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Critiques de John Ethan Py (33)
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Le Miroir de Peter

Quel est le point commun entre Lewis Carroll, Stephen King, Stanley Kubrick et Pink Floyd ?

Après avoir refermé ce roman, vous n’aurez qu’une envie, c’est d’aller relire les uns, de revoir les films d’un autre ou d’écouter en boucle une certaine chanson.

Vous avez envie d’un roman décalé, d’un livre qui vous donne littéralement envie de vous perdre dans ses pages ?

Le Miroir de Peter est de ces romans qui vous bousculent et vous apprennent des tas de choses sur différents sujets, ici sur la psychanalyse, la photographie, le cinéma et la littérature.

Et que viennent faire les miroirs dans cette histoire ?

Et bien disons juste que c’est la clé de tout.

L’intrigue n’est pas forcément simple à suivre, tant les références y sont nombreuses ; et mieux vaut avoir un minimum de culture dans les domaines mentionnés pour saisir le sens profond de certains passages mais au final, le récit est si bien construit qu’après avoir eu la sensation d’être menés en bateau pendant 300 pages, on comprend quand même tout à la fin.

Un roman passionnant, érudit par certains aspects et surtout véritablement exaltant.

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Chesstomb

Ce roman me semblait intriguant, car même en lisant la quatrième de couverture je n'étais pas certaine de ce que j'allais trouver à l'intérieur tant le résumé paraissait fourni et semblait aborder des thèmes aussi nombreux que très différents.

Sans compter que je trouve la couverture assez racoleuse et pas franchement jolie, mais cela m'a quand même donné envie de me plonger dans cet univers insolite.



Tout commence par le massacre effroyable d'une famille toute entière dans une petite ville tranquille des Etats-Unis. Ajouter à cela un homme qui reçoit une maison lugubre en héritage, la présence à une époque plus ancienne de l'auteur Lovecraft dans cette petite ville au passé aussi horrible que camouflé, une dose d'occultisme, une autre de philosophie cartésienne et vous voilà immergés dans une histoire noire, glauque et palpitante, mais un peu embrouillée et carrément gore par moment. Certaines scènes sont extrêmement écoeurantes et sanglantes.



J'ai donc eu une très bonne surprise à la lecture de "Chesstomb" même si ce roman est quand même un grand fourre-tout qui mêle des écrits de style journalistique, des extraits de journaux intimes aussi nombreux que variés, une bonne dose de mystère, des récits historiques, des théories philosophiques, de la magie, du fantastique et surtout de l'horreur, version gore.

Le récit n'étant pas chronologique et les personnages étant nombreux, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver mais au final, j'ai réussi à raccrocher tous les wagons de cette histoire complexe qui m'a fait passer un bon moment.

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Chesstomb

J'ai eu la chance de remporter Chesstomb lors du dernier concours de la maison d'édition l'Homme sans Nom, maison d’édition dont je vous ai déjà parlé et que j'aime beaucoup. J'étais très intriguée par ce titre un peu différent de ce à quoi la maison m'avait habituée et je voulais le commencer très vite, alors quand j'ai vu que Cali du Calidoscope avait reçu Chesstomb en SP, je lui ai proposé une LC. Ma toute première lecture commune :D Bon, comme l'ai fait remarqué Cali dans sa critique, ce n'était pas le livre idéal à lire en commun, mais je reviendrais là dessus. Faisant confiance à HSN , j'ai donc commencé Chesstomb en toute confiance, certaine de trouver la qualité habituelle de la maison.





J'ai d'abord eu peur d'être un peu perdue, n'ayant jamais lu HP Lovecraft, mais ne vous inquiétez pas si vous êtes dans le même cas que moi, vous serez très bien guidés par l'auteur. J'ai cependant très envie de m'intéresser au boulot de Lovecraft, maintenant !





Chesstomb, donc, est bien différent des romans que j'ai déjà lu de chez HSN, c'est un roman horrifique sous forme d'enquête qui mêle retranscriptions écrites de vidéos, lettres, extraits de notes, carnets, journaux intimes... Un apparent gros fouillis ! D'autant qu'au début, je me suis demandée plus d'une fois « Mais qui est le personnage principal ? » avant de réaliser qu'il n'y en avait pas, que chaque personnage est tour à tour narrateur et apporte un petit indice au gros mystère de la ville...





Je vais bien sûr essayer d'éviter tout spoiler, mais sachez que chaque détail compte dans cette lecture. En gros, je ne vais rien vous révéler de l'histoire, pour une fois ! Chesstomb est donc une ville du Massachusetts qui a vu passer son lot de malheurs. On est pas loin de la ville maudite, et croyez moi, on a pas très envie d'aller y faire un tour. Même la naissance de la ville, qui lui a valu son nom, vous sera à un moment contée dans le roman et ne vous laissera pas indifférents ! Chaque détail est pensé et a son importance, je ne m'y attarderais donc pas pour ne pas vous gâcher le plaisir...





Chesstomb est donc un livre sur un livre, écrit à partir de notes sur une enquête, plus quelques autres notes sur d'autres enquêtes, elles mêmes prises de vieux carnets, qui... bref ! A la fin, vous obtenez une sorte de documentaire avec pleins de documents classés chronologiquement pour vous offrir une intrigue épaisse et prenante. Prenant, c'est le moins que l'on puisse dire ! Au début, j'étais complètement perdue avec tout ces changements de narrateurs, d'époque et d'intrigues qui n'avaient en commun que la ville de Chesstomb. Et pourtant j'ai été prise par l'histoire dès le début, ce mystère constant me donnait furieusement envie de découvrir la suite et les pages se tournaient toutes seules.





Aussi, ce roman est vraiment gore et oppressant ...voire effrayant. Si vous craignez le sang et le gore et que vous n'aimez pas vous faire peur, Chesstomb n'est pas fait pour vous. L'auteur décrira des scènes atroces comme on décrit un paysage, si bien que parfois j'ai presque eu l'impression de sentir les odeurs atroces décrites dans le roman. Il faut avoir le cœur bien accroché ! Âmes sensibles, s'abstenir. Vraiment. Non, sérieux, brrr !





Personnellement, bien que non adepte de la littérature horrifique et n'aimant pas plus que ça les films d'horreur, j'ai apprécié ce coté malsain et gore - si ce n'est quelques scènes qui m'ont passablement écœurées - qui servait bien le récit et faisait avancer l'histoire ...Vers plus de gore, de malsain et de mystère !





