Il évitait autant qu'il le pouvait de regarder ces corps d'hommes, de femmes et d'enfants filmés sur les plages italiennes. C'étaient autant d'histoires de vies et d'amour, de rires et d'espoirs réduits à l'état de chairs mortes, allongées sur le sable, doucement bercées par la houle comme si elle voulait s'assurer qu'ils restent là, profondément endormis dans ses bras.
Lucio Biagi ne cessait d'y penser. Les gendarmes l'avaient dit lors des dernières perquisitions et de sa garde à vue, « on ne vous lâchera pas