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Critiques de John Christopher (33)
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Terre brûlée

Terre brulée , est un des textes qui témoignent d'un véritable âge d'or de la SF britannique dont Ballard est peut-être l'auteur le plus significatif et le plus connu en tous cas .

Terre brulée est sorti en France en poche en 1976 et aussi dans un recueil: intitulé : Catastrophe , chez Omnibus en 2005 .

Je mentionne que ce texte a aussi inspiré un film anglais , que je trouve excellent même si aujourd'hui il fait un peu téléfilm . C'est : Terre brulée , ( No blade of grass ) 1970 , et je le recommande au passage dans cette bafouille insignifiante .Dans terre brulée un virus incontrôlable échappé d'un laboratoire , vient détruire toutes les plantes graminées , causant une famine impitoyable au niveau planétaire et le lecteur découvrira cette réalité destructrice dans des paysages du royaume uni où , très vite , comme partout ailleurs dans le monde , la culture de céréales et l'élevage de tout herbivore deviendront impossibles .

La menace gronde progressivement de plus en plus fort et ses effets sont scandés par les réactions gouvernementales comme populaires et de masse . le roman reste dans le local , au plus près des personnages mais il y a des vagues de généralités qui soufflent et qui impacte l'univers et ses habitants réduit à la survie Sous les pressions les plus brutales et les plus abruptes . Des gens se mettent en marche Il sont jetés sur les routes .Alors que la disette chronique se repend et s'aggrave , le monde bascule dans le chaos et les agneaux les plus doux deviennent des loups impitoyables à la conscience fanée .

Certains personnages tenteront l'isolement autarcique mais ils seront vite dépassé par un environnement brutal de plus en plus enclin à la sauvagerie et à l'autoritarisme opportuniste .

La politesse ne sera plus ce facteur essentiel qui régit en partie la vie en société mais les gros bras. Les gouvernements en général , mais celui de sa majesté aussi , comme des individus de tout bord , envisageront et mettrons en œuvre les politiques les plus violentes , les plus égoïstes et les plus radicales .

Cette politique gouvernementale est d'ailleurs un facteur capital de l'intrigue qu'elle vient dramatiser à point ,plongeant l'univers dans tragédie la plus radicale ( c'est la même chose dans le film ).

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Terre brûlée

Terrifiant !

Une famine s'abat sur le monde, ça commence en Chine, puis s'étend sur le reste du monde : un virus attaque les plantation de riz, mais ne va pas s'arrêter là malgré tous les efforts des scientifiques.

La première partie du roman raconte en parallèle la vie de la famille Custance et l'évolution de la crise. La seconde partie, les trois quarts du roman, se consacre à l'exode de la famille de John avec quelques amis, à partir de Londres, pour rejoindre la ferme de son frère dans le Westmorland. Tout au long de l'histoire la tension monte, c'est carrément flippant, c'est une ascension dans l'horreur, la violence, la barbarie. La grande réussite de cette histoire vient de la manière dont est montrée l'évolutions des personnages, qui d'une certaine bonté au départ vont évoluer vers une dureté, un cynisme, plonger dans la cruauté. L'action est toujours présente, on retient son souffle, ça se lit en apnée totale, il y a l'esprit western hollywoodien, le final est d'un cruel réalisme, on ne tombe jamais pour autant dans le caricatural. Le rythme du scénario est cinématographique, beaucoup de dialogues, jamais la moindre incohérence, et un réalisme qui donne froid dans le dos, qui nous laisse sur une boule au fond de la gorge à la fin de la lecture. Un roman glaçant !
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Terre brûlée

John et David Custance n'ont pas connu leur grand-père, riche propriétaire terrien de la vallée du Westmorland.

A la mort de celui-ci, Ils se rendent, adolescents, en compagnie de leur mère, à "Cyclops Valley" pour y découvrir un véritable paradis à l'écart des chemins et protégé dans sa solitude par une rivière quasi-infranchissable et des pans de rocher qui le surplombe.

Les dernières volontés du patriarche seront exaucées, David héritera du domaine, tandis que John deviendra ingénieur à Londres.

Un quart de siècle plus tard, une étrange épidémie ravage le riz en Orient et semble se propager dans le monde. D'abord spectateur de la tragédie, l'Occident devient à son tour une victime du virus qui, ayant muté, détruit à présent toutes les cultures, à commencer par les céréales.

John, marié à Ann dont il a eu deux enfants, accompagné de Roger et de sa famille puis de Pirrie, un drôle de marchand d'armes, tente d'échapper à ce monde devenu apocalyptique, en rejoignant la vallée où son frère lui a promis asile.

Mais le chemin est long et le dernier vernis de civilisation craque sous l'effet d'une tragique famine. Leur route sera semée d'embûches, de violence et de doutes...jusqu'à que cette petite troupe puisse, peut-être, tout recommencer.

Ce livre, adapté en 1970 au cinéma avec "no blade off grass" un film interdit au moins de 16 ans, est un excellent ouvrage d'anticipation qui peut se lire à tout âge.

C'est une sorte de "road-movie", très classique et pourtant moderne dans son traitement. Les personnages,sont transformés par les événements et par leurs interrogations.

Les tensions entre eux, leurs réactions et les dangers de cette route devenue "chemin de l'enfer", si bien décrits par l'auteur, font de ce livre un remarquable ouvrage du genre.
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Terre brûlée





C'est un coup de coeur, littéralement.



Je découvre pour la première fois, cet auteur, dans ce livre grandiose. John Christopher est un auteur britannique. Il est né dans les années 1922, son prénom c'est Sam Youn. Lorsqu'il est devenu un écrivain, il est publié sous le nom de John Christopher et plusieurs autres.

John Christopher est surtout spécialisé dans la science-fiction. Il est aussi connu pour son livre «Terre Brûlée» écrit en 1956. Il est destiné au public adulte. Il écrit aussi une trilogie par la suite «Les tripodes», publiée en 1967-1968. C'est surtout pour les adolescents. J'apprends également que cette trilogie est adaptée par la télévision sur BBC.

