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Citation de terryjil


Il regarda l'eau, les yeux brûlants, et sentit la soif étreindre son gosier et la faim torturer ses entrailles. L'eau pour lui était mortelle. Le sombre brouillard qui s'étendait au-dessus de l'eau courante était mortel, absorbant la force vitale de tout ce qui le touchait. C'était la mort! Mais le sang, le sang frais, brûlant et brillant, c'était la vie!
[....]
La vallée était pleine de vie. Elle grouillait de végétaux et la brume blanche qui émanait d'eux et les enveloppait la remplissait sur ses bords d'un bouillon de lumière qu'interrompaient brutalement les lignes froides et noires de la rivière et de ses affluents. Il y avait d'autres lumières, des constellations jaunes de lampadaires éparpillées au-dessus des prés argentés. Beaucoup d'entre eux s'amoncelaient à l'entrée de la vallée, là où les montagnes se séparaient, mais ils devenaient de moins en moins nombreux à mesure qu'ils suivaient la barrière noire de la rivière et au sommet de la vallée, en dessous de lui, brillait une faible lumière isolée.
L'homme se dressait, le clair de lune baignant son corps nu et pâle comme la mort, regardant ce point lumineux et doré. Il y avait là quelque chose qu'il devait savoir, quelque chose qui se cachait dans cet autre monde auquel il avait appartenu. Il y avait quelque chose qui l'attirait vers cet endroit, fil invisible tendu à travers l'espace de la nuit blanche et qui formait un lien avec lui.
[...]
Il regarda la croix. Le feu doré qui y brûlait les séparait aussi sûrement que le brouillard froid et sombre de l'eau courante.

(in Au-dessus de la rivière, de Peter Schuyler Miller)
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