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Critiques de John Varley (119)
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Les mannequins

J'ai toujours un recueil de nouvelles en cours que je lis au rythme d'un récit entre deux lectures.

Cette fois j'ai opté pour de la science fiction, un titre "chiné" lors d'une de mes veilles sur Babelio, une occasion aussi de découvrir John Varley.

J'ai apprécié l'ensemble des textes malgré le côté ardu de cette SF, ici et dans la plupart des cas, il sera assez difficile de concevoir les univers proposés tant ils sont complexes, tant philosophiquement que technologiquement parlant.

Dans une moitié de ces récits on change de sexe selon son bon vouloir, d'ailleurs le sexe sera assez présent tout au long de ces nouvelles, y compris dès le plus jeune âge car il semble que le futur produise des enfants plus matures, cet aspect demandera au lecteur une certaine ouverture d'esprit.

Il y est aussi beaucoup question de manipulation génétique, ce qui donne des résultats assez spectaculaires et notamment des symbioses surprenantes.

Pour classer ce livre je me suis créé un genre que j'appellerai de l'ultra SF faute de mieux, c'est ce que j'ai lu de plus étrange à ce jour dans ce genre.

Je vais proposer ci dessous un résumé ultra succinct de chaque nouvelle.



- Bagatelle : Ou comment un démineur va devoir négocier avec une bombe consciente d'elle même car issue d'une manipulation génétique.

- L'effet des fondus : Une croisière spatiale à la thématique surprenante.

- Barbie tuerie : Enquête policière au coeur d'une secte où tout les membres ont l'apparence de poupées barbie, ma préférée !

- Equinoxiale : le stade ultime de la manipulation génétique, ardu !

- Les mannequins : L'histoire la plus accessible du lot, une garde à vue pour meurtre et un interrogatoire assez captivant.

- Beatnik Bayou : L'éducation du futur ? Ici les profs sont payés pour régresser physiquement à l'âge de 7 ou 10 ans pour accompagner de vrais gamins, l'éducation entre potes...

- Adieu Robinson Crusoé : Encore une histoire de régression physique où un presque centenaire retrouve un corps d'ado pour passer des vacances dans un centre aquatique.

- Sucre d'orge et bébé noir : Une histoire de chasseur de primes d'un genre particulier puisqu'il s'agit ici de trouver et capturer des trous noirs dans l'espace profond, une histoire dingue mais sympa.

- Pique-nique au clair de terre : Petite escapade entre ado fugueurs sur la lune.



Pour conclure j'ai bien aimé l'ensemble, une lecture cependant plus ardue que ce à quoi je m'attendais.
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Gens de la lune

Ce livre est vraiment un petit bijoux .

L'humanité s'est réfugiée sur ( dans ) la lune ou elle se cache d'envahisseurs qui semblent l'ignorer superbement désormais ( mais pour combien de temps ?).

Les gens de la lune qui vivent bien cachés ,bénéficient ( pour leur plus grand plaisir ) d'une technologie très avancée.

Ce texte est unique car bien que ancien ,on pourrait presque croire que c'est du " new Space Opéra " à la P F Hamilton .

C'est très bien écris , très drôle , très riche en thèmes et trouvailles judicieuses .

Le fond est assez libertaire voir satirique mais ironiquement drôle .

C'est dans ce monde ( cette utopie ? ) , où presque tous les phantasmes sont assez facilement réalisables et où les loisirs sont nombreux , que nous plongeons avec les nombreux personnages .

Ils n'ont rien d'autre à faire que vivre à fond sans penser trop à la menace .

Il y a un arrière-plan d'angoisse à cause des envahisseurs dont on ne sait rien sinon qu'il ont détruit la terre en moins de deux sans même se rendre compte qu'elle était habitée ..

Le fond du roman et donc celui de l'intrigue est d'explorer l'impact de cette liberté extrême qui est aussi angoissante et l'auteur fouille cette question en profondeur .

Ce texte est d'une modernité INCROYABLE : humour , technologies crédibles et leurs impacts .

Sans être philosophique l'intrigue consiste à poser la question suivante : peut-on être heureux en utopie ?

Il va sans dire que cette liberté extrême qui est l'apanage des gens de cet univers , est précisément celle que nous même sommes loin d'expérimenter.

C'est un long roman très vivant .Dans le même univers ,j'aime beaucoup : Les mannequins.

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Le Système Valentine

Trop long.



Publié en 1998 en VO et en 2003 en VF, le roman se situe dans le même univers que deux autres romans de l'auteur : Le Canal Ophite et Gens de la Lune à savoir : De mystérieux envahisseurs ont éradiqué l'espèce humaine de la terre. L'humanité a essaimé dans tout le reste du système solaire, de la lune à Pluton. (Les envahisseurs n'ont aucune espèce d'importance pour l'histoire).



