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Critiques de John Wyndham (56)
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Le jour des Triffides

Le monde d’ici-bas aurait-il perdu de sa magie au point qu’il me faille m’immerger à nouveau dans celui de la science-fiction ?

Après “L’Aveuglement” du Nobel portugais José Saramago il y a peu, me voici entraîné dans la lecture du roman “Le jour des triffides” de l’écrivain anglais John Wyndham : un double pied-de-nez en quelque sorte à mon penchant par trop cartésien !



La première moitié du siècle dernier est considérée comme l’âge d’or de la science-fiction et “Le jour des triffides” paru dans les années cinquante fait partie des grands classiques de l’époque.

L’intrigue est basée sur l’apparition de deux phénomènes, indépendants l’un de l’autre, dont la juxtaposition va conduire l’humanité au bord du chaos.



Résultat de manipulations génétiques hasardeuses, le triffide est une plante carnivore se nourrissant surtout d’insectes et qui tire son nom de sa racine à trois fourches. Haute d'environ 1,20 m, elle dispose en son milieu d’une sorte de grand fouet dont l’extrémité contient un poison mortel. Autre particularité et non des moindres : lorsqu’il arrive à maturité le triffide acquiert la faculté de se mouvoir à une vitesse comparable à celle de l’homme.

Le narrateur, Bill Masen, a été l’un des premiers à s’intéresser à cette plante qui prolifère sur les cinq continents. De nombreux laboratoires un peu partout spéculent sur ce végétal riche en protéines qui, sa domestication résolue, pourrait à terme nourrir une population mondiale toujours croissante.



Suite à une opération oculaire, Bill se réveille les yeux bandés dans la chambre d’un hôpital londonien. Il ne sait pas encore que 90% de l’humanité est devenue aveugle. Cette cécité à grande échelle incluant les animaux est la résultante de mystérieux éclairs verts émis par les débris d’une comète passant à proximité de la terre.



Dans ce décor post-apocalyptique, les rescapés de ces rayonnements arriveront-ils à contenir l’agressivité décuplée des triffides maintenant en position de devenir les maîtres du monde ?

D'aucuns pourraient voir dans cette supposée hostilité végétale un réflexe de survie de dame nature à l'agonie, un retour de bâton à la folie destructrice de l'homme à son encontre.



Une amie m’a gentiment conseillé cette lecture surprenante et facile, d’un genre littéraire que je ne connais pour ainsi dire pas et qui s’adresse à un large public.

En guise de remerciement, cette citation du poète et chanteur Julos Beaucarne grand laudateur du monde végétal :



“La rose quand elle se déshabille le soir

ôte une à une ses épines pour pas se faire mal

si elle se retourne dans son lit en dormant”

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Le jour des Triffides

Un récit ancien , assez court, mais franchement pas décevant. Des plantes mobiles et carnivores occupent la place de l’humanité qui est peut-être  devenue libre de sa toutepuissance.

L'univers est solide et très convaincant . Le texte est prenant , assez rythmé et tranquillement spectaculaire .

C'est une très sympathique virée post-apocalyptique avec ces plantes qui ne sont pas ridicules du tout. C’est donc à mon avis , un roman ancien qui soulève encore des montagnes . Un récit dramatique à la facture très classique.

C’est un récit de la génération Ballard et c’est un des nombreux rejetons , témoins , des riches heures de la SF britannique de cette époque , entre 60 et 70 .

Le texte est solide , il a le sens des formulations bien faites et percutantes , voir imposantes , qui lui donnent une patine assez classique.

Le seul reproche que je ressent au sujet de ce roman , est sa relative brièveté qui gêne considérablement pour épuiser les thématiques évoquées et développées dans ces pages de qualités.

 

Voici un roman post-apocalyptique pur jus , où les plantes font les lois et où elles mettent en péril l’humanité , massivement blessée par un évènement cosmique. Ces plantes mobiles et carnivores semblent occuper la place qui est devenue libre suite à ce qui a frappé le ciel nocturne.

Les plantes mobiles ou statiques , intelligentes et mobiles ou non , sont rares en SF et ici leurs scénarisations réussies donnent à ce texte un cachet indéniable et une saveur spectaculaire et grandiloquente originale et très réussie .

Ces « envahisseurs » sont des êtres très réussis à l’histoire convaincante qui fonctionnent superbement du point de vue romanesque . Et le roman fonctionne très bien .