J'ai aussi apprécié que le style de l'auteur change d'un personnage à l'autre. On est vraiment immergé dans l'histoire, on croit vraiment avoir sous les yeux les différentes notes écrites de différentes mains, et tout ça dans le but de résoudre le mystère Chesstomb. Entre réalité et fiction, sans jamais arriver à démêler le vrai du faux et presque cent ans de notes diverses et je-ne-sais-pas combien de personnages pour arriver à résoudre un mystère qui semble s'épaissir à chaque page... pour arriver à une fin des plus inattendues. Moi, en tout cas, je ne l'ai pas vue venir !





Vous comprenez pourquoi ce n'est pas le livre idéal à lire en lecture commune ? Il suffit d'avoir deux pages d'avance et paf ! on peut gâcher la surprise à l'autre. Je n'osais en parler vraiment qu'une fois nos étapes atteintes, en étant sure qu'on avait lu la même chose. Et même là, il n'y avait pas grand chose à dire à part « je suis toujours un peu paumée, et toi ? » car c'est le sentiment que vous aurez tout au long de votre lecture xD





Finalement, j'ai bien aimé cette lecture. Différente de ce à quoi je suis habituée, c'est sûr, mais pas déplaisante. Dans sa dédicace, John Ethan Py dit que le texte « ne cesse de jouer avec son lecteur » et je peux vous assurer que c'est le cas ! Et n'essayez même pas de jouer les détectives, vous serez frustrés par la fin mouahaha !





Une fois encore, la couverture est signée Alexandre Dainche, et une fois encore, elle n'est pas seulement parfaite au niveau du visuel, elle est aussi exactement ce qu'il fallait au roman ! Encore bravo Nalex !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Départs

L'anthologie Départs contient huit nouvelles écrites par six des auteurs de l'Homme sans Nom et deux inconnus qui pourraient potentiellement rejoindre la maison d'édition. Sortie à l'occasion de la Japan Expo 2014, elle a été offerte aux heureux acheteurs ayant pu participer à l'événement, et elle sera bientôt disponible à la vente au prix de 3€. Sachez que les bénéfices tirés de la vente du recueil seront intégralement reversés à une association : Coeur de Forêt. N'hésitez pas à faire une bonne action tout en vous offrant un recueil des plus agréables à lire et très bien illustré par Magali Villeneuve et Alexandre Dainche. Encore une fois je suis conquise par la couverture, qui à elle seule m'aurait suffit pour me jeter sur l'anthologie. Mais heureusement, le contenu est tout aussi satisfaisant à l'image du catalogue de l'HSN.



On y trouve donc huit nouvelles, que voici (sans ordre particulier, je précise) :



Le Rebord du Monde, de Magali Villeneuve (préquelle à la Dernière Terre) m'a énormément plu. J'espérais vraiment retrouver dans cette nouvelle ce que Magali a choisi de raconter. Souvenez vous du tout début, des premiers mots de la Dernière Terre, souvenez vous de votre première découverte des brumes... Eh oui, dans le Rebord du Monde, nous retrouvons les personnages rencontrés dans le prologue de LdT. J'ai été ravie de ce choix, ayant été très marquée par ce prologue qui m'a immédiatement happée, conquise et fait aimer La Dernière Terre. On y retrouve bien sûr le style unique de Magali, sa façon de conter si particulière, comme si elle peignait les décors... Autant vous dire que si vous attendiez le troisième tome avec impatience, cette nouvelle ne fera qu'aggraver votre impatience. Et si vous ne connaissez pas encore LdT, vous risquez de vouloir vous jeter sur la saga sans tarder...



Ensuite, je retiens aussi la qualité du texte de Céline Landressie : Aurore, aussi un préquelle, de Rose Morte cette fois. Si vous aimez Rose Morte au moins à moitié autant que moi, vous adorerez Aurore. Cette nouvelle vous présentera le départ d'un personnage important, bien qu'en quelque sorte encore inconnu... Une fois encore, j'ai été émerveillée par la plume de Céline, sa façon de vous accrocher en quelques phrases. Alors oui, la nouvelle m'a énormément plu, mais elle m'a aussi énormément frustrée ! Quelques pages seulement pour un texte si bien écrit, c'est presque de la torture et ça vous laisse forcément sur votre faim. Comme s'il y avait besoin de me faire attendre le troisième tome avec encore plus d'impatience ! J'ai hâte de retrouver l'univers de Rose Morte et cette nouvelle aussi ne fera qu'ajouter à votre impatience, si vous êtes dans le même cas que moi ! Et si vous n'avez pas encore découvert l'univers créé par Céline, déjà, vous avez tord et vous n'avez pas d'excuse, mais cette nouvelle risque de vous intriguer juste assez pour que vous craquiez pour la saga...



Vous trouverez aussi dans cette anthologie la nouvelle Pots de départ, écrite par Alexis Flamand. Comme à son habitude, il m'a encore une fois faite rire et sourire tout en revisitant le mythe du génie de la lampe et des fameux trois voeux. Il faut toujours faire attention à ce que l'on souhaite, et Alexis le met en forme d'une excellente façon, à la fois drôle et critique, tout en étant presque dramatique. Et le tout toujours aussi bien écrit, bien sûr ! Et après avoir lu la nouvelle, je ne suis pas sure de vouloir accepter les trois voeux qu'il m'offre dans sa petite dédicace... Merci pour le cadeau empoisonné, Alexis !



J'ai ensuite découvert Nicolas Debandt, seul auteur de l'HSN dont je n'ai pas encore lu les romans, à travers sa nouvelle Générations Migrantes, laquelle m'a beaucoup plu. J'ai hâte de me lancer dans Iluvendan et Xénome, maintenant ! Sa nouvelle est très touchante et bien écrite, si bien qu'en quelques pages seulement on est très vite immergé dans l'univers SF qu'elle dépeint. Mais ce sont surtout les deux personnages mis en scène qui m'ont touché ! Une belle découverte, que je vais m'empresser de poursuivre en me jetant sur Iluvendan dès que possible !



J'ai malheureusement été un peu moins conquise par L'Envol, écrite par Feldrik Rivat. J'aime beaucoup l'univers qu'il a créé dans les Kerns et je m'attendais à le retrouver plus ou moins, je n'ai donc pas réussi à m'immerger dans ce tout nouveau monde bien plus proche de la SF que de la Fantasy. Mais la nouvelle reste agréable à lire et bien écrite, et je suis curieuse de savoir si Feldrik nous réserve quelques surprises axées SF après la fin des Kerns...



Quant au mystérieuuux John Ethan Py, il nous propose encore du gore et de l'horrifique avec Sur la route again. Dérangeant à souhait, il ravira ceux qui ont été conquis par Chesstomb ou qui aiment le glauque et le gore. J'avoue être peu concernée par le genre s'il n'y a pas une intrigue en béton derrière, et le format nouvelle ne permet pas vraiment d'approfondir le background de l'histoire, qui est donc juste dérangeante, bien qu'intéressante.



