Jocelyn Bouquillard

La Manga d'Hokusai est une oeuvre colossale en quantité et d'un intérêt extraordinaire en raison de ses multiples facettes.

Constituée de pas moins de 15 cahiers de dessins, c'est non seulement une gigantesque oeuvre d'art, mais aussi un véritable manuel d'initiation au dessin. Le trait de crayon est d'une précision incroyable, restituant à merveille le moindre détail, l'expressivité des visages des personnages est stupéfiante, l'idée de mouvement est parfaitement rendue, et les scènes exposées souvent teintées d'humour. On ajoutera que les planches consacrées aux animaux, dotées des mêmes qualités, permettraient aux naturalistes et zoologistes de trouver leur bonheur !

Un modèle pour tous les dessinateurs, un véritable panorama du pays du soleil levant, tant du point de vue de ses paysages, de sa nature, que de sa société...Bref, un chef d'oeuvre !

"Initiation à l'essence des choses", tel aurait pu être le titre de ce superbe livre d'art de Katsushika Hokusaï: Manga.

Initiation, car cet album de gravures sur bois indique les procédés et la méthode d'Hokusaï (dessinateur de génie japonais de la fin XVIII° siècle-première moitié XIX° siècle qui a débuté très jeune comme xylographe, a enseigné l'art du dessin et a marqué de sa créativité tout autant l'histoire de l'estampe japonaise que le grand Hiroshige). Expressions des visages très fouillées, art du mouvement bien étudié,trait de pinceau concis,trucage des proportions,sens de l'architecture, inventivité, "précision de botaniste"....Hokusaï: Manga enseigne les astuces de l'artiste au lecteur enthousiaste.

Essence des choses, car grâce à son trait de génie, sa créativité, son don d'observation des gestes, formes et motifs, ce catalogue de 60 planches choisies capte sur le vif la nature humaine (parfois caricaturée avec humour: ex: bras exagérément allongés d'un simple homme assis face au spectacle d'un peintre assis qui mélange ses peintures), s'immisce au coeur des êtres (ex:acrobates qui se contorsionnent), retranscrit la poésie et "l'impermanence du monde visible" (ex:on écoute presque les oiseaux chanter), détecte l'ordre et le chaos de la nature (ex:les vagues roulent,se déroulent et s'agitent) ou vogue sur le fantastique des légendes (ex:les sorcières sont des plus réussies).

Cette profusion d'images en noir et crème est extraite de La Manga (chef d'oeuvre de livre illustré japonais d'Hokusaï) parue à l'époque Edo.

Coécrit par Jocelyn Bouquillard (archiviste paléographe et conservatrice à la BNF) et Christophe Marquet (spécialiste de l'histoire de l'art et l'histoire du livre du Japon) cet ouvrage est absolument superbe.

Ce petit livre d'un format inhabituel présente sous l'égide de la BNF les célébrissimes estampes qui révolutionnèrent en leur temps l'art des "images du monde flottant" . en magnifiant le paysage comme sujet . Dans ces estampes (les 36 canoniques plus 10 autres ) le mont Fuji règne comme une divinité tutélaire (à l'exception de la dernière ) . Chaque estampe est commentée et analysée précisément . Un régal pour les yeux.

Très belles reproductions en grand format des estampes de Hiroshige des 53 étapes du Tokaido. On y perçoit la vie quotidienne des personnages souvent perdus dans des paysages grandioses. C'est un voyage dans le temps le long de cette fameuse route historique allant de Edo à Kyoto.

A mettre en parallèle avec le récit de Jippensha Ikku "A pied sur le Tokaido" qui nous fait revivre tout ce foissonement à chaque étape de la route où les auberges accueillaient les voyageurs pour la nuit.

Les Trente-six vues du mont Fuji sont des gravures sur bois réalisées par Hutagawa Hiroshige. Il s'agit d'une série homonyme de celle réalisée précédemment par l'illustre Hokusai. Chaque oeuvre présentée ici est un facsimilé de l'estampe originale. Les couleurs sont tranchées, sans nuances, parfois crues. L'emblématique Mont Fuji est partout présent, vu sous diverses orientations, mais il ne constitue généralement pas le motif central. On le voit apparaitre dans des environnements naturels variés, où la présence humaine est très discrète. On n'évite pas la comparaison avec Hokusai: celui-ci parait indiscutablement supérieur à Hiroshige. Je suis quand même content d'avoir reçu ce livre en cadeau...