Kenneth "Sparky" Valentine est un acteur de talent qui m'a immédiatement fait penser à Lorenzo Smythe de Double étoile de Heinlein (auteur qui sera d'ailleurs cité à plusieurs reprises dans ce roman). De part son éducation "à la dure" par son père, c'est probablement un des meilleurs acteurs Shakespearien du système solaire. Mais il vivote et végète aux confins du système solaire. Pourquoi ? Agé de plus de 100 ans (mais paraissant 30) il a été une star il y a 70 ans de programmes pour enfants. Que c'est-il passé ? Et pourquoi la mafia charonaise lui en veut-elle ?

A travers une fuite dans le système solaire, accompagné de son Pantechicon, une formidable malle pleine de ressources, toutes ces questions trouveront leur réponse.



Le début de l'oeuvre est tonitruant. L'auteur s'en donne à coeur joie et avec une formidable verve, il s'en prend, dans un mélange intéressant de drôlerie, de burlesque et de réflexion, aux flics, à la bureaucratie, aux riches... La fin du roman est également splendide, explosive et je la trouve, particulièrement soignée et originale, (malgré un petit deus ex-machina).

Tout le problème vient des 500 pages entre ces deux extrémités. Tout est prétexte à notre héros pour disserter sur autant de sujets divers et variés qu'il est amené à rencontrer. Des considérations philosophico-burlesques sur l'éducation, le théâtre, l'abrutissement audio-visuel ect... Ce n'est pas inintéressant, loin de là, mais c'est trop long. Pour un livre de 700 pages, 200 ou 300 de moins en auraient fait une oeuvre plus percutante, plus vivante et donc plus, à mon sens, lisible.
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Les mannequins

L'auteur n'est pas une personnalité politiquement correcte .La preuve par huit nouvelles qui sont toujours drôles mais qui ne vous ferrons pas toujours rire.

Dans ce recueil nous explorons de nouveau l'univers Des gens de la lune.

Certains passages de ces textes peuvent choquer ou déranger et c'est une bonne occasion de vérifier si on a les idées larges et de savoir si on aime interroger nos certitudes .

L'auteur souhaitait par ces nouvelles provoquer questions et débats sur des thèmes comme : le propre et le sale sont-ils à géométrie variable dans les représentations individuelles ? . qu'est-ce que la maturité ? L'abus sexuel est -il toujours un abus sexuel ? le " machisme " féminin est assez gratiné ( ici dans une nouvelle ) , le terrorisme kamikaze et le narcissisme ont-ils des rapports intimes ? la folie est-elle occasionnellement contagieuse et si oui : selon quelles modalités .

Ces thèmes n'ont pas l'air drôle .Ils le sont pourtant , et ce recueil le prouve en faisant faire au lecteur l'expérience de différents types d'humours classés selon une échelle , pratiquement une typologie , une définition de l'humour (plurielle ) allant de burlesque à pince sans rire , en passant par noir et malsain, avec un détour par l'humour le plus léger et le plus anodin possible.

Tous ces textes ne sont pas drôles ou noirs et certains n'ont que l'ambition sympathique de venir étayer et étoffer ce système solaire envahis qui est l'univers science-fiction principal de l'auteur .

D'ailleurs , certaines de ces nouvelles destinations sont les seules escales connues de l'auteur dans certaines contrées .

Si vous êtes astronautes que faire de vos jambes ? Vous pouvez les balancer et opter pour quatre mains , si vous êtes libertins changez donc de sexe ! plusieurs fois au cours de votre vie pour goûter à tous les plaisirs , qui sont le monopole inadmissible d'un seul sexe en temps normal.

Si vous le souhaitez : faites-vous cloner pour revivre plusieurs enfances différentes et pas toujours conventionnelles ( hum !) . Les gens de l'espace peuvent opter pour la symbiose utile avec des créatures qui les feront autres , assez misanthropes et pas très fréquentables au final alors que les bombes atomiques discutent sec avec les forces de l'ordre et autres démineurs ! Savez-vous que l'espace profond tape gravement sur le système et qu'un premier ministre peut décompresser en devenant un mammifère marin ? Quel monde de femmes féministes idéal serrait un monde sans hommes où le sperme serrait : un attentat aux bonnes moeurs ?

Ce ne sont pas des textes délirants et loin de là franchement. Ces tableaux ont beaucoup de présence et de cachet . Une nouvelle est probablement la véritable fin du canal ophite.

C'est un recueil de textes dérangeants qui font sourire (jaune des fois) .C'est aussi un recueil qui est le reflet d'une époque où les gens avaient souvent besoin d'air ou bien , tout aussi souvent ,besoin de se faire souffler dans les bronches .

Alors que j'écris ces lignes , mon petit doigt m'informe que ce devait souvent être les mêmes ! ça dépendait des heures et de la compagnie ( sourires ) ..

A vous de voir donc. Peut-être jugerez-vous au regard de ces textes qu'il faut toujours souffler dans les bronches de pas mal de nos contemporain et d'ailleurs : charité bien ordonnée commence par soi-même .

