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Citations de Johana Gustawsson (269)


Une relation secrète a toujours l’arrogance de prétendre échapper à la réalité. C’était la première fois qu’un tiers lui parlait de sa liaison avec [...]. La première fois qu’on jetait une lumière crue sur les faits ; que l’on mettait des mots sur ses actes. Le secret devenait mensonge. L’amour, sexe. Le fantasme, infidélité.
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- La colère, ce n'est que de la tristesse durcie par le temps...
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Le miroir sur pied lui renvoie un reflet décevant, pour ne pas dire tragique. Pattes d’oie, ride du lion… tout le règne animal s’en donne à cœur joie sur son visage. Et ses seins… En dix ans, ils sont passés d’une rotondité arrogante à un ovale triste. L’âge étale… Comme si on avait choisi d’étirer le corps à défaut d’étirer le temps.
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La neige estompait les contours de la plage, lui donnant des airs d'aquarelle.
Elle avait coiffé le sable, les galets et drapé la jetée.
Sous la neige, le paysage devenait à lui seul un conte.
Ses paillettes immaculées arrondissaient les angles et gommaient les différences, propageant une beauté douce et rassurante.
Le silence ouaté transformait les cris en murmures et le vent en musique ...
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- Lennart souhaiterait, nous souhaiterions, précisa Emily, que tu nous parles des conflits et des tensions qui existaient entre vous, ou avec des tiers.
Elle s'avança sur sa chaise et posa ses mains près de celles d'Aliénor.
- Tu t'en sens capable ?
- Je commence par qui ?
- Qui tu veux.
- Je commence par moi, alors. J'ai causé beaucoup de problèmes à ma famille avant qu'on découvre mon autisme. Mes parents ne comprenaient pas pourquoi je réagissais différemment. Je n'étais pas comme mon frère et ma soeur, ni comme mes camarades de classe, les enfants des amis de mes parents ou ceux des voisins.
Aliénor pencha la tête sur le côté ; ses yeux voyageaient dans le temps.
- Mon père m'a beaucoup grondée lorsque j'étais enfant, parce que je ne comprenais pas ce qu'il me demandait. Ni ce qu'il me reprochait. Maman me supportait difficilement. Si elle était là, elle dirait que je mens. Mais c'est vrai. Ma soeur me défendait. Elle tolérait ma différence. Louise aimait cette différence. Et elle m'aimait malgré ça. Lorsque, à mes douze ans, Owe Edwardson, mon professeur d'histoire, a suggéré que je souffrais du syndrome d'Asperger, puis que les médecins ont corroboré ce diagnostic, mes parents se sont montrés bien plus patients. Comme m'a dit Louise, ils avaient enfin un manuel qui leur expliquait comment interagir avec moi. Ça devenait plus facile pour eux. Mon autisme a crée beaucoup de tensions et de disputes dans notre famille.
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La colère, ce n’est que de la tristesse durcie par le temps.
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Cette putain de dictature, quand même ! On n'aura jamais fini de laver le sang qu'a fait couler Franco. Et ce putain de pacte du silence... Gauche comme droite, à poser des couches de béton sur les cadavres, à oublier les crimes de guerre, alors qu'il aurait fallu creuser, punir, réparer. Et pas seulement le pays, mais toute notre histoire, tout notre héritage. On n'a pas eu notre Nuremberg, nous, ici ; Franco est mort en serrant la main de Juan Carlos. Le roi est mort. Vive le roi.
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Nos regards plongent ensemble dans la mer, happés par la voie lumineuse que le clair de lune dessine sur l'eau noire.