Bien avant F..book, les chats étaient les stars de l'estampe japonaise et se retrouvent aussi bien chats des villes que chats des champs, compagnons fidèles ou chasseurs impitoyables.

Le format en accordéon des différentes estampes évite de perdre une partie de l'image dans le pli de la reliure ou du brochage. Une bonne idée pour admirer ces scènes de la vie quotidienne d'une autre époque et d'un autre lieu.

C'est un livre à déplier avec délicatesse, à commencer par la fin. de l'éventail ouvert sur une ou plusieurs planches, émane une vague mélancolie. le blanc domine, évocation des neiges éternelles ou de flocons éphémères se déposant sur une nature assoupie ou sur des femmes et enfants rieurs sous l'averse joyeuse.

Ukiyo-e signifie « images du monde flottant », nom poétique de l'estampe, art raffiné du détail et de la suggestion. L'émerveillement naît en se perdant dans ces scènes figées à première vue et si mouvantes lorsque le regard, s'attarde, détaille, contemple.

Comment transcrire la blancheur de la neige ? En la parant de menues touches de couleurs sur une palette restreinte de tons : bleu de Prusse et gris. le rouge, avec parcimonie. Mon périple fut paisible, sur trois siècles, en compagnie des grands maîtres de cet art majeur nippon à savoir, Hokusai, Hiroshige, Harunobu et Hasui.

Cet album est le dernier-né de la collection Chefs-d'oeuvre de l'Estampe japonaise, déjà riche d'une huitaine de thèmes. Le coffret est accompagné d'un livret explicatif relatif aux soixante reproductions de qualité, fidèle à l'excellence du grand éditeur d'art qu'est Fernand Hazan.



L'eau m'appelle. Mais d'abord, laisser tomber la neige.

La Manga de Hokusai est certainement l'un des plus célèbres manuels de dessin de l'époque d'Edo.

Hokusai, a débuté très tôt dans l'art entant que Xylographe.

Il a un grand soucis d'uniformité dans le rendu des corps et des visages.

Il fut influencé dans son art par le peintre Kitao Masayoshi, qui publia entre-autre le Ryakuga-Shiki (méthode du dessin simplifié), cet album inaugura une manière nouvelle et étonnamment moderne de dessiner.

Fondée sur le "simplification des formes à l'essentiel, afin d'en reproduire l'esprit et non l'aspect extérieur".

L'idée d'Hokusai c'était de fonder son dessin sur des formes géométriques pures tracées à la règle et au compas, présenté dans son Ryakuga Hayaoshie en 1812.

Pour finir la Manga est un catalogue de formes et de motifs, mais aussi un formidable compendium du savoir Japonais au début du XIX siècle, ou l'observation du monde contemporain.

Conservateur à la Bibliothèque nationale de France, Jocelyn Bouquillard a eu l’excellente idée de publier l’intégralité des 46 estampes (oui, oui, le fou de dessin en a rajouté une petite dizaine) du mont Fuji peintes par Hokusai au début des années 1830. Imprimés sur un papier de qualité et dans un format à l’italienne, les dessins occupent la moitié de chaque double page, la seconde est consacrée à une description doublée d’une analyse de l’œuvre C’est tout simplement beau.

Pour peu que vous vous intéressiez :

- aux estampes japonaises en général ,

- à Hokusai en particulier ,

- au Mont Fuji vu par le sus-nommé Hokusai ,

- que vous ayez été emballé par la merveilleuse exposition consacrée à ce grand maître au musée Guimet en 2008 , une autre arrive , cet automne, au Grand Palais( du 01/X/2014 au 18/ I/2015 , relâche du 21/XI au 30/XI ) ,

C' EST L'ÉDITION DE 2007 qu'il faut acheter ( et que j'ai !) , vous pourrez l'avoir avec une très bonne qualité de reproduction et quelques centimètres supplémentaires : 27,6 x 21,2 x 2 , je vous assure que cela change bien les choses .