C’est un roman agréable à lire qui traverse l’épreuve du temps avec succès de par ces qualités et de par ses très faibles defaults.

 Une bonne distraction post apocalyptique , triste et périlleuse à souhait , dans une langue et une traduction agréable .

PS : Il existe une série anglaise tirée de ce roman qui est excellente.

 





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Le jour des Triffides

Un roman de SF post apocalyptique des année 50, qui franchement a bien vieilli.

Une nouvelle espèce végétale est trouvée sur terre, mais celle-ci n'a absolument rien en commun avec les espèces connues a ce jour.



J'ai franchement survolé ce roman tant l'écriture est fluide et légère, et pourtant le sujet lui est brûlant... puisqu'il peut conduire a l'extinction d'une espèce.

C'est aussi l'occassion pour l'auteur de pointer du doigts certaines idées de l'angleterre bien pensante de l'époque et bien entendu du conservatisme.



Un roman bien agréable, et qui devrait être plus connu. ( merci a Do pour m'en avoir parlé ;) )



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Le péril vient de la mer

Ces derniers temps, on aurait pu être enclin à penser que le péril venait du postillon gorgé de virus, de fous religieux de plus en plus nombreux et agressifs, du climat qui s'affole ou même peut-être de l'Amérique qui hésite à réélire un homme dont la finesse n'a d'égale que sa tempérance.

Nous vivons une époque formidable !

Non, finalement ...

"Le péril vient de la mer".

Un livre est-il toujours un livre lorsque les seuls qui pourront le lire sont son auteur, et sa femme.

Ce livre est le récit d'événements tels qu'ils sont apparus à Phyllis et Michael Watson, journalistes à l'E.B.C. (Englih Broadcasting Company)

Ce livre est un roman de science-fiction écrit par John Wyndham, et paru en 1953 sous le titre original de "the kraken wakes".

Mais il est présenté par son auteur comme un compte rendu journalistique rédigé par Mike Watson.

C'est une invasion dont il est question ...

De nombreux points rouges, entourés d'un brouillard rose, ont été observés dans le ciel, fonçant vers l'océan où ils ont disparu dans un énorme jet de vapeur.

Des bateaux de tous tonnages, de toutes nationalités, ont commencé à disparaître.

Hallucinations ou secret d'état ?

Un bathyscope envoie deux hommes vers les profondeurs de ce mystère.

La plongée d'essai se concluera par un service funèbre, et trois salves d'honneur tirées sur les lieux même de l'accident.

Le cable n'a été ni coupé, ni déchiqueté, il a été fondu ...

Ce récit avance lentement.

Il est embarrassé d'interminables histoires de naufrages mystérieux.

De plus, sa lecture est gênée par le style d'écriture de John Wyndham, ou peut-être par la traduction qui en a été faite.

Les personnages sont évoqués plus que peints et n'arrivent pas à accrocher le lecteur par leurs personnalités.

Le récit n'est pas assez nerveux, tendu.

Il se déroule sans que l'on ne puisse lutter contre l'ennui qui s'y installe.

Et finalement, lorsque l'épilogue survient, assez vague d'ailleurs, l'on referme le livre avec une pointe de déception et l'envie de se plonger dans un vrai bon vieux bouquin de SF ...

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Le village des damnés

Le titre original, c'est “Les coucous de Midwich”, mais suite à la sortie du film, il a été rebaptisé “Le Village des damnés”. Je viens de lire juste avant “L'Invasion des profanateurs” de Jack Finney et je ne vais pouvoir rééditer mon coup de gueule contre les titres tapageurs, dramatisants et grotesques issus des adaptations cinématographiques, surtout quand ils utilisent un vocabulaire spirituel, voire religieux alors que le livre en est très loin. “Les coucous de Midwich” colle beaucoup mieux au sujet. le coucou est cet oiseau parasite qui pond son oeuf dans le nid d'un autre oiseau qui va alors l'élever et le nourrir. Midwich, ce petit village britannique est un jour paralysé, isolé du reste du monde pendant une nuit et tous ceux qui entrent dans le secteur se retrouvent endormis aussi sec. Neuf mois plus tard, toutes les femmes en âge de procréer donnent naissance à des enfants aux yeux dorés et aux pouvoirs étranges. le climat est inquiétant, angoissant, la montée est progressive, le idées évoquées, sur la survie, la lutte biologique sont bien étudiées, l'ensemble est plutôt cohérent. Cette lecture m'a véritablement passionnée, pas étonnant que le cinéma se soit emparé de cette oeuvre, il y a de la matière. L'aspect science-fiction et le fond du bouquin sont centrés sur la particularité du coucou en tant que parasite. Je regrette cependant que la psychologie et les caractères des personnages ne soient pas très approfondis, parfois on tombe dans le compte rendu un peu froid et impersonnel. Sans cet aspect un peu frustrant, ça aurait pu être un véritable coup de coeur.
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Le village des damnés