J'espère que vous aurez très vite la chance de pouvoir avoir ce petit bijou de 45 pages entre les mains, même s'il vous frustrera autant qu'il vous emportera !
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Chesstomb

Une lecture parfaite pour la saison ! Chesstomb de John Ethan Py nous entraîne dans un roman d’horreur baroque et complexe. Le résumé m’avait donné très envie et j’apprécie beaucoup les œuvres publiées par cette maison d’édition. Un roman qui, de plus, se prête très bien au Pumpkin Autumn Challenge. Qu’en-ai-je pensé ?



La plus grande originalité du roman réside dans sa forme. L’auteur construit une histoire basée sur de multiples témoignages de personnes ayant vécu les évènements relatés. Il y a donc un très grand nombre de personnages à suivre, et j’ai parfois eu du mal à me souvenir de qui est qui. De plus, l’auteur varie les formats. On a aussi bien des extraits de journaux personnels, des lettres personnels que des articles ou des passages plus classiques. L’ensemble donne l’impression de rassembler les pièces d’un puzzle.



Mais l’enquête n’est pas le seul style qu’arbore Chesstomb. L’histoire prend des tons plus fantastiques au fil du temps, avec des références bibliques et, bien sûr, la réanimation. Le style sera même souvent gore et direct, avec une belle quantité de sang. J’ai trouvé que parfois, l’auteur en faisait un peu trop, ce qui m’a déconnecté de l’histoire et m’a paru gratuit et sans grande utilisé pour l’intrigue ou l’ambiance. Le mélange entre fantastique, horreur et ésotérisme lié à l’audace de la forme permet cependant de bien s’immerger la moitié du roman, on a envie de découvrir les secrets du livre. L’ambiance est ainsi mystérieuse.



L’auteur aime par ailleurs beaucoup jouer avec ses lecteurs. C’est souvent le cas avec les récits qui se placent volontairement dans une forme de subjectivité totale, comme dans les nouvelles de Lovecraft par exemple, ou une grande partie de la littérature fantastique. On se demande tout le long du livre ce qui est vrai ou pas, qui sont réellement certains personnages ou ce qui les motive. Le sentiment est renforcé par une très bonne partie finale, où les aspects fantastiques et épouvantes sont très bien dosés pour nous laisser sur un sentiment de grand doute sur ce qu’on a lu.



L’auteur joue également avec de nombreuses références. Dans un premier temps, il y a une grande place donnée à l’ésotérisme. Si Descartes est souvent mentionné, c’est surtout pour mettre en avant son attrait pour certaines croyances autour de la vie et la mort et évoquer les zones d’ombre de sa vie. Malgré quelques assertions un peu étranges, notamment le fait que le français du XVII siècle serait complètement illisible même pour des français (bon sang, on étudie un tas d’œuvres dans le texte écrits à cette époque, je ne prétends pas que ce soit méga abordable, mais c’est compréhensible). L’auteur se nous offre également un peu petit jeu de temporalité qui nous permet de découvrir une partie de la vie d’HP Lovecraft imaginant ce qui a été son inspiration pour sa nouvelle Herbert West, réanimateur.



Chesstomb crée avant tout la surprise grâce à un format original. Se basant sur des éléments comme des extraits de journaux ou des témoignages, le livre dégage rapidement une ambiance étrange. On a l’impression de participer à une chasse au trésor complexe, trop parfois devant la multitude de personnages. Le livre jongle habilement avec les genres, à part quelques scènes gores ou de sexe qui frisent le kitsch. J’ai cependant apprécié les références philosophiques et littéraires qui sont bien imbriquées à l’histoire du roman, notamment autour de Descartes et de HP. Lovecraft. Cerise sur le gâteau, j’ai trouvé le final très réussi.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Le Miroir de Peter

Découverte avec ce titre de la plume de John Ethan Py aux @editions_hsn . Évidemment les deux autres sont déjà dans ma PAL mais celui ci m’appelait plus fort que les autres.



Est ce que j’entends des voix? C’est possible … aller consulter? Pourquoi pas . Mais attention il me faut un psychanalyste fin limier … je pense de suite à Satiajit Wilcox évidemment !



Ah Satiajit, mon bon et brave Satiajit…dans quel pétrin t’es tu fourré?! Aller analyser l’esprit d’un des plus brillants auteurs de thrillers des US, accepter son invitation et celle de sa femme à venir d’exiler près de leur maison de campagne et ainsi plonger en autarcie dans leur quotidien pour le moins étrange il fallait oser! Il faut dire que le patient a tout pour plaire : maintenir le mystère de son inspiration autour d’un grenier inaccessible et de références cinématographiques à la Kubrick, répéter à l’envi « Ils veulent une image » ou encore « 2001 est la clef » ça intrigue!



En parlant d’intrigue , l’auteur a su savamment doser le macabre, le fantastique et le suspense pour nous servir cet entrelacs de mystères et énigmes. J’ai adoré ! Il n’y a aucun temps mort (enfin il est question de temps et de morts tout de même), l’avidité pousse à tourner les pages et quel incroyable suspense!



Et la fin … oh la fin ! Elle est juste parfaite ! Incroyable de bon sens, elle aura su m’arracher un « mais oui mais c’est bien sûr ! » .



Vous l’aurez compris, ce thriller psycho-fantastique ou fantastico-psychologique comme vous préférez mérite pour moi haut la main le titre de



🪞 Coup de cœur-rueoc ed puoC 🪞



Je vous laisse donc avec ceci : une invitation à passer de l’autre côté du miroir 🪞 Vous viendriez?

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Chesstomb

De nos jours, dans la petite ville de Chesstown (Massachussetts), se déroule un premier drame. Un bucheron, Terry Sheldon est retrouvé mort dans la forêt écrasé par un arbre. Peu de temps après, rebelote, c'est toute sa famille, c'est à dire sa femme Deborah et ses trois enfants Swann, Cathy et Paul qui sont retrouvés morts, atrocement mutilés par des coups de tronçonneuse, dans leur petite maison. La police ne sait quoi en conclure. La famille était honorablement connue et personne ne lui connaissait le moindre ennemi. Quelque temps plus tard, un journaliste célèbre, William Shelby arrive en ville pour enquêter à son tour. Il commence par s'intéresser à une drôle de maison, une demeure victorienne fermée depuis de longues années et affublée de l'étrange nom de « Myseri ». Le jardin est abandonné, tout est verrouillé comme un coffre-fort et pour ne rien arranger, elle jouxte un cimetière plutôt lugubre. Puis il fouille dans le passé jusque dans les années 20.