L'édition de 2010 est , certes , très intéressante mais elle est passée aux côtes suivantes : 19 x 13,4 x 1,4 , ce qui nuit beaucoup à la qualité des estampes représentées .

Bien évidemment ,même dans l'édition 2007 , la reproduction de certaines estampes pourra paraître mal définie mais n'oublions pas que les estampes avaient vocation à beaucoup circuler et leur état découle de la façon dont elles ont été traitées.

Ravissant petit livre qui offre ,après un essai introductif portant sur Hokusai et les estampes de paysage, les 36 vues du Mont Fuji commentées de manière précise et savante. Un régal pour les yeux et l'esprit. Le tout est complété par une bibliographie.

Un tout petit livre pour Les trente-six vues du Mont-Fuji, ces estampes représentent le mont Fuji depuis différents lieux, suivant les saisons, mais même en petit, on est merveilleusement transporté dans ce monde de l'Ukiyo-e que j'apprécie énormément. Chaque estampe est commentée, expliquée, parfois un peu confusément à cause d'une plume un peu maladroite mais néanmoins érudite sur le sujet. Un hommage à la Nature...

Ce petit livre réuni les fameuses estampes d'Hokusai représentant le Mont Fuji. 36 représentations du célèbre volcan sous tous les angles qui offrent également une vision du Japon des années 1820-1830.



Chaque estampe est accompagné d'un petit texte explicatif et très intéressant qui permet de replacer l'oeuvre dans la chronologie mais aussi de bien comprendre ce qu'elle représente.

Dès sa publication en 1830, la série des 36 vues du Mont Fuji, série d'estampes de paysage, connaît un succès fulgurant. A la fin du XIX ème siècle les Occidentaux découvrent le japonisme et se passionnent pour cet art. Ce petit bijou de Jocelyn Bouquillard est la première monographie française dédiée à cette série.



L'art de l'estampe s'essoufle à cette époque dans ses thèmes, jusqu'à ce que Hokusaï s'intéresse aux sites natrels, aux paysages pour renouveler le genre. Le Mont Fuji est le thème central, et non plus simplement un décor dans lequel évolueraient des personnages. Ancien volcan qui a connu sa denrière éruption en 1707, associé à la divinité du feu, il est vénéré par les japonais. Des croyances lui attribuent le secret de l'immortalité, d'où les nombreux pélerinages qui y étaient effectués.



A l'époque, l'édition est luxueusement imprimée, destinée à une bourgeoisie aisée, elle comporte quarante-six planches. Le Mont Fuji apparaît sous différentes saisons, sous l'orage, au lever du jour ou au coucher,sous le vent, sous la neige, avec toujours ce désir de capter l'instant présent et d'insister sur sa fugitivité en s'attachant à un même théme. Quand des personnages apparaissent, ce sont souvent des hommes et des femmes pris dans leur vie quotidienne, dans leur travail, des paysans, des artisans, des ouvriers.



Les planches présentées ici sont conservées à la réserve du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque Nationale de France.







Plastiquement, il utilise pour certaines planches les modes de représentation occidentaux. Il affirme également son goût pour la géométrie avec un travail sur les lignes, et use du bleu de Prusse importé de Hollande récemment. Il attache une grande importance aux détails, insistant sur la nécessaire communion entre la nature et l'homme, caractéristique de l'esprit japonais empreint de spiritualité shintoïste. La nature est toute puissante et doit être respectée.



Une très belle façon de découvrir ce peintre hors norme, si vous n'avez pas pu profiter de l'exposition qui se termine ce dimanche au Grand Palais.
Lien : http://www.lecturissime.com/..

un très joli ouvrage toilé et à l'italienne où chaque estampes est expliquée en regard

Point de vue et images du mont Fuji, commandé par un journal pour promouvoir la ballade sacrée vers le mont Fuji ce recueil d'estampes est un guide du routard avant l 'heure. L e Fuji délicatement disposé dans la composition de l'image est le point de fuite visuel de chaque estamptes. A voir!