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Citations de John Knittel (283)


C'est exactement comme au cirque ou au cinéma! Dit-il amèrement. Ces gens ne savent pas ce qu'ils font ! Ils n'ont qu'un seul désir : voir une série d'objets curieux et rares. Et il y a là-bas une femme incapable de protéger la paix et la solitude où elle repose. Si une bande d'Arabes ou de Chinois venaient déterrer les gens qui sont à Westminster Abbey, le monde entier crierait au sacrilège. Et ici, n'est-ce pas aussi un sacrilège ?
Mon cher, ici, c'est de la science, dit ironiquement Cable.
Au diable la science ! Nous sommes censés être des civilisés et vivre un âge humanitaire. La vie humaine est sacrée ; il faut à tout prix la protéger. Un âge de tolérance ! On nous en parle comme des grandes découvertes du siècle. Pour moi, ce n'est pas assez. Si nous protégeons les vivants, il nous faut aussi protéger les morts !
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Le Ramadan était passé. Le soleil de la Haute-Égypte brûlait, impitoyable. Le jour, le ciel semblait un bol de métal poli, et le Nil, lourd comme un fleuve de mercure, serpentait dans un pays sec et poussiéreux.
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P354
- M’épouseriez-vous ? »
Elle secoua la tête.
« Je vous détesterais comme mari autant que je vous adore comme amant. »

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Il sauta au bas du lit, la prit par le bras, l'attira à lui et lui donna un violent coup de poing. Elle se débattit pour échapper à son étreinte et s'enfuit de la chambre. Elle alla à l'écurie où était la carriole, y trouva la bouteille, la prit et la lança dans le lit rocailleux de l'Yzolla.
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Si les petites fleurs savaient
Combien vaste est ma blessure,
Avec moi elles pleureraient,
Pour adoucir ma torture.

Et si les rossignols savaient
Combien suis triste et malade,
Joyeusement ils lanceraient
Leurs plus sonores roulades.

Si les étoiles d'or pouvaient
Voir de tout là-haut mes larmes,
Jusqu'à moi elles descendraient,
Pour apaiser mes alarmes.

Amédée s'arrête.
― Oh! Je t'en prie! Ne t'arrête pas! supplie Thérèse.
― J'ai oublié la suite.

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P345
Il y a vingt ans, je connaissais un vieux courtier à la Bourse du coton. Son nom est Isaac Jacobson. Il avait une soixantaine d’années et avait épousé une jeune fille de vingt ans. Un jour il vint me trouver et me dit :
« - Mikkie, j’ai surpris ma femme avec un de mes employés sur un divan de notre vieille maison. Je suis absolument frappé d’horreur. Aujourd’hui même je m’en irai dans un pays lointain. Telle est la vie : une lamentable affaire ! Je suis venu vous dire adieu pour toujours. »
« Je lui dis adieu. Mais deux jours plus tard, il était de retour à la Bourse, alors je lui demandais :
- Isaac, je croyais que vous étiez parti pour toujours ?
- Mon garçon, me répondit-il, je suis un vieillard solitaire. Ma femme est jeune et jolie, et mon employé est un homme très utile. Si je m’en vais, il n y aura personne pour s’occuper de l’affaire ; si je reste, je serai hanté par ce que j’ai vu. Après avoir bien réfléchi, j’ai eu un entretien avec ma femme. Elle est jeune et sans expérience. Elle a pleuré. Je lui ai pardonné. J’ai parlé avec mon employé. Il a pleuré aussi, et cela m’a fait de la peine. Alors je leur ai pardonné à tous deux. Et ils ont promis qu’ils se tiendraient à distance l’un de l’autre. »

« Sur quoi le vieil Isaac s’est tourné vers moi et m’a murmuré à l’oreille :
« - Mais je me suis débarrassé de ce divan. Je l’ai vendu. »

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P244
…et je considérais avec étonnement mes collègues moins pressés, qui avaient des demi-journées de loisir à leur disposition et qui gagnaient beaucoup d’argent, tout en paraissant travailler beaucoup moins que moi. Seulement c’étaient des docteurs engagés pour faire un certain travail dans un certain endroit, tandis que je restais un docteur toujours et partout. Je n’avais pas une profession à exercer, mais une mission à remplir.