En tout cas l'univers de ce recueil est si cohérent , que l'on a l'impression d'être dans un presque roman .

Par ailleurs beaucoup de thèmes sont précurseurs et excellemment abordés dans cet univers .

Par exemple : le clonage , les post humains et d'autres petites surprises .

Ma nouvelle favorite ? le dialogue entre la bombe et le démineur , c'est une bombe très compliquée dans sa tête.

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Le Système Valentine

Délicieusement loufoque !



Ce texte est agréable car il est excessivement réaliste d’un point de vue space opera et dans le même élan il est totalement chargé ( au sens électrique du terme ) , d’humour , de burlesque , d’ironie , ....



C’est la vie de bohème et de bohémien avec une malle pleine de ressources et des brigands du futur qui en veulent aux pauvres artistes .

Dans cet univers , le même que : Les gens de la lune , le canal Ophite ... etc. , dans ce roman les spécificités de cet univers s’appliquent délicieusement au métier de comédien , et , au métier de comédien ( poisson d’eaux troubles ) en fuite accessoirement et en particulier , donc ça paye et cela vaut véritablement le détour .



Cependant , la nature humaine ainsi que la condition humaine , est bien examinée dans ce texte , et il plane ici , sur l’examen de ces registres , un halo Shakespearien qui ne saurait être simplement désopilant , mais bien sûr aussi et également , une charge d’une ironie désabusée , triste et drôle , à défaut d’être mélancolique contre ce sel qui rend souvent la vie si grise ou si noire .. ..



Space opera Shakespearien ?

Oui , il y a de ça , mais c’est du Varley .....

Comme titre on pourrait mettre , la mort aux trousses ou l’humour aux trousses , selon que l’on parle du lecteur ou bien du personnage principal...

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Le Canal Ophite

Il y a des livres qui sont des plaisirs instantanés, que je dévore sans guère pouvoir m’arrêter mais qui me laissent peu de souvenirs et d’impressions au final. Et il y en a plus ardus, complexes ou difficiles à suivre qui finalement me marquent beaucoup plus. Le canal Ophite appartient sans conteste à la deuxième catégorie.



Fifrildi – avec qui j’ai effectué cette lecture commune, et c’est toujours un plaisir – et moi avons passé l’essentiel du bouquin à nous demander où nous étions et allions. Il faut dire que John Varley ne facilite pas la vie du lecteur (c’est mon premier roman de cet auteur donc je peux difficilement affirmer qu’il s’agit d’une de ses caractéristiques). Ce n’est pas le foutoir complet – tout finit par s’expliquer logiquement – mais le style mêlé avec la nature des personnages plonge le lecteur tout nu dans l’histoire, sans repère et guère de prises auxquelles se raccrocher.



Dans cet univers des Huit Mondes, l’humanité n’est plus qu’une diaspora qui a été éjectée de la Terre par de mystérieux Envahisseurs comme on balaie un insecte agaçant. Elle est éparpillée sur divers mondes du système Solaire : La lune, Mars, Vénus, Titan, Pluton etc. (huit en tout donc). Pour l’essentiel la nouvelle culture reste une société de loisirs à l’occidentale, sauf que ces loisirs sont plus orientés sur les modifications génétiques du corps et le changement de sexe (avec du coup une sexualité LGBT qui ne se différencie plus du « mainstream »). Le clonage est illégal mais maîtrisé techniquement et certains comploteurs qui souhaitent récupérer la Terre en usent et abusent pour se fabriquer des « esclaves » corvéables à merci.

C’est là que le style de John Varley entre en jeu. Il nous partage les pensées de clones de Lilo – une pro de la biologie – qui se succèdent et parfois coexistent sans nous indiquer précisément de quel clone il s’agit ; à chacun de deviner en fonction du contexte. On change de clone presque à chaque paragraphe. Il en résulte de la confusion volontairement appliquée, et une impression que ces clones qui répètent souvent les mêmes actions forment une seule entité collective, une impression aussi de cousinage avec des boucles temporelles telles que dans le film Un jour sans fin.



Le roman fourmille d’idées : des mini trous noirs quantiques chassés par des navigateurs solitaires au-delà de Pluton, de la vie intelligente et étrange dans les planètes gazeuse comme Jupiter, des symbiotes d’humain et de vie artificielle ressemblant à des plantes qui dérivent dans les Anneaux de Saturne et un mystérieux signal venu de la constellation d’Ophiuchus (le fameux canal Ophite) qui fournit des sommes d’informations scientifiques à l’humanité depuis des siècles. Et j’en ai encore sous le coude.

Certaines de ces idées ne sont que superficiellement exploitées. D’autres prennent de l’importance au cours du récit. Le canal Ophite ne devient véritablement central que dans la deuxième moitié du roman. J’ai d’ailleurs eu l’impression que le roman changeait d’objectif en plein milieu ; sensation bizarre.