En lisant sa biographie, il fait son service militaire, et ensuite il va à l'armée. À la sortie, il se met à l'écriture, récompensé par une mention. Il gagne alors le prix pour son livre «The Gardian Award», le prix d'Allemagne pour la littérature jeunesse.







Bouleversant, Saisissant, Déconcertant



Quand on regarde la 4e couverture, je trouve qu'elle est repré-sentative pour le livre. Elle est simple, très claire et on découvre plus tard pourquoi le maïs est en premier plan. Je possède l'édition «Le livre de poche», de l'année 1956. Il contient aussi 318 pages, c'est un bon pavé. Quand on regarde le roman, les pages du contour sont imprégnés de la couleur rouge. Au regard, c'est spécial et au toucher, ça sent l'encre !



L'histoire :

Le récit se déroule à Londres où nos héros habitent avec leurs familles mais le virus se propage un peu partout dans le monde. Ils apprennent par le gouvernement que le virus attaque la végétation ainsi que la nourriture. Ils n'en resteront donc plus pour tout le monde et des mesures extrêmes vont être prises. Ils savent que le gouvernement ne dit pas tout et depuis cette annonce, personne ne quitte la ville le lendemain. Pour leur survie, ils vont partir la veille pour aller chez le frère de John. Est-ce qu'ils vont réussir leur excursion dans ce nouveau monde qui n'est plus le leur ?







À travers sa plume, il conquit mon coeur. C'est plus un coup de coeur, mais un coup de foudre. Cette rencontre incroyable avec cet écrivain m'a surprise. Il m'a complètement charmée. Écrit d'une autre époque, il décrit tellement bien, avec tact, avec psychologie, avec véridique. On se sent concerné et tellement impuissant. Quand il choisit ses mots, on le ressent au fond de ses triples, c'est encore vrai, à la fois logique et trop réel. Ayant fait lui-même l'armée, je me demande si on ne retrouve pas un peu de lui en John, qui est le chef du groupe.



Au fil des pages, on découvre l'ambiance malsaine, on ressent vraiment une tension fragile, les annonces du gouvernement mettent les nerfs des gens à vif. L'armée débarque peu à peu dans chaque ville, la panique et la peur commencent à monter. C'est alors qu'on fait la connaissance de nos héros et on se laisse happée à un tel point qu'on ne veut plus lâcher le livre. On veut les suivre dans leur expédition. Je vous présente les personnages principaux :

- John et Ann, avec leurs enfants (John le chef, désigné, il a fait l'armée, ami de Roger)

- Roger et Olivia, avec leurs enfants (Roger, travaille au gouvernement, ami de John)

- Pierrie et Milicient (Pierrie, magasinier d'armes, se joint à eux)

- David, (Sa ferme, célibataire, frère de John)



On découvre alors une écriture puissante, qui te tient en haleine, dans leur périple. Chaque personnage est en survie et chacun développe leur propre défense. L'auteur John Christopher sait créer des héros au caractère vigoureux, dont le coeur est partagé, entre le bien et le mal. On change qu'on le veuille ou non dans ces conditions de lutte. Les autres personnages sont à la fois attachants, complexes et imprévisibles. On les aime, on souffre avec eux, on se bat avec eux, on espère pour eux.







La conclusion, quelle claque !



C'est un auteur, ayant fait l'armée lui-même, qui possède une vision précise de la guerre et du gouvernement. Quand tu vois les événements qui se déchaînent, les moyens que le groupe prend pour assurer la survie de chacun, c'est indispensable. On se sent présent avec eux, on s'imprègne de l'atmosphère et on les voit changer, au fil de leur parcours. À la fin, John, le chef du groupe, doit prendre une décision cruciale.... Encore une fois, l'auteur m'ébranle avec ses principes moraux.

Au cours du roman, on peut éprouver de la haine parfois envers certains personnages mais on se rend compte que plus tard, derrière leurs gestes, il faut avoir la tête froide pour prendre des décisions. Et qu'au final, ils protégeaient ainsi le groupe. Je souligne aussi le personnage qui mérite tout mon respect : c'est Pierrie. Il sait épauler John, le chef du groupe, même si les autres l'avaient un peu en aversion, il savait s'imposer et exposer ses idées envers et contre tous.



Je veux dire un merci spécial à Masa, il m'a dit tant d'éloges sur cette pépite, maintenant je comprends son émerveillement. C'est un livre que je recommande et que je vais sans doute relire. C'est un petit bijou, tu dégustes chaque ligne, tu te laisses transporter dans un autre univers qui est proche de notre réalité… Il sait te fasciner, il sait te faire réfléchir et il sait te questionner sur tes valeurs… c'est un roman encore de l'actualité et c'est ça qui fait peur…







Et ici, c'est encore la loi du plus fort sur le plus faible, c'est encore la loi de celui qui est le plus stratégique et c'est encore la loi du pouvoir… Il y a trois questions que je me pose : Est-ce qu'on aurait réagi exactement comme eux ? Est-ce qu'on doit se manger entre nous s'il n'a plus rien à manger pour survivre ? Est-ce que chaque famille devrait détenir des armes pour se protéger ?



Une lecture qui m'a conquis, littéralement, à découvrir et à lire sans hésitation.

Un coup de coeur, un coup de foudre, en 2016 !



P.S : Vous pouvez aller voir la critique de Masa et les autres sur le site.



Isabelle
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Terre brûlée

L’image des épis de blé m’a attirée… c’est Terre Brûlée de John Christopher qui se cachait derrière dans un petit défi littéraire entre amis lecteurs.

Ok, c’est parti !



