AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Joe R. Lansdale (459)


Mais ce jour-là, ce ne fut pas son propre reflet qui l’intéressa le plus, car le miroir lui montrait la porte de la chambre ouverte. Et dans son encadrement se tenait Gidget, les traits encore bouffis de sommeil et les cheveux emmêlés. Et elle était aussi nue qu’au jour de sa naissance, mais certainement plus jolie qu’à ce moment-là, et elle se démenait pour se glisser dans un short en jean avec la ferveur d’un cavalier de rodéo essayant de renverser un bœuf pour le marquer au fer rouge ; elle balançait son petit cul lisse d’avant en arrière tel un pendule et offrait à Bill une vision frétillante d’autres charmes, des seins tremblotants, des jambes longues et soyeuses, bronzées et musculeuses, une fourrure sombre en V couvrant ce qu’Ève avait utilisé pour venir à bout d’Adam. Une pomme, tu veux rire ! Tout le monde savait ce que voulait Adam et pourquoi il avait fait ce qu’il avait fait. Des femmes comme ça, comme Ève, comme Gidget, étaient capables de vous faire incendier une maison de retraite et taper à coups de pelle sur la tête des survivants qui en sortiraient en courant ! Des femmes comme ça, oh oui, c’était foutrement sûr qu’elles n’auraient pas beaucoup à insister pour convaincre un type de voler une pomme !
Commenter  J’apprécie          150
- Si t'es une nénette et que t'aimes le sexe, reprit-elle, t'es une pute. si tu ne l'aimes pas, alors t'es frigide. si tu utilises tes charmes pour pouvoir t'envoyer en l'air, les féministes te détestent, et si tu ne veux pas épouser la première foutue grosse queue qui te tire une crampe, les hommes pensent que t'es une emmerdeuse ou alors on revient au premier cas de figure - t'es une pute.
- C'est compliqué, dis-je.
- Et tu sais quoi ? Si tu pouvais être mené un petit peu par le bout de ta queue, je voudrais bien que ce soit moi qui la tienne.
Commenter  J’apprécie          150
Avec papa, ce n'était pas aussi rigolo, parce qu'il s'arrangeait pour faire tourner systématiquement la conversation sur la façon dont j'étais censé vivre ma vie et pour me faire des leçons sur ceci ou cela. J'avais l'impression que je savais déjà tout ça et qu'il aurait pu aussi bien économiser sa salive. J'avais appris que le mieux dans ce cas, c'était de faire semblant d'être intéressé jusqu'à ce qu'il se fatigue tout seul.
Commenter  J’apprécie          145
- C'est le seul qui pourrait, en effet, mais probablement qu'il s'en gardera. Il n'a personne à ses côtés. Ils l'écraseront, mon garçon. Le mieux, c'est que la vie continue et qu'on oublie tout ça.
- Vous ne voulez pas qu'on attrape le coupable ?
- On ne l'attrapera pas. Tu peux en être sûr. Les miens ne sont que des fétus de paille, fiston. Le vent les emporte et personne ne s'en soucie. Pour subir les foudres de la loi, il aurait fallu que ce meurtrier s'attaque à un Blanc.
- Ce n'est pas juste, dis-je.
- Ne crie pas ça sur les toits, ou sinon les gars du Klan te rendront visite.
- Mon père les chasserait.
Elle ricana.
Commenter  J’apprécie          140
- Bon Dieu, Béatrice, ton père est entre les griffes d'un requin usurier ?
- Il est pire qu'un requin. C'est un gang de requins à lui tout seul. Une fois, quelqu'un ne l'a pas remboursé. Ce Juan Miguel, il l'a fait assassiner. Il a écorché le cadavre, il l'a fait bouillir, puis il a vendu son squelette à une école de médecine.
- Hum, ça m'a tout l'air d'une blague, ça.
- On est au Mexique, Hap. Ces blagues, comme tu dis, c'est la réalité, ici.
Commenter  J’apprécie          142
- Contrairement à toi, tu vois, j'ai toutes les femmes que je veux.