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P240
«…Tu seras libérée. Ni la pauvreté ni les ténèbres ni l’ignorance ne te feront plus craindre la vie. Si tu retournes un jour chez toi, les gens de ton village te témoigneront du respect, comme à une reine. Ne crois pas, petite Aziza, qu’il n’y ait en toi que ton sexe ».
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On ne savait rien des parents de Pauline. Son origine restait mystérieuse. On ignorait jusqu'au nom de sa mère. Mais voilà Pauline qui avait tout juste dix-sept ans et déjà la tournure et la manière d'être une femme ― et du premier coup d'œil on s'apercevait qu'elle n'était pas un fruit de l'arbre généalogique des Inwald.
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Au pays des avalanches, les bruits grossissent vite. Les uns disaient déjà que c'était Thérèse elle-même qui était allée en prison.
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Si l'on considère qu'à cette époque les Grisons se composaient d'une bonne trentaine de petites républiques, chacune ayant sa constitution propre, ses lois et ses coutumes, si l'on se rappelle que la famine et les épidémies ravageaient continuellement les cent vallées, que les populations, malgré leur souveraineté imaginaire, étaient constamment exploitées par des conseillers qui les flattaient, et dupées, trompées, pressurées par des barons et des ecclésiastiques avides ; si l'on se représente l'extrême misère, tant matérielle que morale, qui régnait dans le pays, on ne peut plus s'étonner que Lauretz eût trouvé beaucoup de gens bien disposés quand il leur parla de sa décision d'extraire l'immense masse d'argent enfouie dans la montagne, masse suffisante pour enrichir chacun et mettre dorénavant l'humanité à l'abri du besoin.
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P319
Les gens ne veulent pas lire. Je me sens si absurdement seule parmi eux ! Notre prêtre a été horrifié quand je lui ai montré ma bibliothèque. Il a dit que la plupart de mes livres étaient l’œuvre de Satan.
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Ce changement s'était opéré au cours de l'année qu'il venait de vivre à Bâle. Dans son amour pour son père il y avait, maintenant, beaucoup de pitié. Avec ses yeux nouveaux de "citadin", Gottfried en était déjà au point de voir, dans la vie paysanne, quelque chose d'inférieur. La paysannerie s'étalait hors des villes, des théâtres, des restaurants, des universités et des musées en une masse amorphe, d'une muette, immuable passivité. Le paysan était, historiquement et spirituellement, à la remorque du citadin. Gottfried confondait bourgeoisie et aristocratie, mais s'il avait réfléchi plus avant, il aurait peut-être compris que l'aristocratie représentait la forme la plus élevée de la paysannerie conservative.
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Jusqu'à présent, les bruits qui couraient sur Thérèse n'avaient point atteint les oreilles de l'astucieux Anton Jacob. peut-être n'osait-on lui parler d'une de ses propres domestiques. Mais tout Gam était au courant. La fille d'un assassin vivait parmi eux. Elle croyait pouvoir leur donner le change.

Elle lit des livres. Elle se promène les jambes et les pieds nus, coiffée d'un mouchoir rouge.

Oui, et tous les hommes lui courent après, et lui font des compliments, et lui font tout son travail. Léonard ne la laisse pas aller dans l'étable parce qu'il a peur qu'elle se salisse les jambes et Santschi Jacob lave les "boilles" de lait pour elle. Elle a même tourné la tête à mon mari, oui !
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« Elle est merveilleuse, pensa-t-il. Elle possède un genre de beauté naturelle, étrange, qui doit s’exercer sur tous ceux qui la regardent. »
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Il y avait dans le village une petite mosquée, près de laquelle vivait un saint homme. Cinq fois par jour il allait prier dans la maison de Dieu qu'il considérait comme sa demeure privée (...).

Le Nil
Chapitre VI
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John Knittel
La passion est une maladie.
L’émotion est une ivresse.
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Il avait rangé dans sa malle un très important papyrus, l’avait placé dans un tube isolant, mais il ne l’avait pas photographié. Qu’adviendrait-il s’il se perdait, s’il était détruit ? Cette pensée fit perler des gouttes de sueur froide sur son front. Le sarcophage était ouvert, un inestimable trésor était mis au jour et il n’avait pas remué le petit doigt pour en informer le gouvernement égyptien, l’Institut ou Mayer. Il avait violé, non seulement toutes les règles que doit respecter un égyptologue, mais encore les contrats de la concession. Il n’avait même pas le droit d’ouvrir une tombe en l’absence d’un fonctionnaire du gouvernement. S’il prévenait maintenant les personnages officiels, il serait déjà trop tard, et il serait chassé du pays comme un voleur.
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Pio regarda le ciel bleu illimité et eut l’impression que malgré tout la vie était bonne ; il était agréable de marcher sur cette terre, de se trouver à l’unisson avec les autres. De sentir en soi la pleine vie. De faire effort pour atteindre son plus haut moi, son moi éternel.
L’air était frais et une brise légère soufflait quand ils arrivèrent sur la dernière crête, d’où ils virent devant eux la plaine de Telaat. Au loin, une masse de maisons blanches se blottissaient contre les collines bleues, et l’on pouvait apercevoir des fermes, blanches aussi, semées au milieu de nombreux arbres.
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D’aspect, Sylvelie avait étrangement changé. Il y avait à présent dans ses mouvements une autorité difficile à expliquer. Peut-être une nouvelle robe d’été à dessins bruns et bleus, qui flottait doucement autour d’elle, ajoutait-elle à sa jeunesse une certaine maturité. Peut-être y avait-il quelque chose d’invisible en elle, un être plus élevé, déterminé à présent à dominer le tumulte de la vie. Peut-être avait-elle découvert une secrète source de paix.

Livre premier
Chapitre 21
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