Un virus ! Un virus, sorti d’on ne sait où, détruit toutes les plantations de riz en Chine. C’est la crise, la famine, l’anarchie…

Heureusement pour les frères Custance, David le fermier et John l’ingénieur, c’est de l’autre côté de la planète et ne concerne pas le blé. On garde toujours son flegme chez les britanniques, la même chose ne se produira pas chez eux, le gouvernement ne cesse d’ailleurs de le répéter. Sauf que…



C’est ma première lecture de John Christopher, et une belle expérience pour moi. L’auteur se lit bien, il n’y a pas de temps mort dans le récit, il nous tient en haleine jusqu’à la fin.



Son roman est addictif et l’auteur nous montre avec virtuosité comment l’on peut basculer, en quelques mois seulement, d’une civilisation développée et organisée vers un monde anarchique où règne la loi du plus fort. J’ai été happée par cette lecture qui montre comment des personnages, qui auraient pu être vous ou moi, abandonnent progressivement leur morale et leur civisme au profit d’un instinct de survie, certes nécessaire, mais assez glaçant, faisant fi de toute solidarité. Exit les salutations polies entre individus, elles laissent place désormais aux regards méfiants et soupçonneux, allant souvent jusqu’à l’agression.



Cette expédition de la dernière chance vers un avenir meilleur (ou dirons-nous moins pire) m’a rappelée le roman « Chaos » de Luca Tahtieazym où la nature joue également à l’homme un mauvais tour. Il y a tellement de possibilités et de scénarios possibles…



Si je ne suis pas lectrice de thriller en général, je me suis laissée embarquer avec plaisir par celui-ci. Merci à Senna pour son choix judicieux et d’actualité.
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Terre brûlée

C'est bien le moment de lire ça, tiens ! Un virus/ parasite venu de Chine décime les plantes graminées. Au début c'est le riz en Asie, les européens suivent les émeutes et les famines de loin mais ne s'inquiètent pas. Jusqu'au jour où le virus s'attaquent à toutes les céréales ! Et c'est le début de la fin aussi en Europe où la nourriture va commencer à manquer...On suit tout ça au côté de John et sa famille qui vont tenter de quitter Londres pour rejoindre un frère qui a une ferme dans le nord du pays.

Alors clairement le récit est passionnant, une atroce odyssée de survivants, confrontés très vite à la barbarie ! Mais ce qui me gène un peu c'est le développement des personnages : ça va trop vite pour être réaliste. Un bon père de famille qui se transforme en tueur sans empathie c'est du déjà vu mais en quelques jours c'est trop rapide. Parce qu'avant de perdre tes illusions, tu doutes quand même, tu ne perds pas aussi vite confiance en l'humanité. Il n'empêche qu'on passe un bon moment avec ce livre post-apo qui date quand même des années 50.

Challenge Mauvais genres 2021
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Les Tripodes

Ce récit d'anticipation, projete le lecteur dans un monde au mode de vie médiéval ou toute technologie a disparue. Cette réédition d'actualité date pourtant des années 1967, 1968, elle traite néanmoins de questions très actuelles la liberté, la fraternité et le sens politique.

Ces trois tomes réunis de lisent de manière fluide et rapide dans un univers intrigant, riche et original. Le ton abordé et le questionnement est particulièrement enrichissant et permet au jeune adolescent de se créer sa propre conscience du sens politique, sujet pas si souvent que ça abordé dans le domaine de la littérature pour adolescents.
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Terre brûlée - L'hiver éternel

L'horreur peut prendre bien des visages. Thème hautement exploiter, le récit post-apocalyptique relève du médiocre a très bon. Rares sont les ouvrages traitant de l'apocalypse et non de l'après. Terre brûlée (No blade of grass parut en 1956) est l'un d'entre eux.



Après la seconde guerre mondiale, alors que tout le monde prédisait une catastrophe nucléaire entre les différentes puissances mondiales, un mal encore plus étrange va changer à jamais l'image de la planète. Parut en Chine, le virus Chung-li, s'attaque aux plantes de riz. Une famine s'en précédent (à part peut-être celles provoqués par Stalline à son peuple) se propage en Asie. Des millions de personnes meurent. Les différents gouvernements tentent de trouver un vaccin. Pourtant le virus ne s'arrête pas à la frontière (pas bien les douaniers) et s'attaque désormais aux plantes céréalières.



Étonnant roman puisqu'il traite un sujet original, je n'ai pas à connaissance un ouvrage similaire, à part peut-être le très décevant Sécheresse de J-C Ballard. L'auteur met lentement ses pions avant de lancer la machine, et quand elle est partie, rien ne l'arrête.



L'histoire se déroule en Angleterre, au pays de sa Majesté. J'ai donc, à travers les pages, voyagé dans ces contrées humides (pluvieuses dirons les mauvaises langues). L'auteur narre parfaitement les événements catastrophiques qui engendrent la déchéance humaine, le retour à la bestialité. Il sera donc raconté avec brio l'évolution psychologique de quelques personnages. L'horreur est présente où l'homme désormais pour survivre doit utiliser ses instincts primaires, où les chefs de meutes doivent user de violence.



Ce récit est le plus aboutit des romans apocalyptique et post. Il est pour ma part le plus réaliste et le plus immersif que j'ai lu. L'auteur arrive facilement à éveiller constamment le lecteur que je suis. Une œuvre qui met facilement mal à l'aise mais tellement réaliste. Au final, j'ai vraiment adoré, j'avais vraiment l'impression d'être plongé dans cette noirceur.
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Terre brûlée

Si vous croisez la route de ce livre ne détournez pas votre regard, car vous avez devant vous un formidable livre qui est l'égal des meilleurs ouvrages catastrophes de J.G.Ballard.

En attaquant la lecture de cet opéra je ne connaissais rien de cet auteur.

Seul le nom du traducteur, Alain Dorémieux, était un espoir de qualité.

Un virus a détruit toutes les céréales, la famine guette, et un groupe d'hommes dans un chaos hallucinant vont tenter de rejoindre un El Dorado lointain, bravant tous les dangers et en premier lieu ces bandes armées citoyennes qui tuent, rapines et sont sans état d'âme.

Le lecteur est emporté dans un toboggan immense et l'on sort de ce livre le souffle court et les jambes en coton.