« Chesstomb » démarre très fort, un peu comme un thriller style Stephen King, mais dérive très vite vers le fantastique, le gore et l'horreur. John Ethan Py, pseudonyme de Sébastien Péguin, nous propose un récit choral avec changement fréquent de narrateur et même de vecteur de narration. Ainsi passe-t-on d'articles de journaux à des comptes rendus ou procès verbaux en passant par des transcriptions de videos, des lettres, des extraits d'archives et divers documents. Cela pourrait déstabiliser le lecteur et lui faire perdre le fil conducteur, mais ce n'est pas le cas tellement le procédé est bien maitrisé. On s'y fait d'ailleurs assez vite et on est même content d'avoir l'impression de participer à l'enquête. Laquelle s'avère être un leurre mais seulement une fois que l'on a échafaudé des tas d'hypothèses qui ne collent jamais. Tout est révélé dans une fin surprenante en forme de pirouette un peu facile mais qui laisse la part belle au rêve, enfin au cauchemar. Au total, une histoire bien écrite, bien menée, avec du suspens, des paroxysmes dans le monstrueux et le malsain (les âmes sensibles feront bien de s'abstenir) qui surfe sur les tendances actuelles (satanisme, sadisme, relativisme et goût pour les scènes de grand guignol). On notera l'importance donnée à Lovecraft qui joue un petit rôle dans cette affaire et l'influence d'oeuvres cultes comme « La nuit des morts vivants », « Je suis une légende » ou « World War Z ». « Chesstomb » qui est une véritable réussite et même un coup de maître ne dépare pas dans cette liste. Compliment pour la magnifique couverture du talentueux Alexandre Dainche. Mais mauvais point à « L'homme sans nom » pour les trop nombreuses coquilles présentes dans ce texte.
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Le Miroir de Peter

Satiajit est un jeune psychanalyste à qui on propose un travail particulier : la psychanalyse de Georges Mothershield, un célèbre écrivain d’horreur. La tâche s’annonce difficile mais Satiajit décide de relever le défi et part s’installer dans l’Oregon, près de son patient. Dès le début, il perçoit que cette psychanalyse sort de l’ordinaire. Il va notamment découvrir les origines de l’inspiration littéraire de son patient, ainsi que les secrets des ombres mystérieuses.



Ce qui m’a d’abord surprise lors de ma lecture, c’est la plume de l’auteur. On ressent la présence de Stephen King dans tout le livre, que ce soit dans les inspirations de John Ethan Py ou dans le personnage de Georges Mothershield. A certains moments, j’avais même l’impression de lire un livre de Stephen King lui-même autant au niveau des thèmes abordés que des tournures de phrases et des effets stylistiques. J’ai retrouvé la façon dont King décrit ses scènes, ses personnages et leurs dialogues, les détails qu’il met dans sa narration, etc. mais dans un récit 100% francophone et ça, ça fait plaisir !:)



Le lecteur est d’abord plongé dans un univers plutôt réaliste, assez froid et cartésien. Le protagoniste prend des notes, analyse ce qu’il expérimente avec l’écrivain. Un élément va faire basculer le monde de Satiajit vers l’étonnant et le surnaturel : la découverte du miroir de Peter. A partir de ce moment, l’ambiance devient beaucoup plus sombre, mystérieuse voire malsaine à certains moments. Une atmosphère particulière qui donne des frissons.



Les thèmes abordés dans ce récit sont variés : la psychanalyse se mêle au monde du cinéma, de la photographie et de la littérature. Un élément central vient relier tous ses éléments : le miroir et les croyances/ fonctions qui y sont associées. L’ouvrage ne fait pas qu’aborder vaguement ses thèmes : l’auteur s’y connait très bien sur chacun des sujets qu’il aborde. J’ai appris énormément de choses par exemple sur l’oeuvre de Stanley Kubrick ou encore sur les œuvres de Lewis Carroll en lisant ce livre ! Ce récit contient beaucoup de mystères et d’éléments cachés. Grâce à différentes théories sur des films, des photos ou des livres, le brouillard qui entoure ses mystères se dissipe peu à peu, laissant place à une vérité terrifiante.



J’ai été bluffée par la fin de l’histoire, à laquelle je ne m’attendais pas du tout mais qui prouve encore une fois le talent de l’auteur : il nous met dès le début les éléments de résolution du récit devant les yeux sans qu’on ne se doute de ce qu’il va en faire au final. Une lecture dont on ne ressort pas indemne !



Un livre qui m’a bluffée par le style et la culture cinématographique et littéraire de l’auteur. Une plume qui me fait penser à celle de Stephen King, un univers sombre et malsain, un véritable coup de cœur pour cet auteur que je découvre ! Je recommande très fortement ce livre :)
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Chesstomb

Attention: si vous ouvrez ce roman, vous aurez beaucoup de mal à le refermer avant d’en connaître le fin mot. C’est une lecture hors du commun que nous propose l’auteur et un jeu de pistes machiavélique à souhait.



John Ethan Py est un pseudonyme. En effet, l’écrivain n’est autre que Sébastien Péguin, auteur du très bon Songe d’Adam publié également aux éditions de l’Homme sans Nom.



Avec ce roman, l’auteur se place sous l’égide de grands écrivains américains tels Lovecraft (auquel il fait d’ailleurs de nombreuses références). Il commence son récit en déclarant qu’il n’est pas l’auteur du roman en question. Il en est simplement le traducteur et il aurait trouvé des notes, des manuscrits, arrangé le tout pour en faire l’œuvre présente. John Ethan Py est un petit malin qui s’inscrit dans une tradition littéraire vieille de plusieurs siècles. En faisant croire qu’il a trouvé ces notes, ces manuscrits, il inscrit son roman dans l’authenticité, la réalité et demande au lecteur son assentiment.



Il nous prévient dès le départ, son histoire est complexe. En effet, le roman est constitué de morceaux de journaux, d’enquêtes policières, de bouts de manuscrits et de lettres. Le procédé peut déstabiliser au départ mais le lecteur s’y fait finalement vite et tous ces morceaux éparpillés apportent énormément au roman tant sur le plan de l’intrigue que des personnages.



L’histoire débute avec le massacre entier d’une famille, les Sheldon. Dans la paisible ville de Chesstomb, un tel crime ne passe pas inaperçu d’autant plus que les rumeurs au sujet de cette tuerie sont inquiétantes. Ce serait Terry Sheldon, le père de famille, mort et enterré une semaine plus tôt, qui aurait anéanti toute sa famille. Affabulations? Hallucinations ou vérité terrible?



Un journaliste du nom de Shelby Williams décide de tirer l’affaire au clair en la reprenant depuis le début. Il enquête patiemment et découvre des choses étranges sur l’histoire de cette ville. Elle tire d’abord son nom d’un massacre perpétué il y a bien longtemps contre les habitants de la ville. Deux gangs se seraient affrontés aux échecs, chaque coup gagnant permettant d’exécuter d’une manière effroyable un villageois.



