Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. C'est la première à avoir été publiée dans la branche Hill House de DC Comics, des histoires placées sous la tutelle de Joe Hill. Ce tome regroupe les 7 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019/2020, écrits par Joe Hill, dessinés et encrés par Leomacs, mis en couleurs par Dave Stewart. Les couvertures ont été réalisées par Reiko Murakami. Le tome comprend également les couvertures variantes réalisées par Joshua Middleton, Clayton Crain, Tula Lotay, Becky Cloonan, Matteo Scalera, Igor Kordey, Gabriel Rodriguez. Il comprend également une courte interview (3 questions) de Joe Hill, et une un peu plus longue (5 questions) de Leomacs.
De nuit sur un pont, sous la pluie, une jeune femme en ciré avance avec à son bras un panier sur lequel est posé un drapeau américain. Il s'en échappe des voix. Elle porte une hache viking dans l'autre main. Elle pose le panier sur le parapet du pont. Une voiture s'arrête et le conducteur lui demande ce qu'elle fait sous la pluie, avec ce panier. Avant, en septembre 1983, à Brody Island, June Branch est assise sur le même parapet métallique par une belle journée d'été, à balancer ses jambes dans le vide. Une voiture de police s'arrête à sa hauteur et l'adjoint Liam Ellsworth en descend. Ils échangent quelques paroles, et ils s'embrassent comme des amoureux. Il lui indique qu'il a fini son service depuis cinq minutes. Ils remontent dans le buggy de la police et elle parle d'acheter leur propre voiture, mais il n'a aucun argent de côté. Elle est assez déçue qu'il ne souhaite pas acheter une voiture avec elle, mais elle le rassure : elle n'avait aucune intention de se suicider en se jetant du haut du parapet. Il indique qu'il a aidé à récupérer une suicidée à ce même endroit, peu de temps auparavant. Elle avait sauté avec un sac à dos rempli de cailloux pour être sûre d'en finir. Mais Liam demande à récupérer sa chemise d'uniforme parce que la police est en train d'intervenir.
Tout en remettant sa chemise dans son pantalon, Liam Ellsworth se dirige vers Wade Glausen, le shérif, tout en regardant les 6 prisonniers en uniforme orange allongés ventre à terre avec les mains sur la tête. Liam présente June au shérif qui l'invite à manger pour le soir, mais Liam lui indique que son épouse Roberta Glausen l'a déjà fait. Ned Hamilton, important homme d'affaires de l'île, est en train de se plaindre auprès du shérif qu'il faut qu'il retrouve au plus vite les quatre fuyards. Le shérif répond qu'il ne s'agit pas de la pire engeance, mais juste de deux consommateurs de cannabis, d'un chauffard et d'un proxénète. Il ajoute qu'il s'en occupe et il donne l'ordre à Liam de se rendre au plus vite au repas préparé par son épouse. Arrivé à la demeure des Glausen, Liam présente June à Hank Clausen, le fils de Wade, puis à son épouse Roberta. Celle-ci les emmène dans un immense salon décoré avec de véritables pièces de musée viking, dont une figure de proue de drakkar, et une immense hache, que des pièces datant du neuvième siècle. Roberta, Hank, Liam et June prennent le dîner sur la terrasse ; ils sont servis pas l'employé de maison Gabby Thurston. Au moment du dessert, le téléphone sonne : Wade Clausen souhaite parler à Liam pour qu'il revienne parce qu'un des détenus en fuite a tué Noel Flanagan, un des policiers.
S'il a lu la série Locke and Key, le lecteur n'éprouve pas un seul instant d'hésitation en découvrant un nouveau comics écrit par Joe Hill. Il s'agit du premier à être publié par DC Comics dans une branche créée spécialement pour l'occasion Hill House, pour des récits d'horreur, a priori triés sur le volet par Hill lui-même. Le titre et la couverture l'annoncent clairement : c'est un récit d'horreur dans lequel un individu mystérieux coupe des têtes avec une hache et les met dans un panier. La couverture n'est pas mensongère, et en plus une fois coupées, les têtes en question continuent de parler, en l'occurrence à leur meurtrier, mais aussi entre elles. En découvrant progressivement le récit, le lecteur peut sentir l'influence de Stephen King le père de l'auteur dans le lieu choisi : une île reliée au continent par un passage qui se retrouve inondé du fait d'une tempête et cette dernière fait sauter le réseau électrique. C'est parti pour une nuit éprouvante au cours de laquelle toutes les horreurs peuvent survenir.
