Le cycle de Gor, Tome 10 : Les tribus de Gor de
John Norman
Si elle avait été agenouillée contre les barreaux, le corps, le visage, pressés contre eux, les bras tendus, acceptant que ses bras soient fouettés dans l’espoir vague de toucher le corps du gardien, alors peut-être aurait-elle été assez chaude. Il est fréquent que les filles qu’on envoie sur l’estrade soient tremblantes, brûlantes de passion. Souvent, elles frémissent et frissonnent à la moindre caresse du commissaire-priseur. Parfois, à l’insu des acheteurs, on les excite au pied de l’estrade, mais on ne les satisfait pas. On les voit alors, nues, sur l’estrade, et on les vend dans cet état cruel de frustration. Leur volonté d’intéresser les acheteurs à leur chair est parfois extraordinaire. Il arrive qu’elles hurlent de désespoir, désirant ardemment l’achèvement de ce qui a été fait à leur corps. J’ai vu des filles que le commissaire-priseur devait écarter de lui à coups de poing, simplement pour pouvoir les présenter correctement. Ces filles, naturellement, sont des esclaves qui ont déjà eu un maître. Les femmes qui n’ont pas été précédemment possédées, essentiellement les femmes libres, même lorsqu’elles sont nues et portent un collier, ne comprennent pas leur sexualité. Seul un homme, lorsqu’elles sont complètement sous sa domination, peut la leur enseigner. Une femme non possédée, donc une femme libre, ne peut jamais faire totalement l’expérience de sa sexualité. Par conséquent, bien entendu, l’homme qui n’a jamais serré une femme possédée dans ses bras ne pourra jamais comprendre complètement sa virilité. Le désir sexuel, cela mérite d’être mentionné, est diversement considéré par les femmes libres ; il est obligatoire, toutefois, chez les esclaves. On croit que la passion entrave, dans une certaine mesure, la liberté et l’intégrité de la femme libre ; elle est mal considérée parce qu’elle l’amène à se comporter, dans une certaine mesure, comme une esclave ; les femmes libres, par conséquent, pour protéger leur honneur et leur dignité, leur liberté et leur intégrité, leur individualité, doivent lutter contre la passion ; l’esclave, naturellement, n’a pas droit à ce privilège ; il lui est refusé par son maître et par la société ; alors que la femme libre doit rester calme et maîtresse d’elle-même, même entre les bras de son compagnon, pour éviter d’être véritablement " possédée ", l’esclave ne peut se permettre ce luxe ; ce sont les mains de son maître qui décident pour elle et elle doit, au moindre mot de son maître, s’abandonner, frémissante, aux chaleurs humiliantes de l’extase de l’esclave. Il n’y a que la femme possédée qui puisse véritablement procurer du plaisir.
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