Du grand art d'écriture !!!



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Terre brûlée - L'hiver éternel

Il y a deux ans, j’ai eu l’un de mes plus beaux coups de cœur littéraire. Je découvris alors un auteur inconnu que seuls quelques spécialistes connaissaient. Mon souhait était de trouver un autre de ses écrits. Je m’étais donc fixé comme cible : « L’hiver éternel ». Il s’avère que ce roman n’a été édité que deux fois par Opta et il est indissociable de « Terre brûlée ». J’ai alors arpenté les librairies spécialisées dans les vieux livres. Voyant ma quête restait inachevée, ce fut grâce à Internet que j’ai pu dénicher ce livre.

La première édition (6 mai 1975) – que j’ai eu la chance de trouver – ne fut édité qu’à 5.000 exemplaires (plus les 200 ans classés H.C) tous numérotés, ce qui en fait un livre rare. C’est une fierté que d’avoir entre mes mains cet ouvrage.



→ « Terre brûlée »

Parut initialement en 1956 sous le titre original « No blade of grass / The dead of grass ». Ce titre c’est vu également adapté au cinéma en 1970. Le film n’aura jamais atterri dans nos vertes contrées.

Le virus Chung-li est apparu en Asie où il s’attaque au riz. Tout l’extrême-orient se voit alors confronté à la plus grande famine de l’histoire. Ce virus va s’exporter et même muter pour détruire toute la famille des graminées. Ainsi, le Royaume-Uni – qui se croyait hors de portée – subit à son tour sous le joug de ce virus.



Ce roman catastrophe est très bien scénarisé. On assiste impuissant à la lente agonie de l’Angleterre tout en découvrant les ravages dans les autres pays. Les éléments scientifiques distillés par John Christopher sont accessibles et très intéressantes.

Mais la force véritable de ce récit est l’évolution des personnages. Suite à la mort de leur grand-père, l’un des deux frères se voit hérité d’un domaine agricole protégé par les vallées – un havre fertile, isolé dans les hautes terres de l’Angleterre – ainsi que toutes les économies. Malgré cette inégalité, rien ne va séparer ces deux frères. En soi il s’agit là d’une belle histoire fraternelle.

Le pays se ferme et sombre dans le chaos. Pour fuir et rejoindre son frère, John va devoir s’entourer de gens quelques fois peu recommandables. Il n’y a plus qu’une loi : celle de la justice sauvage. Il faut parfois savoir faire des choix et ceux de la survie et de la protection familiale passent avant la morale.

Ma deuxième lecture fut encore plus savoureuse que la première. Ainsi j’ai pu davantage m’imprégner ces quelques détails, mais aussi de mieux assister à l’évolution des personnages. On souffre avec eux. Ils vivent en nous. Chaque page est une réussite, puisque John Christopher arrive à nous proposer de l’action. Bien que je connaisse le dénouement final, je n’ai pu m’empêcher d’espérer. C’est un très beau récit qui n’a pas pris une seule ride, bien que l’on pût regretter l’absence des moyens de communication que l’on possède actuellement. C’est un texte apocalyptique très réussi, une valeur sûre.



→ « L’hiver éternel »

« L’hiver éternel » est un roman indépendant et n’est pas la suite de « Terre brûlée ». C’est le deuxième récit présent dans cet ouvrage. Il fut paru initialement en 1962 sous le titre original de « The long Winter ».

Le soleil perd de son intensité et la Terre sombre peu à peu dans une nouvelle ère glaciaire. Pour survivre, un exode sans précédent se déroule. Les européens fuient leur foyer pour se rendre dans les pays africains.



À contrario de « Terre brûlée », ce récit souffre de plusieurs défauts. L’action est tout d’abord très limitée, bien que l’on assiste à quelques scènes d’apocalypse, l’auteur fait l’impasse sur l'exode. Au final, le voyage vers l’Afrique – plus précisément le Nigeria – ne se résume qu’à un billet d’avion. Le reste du roman se concentre sur deux points. En premier nous assistons à des relations sentimentales entre quatre personnes. Andrew est le personnage central. C’est aussi lui qui est le plus torturé émotionnellement. Sa femme le quitte pour son ami David et Andrew récupère ainsi la femme de David, mais cette dernière sous-entend que si David veut la récupérer, elle jetterait Andrew sans somation.

Le deuxième point que ce récit aborde, c’est le racisme. Le continent africain voit en cette catastrophe un moyen de vengeance sur les blancs. Le rapport de forces des européens colonialistes est donc inversé. En réalité, si une chose devait se passer, les riches prendraient les terres des pauvres dans la violence. En soi, ce qui aurait pu être une bonne idée est mal exploité. J’aurais bien aimé voir le parcours inverse d’un immigré actuel, soit un anglais quitter son île pour rejoindre une terre d’accueil.



Ni bon, ni mauvais, ce roman est sauvé par sa troisième partie qui reprend les éléments de survie. On constatera toutefois – est-ce voulu ? – que ce récit est plein de haine raciale. D’un côté les africains qui détestent les blancs et de l’autre, le patriotisme affiché sans pudeur.



* * *



Ce roman édité par Opta est devenue une pièce de collection. « L’hiver éternel » étant un texte mineur, il n’est pas nécessaire d’acquérir cet ouvrage qui est davantage destiné aux collectionneurs. C’est toutefois un beau livre qui comporte quelques illustrations et d’un format broché de bonne qualité. Le marque-page sous forme d'un lacet en tissu est une bonne chose. Pour ceux et celles qui souhaiteraient découvrir le très bon récit catastrophe qu’est « Terre brûlée », il est disponible chez d’autres éditeurs : « Le livre de poche » et « Ominubus » dans le recueil « Catastrophes ».
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Trilogie des Tripodes, tome 1 : Les Montagn..

Conseil de libraire, j'ai démarré avec beaucoup de curiosité cette trilogie et ça a été une assez bonne surprise.