Avec tout ce que le viens de dire, je devrais donner une note assez moyenne à ce récit. Mais il faut bien avouer que le nature des explications apportées dans les derniers chapitres, usant de concepts scientifiques pas forcément évidents au demeurant, m’a bluffé et a fait remonter la note. Je l’ai déjà dit, tout ou presque finit par s’expliquer, à condition d’avoir un bon talent d’abstraction.



Je ne pense pas que Le canal Ophite soit apprécié par tous les publics. A vous de tenter si vous vous en sentez l’envie. Pour ma part je ferai d’autres tentatives chez Varley un de ces jours.

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Blues pour Irontown

Blues pour Irontown a été une grosse déception pour moi… Et je déteste mettre une note aussi basse, ça ne m’arrive d’ailleurs que très très rarement, mais je n’ai absolument pas accroché et j’ai trouvé que l’auteur allait trop dans le superflue sans réellement se concentrer sur son intrigue « principale ». Pour moi, le roman était censé être un thriller et mis à part les vingt premières pages et quelques autres, je n’ai pas du tout vu cette enquête s’épanouir.



Le début était pourtant intrigant. J’ai trouvé sympathique cet univers futuriste avec un héros qui avait la nostalgie d’un passé qu’il n’avait connu que par des livres en grande partie. Chris et Sherlock sont d’ailleurs attachants et cela dès le départ. Ce qui me peine encore plus, vis-à-vis de mon ressenti global… Parce que j’aurais vraiment aimé voir ces deux-là mener une vraie enquête durant tout ce tome. Mais je me suis plutôt retrouvée face au passé de Chris et à des descriptions de détails qui n’avaient pas réellement d’importance.



Je me suis ennuyée… et ce n’est malheureusement pas l’idée de l’auteur de faire « parler » Sherlock, le compagnon canin du héros, qui a su redonner un élan au roman. Cela aurait pu être très sympathique, mais voilà, les chapitres où Sherlock prend les rennes sont entrecoupés de notes de la « traductrice » qui alourdissent énormément le récit. Sans compter qu’il y a une redondance entre ce que Chris nous narre et ce que son chien vit en même temps.



Il y a un regain d’intérêt vers les quarante dernières pages, fort heureusement. « L’enquête » y est très succinctement réglée, pour laisser place à de la science fiction pure, selon moi. Si le roman m’avait été vendu comme cela, j’aurais probablement eu d’autres attentes, moins de déception et plus d’intérêt.



Le roman est, si je ne me trompe pas, un quatrième tome d’une saga déjà en cours. Il peut se lire seul, car l’auteur explique vraiment bien le contexte sans qu’on se sente perdu, mais je pense quand même qu’être plus familiarisé avec l’univers de base aurait amené plus d’immersion. C’est bien dommage.

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Millénium

Le lecteur n'ayant vu dans ce livre qu'un exercice d'humour n'a pas gratté le vernis que l'auteur a pris la précaution de répandre afin de masquer son profond désarroi quant à l'avenir de notre monde.

Monde dans lequel il est de bon ton de croire que l'alarme "Fumer Tue" est du même ordre que "la masturbation rend sourd".

Où tout est faussé, biaisé, les marchands du temple ayant tout corrompu - jusqu'à l'amour - et malheur à celui qui se débarrasse de tout questionnement par cet axiome lapidaire : "Il faut bien mourir de quelque chose". Celui-là, à aucun moment, n'a compris que sa vie n'avait jamais commencé.

Le crash aérien qu'il nous décrit est l'anéantissement de tout espoir d'un monde meilleur.

C'est en vain que quelques êtres tentent, dans un ultime sursaut, de sauver les derniers vestiges car eux-mêmes sont déjà dans la phase de décomposition.
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Le Canal Ophite

Le canal Ophite est un roman que j'ai découvert en lisant l'essai d'Ïan Larue « Libère-toi cyborg ! le pouvoir transformateur de la science fiction féministe. » En effet, la transidentité des personnages est un élément important qui vaut la peine d'être souligné.



« Lilo (…) avait de vagues réminiscences à propos d'une différence de rôle social entre les hommes et les femmes avant que la pratique courante de la transsexualité ne mît un terme à la question. »



Selon Larue, Varley ira même plus loin dans « Système Valentine »



Premier roman de l'auteur, il a été nominé pour le prix Locus en 1978. Je l'ai lu en compagnie de BazaR avec qui j'ai pu échanger autour de cette lecture pas toujours facile. Je dois avouer que je me suis sentie perdue la moitié du temps.



J'ai beaucoup aimé le contexte de l'histoire avec ces mystérieux Envahisseurs qui se sont emparés de la Terre et qui ont contraint l'Humanité à l'exil à travers les hostiles Huit Mondes . Il y a aussi la particularité du clonage qui



Lilo, une ingénieure en génétique, est condamnée à une mort « définitive » mais un certain Tweed a un deal à lui proposer. de toute évidence il désire récupérer la Terre mais



Comme j'avais lu la 4e de couverture (assez mal fichue), je savais plus ou moins de quoi il était question mais ce qui m'avait semblé comme un point de départ arrive tardivement dans l'histoire. Et donc, j'ai passé beaucoup de temps à m'interroger et à essayer de trouver une logique à ce qui se passait. Rien ne faisait sens.



