire, les adolescents de cet âge-là n'avaient rien de mieux à faire, et les coins ne servaient à rien d'autre. C'était un vieux cocotier, et moi j'avais confiance dans les vieux cocotiers, plus encore que dans les vieux livres. Les oiseaux, les papillons, une cigale qui répétait pour l'été, tout ce qui vivait dans les airs était du même avis.
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Nous jouâmes environ une heure. Maria, à la fin, somnolait littéralement, et X*** lui-même lui dit qu'elle ferait mieux d'aller se reposer. Je pris congé et passai dans le couloir, où se trouvaient mon chapeau et ma canne. Maria m'attendit à la porte du salon et m'accompagna jusqu'à la grille afin de la fermer. Avant que je ne descende, elle me lança un de ses bras autour du cou, m'attira vers elle, colla ses lèvres aux miennes en y déposant un large, bref et sourd baiser. Je sentis quelque chose se glisser au creux de ma main.
— Bonsoir, dit Maria en fermant la grille.
Je ne sais pas comment je fis pour ne pas tomber. Je descendis, éberlué, le baiser sur la bouche, les yeux dans les siens, et serrant instinctivement un objet dans ma main. Je pris soin de m'éloigner. Dès la première rue, je courus sous un réverbère pour voir ce que j'apportais. C'était la carte d'un magasin de tissus, une annonce au dos de laquelle on avait inscrit au crayon : « Attendez-moi demain, treize heures, sur le pont des barques pour Niterói. ».
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Braves bijoutiers, que resterait-il de l'amour sans vos joyaux et vos credits?
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Tout, en X***, me surpassait. Son apparence, d'abord. Il était robuste, j'étais frêle ; ma grâce féminine, chétive, s'éclipsait face à son allure virile, ses fortes épaules, ses fortes hanches, sa jambe vigoureuse et son pied solide qui frappait ferme sur le sol en marchant. Prêtez-moi une fine et maigre moustache ; voyez-lui de longs favoris, épais et bouclés, et l'un de ses gestes habituels, réfléchissant ou écoutant, était de les entortiller en y passant les doigts. Les yeux terminaient le portrait, non seulement parce qu'ils étaient grands et beaux, mais parce qu'ils riaient plus et mieux que sa bouche. Outre l'apparence, l'âge ; outre l'âge, la vie ; il avait beaucoup vécu dans un autre milieu, d'où il était sorti pour se blottir dans cette maison, avec cette dame ; moi, je n'avais rien vécu avec personne. Enfin — et c'est là un trait capital — il y avait en lui une fibre castillane, une goutte de ce sang qui circule dans les pages de Calderón, une attitude morale que je puis comparer, sans mépris ni raillerie, à celle du héros de Cervantes.
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La quarantaine franchie, il épousa Dona Evarista de Costa e Mascarenhas, une jeune femme de vingt-cinq ans, veuve d'un juge de district, ni bien jolie ni sympathique. Un oncle de Simon Bacamarte, réputé grand chasseur devant l'Eternel autant que pour son franc-parler, s'étonna d'un pareil choix et le lui dit. Le neveu répliqua que Dona Evarista réunissait des conditions psychologiques et anatomiques de premier ordre, elle digérait sans difficulté, dormait sans problème, avait un pouls régulier, une vue excellente: toutes qualités qui faisaient d'elle la femme indiquée pour lui donner des fils robustes, intelligents et sains. Si, en plus de ces dons - seuls dignes de l'intérêt d'un savant - les traits de Dona Evarista laissaient à désirer, loin de le déplorer, il en remerciait le ciel: ainsi serait-il protégé de négliger les impératifs de la science dans la contemplation exclusive, étriquée et vulgaire de son épouse.
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Longue et mince, vous vous en souvenez, avec des yeux, comme je disais à l'époque, qui semblaient avoir été découpés dans le manteau de la nuit précédente, et en même temps, bien que nocturnes, sans le moindre abîme ou mystère.
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