Le lecteur peut se retrouver décontenancé par le ton de la narration. Il y a ce principe de têtes séparées de leur corps et qui continuent à parler comme par enchantement. Le scénariste évoque en passant cette particularité mais sans s'y attarder, ce n'est pas important pour l'intrigue. En fait, si c'est important parce que les échanges qui s'installent entre elles et le tueur vont fortement influer sur le comportement de ce dernier. Le dessinateur les représente de manière réaliste : il est possible de voir les lèvres bouger, les yeux bouger, de les voir prendre des expressions diverses. Elles continuent de parler alors qu'il n'y a plus ni cordes vocales, ni poumons. À l'évidence, le lecteur doit accorder le degré de suspension d'incrédulité consentie nécessaire pour prendre cet état de fait comme il vient, sans poser de question, sinon la narration ne fonctionne pas. Sous réserve d'y consentir, il peut alors apprécier un thriller bien noir et macabre, assez retors avec une touche d'humour noir. S'il en déjà lues, il pense aux histoires à chute des EC Comics, et se dit que la filiation est bien là, voire même une forme d'hommage aux éléments surnaturels que pouvaient contenir une partie de ces histoires.
S'il a cette touche d'humour en tête, le lecteur prend plus de plaisir encore aux expressions des têtes coupées en train de parler dans le fameux panier. Sinon, il prend les dessins au premier degré, et apprécie le naturel de la narration visuelle, ainsi que sa qualité descriptive. Leomacs détoure chaque forme avec un trait précis et avec un soupçon de lâché dans leur tracé qui apporte une sensation de vie dans les personnages, très naturelle. Il utilise les cases sans décor en fond avec modération et pertinence. Il passe du temps à représenter les environnements, dans la plupart des cases, avec un niveau de détail parfaitement dosé. Le lecteur éprouve la sensation de trouver dans les différents endroits de l'île : le pont métallique au-dessus du bras de mer, la vue en hauteur surplombant la spacieuse demeure des Clausen, leur salon richement décoré, le ponton au-dessus de la mer, le panier à linge où s'est réfugié June alors que les fuyards visitent la maison pendant la panne d'électricité, la berge rocailleuse où été retrouvé le corps d'Emily Dunn avec son sac à dos, la route déserte avec un arbre en travers, le 4*4 de Ned Hamilton, le poste de police et ses cellules, le yacht de Wade Clausen, le fond de l'eau. Toujours avec l'idée d'une touche d'humour noir en tête, le lecteur se prend à sourire au jeu des acteurs qui paraîtraient sinon un peu forcé. À l'évidence, Leomacs rend lui aussi hommage au EC Comics et à la forme d'expression un peu dramatisée des personnages. D'un autre côté, au vu de ce qui leur arrive (et pas qu'aux décapités), il y a de quoi avoir des réactions émotionnelles intenses.
Pour autant, l'artiste n'en fait pas des tonnes, et prend bien garde à ne pas passer dans l'outrance ou dans le grotesque. Il fait en sorte de raconter l'histoire au premier degré et que ses visuels ne sortent pas du domaine du plausible. Du coup, malgré les têtes coupées qui parlent, le lecteur ressent une véritable empathie pour les personnages, et prend immédiatement fait et cause pour la pauvre June Branch qui va passer une sale nuit. La dynamique du thriller fonctionne à plein, et le tueur a la main lourde avec sa hache. Le récit dépasse la simple course-poursuite, car Joe Hill a construit une intrigue soignée pleine de révélations et de retournements, qui ne repose pas sur les tranchages de cou, ou le gore. Le lecteur commence par se demander ce qui a bien pousser Eily Dunn à se suicider en sautant dans une rivière avec un sac à dos rempli de pierre. Puis il doute que les quatre évadés soient si inoffensifs que l'a déclaré le shérif. Puis il tremble pour June et Liam alors que les quatre fuyards fouillent la maison du shérif de fond en comble de nuit sans électricité, en se demandant bien ce qu'ils peuvent chercher. Alors que June se fait courser par Salvatore Puzo en combinaison orange, il se demande ce qui est en train d'arriver à Liam aux mains des trois autres. Le scénariste a conçu une intrigue avec une précision d'horlogerie, et un rythme maîtrisé de bout en bout, qui donne le temps au lecteur d'apprécier ce qu'il est en train de découvrir, tout en le tenant en haleine, et en lui faisant abandonner l'idée de faire une pause.
Pari réussi pour le co-auteur de Locke and Key : écrire un récit aussi prenant, tout en étant plus court. Joe Hill déroule un thriller imparable, avec une touche d'horreur (les têtes coupées) et une touche d'humour macabre (les têtes coupées qui parlent), avec une héroïne immédiatement attachante qui est faillible, mais qui ne joue ni les potiches, ni les victimes. La narration visuelle est incroyablement bien adaptée à la nature du récit, avec que ce soit pour les exigences descriptives que l'intégration organique de la touche macabre.
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Un bon divertissement sous forme d’exercice de style qui a tout du travail de commande. Le contenu n’a rien de personnel mais il coche sans doute tous les items du cahier des charges. La mise en page est très dynamique et le dessin sans grande originalité est néanmoins précis, constant et bien encré. On sent un grand professionnalisme là aussi. Le scénario est enlevé, drôlement morbide et totalement tiré par les cheveux ce qui est sans doute le but recherché. Jusqu’à son terme, l’album fait son office même si la transformation psychologique de l’héroïne entre son apparition et la dernière planche reste pour le moins mystérieuse.