Une chose m'est apparue vraiment très incompréhensible Bref, tout ça pour ça…



À la fin, BazaR m'a expliqué certaines choses mais c'est comme avoir la réponse du problème de maths sans comprendre le développement. À mon avis, la structure de l'intrigue est déséquilibrée et l'auteur ne donne pas assez d'indices pour avoir la possibilité de deviner. je trouve toujours cela très frustrant.



Bref, pas très concluant pour une découverte d'auteur mais je lui donnerai une seconde chance avec son recueil de nouvelles « Champagne bleu ».



N.B. : c'est ma 900e critique ^_^







Challenge SFFF 2021

Challenge mauvais genres 2021
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Persistance de la vision

Ce recueil a été un régal.



Il y a une unité de décor presque complète. John Varley est installé dans le système solaire. C’est confortable et douillet. Sa série des Huit Mondes, qui comprend pas mal de romans dont Le canal Ophite, pourrait être le fond d’écran de la majorité de ces nouvelles. L’humanité a donc essaimé dans notre système. Elle n’a pas cherché à « terraformer » ces habitats – c’est probablement hors de portée – mais a développé des technologies pratiques et astucieuses.

Il y a ces champs de force performants qui couvrent aussi bien le corps (adieu les encombrantes combinaisons d’astronautes) que les villes. Ils peuvent se combiner : pour entrer en ville on combine son « scaphe » au champ de la ville ; et deux personnes peuvent combiner leurs champs et faire l’amour. Les habitants agrémentent leurs cités d’illusions holographiques qui imitent la Mars d’Edgar Rice Burroughs, les marécages vénusiens d’Edmond Hamilton voire un Disneyland sur la Lune.

Il y a aussi cette capacité à changer de sexe à volonté, quand l’envie vous en prend. C’est devenu la normalité, débarrassée des tabous primitifs. Plus fort : il est devenu usuel de prendre une assurance qui permet, quand le corps meurt, de charger une sauvegarde de son esprit réalisée à l’avance dans un clone (là aussi de sexe quelconque).

Tout cela forme le décor d’histoires qui sont dépourvues de haine, de batailles et de guerres. Des histoires que l’on peut qualifier de « feel good ». Par exemple Le fantôme du Kansas qui commence brutalement par les attentats successifs et réussis sur les clones de Fox, une compositrice d’hallucinants spectacles, et se lit comme une enquête policière jusqu’à ce que l’on comprenne qui est « l’assassin » et ce qui le pousse à agir ainsi. Clones et assurances sont aussi mises en avant dans Trou de mémoire : une sauvegarde de personnalité foireuse et les efforts réalisés pour récupérer l’esprit de la personne, perdu dans une Matrice virtuelle onirique.

Mes deux nouvelles préférées sont, pour la première, Dans le palais des rois martiens et son petit côté Seul sur Mars, dans laquelle une expédition se voient isolée sur la planète Rouge et parvient à survivre grâce à l’émergence de mystérieuses formes de vie. Et pour la seconde Dansez, chantez, dans laquelle les hommes ont réussi à s’adapter à la vie dans les anneaux de Saturne en s’appariant à un symbiote végétal. L’un de ces êtres hybrides vient sur Janus, satellite de Saturne, pour finaliser la composition d’une œuvre musicale que seuls les Anneaux peuvent inspirer.



Complètement hors cadre, la nouvelle Les yeux de la nuit, prix Locus 1979, est aussi une histoire poignante dans laquelle John Varley développe une société composée uniquement de sourds-aveugles. Les techniques qu’ils développent pour trouver leur chemin et surtout l’atmosphère de bienveillance et d’empathie qui y règne forment une véritable leçon d’humanité.



Un régal, je vous dis, qui m’incite à aller visiter d’autres romans de la série des Huit Mondes.

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Classe tous risques

Une série de nouvelles, portant sur des peurs en avion… Des nouvelles d’un intérêt inégal, certaines datant du début du 20e siècle, certaines avec des monstres fantastiques ou des voyages dans le temps.



Au final, pas beaucoup d’angoisse pour moi dans ces nouvelles, mais l’évocation des voyages en avion me rappelle que même s’il n’y a pas de créatures fantastiques dans ma vie, ça ne va pas toujours bien… et que selon mon expérience, le vol peut générer son lot des petites peurs… .



- À l’aéroport, la peur d’être en retard, de manquer son avion parce que les files d’attente pour les mesures de sécurité sont trop longues…



- Peur d’avoir égaré quelque chose en route, le passeport ou la carte de crédit… et entendre soudain son nom dans les haut-parleurs, car on a vraiment oublié un sac au comptoir de fouille…



- Peur que le vol soit retardé à cause d’une panne, du brouillard, de la neige, du déglaçage des ailes, de la grève du zèle des manutentionnaires, ou juste parce que le pilote est pris dans un embouteillage.



