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Citation de Nastasia-B


— Je veux vous parler, Ethan. Cet argent que votre femme a hérité de son frère… Ça fait plus de cinq mille dollars ?
— Six mille cinq cents, impôts déduits, dit Ethan.
— Eh bien ! cet argent dort à la banque. Il faudrait le placer. J'aimerais vous parler de ça. Il faut faire travailler votre argent.
— Six mille cinq cents dollars, ça ne peut pas faire beaucoup de travail, monsieur. Ça ne peut qu'être là en cas d'urgence.
— Je ne crois pas à l'argent qui dort, Ethan.
— Bah ! celui-là sert aussi : il est là en attente.
La voix du banquier se fit glaciale :
— Je ne comprends pas.
Son ton indiquait qu'il comprenait fort bien et qu'il trouvait cela stupide. Cela provoqua chez Ethan une certaine amertume, et cette amertume à son tour l'amena à mentir.
Le balai traça une courbe délicate sur le trottoir.
— Voilà comme c'est, monsieur. L'argent est provisoirement à la disposition de Mary au cas où il m'arriverait quelque chose.
— Alors vous devriez en retirer une partie pour prendre une assurance sur la vie.
— Mais ça n'est qu'à titre provisoire, monsieur. Cet argent appartenait au frère de Mary. Sa mère vit encore. Elle va peut-être vivre des années.
— Je comprends. Les vieilles gens sont parfois un fardeau.
— Ils peuvent aussi rester assis sur leur tas d'or. (Ethan jeta un coup d'œil au visage de Mr Baker tout en énonçant ce mensonge, et il vit un soupçon de rougeur émerger du col du banquier.) Vous comprenez, monsieur, si je plaçais l'argent de Mary, je risquerais de le perdre, comme j'ai perdu le mien, comme mon père à perdu toute sa fortune.
— C'est du passé, tout ça, Ethan… Il a coulé de l'eau sous les ponts depuis. Je sais que vous avez été échaudé. Mais les temps changent, de nouvelles occasions se présentent.

Première partie, Chapitre I.
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