Shelby réalise aussi que Chesstomb a été le théâtre de drôles d’expériences scientifiques au début du 20ème siècle. Un certain Herbet West aurait tenté de ramener à la vie ou plutôt réanimer des morts. A vous d’imaginer la suite: les bases sont posées…



A travers ce dédale d’enquêtes, de témoignages, de récit dans le récit, John Ethan Py livre au lecteur une histoire fascinante, une enquête haletante et fantastique. Je n’ai pas pu lâcher mon roman de tout le week-end!



Je n’ai qu’un seul reproche à faire à l’auteur et à son livre: son goût prononcé pour la violence et le sang. Certaines scènes sont particulièrement crues voire cruelles. Je ne suis pas adepte du sang qui gicle et des personnages éviscérées mais ceci n’est que le point de vue d’une lectrice particulièrement sensible.



Chesstomb réunit tous les ingrédients d’une bonne histoire terrifiante, haletante, que vous n’oublierez pas de sitôt, croyez-moi….
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Chesstomb

Un très habile jeu de flou total du début à la fin, qui amène une ambiance très particulière.







Comme elle va être compliquée à rendre, cette chronique !! Non parce que je n'ai pas aimé et que j'ai peur de le faire savoir à l'auteur, parce qu'au contraire, j'ai vraiment passé un super moment (j'ai pourtant mis du temps pour le lire, mais c'est une question de contexte perso je crois). Non, mon problème va plutôt être de vous en parler sans trop vous en dire. Et en l'occurrence, j'ai l'impression que tout serait "trop en dire", même si je ne vous donne aucun élément de l'histoire. Ca craint, lol.



J'ai commencé ma chronique et je ne sais toujours pas de quoi je vais bien pouvoir vous parler.



Il y a quelques semaines, l'auteur me proposait de recevoir son livre. Connaissant et adorant au plus haut point sa maison d'édition, qui nous publie des ouvrages d'une grande qualité, et ayant déjà craqué sur la couverture, j'ai sauté sur l'occasion. D'autant que derrière cet auteur inconnu se cache un mystère qu'il m'a révélé, chanceuse que je suis (naaaaaaaaaaan, tu ne sauras rien xD ) et ça m'a donné encore plus envie de me jeter sur ce livre.



Bref, ensuite, ma camarade blogueuse Allison d'Allisonline m'a proposé une lecture commune sur ce titre. Avec le recul, ce n'était pas le meilleur titre pour une premiere LC toutes les deux, car il est tellement bourré de mystères et de révélations et de re-mystères par dessus qu'on ne peut absolument pas en discuter si on n'en est pas exactement au même niveau dans la lecture lol. Mais bon, c'était quand même super sympa de partager ensemble la lecture de ce livre qui est pour le moins hors du commun.

En effet, je vous disais que, connaissant la maison d'édition qui a publié cet ouvrage, j'y suis allée les yeux fermés, en toute confiance. Cependant, il faut quand même savoir que ce roman n'a absolument rien à voir avec ce que publie habituellement Dimitri, responsable éditorial des éditions de L'homme sans nom. Quand je dis "rien à voir", je parle de la forme et du fond, pas du tout de la qualité. En effet, cet ouvrage est tout aussi bien écrit que le reste, et ne laisse pas le lecteur insensible. Mais ce sont là les deux seuls points communs avec les autres parutions de la maison.



Le livre est agencé de façon très spéciale. Ce n'est pas une histoire qu'on découvre d'un tenant, à l'intérieur. Ce n'est pas un roman à proprement parler, mais le travail de toute une vie d'un journaliste. Ses chroniques, les documents qu'il a réunis, des archives, qui nous sont livrées de façon plus ou moins agencée, et qui concernent les évènements particuliers survenus dans la petite ville de Chesstomb (où personnellement, je n'aurais pas spécialement envie d'aller passer des vacances, vu ce qui s'y trame.)

Et toute la particularité du livre se trouve ici. En fait, on passe toute notre lecture à se demander où commence le travail de John Ethan Py et donc, le romancé en lui-même, et où s'arrête le travail du journaliste en question, Shelby Williams. Ou même s'il existe vraiment. A aucun moment on ne peut être sûr du narrateur, ni de la réalité des faits, on cherche pendant 390 pages à déméler le vrai du faux, la réalité du cauchemar, le réel de la fiction.

Et c'est une gymnastique plutôt déstabilisante au début, mais qui finit par vous accrocher réellement, au point d'en devenir terriblement addictive.



Sur les 50 premières pages, j'étais complètement paumée. J'ai eu l'impression de changer sans arrêt de narrateur (pas sûre que ça ait été une impression d'ailleurs) et de ne pas pouvoir voir où tout cela nous emmenait. Et j'ai d'abord pensé que je n'allais pas du tout aimer cette lecture. Et puis, insidieusement, sans m'en rendre compte, à peu près au moment où on commence à entrevoir un fil conducteur à tout cela, je me suis complètement prise au jeu de ce "flou" total, de ce sentiment d'être un peu larguée, de ne pas tout comprendre, qui est je crois complètement le but de l'auteur. Nous perdre dans les évènements au point de plus savoir où on en est et à quels éléments on peut se fier. L'ensemble est si bien mené qu'il est quasiment impossible de tenir une théorie qui tient la route plus de deux pages. Limite si on a pas l'impression de devenir un tout petit peu barge sur les bords.



Je ne vais évidemment absolument rien vous raconter de l'histoire, franchement, tout ce que je pourrais vous dire vous gâcherait forcément quelque chose à la lecture, et ce serait trop dommage, mais je vais vous dire juste une chose. A la fin, quand j'ai cru qu'enfin toutes les pièces du puzzle avaient trouvé leur place et que j'avais ma réponse tant attendue, badaboum, le puzzle s'est complètement remélangé à nouveau, et je suis restée comme une andouille avec mes pièces de puzzle partout, et avec des yeux ronds comme des soucoupes. Eh oui, parce que jusqu'au bout, la théorie qu'on a passé tant de temps à imaginer se ramasse la gueule comme une crotte, et retour au point de départ, avec une nouvelle piste, qui peut, ou pas, être la bonne.



Ce flou artistique magistralement orchestré (il faut bien le dire) fut l'élement que j'aurai le plus apprécié dans ce roman, tout en étant pourtant au départ, ce que j'avais cru que j'aimerais le moins. Bizarre, hein ? :D



Bon, je l'avoue, il y a aussi un "certain type de personnages secondaires" qui m'ont énormément plu, parce que j'en suis total fan... Que ceux qui connaissent bien Le Calidoscope y voient un indice de ce qu'on peut trouver dans ce livre. Ces personnages, qui ne sont pourtant pas clairement identifiés comme tels, amènent leur lot de scènes bien gores, avec "du sang, des tripes et des boyaux", bref, tout comme j'aime \o/ ! Ce fut le deuxième élément qui m'aura vraiment bien accrochée.