- Peur que le vol soit encore et encore retardé et de devoir passer la nuit à l’aéroport…



- Avant d’embarquer, peur de la surréservation, au moment d’entrer dans l’avion, il n’y a plus de place, on doit refouler quelqu'un…



- Après avoir trouvé mon siège, peur que l’énorme personne qui remonte l’allée, soit celle qui doit prendre le siège voisin du mien, un minuscule siège de classe touriste pour les huit prochaines heures…



- Dans l’avion, peur que la turbulence ne transforme le vol en un long, long tour de montagnes russes…



- Peur que le passager à côté de moi se remette à vomir et que son sac à vomi se brise et que ça éclabousse partout…



- Peur que le gamin assis derrière moi continue de piocher dans mon dos toute la nuit…



- Peur de ne pas pouvoir atterrir à cause du brouillard et de devoir rebrousser chemin, un turbulent vol de deux heures pour revenir au point de départ…



- À l’arrivée, peur de ne pas retrouver mon bagage et devoir perdre mon trop court temps de vacances à racheter l’essentiel.



- Dans le taxi à minuit, une autre sorte de peur, lorsque le chauffeur écoute à la radio, une ligne ouverte sur les problèmes de sexe et qu’ensuite il avoue ne pas trouver l’adresse demandée…



(Et aujourd’hui, j’aurais sans doute peur du passager derrière qui n’arrête pas de tousser et de propulser des virus…)



Et il n'y a pas que l'avion, encore un peu et j’aurais peur que personne ne lise cette stupide critique jusqu’au bout…

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Le Canal Ophite

Un excellent moment de SF ...



C'est un roman très agréable car il est clairement conçu pour distraire le lecteur et le style ainsi que le fond se plient à cette objectif .

En même temps la réflexion que l'auteur consacre au clonage et au milieu expérimental ne manque clairement pas d'envergure ou de sérieux .

Du sérieux sans se prendre pour autant au sérieux !



Ce roman a été écrit en 77 ... : Il n'a pas pris une ride ..

Il rivalise haut la main avec ce qui se fait de mieux aujourd'hui ...

Nous sommes impliqué d'office dans cette histoire aussi foisonnante que totalement solide du point de vue de la construction ...

C'est plein d'humour et d'ironie douce ..



Le style me rappelle immanquablement P F Hamilton ..

Du même auteur j'ai beaucoup ( beaucoup ) apprécié Gens de la lune et Les mannequins



Le seul reproche que je ferais à ce roman est d'être un peu à l'étroit bien que déjà assez long .



Il méritait certainement un plus grand nombre de pages sans aucun doute .

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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

Un univers délirant

Superbe premier tome.

La découverte d'un vaste monde clos avec ses habitants si originaux et pittoresques.



Une aventure, une découverte, une quête.

On est pressé de connaître les tenants et aboutissants de ce monde.



On découvre avec bonheur les différentes races et leurs spécificités.

On se passionne pour le monde, son fonctionnement, ses paysages.



Excellent roman truffé de merveilleux.
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Classe tous risques

Le piège quand on est (un peu) (beaucoup) obsédée par un auteur, c'est de se ruer sur tout ce qui porte son nom, sans se préoccuper vraiment du contenu. Je pensais donc lire un recueil de nouvelles écrites par le maître de l'horreur... et pas tout à fait ! Avec l'aide de Bev Vincent, Stephen King a rassemblé des textes d'auteurs morts ou vivants autour d'un thème commun : les voyages en avion. L'auteur du Maine n'est pas à l'aise dans les airs, et c'est un euphémisme ! « Vous avez le temps de méditer sur la fragilité du corps et sur ce fait irréfutable : vous finirez par redescendre. » (p. 6)



Parmi les auteurs réunis dans cette anthologie, vous trouverez Richard Matheson, Arthur Conan Doyle ou encore Peter Tremaine. Et pour les histoires, si vous aimez vous envoyer en l'air et en crever de peur, vous serez servis ! Sous le haut patronage du roi des frissons, aucun vol n'est une promenade de santé... Attachez votre ceinture, repérez les issues de secours et c'est parti !



Dans cette anthologie, vous trouverez :

Une cargaison composée de cercueils d'enfants ; Des créatures volantes extraordinaires ; Un monstre qui démonte l'aile de l'avion à 20000 pieds d'altitude ; Un passager qui sait qu'un accident va avoir lieu et ne peut pas l'empêcher ; Un homme seul dans un avion ; Une marchandise dangereuse dans la cabine ; Une équipe de choc qui prend les commandes quand nécessaire ; Des événements tragiques survenant au sol et compromettant l'atterrissage ; Un homme volant dans l'antique empire de Chine ; Des zombies ; Un passager mort dans les toilettes de l'avion ; Un expert en turbulences ; Une femme qui tombe d'un avion en vol.
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Blues pour Irontown

Un détective privé féru des années 1930 comme il se doit, une enquête qui apparait simple, la lune et surtout Sherlock. Voilà le point de départ. Tout cela se passe dans l'univers des Huit Mondes, que l'auteur a développé dans plusieurs romans et nouvelles.