On se retrouve dans un futur lointain sur Terre. Les Tripodes dominent le monde et un jeune garçon va fuir pour se rebeller contre l'ordre établi.

Ce livre m'a beaucoup fait penser à La guerre des mondes de Wells. Ou plutôt à ce qu'on aurait donné La guerre des mondes si les extraterrestres avaient voulu asservir l'humanité plutôt que de la détruire de suite.

Assez insidieuse que cette manipulation de masse arrivée l'âge adulte, j'ai tout particulièrement aimé la façon de l'auteur ne pas dire grand chose sur les Tripodes qui sont des entités très mystérieuses, y compris à la fin de ce premier opus, les questions restent nombreuses.

Le format de course-poursuite est assez classique mais bien mené. La bande d'amis, LA fille, tout est en place pour un roman jeunesse très convenu mais on sent qu'en grattant, y'a plus que ça. Je me fais peut-être des films mais ce mystère cache peut-être quelque chose d'autre. Et le lecteur est maintenu dans cette haleine tout au long du premier tome, ce qui donne envie de continuer la trilogie. En cela, il joue parfaitement son rôle de tome d'ouverture.

La lecture est fluide et agréable. On est vraiment happés par cette course folle vers la liberté. Et qu'une hâte, découvrir si mes doutes sont fondés quant à la véritable nature des Tripodes.

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Terre brûlée

Les idées les plus simples sont souvent les meilleures, John Christopher le prouve dans Terre brûlée paru pour la 1ère fois en 1956. Un sale petit virus, le Chung-li voit le jour en Chine sans inquiéter outre frontières. Il touche d'abord le riz, blé, avoine, orge, seigle puis par ricochet viandes, volailles, produits laitiers mais que représentent 200 millions de morts asiatiques dus à la famine ? Avec leur réarmement démographique puissant, ils boucheront les trous en moins de 2 générations.





Tous les gouvernements du monde se rassurent avec la même pensée réconfortante. Jamais la science n'a fait défaut. Les ministres s'enferment à huis-clos, mentent, dupent, briment et escroquent les citoyens, envoient la troupe contre le peuple, puis quand leur coup de génie - croient-ils -, qui consiste à annoncer le Père Noël quand il est trop tard pour tout, échoue, ils projettent d'exterminer la populace via des bombardements nucléaires, tandis qu'eux, caste de nantis, s'envoleront vers des destinations sauvegardées mais pour combien de temps. Il est curieux de constater comment en remplaçant simplement Chung-li par Covid, ce roman plus de 6 décennies après sa parution, semble tellement actuel.





Deux frères, John et David, le premier architecte à Londres, le deuxième héritier d'une ferme et d'une bonne terre pour qui se contente de peu. Perspicace face aux menaces, John prend La route avec femme, enfants, amis et armurier aux compétences bénies-des-dieux, avant que Londres soit confiné. Il veut fuir à la campagne, rejoindre la terre promise, celle de ses ancêtres où vit son frère, là où il espère pouvoir reconstruire un monde d'après. Mais la route est semée d'embûches. Les périls s'amoncellent. Rendues à la sauvagerie, des hordes décomplexées par le cataclysme, volent, violent, tuent. L'humanité a régressé au niveau de la vendetta, "pour-un-oeil-les-deux-yeux, pour-une-dent-toute-la-gueule ». John s'adapte très vite, prend la tête du groupe comme s'il était né pour commander, devient un de ces nombreux petits Napoléon engendrés par le chaos.





A travers le destin individuel d'une poignée d'individus dont l'évolution en situation de crise est analysée avec une rare acuité, John Carpenter donne à voir l'humanité tout entière, une fois les motivations de chacun mises à nu dans un contexte où seule la survie compte. Avec une économie de moyens qui défie l'entendement, dans un style puissant et sobre, l'auteur offre à lire – et surtout à méditer - à notre génération et à celles qui suivront (peut-être) une réflexion sur l'effondrement des politiques, un plaidoyer pour l'écologie, le respect, l'humanisme. Au final, un texte intemporel, un classique d'une beauté saisissante dont il faut absolument prendre connaissance avant de le diffuser largement.





« Et j'aimerais croire que les choses vont s'arranger. Non, que je mette en doute ce rapport - je connais la réputation des gens qui l'ont signé - mais tous les rapports du monde ne pèsent pas lourd quand je regarde dehors et que je vois partout du noir à la place du vert. »
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Les Tripodes

Me voilà un peu embêtée au moment de rédiger ce biller sur "Les Tripodes"... Parce qu'intrinsèquement, objectivement, cette trilogie pensée et écrite dans les années 60 par le britannique John Christopher est pleine de qualités et mérite sa place dans le club des classiques SF de la littérature jeunesse. Il est regrettable d'ailleurs qu'elle soit si méconnue aujourd'hui.

Toutefois -et c'est ce qui me turlupine-, je n'ai pas retrouvé lors de ma toute récente relecture ce qui m'avait tant éblouie autrefois et du coup, me voici fort déçue et un peu triste… Je les ai trouvées très "jeunesse" ces Tripodes et l'univers proposé manque de profondeur alors qu'il est tellement plein de promesses… A la déception et la tristesse s'ajoute la frustration et vraiment, ça m'ennuie…