Nous possédons un mot en suédois pour décrire cette image : mångata, la « route lunaire ».
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Olofsson devait l'admettre : le seul truc qu’il connaissait sur les camps, il le devait à La Liste de Schindler. Il pensait encore à la scène du balcon avec Ralph Fiennes. Le personnage incarné par Fiennes avait vraiment existé. Un taré pareil qui tirait les prisonniers comme des lapins en fumant une cigarette, c'était proprement incroyable, non ? Hitler avait invité tous les psychopathes du pays à tuer quiconque n’était pas aryen comme on écrase des fourmis. De gros, gros malades, ces SS. Des escadrons de serial killers à qui on avait donné le droit de tuer à volonté. L'œuvre de Hitler. Une sale page de l’Histoire.
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La profileuse sirotait sa Guinness comme un Bordeaux grand cru.
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Et soudain elle les entendit. Tous ces enfants. Leurs hurlements. Sombres et sauvages. Des lamentations pétries de chagrin et de désespoir. Elle posa sa main sur celle de l'enfant qui gisait à côté d'elle, une menotte glaciale et maigre et elle lui dit de pleurer, de pleurer avec tous les autres jusqu'à ce que sa peine ne pèse plus sur son cœur, jusqu'à ce que la douleur s'évanouisse. Elle lui dit que, maintenant, elle les entendait tous, et qu'ils n'étaient plus seuls.
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Olofsson détailla les jambes de Birgit moulées dans un legging en vinyle.
- Eh ben ! Madame a déjà retrouvé la ligne, dis donc !
- Te fais pas d'illusions, Olofsson, je porte une gaine. Dès que je me mets à poil, ma peau ressemble à de la glace fondue qui s'échappe d'un cornet : mon ventre fait tablier et je pourrais me passer les nichons en écharpe. C'est pas l'éclate.
- Oh, putain, l'angoisse ! Faut te remettre au sport illico.
- Pour l'instant, le seul sport que je pratique est en chambre, et c'est déjà une sacrée prouesse, crois-moi.
- T'as chié trop de mioches, Pedrén.
- Ne m'en parle pas. Je t'en file un, si tu veux. Ou deux.
- Tu me fais tellement de peine que je pourrais presque dire oui !
La légiste sourit et lui tira la joue comme à un enfant polisson.
- Hej, Birgit ! Comment tu vas ? lança le commissaire en déboulant dans la salle d'autopsie.
Olofsson se redressa, bomba son torse bodybuildé et scella ses lèvres pour effacer toute trace de sourire.
- Ah, merci, Lennart ! Enfin quelqu'un qui se préoccupe de la mère ! On me demande toujours comment vont les gamins, en oubliant qu'accessoirement c'est moi qui les ai pondus par un trou pas plus gros qu'un dé à coudre. Quelle idée à la con, quand même !
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Il y a toujours ce débat vieux comme le monde : les gens changent-ils ? Est-ce qu’on perd son temps à vouloir polir, transformer, façonner, voire métamorphoser quelqu’un ? Ah ?! dit-elle en ouvrant les mains comme si elle destinait cette question à un public. Les deux affirmations sont vraies : ce ne sont pas les personnes qui changent mais leurs désirs. Leurs aspirations. Leurs priorités.
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La neige escomptait les contours de la plage, lui donnant des airs d’aquarelle. Elle avait coiffé le sable, les galets, et drapé la jetée. Sous la neige, le paysage devenait à lui seul un conte. Ses paillettes immaculées arrondissaient les angles et gommaient les différences, propageant une beauté douce et rassurante. Le silence ouaté transformait les cris en murmure et le vent en musique.
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- Le block 46, c'est l'antichambre de la mort, intervient Michal, qui venait de quitter la table.
Ceux qui entrent n'en sortent pas.
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C'est quand même bizarre, les chiffres en français : il faut faire des maths avant de trouver le bon mot, c'est dingue !

Écoute-moi ça, Björn, comme c'est tarabiscoté : « 99 », c'est quatre fois vingt, plus dix, plus neuf.

Les Belges et les Québecois ne sont pas aussi compliqués : un seul mot et le tour est joué, comme en anglais ou en suédois.

Les Frenchies, il leur en faut trois.

Incroyable, non ?
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Je n'ai pas d'enfants et n'en aurai probablement jamais. Pourtant, rien ne m'arrache plus le coeur que la mort d'un enfant. Les parents meurent toujours avec lui, comme si cette disparition les déracinait. ils crèvent de chagrin, même s'ils en ont d'autres à faire vivre. Et il ne faut pas croire que c'est une douleur propre aux mères. Parfois les pères perdent pied les premiers. Ils s'oublient et oublient ceux qui restent ; ceux qui sont condamnés à rester après cette soeur ou ce frère qui n'a jamais été aussi vivant que dans la mort.
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Nos regards plongent ensemble dans la mer , happés par la voie lumineuse que le clair de lune dessine sur l'eau noire. Nous possédons un mot en suédois pour décrire cette image : mangata, la "route lunaire".
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Le désir est bien plus complexe ou cérébral qu’un ventre plat. Sa manifestation est physique, mais son déclenchement purement chimique, et donc cérébral.
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Comme Thomas Jefferson, je crois beaucoup en la chance. Et, comme lui, j'ai conscience que plus je travaille, plus la chance me sourit.
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