Tout cela se lit avec plaisir, l'humour et la légèreté baigne l'ensemble. Mais une fois la dernière page tournée, j'étais bien en peine de savoir de quoi avait voulu parler l'auteur, si tant est qu'il est voulu parlé d'un sujet précis.



L'enquête est assez linéaire, et on a vite compris les tenants et les aboutissants, elle est surtout présente pour amener à l'histoire d'Irontown et du traumatisme du détective.





Reste surtout une sensation de survol. Je pense qu'il m'a manqué pas mal d'éléments pour profiter pleinement de l'univers. N'ayant jamais lu du Varley, j'ai l'impression - renforcé après lectures du pitch des deux tomes précédents - que pleins de références s'y trouvent. Blues pour Irontown peut se lire de manière indépendante, mais un goût de trop peu demeure.



Autre référence qui m'a fait défaut, c'est la lecture de Robert A. Heinlein. On sent l'hommage aux écrits de l'auteur (les habitants de Heinlein-Ville sont des Heinleinistes, un vaisseau s'appelle le Heinlein). Mais je crois que de nombreux clins d'oeil aux textes d'Heinlein parsèment le texte.



Dans l'avant-propos, John Varley précise :



"Saviez-vous qu’un bon paquet de directeurs littéraires, et même certains auteurs, emploient désormais des gens qu’on appelle des « détecteurs de points délicats » ? Leur travail consiste à lire votre bouquin et à vous prévenir s’il contient quoi que ce soit qui pourrait choquer quelqu’un, quelque part, à quelque moment que ce soit. Si ces lecteurs repèrent dans un roman un élément susceptible d’offusquer un groupe de lecteurs sensibles, l’auteur peut se voir soumis à une pression considérable pour le réécrire ou le retirer.

C’est comme ces « signaux d’alerte » populaires qui infestent les campus d’université de nos jours. Si quelque chose dans un livre est trop terrifiant pour que les gens l’affrontent — des choses effrayantes comme évoquer l’esclavage ou écrire une scène de viol —, certains étudiants exigent à présent qu’on les mette en garde de façon à éviter un ouvrage qui pourrait les troubler.

On m’a encouragé à effectuer quelques changements pour rendre le manuscrit plus politiquement correct. Je ne dis pas qu’il s’agissait de choses énormes. Ce n’était pas le cas. Mais le livre (ou sa traduction) que vous tenez actuellement entre vos mains est l’édition approuvée par l’auteur de ce roman, avec toutes les modifications retirées. Et, chers lecteurs, je peux vous assurer que si vous trouvez dans un de mes romans quelque chose qui vous dérange ou vous effraie… mon but était bien de vous déranger ou de vous effrayer, bordel !"



Au delà de l'aspect aberrant de l'existence de « détecteurs de points délicats », profession dont je ne sais si elle existe en France (mais il existe l'auto-censure, tout aussi efficace), il n'y a rien dans ce roman qui m'a dérangé, ou effrayé. Tout au plus quelques lignes où l'auteur parlent de la peine de mort ou du port d'armes (clin d'eil à Heinlein ?)



Il aborde aussi l'élément le mieux réussi du roman :



"Un mot sur les chiens. J’adore les chiens. J’en ai inclus dans plusieurs de mes histoires, y compris les trois volets de la trilogie du métal. [...] Quand je me suis demandé quelle sorte de chien un détective pourrait posséder, il a tout de suite été évident que ce devait être un limier, un saint-hubert. "



Au vue du nom de mon blog, je ne pouvais être indifférent à cette mise en avant canin.



Car Sherlock est l'un des deux personnages principaux du roman. Et là, l'imaginaire de l'auteur s'en donne à coeur joie. Déjà, il détourne le fameux concept de l'homme augmenté pour le dévoyer en chien augmenté.Ce sont des chiens CCA : des canidés cybernétiquement améliorés.

En outre, les auteurs adorent nous créer des aliens plus vrais que nature, mais oublie que l'autre est parfois juste à côté de nous. Et ici, nous rentrons réellement dans la tête du chien, sa façon de penser, de voir le monde, sa relation avec son maître. C'est très bien réalisé. Et puis le livre se termine par un épidogue ! Cependant, comme mon reproche principal, c'est trop peu utilisé, et de manière un peu trop linéaire dans l'intrigue.



Autre bon point pour moi, le monde cyberpunk hard-boiled. Je ne suis pas trop fan de ce genre et John Varley n'en rajoute pas inutilement, à mon goût. Nous avons ce côté plus dans l'ambiance. Vref, encore une impression, jamais de détails, mais cette fois, cela m'a plu.