Retour en arrière: je suis en cinquième et je passe tout mon temps libre au CDI de mon collège par amour des livres et parce que le documentaliste qui officie là est sans doute l'un des meilleurs enseignants au monde. Si, si. Monsieur R. est profondément humain, bienveillant et il a compris avant tout le monde ou presque ma boulimie de lecture. Cet homme, à qui je dois ma vocation et que je cite quand on me parle de mentor ou d'exemple (un peu comme d'Artagnan parlerait d'Athos, vous voyez?) s'acharne donc à avoir toujours sous la main des romans dont il pense que je les aimerais. Un jour, il me prête "Les Montagnes Blanches", premier tome de la trilogie des Tripodes. C'est l'édition un peu ancienne, les volumes de l'école des loisirs où sur le fond blanc se découpent le titre de l'ouvrage en noir et le nom de l'auteur en bleu. J'ai beau être un peu dubitative (en ce temps-là déjà je me sentais peu d'accointance avec la science-fiction à laquelle je préférais à tout casser les romans historiques ou d'aventures et la fantasy), je me plonge dans ce drôle de bouquin aussitôt à la maison (au détriment sans doute d'exercices de maths ou de physique-chimie!) et c'est le coup de cœur. J'adore et ce qui me plait dans "Les Montagnes Blanches" en sus de tout le reste, c'est le mystère qui nimbe l'intrigue et le monde dans lequel évolue Will, les questions sans réponse et cette atmosphère un peu lourde. J'ai dévoré "Les Montagnes Blanches" puis "La Cité d'or et de plomb" en boulimique. En revanche, je ne crois pas avoir lu le dernier tome, qui n'était peut-être pas au cdi.

Des années après, je me souviens très peu du détail de l'intrigue mais je me rappelle ce sentiment de fascination, de ce titre, de ces "Tripodes" dont le nom pourrait être celui d'un insecte.

D'autres années plus tard (!), dans le cadre d'un projet génialissime ("jeunes en librairie"), j'emmène mes élèves découvrir une librairie tout aussi génialissime et tandis qu'ils explorent les rayonnages, je tombe sur elles, les tripodes de mon enfance dans une toute nouvelle édition qui regroupe toute la trilogie en un seul (beau) volume. Ni une, ni deux, je saute sur l'occasion et trépigne d'impatience à l'idée de redécouvrir l'univers de John Christopher. C'est reparti pour "Les Tripodes".

Dans ce qui ressemble à un monde post-apocalyptique privé de toute technologie et dont le fonctionnement et le mode de vie empruntent singulièrement au Moyen-Age, les hommes mènent pour la plupart une vie simple et de labeur, une vie d'apparence sereine mais qui recèle pourtant sa part d'ombre. En effet, ces derniers ne sont que des serfs qui se doivent de servir les Tripodes, d'étranges créatures dont nul ne sait vraiment qui elles sont. Chaque individu de la communauté passe son enfance à attendre la Cérémonie. Ce jour-là est un jour de liesse pour les villes et les villages où danses et banquets sont organisés et où les adolescents entre officiellement dans l'âge adulte. A l'issue de la fête, en effet, les Tripodes arrivent et les emportent. Ils ne les gardent pas longtemps, non, juste le temps de les "coiffer" de la Résille d'argent, symbole de leur appartenance au monde adulte, au monde tout court tel qu'il semble avoir été pensé depuis toujours. La Cérémonie est un moment attendu, désiré, un moment pour lequel se préparent tous les jeunes gens, filles et garçons.

Mais pas Will. Will Parker, sans trop savoir pourquoi ou comment, se tourmente et doute. Au fil des jours, il questionne de plus en plus douloureusement et lucidement le monde qui l'entoure, ces adultes heureux d'obéir aux Tripodes et qui, eux, ne se posent aucune question.

Et puis, il y a le Vagabond qui un jour lui apprend l'existences des non-Coiffées, des rebelles qui occupent les Montagnes Blanches. Pour Will, c'est la révélation: il doit fuir pour échapper à la Cérémonie et trouver les réponses à toutes ses interrogations. Fuir, à ses risques et périls.

Tel est le point de départ de cette trilogie somme toute assez classique dans sa construction. On retrouve un héros jeune et inexpérimenté lancé dans une aventure qui le dépasse mais qui va constituer sa seule vraie initiation, reflet inversé de la Cérémonie qu'il fuit, flanqué de compagnons de voyage relativement attachants et bien construits (mention spéciale à Beanpole!); des antagonistes complexes et inquiétants; des péripéties qui tiennent en haleine et surtout un univers riche, pertinent, très original, d'une modernité indéniable et dont le mystère confine à la fascination. La plume est alerte, fluide et les thèmes abordés par l'œuvre sont particulièrement pointus: la liberté et le libre-arbitre, la fraternité, le sens politique et, d'une certaine manière, l'engagement et la conscience politique justement.

Tout cela est éminemment positif me direz-vous, et pourtant il a fallu que le bât blesse... à cause de mon regard d'adulte essentiellement.

En effet, cet univers qui fait la richesse de la trilogie, qui constitue clairement son point fort est finalement peu développé et beaucoup de questions restent en suspend quand les explications données ne sont pas tout simplement frustrantes en elles-mêmes car trop peu creusées et approfondies. Je déteste être tenue en haleine, appâtée comme un poisson par l'hameçon pour ne pas être suffisamment nourrie à l'arrivée… Par ailleurs, j'ai trouvé que les péripéties s'enchaînaient trop vite, trop simplement (et certaines ellipses paraissent, à cet égard, bien malheureuses) et que les personnages (les "bons" en particulier) étaient tout de même un peu monolithiques... Par rapport à l'originalité et ce que pourrait être la profondeur de l'univers proposé, cela créé presque une dissonance.

Peut-être que je n'aurai pas dû le relire.

Peut-être aussi que ces défauts ne sont pas si graves (et objectivement, ils ne le sont pas) dans la mesure où "Les Tripodes" sont destinés à un lectorat adolescent et que je n'en suis plus une depuis longtemps.

Mais quand même, ce que manque de profondeur peut me chagriner… Un tel univers, bon sang mais quel gâchis!























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Terre brûlée

Un des meilleurs romans ayant comme thème l'écologie. La prémisse est simple, un nouveau virus s'attaque aux graminées (riz, blé, etc.). Or, comme ce sont les principales sources de nourriture, il s'ensuit une famine. C'est toute la civilisation humaine, qui s'avère touchée.



Une des meilleures dystopies à mon avis. Le roman s'appuie, non seulement sur des possibilités réelles, mais soulève aussi le point que l'homme a restreint énormément les espèces végétales qui nous servent de nourriture, augmentant par le fait même leur fragilité à des vecteurs pathogènes.



