Citation de gill
2. L'invasion "martienne"
Les guillemets n'impliquent ni scepticisme, ni réticence de ma part : simplement, je soupçonne, non sans motifs solides, que l'invasion de la terre dont Wells s'est fait le chroniqueur attentif, n'a pas été, en réalité, d'origine martienne. Les raisons qui m'ont conduit à émettre ces doutes seront examinées lorsque j'en arriverai à la colonisation de Mars.
Rien d'impossible, toutefois, à ce que Wells ait délibérément tenté de fourvoyer le lecteur et ce, pour des mobiles fort compréhensibles : il était beaucoup plus admissible que la terre eût été envahie par une planète, qui devint plus tard une colonie de l'homme, que par une race venue d'ailleurs et dont on ne tira jamais vengeance.
Je ne saurais en dire davantage à ce propos : les archives sont peu loquaces sur les échecs essuyés par la terre.
Qu'une invasion ait eu lieu, cela, en tous cas, ne fait aucun doute. Des esprits sagaces, que n'aveuglaient pas des notions de prestige mal compris, s'attendaient depuis un certain temps déjà à un évènement de ce genre ; la terre s'élançant vers les autres planètes était devenu un thème journalistique à la mode. Toutefois, évoquer la possibilité d'une expédition en sens inverse, "cela ne se faisait pas" (expression britannique signifiant inconcevable au sens large, répréhensible au sens étroit).Mais tous ceux qui conservaient la tête froide étaient conscients de l'existence de planètes beaucoup plus anciennes que la terre où la vie, par conséquent, avait dû atteindre un degré d'évolution supérieur....
(extrait du chapitre 2. "l'invasion martienne")
Les guillemets n'impliquent ni scepticisme, ni réticence de ma part : simplement, je soupçonne, non sans motifs solides, que l'invasion de la terre dont Wells s'est fait le chroniqueur attentif, n'a pas été, en réalité, d'origine martienne. Les raisons qui m'ont conduit à émettre ces doutes seront examinées lorsque j'en arriverai à la colonisation de Mars.
Rien d'impossible, toutefois, à ce que Wells ait délibérément tenté de fourvoyer le lecteur et ce, pour des mobiles fort compréhensibles : il était beaucoup plus admissible que la terre eût été envahie par une planète, qui devint plus tard une colonie de l'homme, que par une race venue d'ailleurs et dont on ne tira jamais vengeance.
Je ne saurais en dire davantage à ce propos : les archives sont peu loquaces sur les échecs essuyés par la terre.
Qu'une invasion ait eu lieu, cela, en tous cas, ne fait aucun doute. Des esprits sagaces, que n'aveuglaient pas des notions de prestige mal compris, s'attendaient depuis un certain temps déjà à un évènement de ce genre ; la terre s'élançant vers les autres planètes était devenu un thème journalistique à la mode. Toutefois, évoquer la possibilité d'une expédition en sens inverse, "cela ne se faisait pas" (expression britannique signifiant inconcevable au sens large, répréhensible au sens étroit).Mais tous ceux qui conservaient la tête froide étaient conscients de l'existence de planètes beaucoup plus anciennes que la terre où la vie, par conséquent, avait dû atteindre un degré d'évolution supérieur....
(extrait du chapitre 2. "l'invasion martienne")