Au final, pleins de bonnes idées, j'ai préféré ne pas développé le monde de Luna pour vous laisser le plaisir de la découverte, mais qui m'ont laissé sur une certaine frustration.
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Classe tous risques

Comme tout recueil de nouvelles il y'a du bon et du moins bon.

J'ai clairement été attiré par l' auteur mis en avant sur la couverture, à savoir Stephen King.

Une seule nouvelle m'aura réellement marquée. Pour les autres malheureusement j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher, alors même que le thème est fait pour être anxiogène.

Livre que je mets entre parenthèse pour le moment (il doit me rester deux nouvelles à lire) et que je terminerai peut être un jour, ou pas.
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Classe tous risques

Encore un super recueil, co-édité cette fois par Stephen King et Bev Vincent. Plus jamais vous n'aurez l'esprit tranquille en envisageant de prendre l'avion après avoir lu ces nouvelles. Bon, moi je ne l'avais déjà pas avant, alors imaginez.

Les histoires contenues dans ce recueil, dont la liste est reprise en 4e de couverture, sont écrites par des auteurs plus ou moins connus. Bien entendu, les plus connus font des merveilles, mais les autres ne déméritent pas, j'ai beaucoup aimé également leurs récits. Et notre Stephen (pas national mais presque) a introduit des touches d'humour, aussi bien dans sa préface que dans sa propre nouvelle. Et je dirais ouf, ça fait du bien.

Les récits sont subtilement agencés de manière à ce qu'on ne ressente pas d'angoisse permanente, et c'est un plus, parce que ça nous évite l'overdose d'apnée. de plus, chaque histoire est précédée d'une petite introduction sympathique pour la présenter sans en gâcher le suspense.

En bref, oui mon avis est souvent bref, lisez-le. Je ne dis pas que tous les récits relèvent de la haute voltige (encore qu'en avion, ma foi...) mais certains valent vraiment le détour et permettent de découvrir de nouveaux auteurs et d'aimer encore plus ceux qu'on connaît déjà.

Titre original Flight or Fright.
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La Trilogie de Gaïa, tome 2 : Sorcière

Valable pour ce livre et le tome 3 (La trilogie de Gaïa, tome 3 : Démon)



L'effet de surprise est passé.

On a découvert Gaïa, son fonctionnement et la plupart des races qui la compose.



La roue est devenue un gigantesque parc d'attraction, dangereux, délirant, burlesque et traquique à la fois ou Jones finira par affronter Gaïa.

Vaste dépotoir pour une humanité en quête ou parasite.



Néanmoins, on découvre quelques nouveaux personnages, haut en couleur, et bien qu'un peu long, on finit la série sans déplaisir.
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Blues pour Irontown

En Résumé : J’ai passé un assez sympathique moment de lecture avec ce Blues pour Irontown qui s’avère globalement divertissant, même si je dois bien admettre que j’attendais peut-être plus. Le gros point fort de ce roman vient clairement du talent de conteur et de la plume de John Varley qui ne manque pas de se révéler accrocheuse et incisive, ne manquant pas non plus d’humour principalement dans cette double narration. L’univers présenté ne manque pas d’attrait, se révélant plutôt solide principalement dans sa représentation et son côté très visuel devant cette humanité déracinée qui a dû s’habituer à une nouvelle vie. Pour autant j’attendais peut-être plus de profondeur, plus d’explications devant certains aspects qui ne sont qu’à peine esquissé. Concernant les personnages la double narration permet de suivre le héros Christopher Bach, mais aussi son chien modifié et intelligent Sherlock. On sent que l’auteur s’amuse, offrant aussi d’une certaine façon un décalage à son récit. Les héros ne manquent pas non plus d’attrait et on suit leurs péripéties avec un minimum de plaisir. Maintenant cette double narration a le soucis de créer des redondances qui n’apportent pas toujours quelque-chose au récit ce qui est légèrement frustrant pour un roman de moins de 270 pages.Je regretterai aussi une intrigue assez minimaliste et une conclusion un peu trop expéditive. Finalement, Blues pour Irontown se lit bien, remplit parfaitement le rôle de divertissement entre deux lectures plus denses, ce qui est déjà pas mal, même si j’avoue j’attendais peut-être plus.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le Système Valentine

Le "Système Valentine" est un petit bijou de littérature décalée.



Certains parleraient de transfixion. Les genres sont nombreux: drame familial, chasse à l'homme, humanité essaimée et multiple, influences diverses depuis Groucho Marx jusqu'à Citizen Kane en passant par un Shakespeare omniprésent.



Le roman alterne moments d'action intense, d'introspection et de flash-backs sur fond de théâtre, de vaisseaux spatiaux, de bagnes, d'une faune frappadingue.



Les genres se mêlent, le lecteur découvre un personnage de plus en plus complexe.



Du grand art, de la lecture agréable, jamais lourde, toujours surprenante, jusqu'au coup de théâtre final qui apporte la petite touche finale.



Magnifique.
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