Je ne peux pas dire que je me sois forcément attachée aux divers personnages, d'abord parce qu'ils sont très nombreux, et pratiquement tous narrateurs à un moment donné, et que donc, on ne les connaît pas très bien individuellement. Mais ensuite, parce qu'ils ont plus ou moins tous l'air d'être de sacrés fous furieux, voire un petit peu psychopathes sur les bords (quand je vous dis que je n'y mettrais pas les pieds, à Chesstomb !). C'est du moins l'impression qu'ils donnent tous au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture.



On sent clairement dans ce livre l'influence de Stephen King. Chesstomb ne s'en cache pas d'ailleurs, avec divers clins d'oeil plus ou moins évidents, mais pas pour plagier, plutôt comme une révérence, une façon de montrer son admiration. Stephen King étant mon deuxième auteur chouchou dans tout le monde entier de l'univers, je ne pouvais qu'y être parfaitement sensible.



La couverture de Chesstomb est une pure tuerie, encore plus en vrai, normal, elle a été réalisée par Alexandre Dainche l'un des illustrateurs fétiches de la maison d'édition (et quand on regarde l'ensemble des couvertures, on comprend bien pourquoi !) il était donc évident qu'elle me ferait de l'effet :)



En résumé, NON, ce livre n'a rien à voir avec la ligne éditoriale de L'homme sans Nom, mais OUI, il faut absolument que vous le découvriiez. C'est très très spécial, vous n'aurez sûrement jamais rien lu qui s'en approche, de près ou de loin, et il vous inspirera des sentiments tout bizarres, tour à tour le malaise, l'addiction, l'écoeurement, le plaisir, tout cela mélangé au shaker avec un peu de glace pilée, et hop, cul sec !



Vous n'y serez pas insensibles je peux vous le promettre, mais pour pouvoir savourer vraiment l'ensemble de ces saveurs un peu déroutantes, il vous faudra pousser jusqu'au bout du livre, jusqu'à la dernière page, car c'est dans l'arrière-goût de la dernière bouchée que vous découvrirez sous vos papilles cette saveur spéciale, la surprise du chef, cette "wahou touch" qui fait tout l'ensemble, et qui permet vraiment de dire que cette lecture ne fut pas juste bizarre, mais "putain, trop bizarre cette lecture, mais c'était dingue !" ;)



Alors go go go ! Venez à la rencontre d'un livre qui ne ressemble à aucun autre !



PS : je vous ajouterai la chronique d'Allison dès qu'elle me sera communiquée pour un deuxième avis :)



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Chesstomb

💀💀💀 coup de cœur mortel 💀💀💀



💉 pique et pique et collegram…💉



Vous voulez une lecture parfaite pour Halloween ? Ne cherchez pas plus loin, voici « ChessTomb » aux @editions_hsn . Une publication singulière qui regroupe et recoupe des faits réels autour d’un village étrange , au passé imbibé de Lovecraft et témoin d’un drame familial assez atroce. Alors, vos valises sont prêtes ? Bienvenue à ChessTomb!



📔 dear journal … 📔



Un crime, un village, plusieurs possibilités. Une investigation journalistique lancée. Et on remonte le temps. Une maison qui sent la naphtaline et qui a vu passer Lovecraft, des témoignages alambiqués des voisins mais qui seraient expliqués par des antécédents assez troubles. Bref des mystères soulevés et une ambiance « true crime » magnifiquement amenée par le travail de l’auteur et de l’éditeur. Une construction en deux temps avec l’enquête d’aujourd’hui et les faits recensés dans les années 20, un récit dans le récit, une mise en abyme comme je les aime.



🫀ruée vers l’or…gane 🫀



Le décor est planté , et les méninges des lecteurs mis à rude épreuve. Suppositions, démonstrations, recoupement d’indices… l’immersion est totale et l’ambiance tellement sympa . Entre Histoire , fantastique et thriller horrifique, c’est ravissant ! Sans parler de la fin incroyable qui me hante toujours …



🏠 Maison à vendre 🏠



J’en profite petite annonce : maison à vendre à ChessTomb. Voisinage calme 🪦 Grand terrain. Travaux à prévoir au sous sol 🧟‍♂️. Exposition plein Sud. 3 chambres à l’étage, idéale famille souhaitant régler certains comptes 🩸. Si intéressé.e écrire à : John Ethan Py via Éditions HsN .
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Chesstomb

Ce n'était peut-être pas l'effet désiré, mais Chesstomb m'aura bien fait rire ! L'auteur s'est fait plaisir, assurément, à décrire des scènes tellement sanglantes que cela en est absurde. J'en ai retranscrit une dans la partie "Citations". C'est pas piqué des vers ... Oui, on ressent la satisfaction de l'auteur d'être allé au bout de ses idées, dans une grande liberté, loin dans un délire reprenant certains leitmotiv de la littérature gothique, tel le Frankenstein de Mary Shelley, sans le côté prométhéen. En effet, l'auteur a posé les fondations de son roman sur la nouvelle "Herbert West, réanimateur" de H.P. Lovecraft . Ce dernier tient même une partie non négligeable dans le récit. Mais ne vous y trompez pas: le style n'est absolument pas celui de Lovecraft, et d'ailleurs l'auteur n'en a pas la prétention et ne tente pas de l'imiter. C'est simplement un hommage appuyé au maître.



Beaucoup de choses ont été dites dans les autres critiques, je rajouterais qu'est présent dans "Chesstomb" un lien ténu mais explicite à son roman précédent, "Le songe d'Adam" - roman que j'avais adoré et pour lequel j'avais rédigé ici une critique dithyrambique mais méritée. Pour Chesstomb, je contiendrais mon enthousiasme dans la mesure où je n'ai pas retrouvé un thème sous-jacent touchant comme ce fut le cas dans son roman précédent. C'est aussi un roman un peu moins "intellectuel" (ce qui m'avait plu auparavant). Mais il s'agit d'un roman tout-à-fait divertissant et plutôt bien écrit. L'histoire (et c'est là le talent de John Ethan Py, alias de Sébastien Péguin ) est bien rythmée et bien racontée.



