Je me disais que peut-être, ce n'était pas une si mauvaise chose, en fait. (Il lui lança un bref regard.) Peut-être que réfléchir, hésiter, c'est... je ne sais pas, c'est peut-être ce qui compte, justement. ça veut dire décider en permanence, remettre en question. Et tu es assez sincère pour ne rien décider avant d'être prête, et tu ne veux pas t'enfermer dans une case. Et si c'étaient les gens sûrs de tout qui se trompaient ? "
- Peut-être que c'est une chance de ne pas avoir le choix quand on aime quelqu'un. Parce que c'est parfois difficile et que ça peut être la solution de facilité de laisser tomber. Et je crois que c'est ce qui rend le mariage tellement... (Leeda cherchait ses mots.)... tellement exceptionnel. En cela qu'on choisit de ne plus avoir le choix. Ce qui veut dire qu'on aime tellement l'autre qu'on est volontaire pour partager toutes les épreuves.
Naturellement, comme il avait treize ans, il avait formulé le souhait qu'une jeune femme nue apparaisse dans son jardin, comme un cadeau gratuit surgissant d'une boîte de pop-corn Cracker Jacks.
Il ne s'en était jamais rendu compte, mais il avait oublié de spécifier quand.

Birdie porta immédiatement les mains à sa queue de cheval en désordre. Elle avait horreur de parler aux gens qu'elle ne connaissait pas. Surtout les garçons de son âge. Surtout s'ils étaient mignons.Etant donné qu'elle vivait dans le verger et était scolarisé par cours particuliers, elle était aussi brillante en société que le Bossu de Notre-Dame.
-Hum..., commença Birdie se préparant à dire bonjour et à se présenter , avant de lui demander s'il était le nouveau cidrier.
Au lieu de quoi, elle fit un pas en avant et vlan . Vol p^lané.
Elle retomba à la renverse avec un bruit mou, le derrière en premier, suivi de la tête. Une giclée de bouillie gluante venant de nulle part lui asperga le visage pendant qu'une autre lui impréganait le short jusqu'aux fesses.
Birdie eut le temps d'avoir une vision nette du plafond avant que le visage du garçon n'apparaisse au dessus d'elle, les sourcils froncés d'inquiétude , la bouche tordue d'un rictus mimant la douleur. Il avait des sourcils superbes. Punaise.Il était beau.
Le livre parfait à lire en plein été! Cela doit faire trois ou quatre fois que je le lis (tous les étés) et je le savoure toujours aussi pleinement!
Et évidemment, après l'avoir lu quatre fois, je suis contente de découvrir qu'il y a en fait un deuxième et un troisième tome! :)
On s'attache énormément aux personnages, à la fin, ce sont presque des "amis" qu'il faut quitter, pour mieux retrouver après. Rares sont les livres qui me font cet effet-là, mais celui-ci en fait partie, malgré que ce ne soit pas de la grande littérature, c'est un livre vraiment très très bien écrit et très addictif.
Un magnolia près de la cidrerie se retrouva orné de trois séries d'initiales . Par la suite, au cours des années, le magnolia grossit et les cicatrices du bois se firent plus profondes et plus larges . Jusqu'à ce que les initiales gravées ne ressemblent plus qu'à des sillons ridés et irréguliers, témoins du passage du temps sur l'arbre? Témoins de ce qui marque une vie.
Pendant ce temps, le verger Darlington, dont le passé était aussi obscur que l'herbe à l'ombre de ses plus grands pêchers et dont tout le monde prédisait l'extinction, progressait comme tous les étés précédents : doucement, timidement, sans faire de bruit, à la façon d'une belle montant les marches pour se rendre à son premier bal.
- Birdie ? Qu'est-ce que c'est que ce nom ?
Birdie s'empourpra.
- Quand j'étais petite, j'avais...euh...des petites jambes maigres comme des pattes de poulet.
Elle semblait sur le point d'en dire plus, mais s'arrêta.
- Hum, je vois.
Tout ce qui importait était encore là. Voilà ce qu'elles ressentirent toutes les trois, voilà ce qui les surprit toutes les trois. Tout ce qui importait ne pouvait disparaître.
– Tu crois que c’est normal, Birdie, d’aimer un morceau de terre ? J’adore le morceau de terre sur lequel nous sommes assises en ce moment.