« Maintenant que cette histoire est finie, je veux la raconter en entier, alors même que je m’éclipse avant que des noms ne soient donnés ou perdus. Je veux la raconter en entier alors même que je l’oublie et ainsi, en racontant et en oubliant, pardonner à tous ceux qui y figurent, y compris moi. Parce que c’est là que l’avenir commence : dans l’oubli, dans ce qui est perdu. […] Rien ne s’éclipse, pas même la conscience de soi. Rien ne s’évanouit dans le passé ; tout est oublié et tout devient l’avenir. » (p. 11 et 12)