- Allez, arrête tes conneries !
- Je pourrais m'en envoyer un paquet, en tout cas. C'est pas nul, ça ? Elles me veulent et moi pas. Elles font la queue à la porte de ma chambre, et moi, je suis comme je suis.
- Tu devrais peut-être essayer de virer ta cuti ? Ça vaudrait certainement mieux que les branlettes.
- Je ne crois pas que ce serait plus facile. Mais ça ressemblerait au tricot ou au backgammon. Très peu pour moi.
- Je te dis juste que les choses pourraient être plus simples.
Il expédia une nouvelle rafale de coups à son sac [de frappe], puis me fit un clin d'oeil.
- Tu pourrais m'aider, tu sais. Un petit soulagement pour un ami.
- Je suis pas ton ami à ce point-là.
Après une autre série de frappes, il coinça le sac entre ses avant-bras et me sourit.
- Je t'ai mis mal à l'aise, hein ? Je vais te dire un truc, mon pote. Je t'aime bien, mais t'es pas mon genre d'homme.
- Alors là, je suis effondré ! J'ai envie de me cacher dans un coin pour pleurer...
(p. 41-42)
Commenter  J’apprécie          140
Puis mémée annonça qu'on devait rentrer. Miss Maggie mit le reste des pâtisseries dans un moule métallique qu'elle emballa dans du papier marron.
« - Comme ça, il faudra me rapporter mon moule, déclara-t-elle. Je pourrai sans doute supporter votre compagnie. J'apprécie ma vieille mule, mais elle ne dit pas grand-chose.
- Un peu comme certains hommes que j'ai connus, approuva mémée. »
Miss Maggie laissa échapper un petit rire. On ramassa les tartes, on la salua et nous voilà partis.
(p. 236)
Commenter  J’apprécie          140
— Qu’est-ce qui lui est arrivé, à ton paternel ?
— Il a sorti la tête par la fenêtre de notre voiture et il s’est payé un poteau indicateur. C’était ma vieille qui conduisait. Sur le moment, elle ne s’est même pas aperçue qu’il s’était cogné. Il a baissé la vitre, il a mis sa tronche dehors, et un instant plus tard elle a entendu un claquement sec, et il s’est rassis dans la bagnole, la gueule tournée dans l’autre sens, et elle ne s’est doutée de rien. Elle lui a parlé pendant huit kilomètres, qu’elle a dit, avant de se rendre compte qu’il ne répondait pas et qu’en plus il puait la merde. Tu vois, quand il a percuté ce truc, il s’est chié dessus. C’était pas de sa faute — c’est juste que tes muscles et tes boyaux se relâchent quand tu meurs subitement…
— Mais qu’est-ce qu’il lui a pris de sortir sa tête comme ça ?
— D’après maman, il le faisait toujours. Comme un chien. Il trouvait ça marrant. Sauf que ce jour-là, elle roulait trop près du bord de la route et que ce panneau ne l’a pas loupé.
Commenter  J’apprécie          141
En répondant à sa monumentale interlocutrice, il avait l’air aussi sincère qu’une pute qui jure à son client qu’elle n’a jamais laissé personne décharger dans sa bouche avant lui.
Commenter  J’apprécie          140
Bill se souvenait d’un type, au lycée – un grand fils de pute baraqué qui passait son temps à malmener tout le monde. Un matin, dans les douches, Bill avait découvert la cause de la perpétuelle colère de cette brute. Il avait un haricot en guise de biroute ! Même en érection, la pauvre ne devait pas être plus grosse qu’une carotte nouvelle. Et en effet, un truc pareil pouvait vous rendre foutrement mauvais jusqu’à la fin de vos jours !
Commenter  J’apprécie          143
- C'est la clé d'un coffre, dans une banque, j’imagine.
- Tu l'as dit, Sherlock.
Commenter  J’apprécie          140
La toile de Leonard représentant la vieille maison dans les arbres était accrochée en face de moi. Les couleurs commencèrent à former des perles, puis des bulles qui se mirent à couler le long du tableau, comme s'il pleurait des larmes de Crayola...