Cependant, à nouveau, je tiens à signaler un problème concernant l'éditeur: il faut qu'ils embauchent un correcteur, certaines fautes d'orthographe ou d'accord sont énormes ! C'est le boulot de l'éditeur de relire et de corriger. Apparemment, c'est un problème rencontré dans plusieurs livres de cette maison d'édition, d'après ce que j'ai lu dans d'autres commentaires. C'est agaçant. Je note aussi la qualité du papier qui a rapidement jauni pour un livre imprimé en 2014. Cela est secondaire, mais quand même, cela se remarque et dessert l'auteur. Ces détails ne m'empêcheront pas de lire le roman suivant de John Ethan Py ("Le miroir de Peter") qui figure déjà dans ma bibliothèque. J'aime le "jusqu'au-boutisme" de l'imaginaire de cet auteur.

Je ne peux pas mettre la note maximale attribuée à son roman précédent, mais je recommande quand même celui-ci parce qu'on passe un bon moment à sa lecture.

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Chesstomb

Chesstomb est en fait un roman qui compile des témoignages, des articles de presses, des extraits de journaux et de lettres. A première vue on peut se dire que ça va être un joyeux bordel, d'autant qu'on suit plusieurs histoires. Mais pas du tout. Tout débute avec l'enquête de Shelby Williams sur le meurtre d'une famille à notre époque mais plus on avance, plus d'autres informations sont distillées. On a ainsi des passages historiques sur les fondations de Chesstomb, sur les docteurs du début des années 1900, sur Lovecraft, sur des événements qui ont juste précédés les meurtres de la famille et on remonte jusqu'à Descartes !



On peut parfois se demander où est-ce qu'on met les pieds mais une chose est sûre : chaque petite partie est totalement passionnante ! L'effort de l'auteur pour tout mettre en forme, harmoniser tout en donnant à chaque narrateur sa propre voix au travers de lettres, journaux, souvenirs. Franchement chapeau ! Il est allé loin, tellement loin que parfois je ne le suivais pas (notamment pour Descartes qui se posait beaucoup de questions).



Ce qui m'a beaucoup plu c'est que la frontière entre les faits historiques et le récit romanesque est souvent très très floue. On s'interroge beaucoup sur ces personnages qui ont vraiment existé (Lovecraft et sa fameuse nouvelle Herbert West, réanimateur dont il est mention ici), sur ce qui est vrai ou non. La fin, en particulier est perturbante, on s'interroge encore plus ! Les recherches de l'auteur sont là aussi à saluer !



Au-delà de cet aspect passionnant et trifouilleur de neurones, la plume est très bonne. Certains passages horrifiques sont plus vrais que nature ! Moi qui lis au petit déjeuner je peux vous dire que c'était pas toujours très ragoûtant !



Bref, une imagination détonante, un travail de recherche et de coordination épatant, une plume géniale, du morbide et des histoires avec de multiples personnages toutes plus passionnantes les unes que les autres !
Lien : http://dryade-intersiderale...
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Le Miroir de Peter

L'auteur nous propose un roman brillant et un peu fou. On baigne tout au long de notre lecture dans une atmosphère surréaliste. L'imaginaire tient une grande place, les références livresques et cinématographiques sont nombreuses exprimées ou subrepticement tacites. J'ai été bluffée par l'histoire mais surtout par la manière dont elle est abordée et développée.



On sent la culture et l'intelligence derrière la plume mais également beaucoup de maîtrise dans le travail de l'illusion. John Ethan Py sait distiller l'angoisse, susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur. Ce récit ouvre de nombreuses portes, s'attaque à des symboles dans un suspens étourdissant. C'est original voire un brin excentrique.



On oscille en permanence entre la réalité et la fiction dans une confusion béante et dérangeante, à la recherche de l'ultime Vérité. Les personnages sont d'une complexité fascinante. On évoque l'enfance, les peurs, les troubles, les obsessions. Ce roman est un point fort dans sa dimension psychologique.



On est happé dans un tourbillon, on titube, on s'étourdit à la vue de mises en scènes carnassières. Un piège dangereux, insoupçonnable.



Vous n'avez pas l'ombre d'une idée où vous mettez les pieds !
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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Le Miroir de Peter

Le jour des Imaginales, j’ai eu énormément de mal à faire un choix pour sauver mon portefeuille déjà amaigri d’une mort certaine par dépenses trop importantes. Cependant, en arrivant au stand de l’Homme Sans Nom, j’ai eu un gros coup de cœur pour le travail de John Ethan PY, et j’ai été bien en peine de choisir lequel de ses livres j’allais emporter avec moi. Cependant, ayant fait deux ans de psychologie, j’ai choisi d’acheter celui de ses livres dans lequel le thème de la psychanalyse semblait tenir la plus grande part du récit, et j’ai été loin d’être déçue.



Très bien documenté, Le Miroir de Peter regorge de références plus ou moins évidentes, qu’elles soient cinématographiques, musicales ou encore concernant la photographie ou la fabrication de miroirs. On a ainsi énormément de références au travail de Kubrick, de Lewis Carroll évidemment puisqu’Alice tient une place centrale dans l’histoire, des Pink Floyds avec leur morceau Echoes qui apparaît également comme un élément central de l’histoire, ainsi que la figure de l’enfant éternel. Dans les références moins évidentes, on a la scène des sirènes dans le film O Brother Where Are Thou (d’ailleurs écrivant cela je viens de me rendre compte que c’est un indice évident comme le nez au milieu de la figure, et pourtant j’ai rien vu avant !!! Une preuve encore du génie de l’auteur… Et d’ailleurs, si vous passez par là, je ne vous remercie pas : j’ai fredonné la chanson tout le reste de la journée…). A la fin de l’histoire, on se rend compte que tout est un parallèle avec les aventures d’une grande figure de la mythologie (je n’en dis pas plus…) et tout cela est mené d’une main de maître car on ne le voit que lorsque cela nous est révélé en même temps qu’à Satiajit. Je ne parlerai même pas du seul film qui n’est pas explicitement cité (mais on comprend très bien duquel il s’agit si on l’a vu, et c’est un très beau clin d’œil à un auteur de génie soit dit en passant), intriqué dans l’histoire avec brio.



En bref et sans en dire plus, toutes ces références rassemblent un grand nombre de mes films, livres, et contes préférés, et il est préférable de les connaître au moins grossièrement pour saisir toutes les subtilités qu’ils apportent à l’histoire. D’ailleurs, je pense qu’une seconde lecture pourrait apporter une nouvelle vision des choses quand on connaît le dénouement de l’histoire.



Le style d’écriture est agréable et mêle fiction avec un moment précis en particulier qui a réellement existé, le rythme du récit est exactement dosé, sans jamais nous laisser de répit, nous tenant en haleine du début à la fin. Le thème du miroir, présent tout au long du récit, est un admirable moyen de nous faire également réfléchir sur un nombre incalculable de détails et de choses sur notre quotidien. Je n’ai pas réussi à lâcher le livre avant d’en connaître la fin, et plus on arrive vers la fin de l’histoire, plus le rythme s’intensifie, toujours de façon magistrale.



