Citations de John La Galite (139)
Le moine dit que là-haut il n’y a rien. Pour suivre son karma, il faut regarder près de soi sans fermer son cœur.
Les génies ont des impératifs qui leur sont propres, ils ne sont pas soumis aux critères conventionnels. Nous savons cela depuis des générations. Oscar Wilde, Somerset Maugham, le grand William Shakespeare lui-même… Si nous appliquions nos normes mercantiles à ces hommes, notre littérature serait réduite à des riens. Sans parler de la peinture, de la musique, et de la science bien évidemment.
Au nord et au sud, isolant les hautes plaines, la ligne des djebels s'étire. Le feu a pris les jours précédents, consumant les flancs couverts d'arbustes, s'éteignant, se rallumant, éclairant la nuit d'une lueur de grenade mûre, marquant de signes sombres la pierrailles des ravins. Parfois, la fumée d'élève telle une nuée d'orage, comme si le feu allait faire venir la pluie. Des plages de vase pétrifiée apparaissent entre les rives des oueds. L'eau des puits jaunit. Comme des sculptures de sel les villages croulent dans l'air qui vibre. Des nuées de mouches tourbillonnent dans les rues étroites ; le long des murs de terre battue flotte un parfum de poussière et de charbon.
Descendu du bus, l’homme crie.
Irum ne s’arrête pas. La haine l’a maintenue en vie, une vie sans avenir, sans enfant, sans homme qu’elle aurait pu aimer. Une existence de proscrite, d’ombre au visage marqué par le feu, condamnée à la honte et à la réclusion par la société qui l’entoure.
Irum court, habitée d’un calme serein. Son sacrifice prend un sens : elle va mourir en sauvant une femme et son fils. Ce n’est pas un suicide que l’Islam condamne. C’est un témoignage d’amour, un acte de foi.
L’action déclenche un processus automatique à partir de l’hypothalamus, le système endocrinien et le système nerveux central s’adaptent, l’homme est capable de résister au stress. L’immobilisme, c’est l’état d’inhibition. Perte des défenses aux agressions extérieures, la porte ouverte à la dépression, à la maladie.
Je ne suis pas un bienfaiteur, j’ai des frais, mais nous vivons une époque de grande confusion et offrir à un ami écrivain un tremplin pour le jackpot, c’est en quelque sorte aider à la revalorisation de la culture. Je pense que c’est même mon devoir.
Au début, l’homme ne disposait ni d’armes ni d’outils et l’agriculture n’existait pas. La terre était peuplée de prédateurs autrement plus féroces que ceux que l’évolution nous a laissés. Pour survivre, l’unique option de nos ancêtres était de s’emparer des proies tuées par les animaux. Les racines de ce besoin primaire sont ancrées dans nos gènes. L’envie de prendre aux autres est restée.
L’amour n’est ni un principe ni un concept, et certainement pas l’expression de la pitié.
La haine l’a maintenue en vie, une vie sans avenir, sans enfant, sans homme qu’elle aurait pu aimer. Une existence de proscrite, d’ombre au visage marqué par le feu, condamnée à la honte et à la réclusion par la société qui l’entoure.
Chaque matin, les mollahs le tournent en ridicule devant ses camarades.
L’humiliation. La honte. Lui qui cherche à se faire oublier...
Ne plus être la risée de la madrasa. Échapper à ce rêve insupportable, ne plus mouiller son matelas, lutter contre le sommeil…
Il essaie.
La fatigue le submerge. Il pleure en silence. Des larmes de détresse. Intarissables.
Sa vie a été bouleversée. Que lui veut-on ? Coupé du monde qu’il a connu, pourquoi se retrouve-t-il plongé dans un univers incompréhensible où les visites aux enfants sont interdites ?
Les semaines passent. Ses mécanismes de défense se relâchent. Sa souffrance décline. Il ne mouille plus son matelas. Le processus psychique de terreur et d’enfermement a mis sa personnalité en lambeaux, gommé le souvenir de la vie qu’il menait auparavant.
L’équation classique, d’un côté le mensonge, de l’autre la jalousie.
Il s’agit d’une disparition, les détails sont importants, comme dans un meurtre.
Chaque peur a son refuge.
Certaines existences sont comme les guerres, elles renaissent identiques à elles mêmes, mais sous un autre visage et avec un autre nom.
Certains éléphants, les jeunes surtout, ne supportent pas la privation de liberté.
La prudence exige de ne pas mettre ses oeufs dans le même panier.
On ne peut pas s’immiscer entre un mari et sa femme. Dans ce pays, il a tous les droits.
Les causes, disent les psychologues, peuvent être complexes. Des circonstances extérieures et intérieures doivent être réunies. Alors, la ligne est franchie…
Le bon endroit. Le bon moment. En apparence. La vie est trompeuse.
La peur, à cet instant précis, était un mauvais sentiment, pas un bon conseiller.