Un roman qui fait réfléchir, ce que j'aime particulièrement en science-fiction. Un autre coup de coeur.
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Terre brûlée

Lu en VO dans le cadre de “Pioche dans ma PAL juillet 2017”



J'avais rajouté ce roman dans ma liste de livres a lire après l'avoir vu sur Babelio, dans les listes des classiques de la science-fiction. Il m'a d'autant plus attiré qu'il s'agit de SF post-apocalyptique, un sous-genre que j'apprécie depuis longtemps et dans lequel je me suis replongée ces derniers mois. Et puis, comme souvent quand on cumule ses envies dans une PAL longue comme un train (un bras est bien trop court), je l'ai oublié. Cette pioche est donc bien tombée, j'ai découvert un nouvel auteur et un classique pour un genre dans lequel j'avais remis mon nez.

Ce qui me plait dans le genre post-apocalyptique, c'est qu'il part souvent d'une observation crue et cynique de notre société et du monde dans lequel on vit, en imaginant de quelle façon on a fini par compromettre ce qui faisait de nous des humains, tout en nous faisant réfléchir sur les causes et les conséquences de cette situation tout au long de la lecture. J'imagine que le monde actuel me pousse a aimer ce type de lectures.



Les grandes lignes de cette histoire ont déjà été décrites dans les critiques précédentes, je ne reviens donc pas dessus. Ce roman ne déroge pas aux “règles” que j'ai précédemment citées: une mise en situation dans une société très semblable a la notre, dans laquelle un simple virus ne touchant ni aux humains ni aux animaux va mettre en danger la planète entière à cause de notre fonctionnement alimentaire de "surproduction" en masse. La facilité avec laquelle les pays se rassurent tant que ça ne les touche pas, pareil pour la population, l'hypocrisie des gouvernements, la recherche des solutions faciles et immédiates malgré la succession d'échecs, aucune vision sur le long terme et aucun travail d'entraide ou commun, vont forcément mener tout droit a la catastrophe.



Ce roman se lit bien, l'écriture est agréable et on suit les personnages principaux dans leur lutte pour survivre. le rythme est soutenu, on se demande sans cesse ce qu'il va se passer. J'ai beaucoup apprécié ce livre, qu'il s'agisse de l'histoire ou de l'écriture, mais deux points m'ont empêché de lui mettre 5 étoiles:

* Tout d'abord la durée “réelle” à partir du moment où les personnages principaux quittent la ville. Leur parcours va durer 3 ou 4 jours. Malgré mon opinion sur l'espèce humaine, j'ai quand même du mal a croire qu'en 24h, la loi du plus fort ait pris le dessus au point que tout le monde soit (déjà) prêt a tuer, y compris ceux qui viennent de sortir de leur confort. le pays est a feu et a sang, et comporte déjà des micro-sociétés organisées au bout de … 3 jours. Je trouve que ça casse un peu une évolution psychologique plus naturelle. C'est peu crédible.

* le second point et non des moindres, même si j'ai tenté d'en faire abstraction (ce livre a été écrit dans les années 50 il ne faut pas l'oublier): le rôle des femmes! Je sais que je les lis avec mes yeux d'aujourd'hui, mais ça m'a un peu tapé sur le système. Apparemment elles ne sont bonnes qu'a s'occuper des vivres et des gosses, ne prennent aucune décision. S'il y a viol, ça n'a pas l'air de traumatiser grand monde, y compris les intéressées. Bref, je ne veux rien spoiler donc je n'en dirai pas plus, mais je crois que vous avez saisi l'idée.



Malgré ces 2 points négatifs, c'est un roman que je conseillerai sans problème, que l'on aime ou non la SF, car l'histoire tient parfaitement la route et rentre dans une certaine logique. J'ai passé un très bon moment de lecture, et une fois commencé je ne l'ai plus lâché (en général c'est bon signe).

Je remercie jamik pour cette première pioche, qui m'a donne envie de réitérer l'expérience.



Pioche dans ma pal juillet 2017

Challenge "Autour du monde" (Royaume-Uni/Angleterre)
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Terre brûlée - L'hiver éternel

Terre Brûlée

Ce n'est pas la guerre, c'est la famine, amenée par un virus mutant qui s'attaque aux graminées (céréales et herbages) qui provoque la fin de notre civilisation .

Car si le premier maillon de notre chaîne alimentaire venait a disparaître il ne faudrait guère de temps pour que l'homme redevienne un animal

David Custance et sa famille tentent par leur prévoyance personnelle d'échapper au sort commun, par le retour à un gîte champêtre protégé (un abri catastrophe)

On assiste à la lente montée des périls : analyse lucide de l'égoïsme de chacun, la transformation du brave ingénieur en chef de meute prés à tout pour sauver sa famille et les quelques rescapés qui se sont joint a eux.

Un très bon roman post-apocalyptique que j'ai lu dans les années quatre vingt dans le N°55 du Club du livre d'anticipation et cela grâce a la traduction d'Alain DORÉMIEUX



L'Hiver éternel

Dans ce roman post-apocalyptique paru au C l'A en 1975 et traduit par Alain Dorémieux nous assistons a une baisse significative des températures occasionnant une nouvelle période glaciaire.

Andrew Leedon, dit Andy, vit avec Carol à Londres et grâce à l'amitiè de David Cartwell, un scientifique qui les a prévenu, ils seront parmi les premiers blancs a se réfugiés à Lagos, au Niger, en un délai suffisant pour se rendre compte à quel point le coeur de Londres a déjà changé. Déjà, l'on se déplace en voiture blindée pour aller au travail. Déjà, les soldats, qui ont pris la relève des policiers, sont quotidiennement en butte à l'hostilité de la foule, déjà l'anarchie et l'effritement des structures sociales se font sentir.