John Wyndham est un grand auteur anglais de romans de science-fiction qui, malheureusement, n’est pas assez connu ou ne reçoit pas autant de reconnaissance qu’il le devrait. Son roman « Le village des damnés » (également publié sous le titre « Les Coucous de Midwich ») en est un bon exemple. Il a été adapté à l’écran à deux reprises mais peu ont lu le livre ou même savent qu’il a d’abord paru sous ce médium. Et les premières pages qui décrivent le petit village de Midwich sont précieuses, elles permettent de créer une atmosphère particulière propice à l’histoire qui s’apprête à se dérouler sous nos yeux.



Le narrateur Richard Gayford et son épouse veulent rentrer chez eux après une escapade à Londres mais ils sont arrêtés par l’armée. C’est qu’il se passe des choses incompréhensibles, surnaturelles à Midwich. Quand le nuage qui enveloppait la ville se dissipe, tout semble revenu à la normale. Mais, quelques semaines plus tard, on se rend compte que toutes les femmes en âge d’enfanter sont enceintes. Et elles donnent naissance à des jeunes « différents ». Ces « enfants de Midwich » grandissent plus rapidement que la normale. En plus d’avoir un comportement étrange et de bénéficier d’un pouvoir de télépathie, semblent exercer un certain pouvoir sur leurs mères puis sur les autres membres de la communauté. À un point tel qu’ils constituent bientôt une menace…



L’intrigue à la base de cette histoire est assez originale. Toutefois, son style a un peu mal vieilli. D’abord, Richard Gayford et son compère le vieux docteur Roger Zellaby sont deux personnages trop peu intéressants pour porter le roman sur leurs épaules. Et c’est malheuresement le cas, ils sont en sont au cœur. Ils s’expriment dans un langage morne, ennyeux et ils adoptent une attitude professorale qui, même si elle semble approprié, confère au roman un ton didactique auquel je n’ai pas accroché. Et que dire de tous ces dialogues qui ne font pas vraiment avancer l’histoire ! Et de ces longueurs, au début, où on présente presque tous les personnages du village pour décrire leurs peurs et leurs réactions ! Mais bon, Wyndham et son univers sont tout de même incontournables.
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Les Chrysalides

Les Chrysalides, de John Wyndham, présentent un monde post-apocalyptique. On suppose une catastrophe nucléaire, même si ce n’est pas clairement indiqué. Un peu partout, des petites communautés de survivants se sont formées, repliées sur elles-mêmes et sur une morale religieuse stricte : toute anomalie, tout écart à la norme (bref, toute différence) est rejetée. Après tout, il faut se protéger des mutations qui affectent les organismes vivants, qui sont l’œuvre du Mal et qui constituent un blasphème. Les moissons présentant des anomalies sont brûlées, les animaux difformes sont abattus et les humains avec des membres en trop ou en moins sont bannis.



C’est dans ce monde austère qu’a grandi David Storm. Par exemple, sa meilleure amie Sophie, qui avait six orteils, a dû s’enfuir avec sa famille pour éviter toute persécution. Troublé, le jeune garçon ne sait vers qui se tourner quand il comprend que son don de télépathie le différencie du reste de la communauté et constitue un danger. Lui et les sept autres jeunes télépathes des villages avoisinants décident de risquer le tout en s’enfuyant mais ils sont pourchassés par des fanatiques zélés mais aussi par une horde de mutants. Ces individus sont sauvages, barbares, à moitié humains et dangereux. Réussiront-ils à s’en sortir et à trouver un havre de paix ? À vous de le découvrir.



