Valentine garda devant elle les mains serrées sur la poignée de son bagage. C’était une petite valise défraîchie et ventrue, qu’une ficelle de chanvre entrecroisée sur son cuir maintenait fermée. Les Dartois tenaient l’étrangère sous l’interrogation aiguë de leurs yeux. Mais elle ne perdit rien de sa contenance. Elle patienta docilement, prenant soin de ne jamais affronter du regard ceux qui, avec une impudence soupçonneuse, lui sondaient l’âme et le corps.