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Citations de John Berger (110)


Étrange comme en temps de guerre la musique est une des rares choses qui semble indestructible.
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Lorsque nous sommes impressionnés et bouleversés par une histoire, celle-ci engendre quelque chose qui devient, ou peut devenir, une part essentielle de nous-mêmes, et cette part, qu’elle soit petite ou grande, est, en quelque sorte, le descendant de l’histoire ou sa progéniture. (..)
Dépourvues des complications et conflits inhérents aux liens familiaux, ces histoires qui nous façonnent sont nos ancêtres fortuits.
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Être désiré emmène sans doute au plus près d’un sentiment d’immortalité.
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Les danseurs connaissent leur corps d’une façon si aigüe qu’ils peuvent être en lui, devant lui ou au-delà de lui. Et cela dans l’alternance, en changeant parfois à chaque seconde, parfois à chaque minute.
Cette dualité est ce qui leur permet, quand ils sont sur scène, de se fondre en une seule entité. Ils s’appuient, se soulèvent, se portent, roulent, se séparent, se joignent, s’arc-boutent de sorte que deux ou trois corps deviennent un seul abri, comme une cellule vivante abrite ses molécules et agents, ou une forêt ses animaux.
Cette même dualité explique pourquoi ils sont si fascinés par la chute et l‘envol, pourquoi le sol les défie tout autant que l’air.
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La vie sera toujours assez dure pour que ne s'éteigne pas chez les hommes le désir de quelque chose de meilleur.

Maxime Gorki
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7 septembre 1954

Quelque part dans le bleu-noir d'un ciel de nuit, il y a un rouge vaincu, un vert vaincu, même un jaune vaincu. Nous devons créer cette vibration non pas séparément dans chaque couleur que nous appliquons, mais à travers le rapport entre les couleurs que nous utilisons sur chaque toile. En terme de couleur nous devons transformer la profondeur en largeur. (p. 145)
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11 août 1953

...Si vous voulez un tableau d'elle, il faut le peindre vous-même. D'ailleurs, si tous les hommes peignaient leurs femmes, il y aurait davantage de belles femmes. C'est certain.
_ Si je le commençais, vous me le retoucheriez ?
Alors là, Janos a éclaté de rire et a continué à rire, ses tempes rosissant sous les touffes de cheveux.
_ Ecoutez. Peignez-la vous -même. Ou bien sortez-vous cette idée de la tête... ( p. 96 )
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Lorsque je dessine, je me sens un peu plus proche de la manière dont les oiseaux trouvent leur chemin quand ils volent, ou des lièvres en quête d’un abri s’ils sont poursuivis, ou des poissons qui savent où frayer, ou des arbres qui trouvent leur voie vers la lumière, ou des abeilles qui construisent leurs alvéoles.
J’ai conscience d’une compagnie silencieuse, lointaine. Presque aussi lointaine que les étoiles. Mais compagnie cependant. Non parce que nous sommes dans le même univers, mais parce que nous sommes impliqués – chacun à notre façon – dans une quête comparable. Dessiner est une forme d’exploration. Et la première impulsion générique pour dessiner découle du besoin humain de chercher, relier des points, positionner des choses et se positionner.
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[Le Palais idéal du facteur Cheval ]

Cet ouvrage-ci est nu et sans tradition parce que c’est l’œuvre d’un paysan « fou qui a travaillé seul » (p. 90)
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21 novembre 1952

C'est ma culpabilité que j'avoue. J'ai fait de moi doublement un émigré. Je ne suis pas rentré dans notre pays. Et j'ai choisi de consacrer ma vie à ma peinture plutôt qu'aux objectifs immédiats. Ainsi je suis un spectateur qui regarde ce à quoi il aurait pu participer. Ainsi je questionne sans fin. Ainsi je risque de réduire dans mon esprit le monde à mes propres dimensions pour découvrir une petite vérité qui est restée ignorée des autres. (p. 82)
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10 janvier 1954

Une fois que l'artiste a choisi un sujet, celui-ci cesse d'appartenir à la nature (Goethe). (p. 117)
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19 janvier 1952

Hier soir, après les cours, j'ai travaillé tard sur la gravure des "vagues et mouettes"...
Quand des centaines de mouettes tournoient dans le ciel et que la lumière est rasante de sorte que leur noir et leur blanc se fondent dans un argent, elles ressemblent à un banc de ces harengs dont elles se nourrissent. Alors imagine que la mer et le ciel soient interchangeables. Imagine que tu les renverses comme les globes d'un sablier. C'est ce tableau. (p. 23)
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23 mars 1952

Un artiste devrait faire ressembler un dédale à une grand route. (p . 44)
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Le miroir a souvent été utilisé comme symbole de la vanité féminine. Toutefois ce genre de moralisme est des plus hypocrites.
Vous peignez une femme nue parce que vous aimez la regarder, vous lui mettez un miroir dans la main puis vous intitulez le tableau VANITÉ, et ce faisant vous condamnez moralement la femme dont vous avez dépeint la nudité pour votre propre plaisir.
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26 juin 1952

Ce dont si peu de gens se rendent compte, c'est que le peintre, contrairement à l'écrivain, l'architecte ou le décorateur, est à la fois le créateur et l'exécutant de son art. Il a besoin de deux vies.[...] Dessiner, c'est savoir par la main - c'est avoir la preuve qu'exigeait Thomas. L'esprit de l'artiste, à travers la pointe d'un crayon ou d'une plume, fournit la preuve que le monde est solide, matériel. (p. 61)
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Dans une banlieue du sud de Paris, en France, une piscine municipale.
(...)
Sur les plages, les gens en général sont préoccupés de leur corps, ce sont donc les corps que l'on remarque ; ici, ce ne sont pas les corps mais les âmes qui attirent l'attention. Les âmes en maillot de bain. Les unes sont dans l'eau ou en sortent en grimpant, les autres s'apprêtent à plonger. Les bonnets serrés sont obligatoires - même pour les hommes chauves. Nous avons autre chose en commun: tous les jours ici, chacun offre ou gagne un peu de confiance.
(Le sous-commandant insurgé).
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Quand nous lisons une histoire, nous l’habitons. Les couvertures d’un livre sont comme un toit et quatre murs. Ce qui va suivre va se produire entre les quatre murs de l’histoire. (p. 21)
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17 mars 1954

La société capitaliste est incapable de récompenser l'artiste, incapable de lui assurer un vrai succès. Le coup de chapeau social a le même son que le dernier coup de revolver de Vincent. (p. 134)
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De tous les attributs humains, la fragilité - qui n'est jamais absente - est le plus précieux.
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Les gens me questionnent sur mes nouveaux projets, dit-il en souriant. Qu'est-ce que je peux leur dire? Faire l'amour ce soir. Faire un autre dessin l'après-midi. Etre surpris !
(Un homme mendiant dans le métro)
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