Les Chrysalides, sous couvert de science-fiction, traitent de la différence, de la peur de l’Autre, donc de l’intolérence, et des dangers qui en découlent. Je recommande chaudement ce livre. Il plaira aux adolescents et même aux adultes. Même si certains thèmes sont complexes (par exemple, l’organisation de la communauté, tout l’aspect religieux), ils demeurent abordables. Tous sauront y trouver quelque chose. De plus, le roman n’est pas volumineux, autour de 200 pages selon la traduction. Selon moi, Wyndham est un auteur de talent trop peu populaires et ses romans (comme Le jour des Triffides, Les coucous de Midwich, Le village des damnés) méritent une meilleure reconnaissance.
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Le jour des Triffides

Les romans de science-fiction des années 50 ont souvent un côté désuet, suranné, qui d'ailleurs leur donne un certain charme. En cela, "Le jour des triffides" est un roman remarquable. Ecrit en 1951, il est d'une étonnante modernité, tant dans son écriture que dans son intrigue. Même les personnages ne sont pas marqués par leur époque.



Les personnages sont d'ailleurs une des grandes forces du roman. Ils sont profonds, ont de l'épaisseur. Le protagoniste féminin, très moderne pour un personnage écrit en 1951, donne l'occasion à l'auteur de railler la pudibonderie de la société anglaise.



La grande réussite du roman réside dans son propos. A travers un post-apocalyptique original et prenant, Wyndham soulève des questions intéressantes, faisant de son roman un récit universel et intemporel. Ce qui n'a pas échappé à Danny Boyle qui en a fait sa principale source d'inspiration pour l'excellent "28 jours plus tard".



Une lecture enthousiasmante qui m'a donné envie de découvrir d'autres romans de cet auteur, semble-t-il assez méconnu en France.
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Chocky

Chucky est une petite déception et je me rends compte que c’est assez symptômatique de l’œuvre de John Wyndham. Ces derniers temps, j’ai lu quelques romans de cet auteur et, s’il a des idées vraiment originales, elles sont plus ou moins bien développées. Et bien souvent, l’intrigue tarde avant de s’installer, il faut attendre une cinquantaine de pages avant d’y arriver (l’auteur tient à présenter en long et en large tout l’historique de la situation). Ce rythme très lent devait convenir à l’époque, et je dois admettre qu’il permet de plonger dans une atmosphère spéciale, mais il ne suffit plus de nos jours, surtout quand le roman doit concurrencer le cinéma.



Ainsi, dans ce roman, le narrateur et sa femme Mary, parents adoptifs d’un jeune garçon, mènent une vie ordinaire en banlieue de Londres pendant environ douze ans. Toutefois, après une terrible fièvre qui le cloue au lit un certain temps, le jeune Matthew commence à entretenir une relation particulière avec un ami imaginaire. Il s’agit du fameux Chucky du titre. Mais s’agit-il vraiment d’une imagination débordante ou bien y a-t-il anguille sous roche ? On commence à penser à la possession, et même à l’invasion d’une créature extra-terrestre venue de très loin. Le doute s’installe : s’agit-il d’une œuvre psychologique ou fantastique ou de science-fiction ?



Mais, comme dans les autres romans de Wyndham, l’intrigue lève peu. Encore une fois, selon moi, le point de vue et le choix des personnages (incluant le narrateur) étaient déterminants. Même si un garçon de douze ans est au cœur de l’histoire, tout est raconté sous l’angle d’un adulte. Le père interragit davantage avec sa femme et des médecins et psychiâtres, c’est-à-dire des personnages cérébraux qui expliquent en long et en large leurs théories scientifiques pour expliquer le phénomène dont semble souffrir Matthew. En somme, ce n’est pas mauvais mais ça devient légèrement ennuyeux. Je comprendre pourquoi Wyndham a sombré quelque peu dans l’oublie.
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Le village des damnés

D'un titre énigmatique, « Le village des damnés » connaissait un premier nom très fidèle à son origine « Les coucous de Midwich ». J'ai la version rebaptisée et édité par Présence du futur de la maison d'édition Denoël. J'ai remarqué qu'il a été question d'une adaptation cinématographique. J'avoue que la tentation est grande de regarder le portage.

Midwich est une bourgade au nord-est de l'Angleterre (j'ai vérifié, elle existe). Par une nuit de septembre, les habitants s'effondrent dans un sommeil paralysant. Toutes les femmes, en âge de féconder, se retrouvent enceinte.



Le livre se découpe en deux parties, tout comme la narration (première et troisième mélangé). Le début peine à décoller. Moi qui m'imaginais vivre, à travers le texte, dans un village particulier, il s'avère au final d'une banalité affligeante. L'auteur se concentre sur les peurs des citoyens suite aux événements de ce jour noir.