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BasketFull of Heads . Scénario de Joe Hill, Dessin et encrage de Leomacs, couleur de Dave Stewart.
Les comics ne sont pas mon domaine de prédilection donc je ne saurai faire de retour digne de ce nom, ce sera donc rapide !
Présenté comme horrifique, j’ai plus un ressenti de Slasher surnaturel avec ce graphique.
Une lecture particulièrement sympathique et originale avec un retournement de situation rapide où la victime devient bourreau , un bon scénario et une dimension comique qui vient parfaire le tout.
Une excellente lecture !
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Je continue à découvrir l'oeuvre de Joe Hill avec ce comics indépendant et en un seul tome proposé dans une toute nouvelle collection de la maison DC.
Franchement, j'ai passé un excellent moment de lecture.
On a un récit brutal mais également plein d'humour (un peu noir), plein de rebondissements. Excellent scénario, excellent dessin... le tout en un seul tome. Que demander de plus ?
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Je connaissais le Joe Hill romancier (notamment avec son « Horns ») mais je ne savais pas qu’il scénarisait également des comics. Comme son papa, Stephen King, Hill évolue dans un registre fantastico-horrifique comme l’illustre « Basketful of Heads ».
L’auteur nous vend du fun avec cette histoire délirante et violente. Rien d’incroyable à l’horizon faute d’idées vraiment originales et d’une ambiance consistante mais un bon moment de lecture. Les dessins, quant à eux, manquent de personnalité mais collent bien avec l’intrigue.
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Une BD parfaite pour honorer l’ambiance du week-end d’Halloween : des têtes coupées qui parlent encore et que l’on promène dans un panier, du sang, des coups bas, des mecs louches…
J’avoue qu’avec tous ces bons ingrédients, je m’attendais à un petit bijou d’humour noir et j’ai été un peu déçue. Ça reste un bon divertissement bien sanglant mais qui n’oublie pas d’être plutôt intelligent et porté par une héroïne badass mais très humaine.
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DC a créé son label "Hill House", pour les nouveaux récits de Joe Hill (le fils de Stephen King), auteur de Locke & Key.
Le baptême de ce nouveau label c'est fait par la publication de deux titres, dont celui-ci.
Niveau scénario qu'est-ce que ça donne ? Vous lisez le titre et les plus anglophone de vous auront compris, Basketful of Heads (Panier plein de têtes)... une hache magique, des têtes coupées dans un panier, mais une petite "enquête" quand même pour faire vivre le tout.
Ce n'est pas du grand comics mais ça a le mérite d'être une lecture sympa et sans prise de tête.
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Une île, des ripoux, un beau gosse, un pont, des riches, un trafic de drogues, un politicard véreux, une cassette audio, un panier en osier et une jeune fille qui arrive au mauvais endroit au mauvais moment... Heureusement, elle va trouver une hâche. Et pas n'importe quel hâche...
J'ai beaucoup aimé ce comics qui mélange polars, horreur, fantastique et humour noir. J'ai trouvé les dialogues intéressants et bien écrits. Le graphisme plutôt réaliste et très bien fait. Un bon moment de lecture.
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Je connais Joe Hill grâce à la fantastique série "Locke and key". Ce "Basketful of heads" ne pouvait qu'être un bon choix.
Ici, au fantastique, on ajoute un peu d'humour, de l'angoisse, du suspense, de l'horreur, un scénario riche et plein de rebondissements, et on obtient une histoire captivante et surprenante.
A tenir hors de portée des plus jeunes.
Les plus grands, régalez-vous !
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Ayant aimé la série Locke & key, je me suis précipité sur cet album de Joe Hill.
Un one shot très réussi, graphiquement c'est très bon, et le scénario est bien ficelé.
Le dénouement est à la hauteur de l'ouvrage.
Je valide et me mets en quête d'autres titres de l'auteur
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Basketful of Heads est la série de lancement d'une toute nouvelle collection DC Black Label : Hill House Comics
(Petite référence, pour les amateurs du genre, à The Haunting of Hill House de Shirley Jackson, ça donne le ton)
Joe Hill présente ainsi son bébé :
"Je tenais à ce que notre premier titre soit une lecture folle, complètement barrée et sans temps morts, à écrire quelque chose qui ferait l'effet d'un semi-remorque sans freins en train de dévaler une pente raide."
"Je tenais vraiment à raconter un récit intense, drôle et d'un grotesque sans vergogne."
Bravo, Joe, tu a fait mouche.
C'est fun, c'est haletant, c'est prenant.
On s'attache à June, l'héroïne badass.
L'humour est bien dosé, l'horreur aussi.
Bref, un bon titre qui mérite le détour.
Pour public averti quand même...
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