A Lagos, Andy et Carol ne sont plus que des réfugiés climatiques, ils passent pour des citoyens de seconde zone, sans argent, sans avenir, méprisés et maltraités par des Noirs arrogants et revanchards.

si vous lisez ce roman vous connaîtrez la suite qui est formidable.
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Trilogie des Tripodes, tome 1 : Les Montagn..

Le début du livre nous plonge immédiatement dans ce monde ou les humains sont revenus en arrière par rapport au progrès scientifique. Ils se déplacent à pied et les montres sont des objets très rares. J'ai trouvé qu'il était très facile pour le lecteur de se représenter les paysages, les personnages. Bref, un début très plaisant. La suite du livre l'a confirmé. (...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Les Tripodes

Comme chaque année, je me suis lancé dans le challenge du "Pavé de l'été" du site Sur mes brizées !

Ignorant totalement l’existence de cette trilogie avant sa réédition, je me suis vite laissé tenter par les aventures de Will après un bref coup d’œil à la 4e de couverture (et un intensif discours de mon libraire)." Les Tripodes"est un appel à l’aventure, une promesse de dépaysement dans un futur médiéval dystopique, où l’humanité semble asservie par des Maîtres bien à l’abri à bord d’engins métalliques à trois pattes.



La trilogie des Tripodes est également un récit d’anticipation datant de la fin des années 60, étonnamment toujours d’actualité, sur les conflits majeurs de l’Homme sur le plan politique, les idéaux, la soif de liberté et les valeurs fraternelles. Une œuvre jeunesse riche, intrigante et fondatrice du genre, tant on y reconnait nombre d’éléments qui en font le sel et ont inspiré les auteurs des 50 dernières années.



Mais ce qui en fait sa force avant tout, ce sont les personnages. John Christopher est un des rares auteurs à créer de vrais individus, bien réels et authentiques. C’est un plaisir de suivre l’histoire et découvrir l’univers à travers la narration de Wil, tant on peut se reconnaitre à travers lui. Il est fougueux, curieux, impulsif, imparfait, jamais mis sur un piédestal, loin des héros adolescents habituels, parfaits malgré leurs imperfections et destinés à devenir des héros mythiques. Et c’est également le cas avec les autres protagonistes tels que Fritz, Beanpole, Henry ou Julius, tous aussi imparfaits et complémentaires de Will.



En revanche, si vous êtes amateur de révolutions épiques et batailles grandioses pour la liberté, vous allez vite être déçus. Les combats se déroulent à tailles humaines (parfois trop facilement), de manière stratégique et sont le fruit de péripéties palpitantes.



Une découverte passionnante qu’il faut absolument dévorer tant elle est prenante et facile à lire.
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Terre brûlée

Le titre anglais de ce roman est plus parlant : The death of grass. En effet, un virus se met à détruire toutes les graminées du monde, c'est à dire toute l'herbe et toutes les céréales. Heureusement, il reste les pommes de terre, mais on devine que l'humanité n'est pas prête pour tel changement. La chute commence en Asie, et les européens regardent de haut ces pays déjà barbares s'écrouler. Puis la glorieuse Angleterre est frappée.



Le roman commence de façon un peu bavarde en présentant ses personnages avec une masse de dialogues pas toujours très intéressants. Mais quand ça commence, ça commence vraiment. Terre brulée est d'une rare brutalité. Un petit groupe se forme, et les voilà fuyant Londres pour aller se réfugier dans une ferme isolée par des montagnes infranchissables à l'autre bout de l'Angleterre. Les personnages principaux comprennent avec une rapidité troublante que pour survivre dans la nouvelle réalité qui se présente à eux, il faut tuer ou être tuer. Le gouvernement aussi l'a compris : il tente d'atomiser les principales villes du pays pour avoir moins de bouches inutiles à nourrir. A travers ce qui se présente comme un road novel, John Christopher démolit avec brio le vernis civilisationnel. Pour défendre leur tribu, des citoyens comme les autres se transforment en tueurs de sang-froid, non pas du jour au lendemain, mais d'une heure à la suivante. Il faut tuer par prévention. Tuer pour avoir un endroit où passer la nuit. Tuer pour un peu à manger. Abandonner les faibles à leur sort. Tolérer voire récompenser les forts malgré leur éthique discutable parce qu'ils sont un atout crucial pour la tribu. Et cette descente vers la brutalité pragmatique culmine dans un final qui achève de briser les anciens codes.



Ce qui marque dans le roman de John Chistopher, c'est qu'il n'hésite pas à pousser ses personnages à agir en tueurs. Dans d'autres romans du genre, ce pourrait être les autres qui agiraient ainsi, les antagonistes, qui tueraient de sang-froid, pendant les héros lutteraient contre cette violence. Mais ici, ceux qui se laissent aller à la pitié se font impitoyablement écraser. Alors les survivants sont ceux qui laissent l'ancienne morale derrière eux. Avec comme espoir à long terme, comme excuse à leurs agissements, de pouvoir reconstruire un havre de paix. Un classique à placer à côté de The day of the Triffids, dont il n'a pas l'élégance mais qu'il surpasse en férocité.



« En un sens, j'ai le sentiment que ce serait plus juste que le virus gagne. Depuis des années maintenant, nous traitons la terre comme si elle était une gigantesque tirelire à dévaliser jusqu'au dernier sou. Alors que la terre, après tout, est la vie elle-même. »
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Terre brûlée

Une fois de plus la famine et l’incapacité de l’homme à préserver des espaces naturels seront à la base de son extinction. Dans un récit prenant jusqu’à l’obsession, John Christopher tente de comprendre les mécanismes qui peuvent transformer un groupe d’hommes banal en une bande paramilitaire sanguinaire et sans scrupule.

L’action prend la forme d’un road-trip ténébreux qui mène les protagonistes de Londres jusqu’à une vallée reculé dans le Nord de l’Angleterre. Durant ce voyage, les rebondissements seront nombreux jusqu’à la résolution finale qui dévoile le destin tragique de deux frères pris dans la tourmente. Pour ma part la lecture de l’été.

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