Davantage de pays, dans davantage de parties du monde, ont désormais accès à la totalité du savoir humain et sont ouverts aux meilleures innovations venues d'ailleurs. […] même si la richesse et les vies humaines peuvent être détruites, le savoir disparaît rarement. Il continue à se développer.
Fonctionner dans un système capitaliste signifie que personne ne peut être assujetti à un pouvoir coercitif extérieur à soi. On peut s’abstenir de signer des contrats ou de conclure des affaires si l’on préconise d’autres solutions. La seule façon de devenir riche dans un pays de libre marché est de donner au gens ce qu’ils veulent, de façon à ce qu’ils décident librement et volontairement de payer pour l’obtenir. Les deux parties doivent tirer profit de l’échange sinon celui-ci ne se fera pas. L’économie n’est donc pas un jeu à somme nulle. Si on simplifie, on peut affirmer que plus le revenu d’une personne est élevé dans une économie de marché, plus cette personne a réussi à offrir aux gens ce qu’ils voulaient. […]
L’alternative est que le gouvernement saisisse nos ressources et décide quel type de comportements et de produits il veut encourager. Il faut toutefois se demander pourquoi le gouvernement connaîtrait mieux que nous ce que nous voulons et ce que nous considérons comme important dans nos vies.
(Ch. 2 …et ce n’est pas une coïncidence, p. 50)
« La dernière fois que vous étiez ici, les gens avaient l’esprit fermé, leur pensées étaient bâillonnées », explique Yang Zhengming, l’un des fermiers de l’endroit [le village chinois de Tau Hua Lin]. Mais quand ils ont obtenu le contrôle de leur lopin de terre, ils ont pu, pour la première fois, prendre des décisions dans leur propre intérêt. Même une modeste avancée de liberté comme celle-ci a eu un impact révolutionnaire. Ces fermiers ont été forcés d’élaborer de nouveaux modes de pensée et de réfléchir par eux-mêmes lorsqu’on leur a permis de se préoccuper de leurs propres besoins et de ceux de leurs familles au lieu de suivre les ordres des dirigeants.
[…] Les gens qui comprennent qu’ils ne sont pas simplement des outils manipulés par la société mais des êtres à part entière n’accepteront plus de se soumettre.
(Ch. 7 Il faut libéraliser, pas standardiser, p. 261-262)
Le capitalisme exige que les gens puissent conserver les ressources qu’ils ont gagnées et crées. Si vous vous donnez du mal à travailler et à investir à long terme mais que quelqu’un d’autre s’empare de la majeure partie de vos profits, il y a de bonnes chances que vous abandonniez. La protection de la propriété est au cœur d’une économie capitaliste, non seulement parce qu’elle donne aux gens l’assurance qu’ils garderont le fruit de leur labeur, mais aussi parce qu’elle leur permet d’utiliser leurs ressources comme bon leur semble sans avoir à demander d’abord l’accord aux autorités. Le capitalisme permet à chacun de vivre selon ses désirs.
(Ch. 2 …et ce n’est pas une coïncidence, p. 51)
La théorie de la dépendance a été réfutée par les faits. Aujourd’hui, les produits transformés constituent les trois quart des exportations en provenance des pays en développement, comparativement à un quart en 1965. La proportion des matières premières dans ces exportations diminue constamment. Alors que les pays en développement fournissaient, dans les années 1970, seulement 7% des exportations mondiales de produits manufacturiers, ils en fournissent plus de 25% aujourd’hui.
(Ch. 4 Les problèmes des pays en développement, p. 145)
Si chaque pays essaie de s’autosuffire, la consommation et le gaspillage de ressources seront beaucoup plus élevés. Il est par exemple préférable, pour un pays au climat froid comme la Suède, d’importer de la viande de pays au climat plus chaud, au lieu d’utiliser des ressources pour produire de la nourriture concentrée et pour chauffer des étables. Si les gouvernements croyaient vraiment aux bienfaits de l’économie de marché, ils cesseraient de subventionner la production industrielle, le secteur énergétique, la construction de routes, la pêche, l’agriculture, l’exploitation des forêts et bien d’autres activités à même le trésor public. Ces subventions ont pour effet de conserver des activités inefficaces qui n’existeraient pas ou qui seraient effectuées ailleurs avec des méthodes plus performantes. L’institut Worldwatch a calculé que les contribuables de partout dans le monde doivent débourser chaque année environ 650 milliards de dollars pour financer des activités destructrices pour l’environnement. Selon l’organisme, l’abolition de ces subventions pourrait mener à des réductions globales d’impôt de l’ordre de 8%.
(Ch. 5 La course vers le sommet, p. 210-211)
Il existe plusieurs types de politiques antilibérales qui affectent particulièrement les pauvres. L’une d’elles est l’inflation qui déprécie la valeur de la monnaie. En augmentant rapidement la masse monétaire, le gouvernement détruit les épargnes modestes détenues par les autres, alors que les riches qui possèdent des terres, des propriétés et des entreprises sont moins touchés. […]
Un cas classique d’hyperinflation est celui de l’Allemagne dans les années 1920, qui a entraîné la ruine de la classe moyenne et rendu les Allemands ouverts aux idées hitlériennes. A l’opposé, l’Argentine a très rapidement maté l’inflation en 1989 et, en un peu plus d’un an, la proportion de pauvres dans la région de Buenos Aires est passée de 35 à 23 %.
(Ch. 2 …et ce n’est pas une coïncidence, p. 79)
[…] un autre mythe concernant le commerce, qui est que les exportations sont positives, alors que les importations sont nuisibles. Beaucoup de gens croient encore, comme les économistes mercantilistes du XVIIIe siècle, qu’un pays peut devenir riche et puissant en vendant beaucoup à l’étranger et en achetant peu. L’expérience nous démontre qu’une telle situation est instable. Des barrières contre les importations FONT AUGMENTER LES PRIX dans un pays. Les firmes nationales préfèrent alors vendre aux prix locaux plus élevés plutôt qu’exporter à des prix plus bas. Ces barrières contre les importations ont donc aussi pour effet d’affaiblir les exportations.
(Ch. 3 Le libre-échange, c’est équitable, p. 101)
[…] les pays pauvres du monde ont pu obtenir, en dix ans, un billion de dollars en investissements étrangers directs, soit un peu plus que toute l’aide au développement qu’ils ont reçue au cours des cinquante dernières années. Le COLLECTIF SANS DIRIGEANT, dont on dit qu’il titube à gauche et à droite et s’accroche dans ses propres souliers, a été CINQ FOIS PLUS AGILE que les gouvernements et establishment de l’aide étrangère des pays riches dans l’affectation de capitaux aux fins de développer les économies du tiers-monde.
(Ch. 6 Un capital international débridé, p. 218)
Si nous avons des stations de radio et de télévision libres aujourd’hui, c’est parce que la technologie a rendu obsolètes les anciens monopoles publics.
(Ch. 6 Un capital international débridé, p. 244)