9189
Commenter  J’apprécie          130
Des cerfs aussi, rôdaient dans ces bois. Il y en avait peut-être moins qu'aujourd'hui, maintenant que les viandards les font pousser comme du blé pour les moissonner avec leurs gros calibres pendant la saison, planqués dans leurs huttes et bourrés comme des coings. Ils les gavent de maïs et ils les habituent à l'homme pour pouvoir les descendre plus facilement et se donner l'impression d'être de grands chasseurs. Flinguer un cerf, transporter sa dépouille dans un pick-up et faire empailler sa tête leur coûtent plus cher qu'une visite chez le boucher du coin où ils pourraient acheter une quantité équivalente de steaks. Ces gars-là aiment bien se barbouiller le visage avec le sang de leurs victimes et prendre des photos, comme s'ils étaient de vrais guerriers. On jurerait que ces foutues bêtes, en face d'eux, étaient armées et dangereuses.
Commenter  J’apprécie          130
Quelque temps auparavant, Mohawk et un de ses copains nous avaient sauté sur le râble, à Leonard et à moi, et on leur avait fait leur affaire. Parfois, la nuit, je repensais encore à cette histoire lorsque j'avais besoin de me remonter le moral. 
Commenter  J’apprécie          130
Le tissu de sa chemise blanche avait l'air si doux qu'il semblait fabriqué avec des ailes d'ange.
Commenter  J’apprécie          131
- C'était un boulot à la con, de toute façon, intervint Oeil Crado. On turbine là-dedans depuis plus de dix ans et on n'a jamais eu un cent d'augmentation. Ce Visage Pâle était si radin que lorsqu'il clignait des yeux, son trou du cul lui rentrait dans les fesses...
(p. 63)
Commenter  J’apprécie          130
Les mains dans les poches, il avait l'air triste d'un type qui vient de se payer une éjaculation précoce.
Commenter  J’apprécie          121
L’autre curiosité de Marvel Creek, c’était la bande de cochons en liberté du vieux Crittendon.
La plupart du temps, on les tolérait mais, une fois, l’un des plus gros a poursuivi Mme Owens tout le long de West Road jusque chez elle. Vu qu’elle était plutôt bien en chair elle aussi, les hommes du coin – qui n’aimaient pas beaucoup Mme Owens parce qu’elle était Yankee et qu’elle ne manquait jamais une occasion de rappeler que le Nord avait gagné la guerre – nommèrent ce grand moment « la Course des Deux Truies ».
Toujours est-il que Jason, le mari de Mme Owen, qui était barbu et portait des vêtements amidonnés, tira au fusil sur la bête et détruisit l’escalier de sa véranda et un des piliers qui la soutenait. Le toit s’écroula sur lui et sur le cochon. Le cochon s’en sortit, mais pas Jason Owens.
Chapitre 3
Commenter  J’apprécie          120
Mon père aurait refusé de l'admettre, mais ça lui tapait sur les nerfs de constater à quel point Cecil était populaire. Surtout que chaque fois que maman venait au salon, elle était toute bizarre quand Cecil la regardait et elle rougissait. Et elle riait lorsqu'il disait des trucs qui n'étaient même pas drôles.
Commenter  J’apprécie          120
L' Administration de l'Electrification Rurale installait les lignes entre les maisons - sauf celles des noirs. Certains d'entre eux avaient l'électricité un an ou deux après tout le monde, et certains ne l'avaient jamais… Si l'East Texas était le dernier de la liste à posséder ce que tous les autres recevaient avant lui, les Noirs de l'East Texas passaient bien après les Blancs et, en prime, ils étaient plus mal servis ! Peut-être que Lincoln avait affranchi les esclaves depuis longtemps - n'empêche qu'à cette époque, les Noirs ne vivaient pas très différemment qu'avant la Guerre de Sécession.
Commenter  J’apprécie          120



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Joe R. Lansdale Voir plus

Quiz Voir plus

Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

8 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Joe R. LansdaleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}