Johann Gottfried von Herder

Biographie :

Johann Gottfried von Herder est un poète, théologien et philosophe allemand.

En 1763, il obtint une bourse du comte de Dohna et concourut pour le prix de morale de la Société patriotique suisse. Il est diplômé à la faculté de Théologie de l’Université de Königsberg en 1764. Il exerça le ministère de coadjuteur à Riga jusqu’en 1769, puis celui de pasteur-suppléant dans deux temples des faubourgs de cette capitale de la Livonie.

Son premier essai systématique "Sur la pratique de plusieurs langues savantes" paraît en 1764 dans le "Rigaer Blatt".

Au mois de juin 1766, il est reçu dans la loge maçonnique de Riga Zum Schwert ("À l’épée"). C’est de cette époque que datent ses premières grandes œuvres: "Fragments sur la nouvelle littérature allemande" (1766–1767), "Sur les écrits de Thomas Abbt" (1768) et la plus importante, parue en 1769 anonymement : "Horizons critiques, ou considérations relatives à la connaissance et à l’art du Beau". Il y généralise sa philosophie du langage, qui repose sur un principe posé par Hamann.

Au cours d'un voyage en France, il séjourne à Paris où il fréquente Diderot, D'Alembert et d'autres encyclopédistes. Puis, à Strasbourg, en 1770, il rencontre Goethe, alors âgé de vingt ans sur l'évolution duquel il exerçe une influence décisive. C'est à cette époque et avec lui qu'il fonde le mouvement "Sturm und Drang" (tempête et passion), mouvement à la fois politique et littéraire.

En 1773, il épouse l'amour de sa vie, Maria Karoline Flachsland.

En 1776, grâce à la protection de Goethe, il est appelé à Weimar où il est nommé superintendant ecclésiastique. Il y demeure jusqu'à sa mort en 1803 et y déploie sa vie durant une activité extraordinaire en tant que l'un des principaux auteurs de la "pléiade ( classicisme) de Weimar", un mouvement littéraire marqué par l'activité d'un quatuor d'écrivains: Christoph Martin Wieland, Johann Gottfried von Herder, Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller.

Son chef d’œuvre "Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité" (1784–1791) repose sur un principe qu'il avait exposé dans des écrits mineurs, où l'histoire n'est plus considérée sous l'angle uniquement national, mais comme un drame sans fin où chaque peuple et époque apportent leur contribution au progrès universel.