Les personnages sont attachants (particulièrement le héros évidemment, mais j’ai également eu un gros faible pour George : c’est un homme imprévisible et énigmatique, qu’on ne peut pas haïr, même si parfois il nous énerve un peu. Martha quant à elle est insupportable du début à la fin : insaisissable, mystérieuse et hautaine, elle fait sentir que c’est elle qui maîtrise la situation.



En bref, chaque détail et jusqu’aux nom des personnages est un indice quant à la fin de l’histoire, et c’est mené d’une main de maître puisqu’on ne se rend compte de rien et je pense encore une fois que j’ai pu louper quelques uns de ces indices… J’ai vraiment adoré ce livre qui est un de mes coups de cœurs du moment, et j’ai vraiment hâte de pouvoir lire un autre des livres de l’auteur.



Attention cependant, certains thèmes abordés sont difficiles et à cause de cela, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains.





Retrouvez la critique complète sur Le Plaisir de Lire : http://www.leplaisirdelire.fr/le-miroir-de-peter-john-ethan-py/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Chesstomb

Parfois, je suis très remuée par mes lectures. Je mets du temps à venir à bout du livre pour diverses raisons et ensuite, j'ai besoin de me poser pour digérer tout ça ... Et c'est le cas de "Chesstomb" de John Ethan Py. Autant le dire tout de suite, j'ai aimé ma lecture mais pfiouuutttt ... Ce fut plutôt du genre éprouvant.



1922.Howard Phillips Lovecraft écrit une de ses plus étranges nouvelles : Herbert West, réanimateur.

2001.Le meurtre atroce d’une famille plonge la ville de Chesstomb dans le deuil. Journaliste de renom, Shelby Williams vient y enquêter. Accumulant une somme de documents qui fera date dans l’histoire du journalisme d’investigation, il remonte peu à peu l’histoire de la ville. Jusqu’à cette fameuse année 1922 qui a vu la querelle de plusieurs médecins tourner au tragique. Le plus étrange : tout indique que le personnage de Lovecraft aurait son origine dans ce drame.



Alors évidemment si on me vend un livre en me parlant de Lovecraft, de meutre dégeu et choses bizarres, moi je fonce ! J'ai découvert ce livre en regardant une video du Bazar de la Littérature. Melisende était en train de le lire en LC avec je ne sais plus qui et la description qu'elle en a fait m'a tout de suite séduite. J'ai eu envie de connaitre le fin mot de l'histoire et j'ai eu la chance de trouver un exemplaire d'occasion en super état chez Gibert.



Commençons par la forme du livre qui est très originale, Shelby vient enquêter un peu sur une histoire de meurtre qui a frappé une famille. L'auteur nous propose donc les documents que Shelby a pu réunir au cours de ses investigations. Bref, l'idée est géniale et c'est vraiment très sympa à lire. J'ai aimé aussi le fait qu'au final HP Lovecraft fasse vraiment partie de l'histoire. J'ai trouvé ça super !!



C'est un livre très bien écrit qui pourrait être très plaisant à lire si certaines scènes n'étaient pas aussi éprouvantes. Car je dois bien avouer que certains passages m'ont mis très mal à l'aise, d'autres m'ont fait presque avoir des haut-le-cœur. J'ai eu besoin d'entrecouper ma lecture avec un autre livre plus léger pour pouvoir évacuer la tension. "Chesstomb" n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, je pense qu'il faut être un minimum accroché pour se lancer dedans. L'auteur sait vraiment nous mettre dans l'ambiance lourde et pesante de cette petite ville des Etats-Unis. On a très envie d'en savoir plus sur le meurtre de cette gentille famille, on veut aussi connaitre le passé de ce manoir étrange qui semble intriguer et inquiéter tout le monde à Chesstomb.



Une très chouette découverte à ne pas mettre entre toutes les mains ...
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Départs

J'avoue, je ne l'ai achetée que pour la préquelle de La Dernière terre de Magali Villeneuve.

L'écriture est toujours aussi magique et digne des plus grands auteurs de fantasy.

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Départs

Ce recueil, je l'attendais beaucoup et je me le suis procuré en avant- première à Japan Expo.

Je retiendrai 3 nouvelles:



- celle d'Alexis Flamand qui nous emmène dans une histoire très bien mené et qui revisite le mythe de la lampe d'Aladin.

- celle de Magali Villeneuve qui nous dévoile le préquel de sa saga La Dernière Terre, qui est mon plus gros coup de coeur depuis bien des années.

Nous retrouvons les personnages du prologue avant leur départ pour les brumes et le destin funeste qui les attend.

Ce fut trop court, on en veut toujours plus de cet univers mais cela m'a fait un peu patienté avant la sortie du tome 3.

- celle de Nicolas Debandt, qui après le Xénome me surprend une fois de plus avec une nouvelle sur le thème grave de la maladie d' Alzheimer mais en SF.

Peut -être cela méritait-il une version longue car un univers bien intéressant



Toutes les nouvelles sont bonnes mais ce sont celles-ci qui m'ont le plus interpelé.
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Chesstomb

Que de mystère autour de ce roman et de son auteur ! Il m'a été chaudement recommandé et je dois avouer que j'ai été tout de suite tentée par cette énigme. Et grand bien m'en a pris, croyez-moi !



A première vue, il s'agit d'un roman à l'intrigue assez complexe où plusieurs récits s'entremêlent. A seconde vue, l'intrigue est vraiment complexe mais elle est très facile à suivre. Chaque nouvelle partie, chaque page du journal de Sheby Williams, chaque récit qu'il nous rapporte nous rapproche du dénouement, mais la richesse de cette intrigue est un véritable plaisir à découvrir et à lire !



L'histoire ne connaît aucun temps mort et vous prendrez plaisir à lire chaque histoire des personnages qui sont tous aussi intéressants tout en gardant leurs particularités dans l'écriture de l'auteur.



Ne pas évoquer le suspens omniprésent dans l'histoire. John Py fait montre d'un incroyable talent de maîtrise du suspens et vous mènera par le bout du nez jusqu'aux dernières pages où découvrirez le fin mot de l'histoire, fin mot qui ne vous laissera pas de marbre !



La suite sur le blog :)
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Le Miroir de Peter

Mais quel pied...un roman de haut vol où l'imagination de l'auteur (tout en se référant à des personnages et oeuvres littéraires existants)m'a complètement scotché .Tout au long de ma lecture, j'ai eu le sentiment d'etre installé dans une salle de cinéma et de faire partie intégrante du récit tant le rythme vous enveloppe et vous happe. Attention, votre reflet peu vous jouer des tours...😉
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