La seconde partie n'est guère plus exaltante. L'action est toujours mit de côté. Quelques passages sont bien sympathiques, mais trop peu. Quelques années après avoir quitté son village natal, M. Williams (le narrateur) revient et découvre des enfants étonnamment connectés. S'en suit de longs dialogues pour savoir les actes et que faire d'eux. Bref, la seconde partie n'a rien à envier à la première, elle est d'un ennui.

Je crois que je suis réfractaire au style John Wyndham. J'avais déjà moyennement apprécié « Le jour des Triffides », pour le coup, je suis déçu de ce roman.

Moi qui me faisait une joie de découvrir un des romans de la grande Science-Fiction du siècle passé, j'ai eu beaucoup de mal à le lire. Je pense même que ce sera ma dernière tentative avec cet auteur.

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Le jour des Triffides

Bien qu'écrit en 1951, le livre a bien vieilli.

Pas d'inventions qui auraient pu être révolutionnaires en 1951 et totalement désuètes aujourd'hui.

Un style fluide, une lecture facile.



Un traitement original de la fin du monde, aveugles et poursuivis par des plantes. On aurait pu glisser dans le grand guignol, il n'en est rien. Le récit est crédible.



On se bat avec nos héros pour survivre dans ce monde.

A lire.
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Le temps sauvage

Le sous-titre annonce : "Huit manières insolites de défier le temps par les maîtres de la science-fiction américaine". Pourtant ce n'est qu'à partir de la quatrième nouvelle, "le futur antérieur", signée Ray Bradbury que ce recueil commence à tenir ses promesses.

En effet, "Sally", le premier texte, pourtant signé par Isaac Asimov, n'est qu'une variation, sans beaucoup d'intérêt, sur le thème de la voiture vivante.

"Vous ne retournerez jamais chez vous", de Clifford D Simak, le deuxième texte du recueil, s'il est un excellent et original "planet-opéra" n'a que peu ou pas de rapport avec le voyage dans le temps.

Ainsi en est-il, aussi, de "l'oeil de Tandyla", une nouvelle de L. Sprague de Camp dont au final je ne sais trop que penser.

Ray Bradbury arrive, donc à propos, pour sortir ce recueil du marasme dans lequel il semblait devoir s'enliser et le replacer dans son propos.

Steve est écrivain, il rentre chez lui. Il a vainement recherché du travail. Depuis qu'il s'est séparé de sa machine à écrire pour payer son loyer, il n'a qu'une envie, celle de briser l'habitude qu'il a de vivre pour en finir.

Mais ce jour là, il trouve une machine à écrire posée sur le sol de son appartement...et avec celle-ci, il va entretenir une relation épistolaire avec Ellen Abbott, jeune fille experte en sémantique et en recherche dimensionnelle de l'an 2442...et se voir confier une mission de la plus haute importance pour l'avenir...

Le défi lancé au temps se poursuit, avec de prestigieuses signatures, Robert Bloch, Théodore Sturgeon, John Wyndham et Fritz Leiber, tout au long des quatre textes qui font l'essentiel de l'intérêt de cet excellent recueil.
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La révolte masculine

Je ne connaissais pas cette collection des Éditions Denoël. Deux auteurs de la grande SF. William Tenn est méconnu en France, pourtant, quelques-unes de ses nouvelles (bien souvent excellentes) furent publiés dans les anciens magazines et anthologies. John Wyndham est, quant à lui, plus connu, notamment avec son roman catastrophe mettant en scène des plantes carnivores géantes appelées Triffides.



« La révolte masculinste » ⭐⭐⭐

William Tenn manie l’humour avec brio. Il signe, ici, une nouvelle déjantée où les femmes et les hommes s’habillent de façons identiques depuis l’avènement de la coupe à la garçonne dans les années d’entre-deux-guerres – les années folles. Des décennies ont passé et depuis, la gent masculine se sent diminuée. Sur un ton amusant, par ailleurs l’un des personnages est surnommé “pépère” et un des magazines s’appelle “Le poitrail velu”, « La révolte masculiniste » se veut une parodie du monde dans lequel nous vivons. Écrit sous la forme d’un documentaire, tout démarre lorsqu’un des protagonistes invente la braguette.



« Le règne des fourmis » ⭐⭐

Cette nouvelle me fait penser au roman de Franz Kafka (« La métamorphose »). Une femme se réveille dans un hôpital, dans un monde où les hommes n’existe pas. Elle se retrouve dans un autre corps où elle serait la mère d’une colonie de style fourmilière. Narré à la première personne, j’ai trouvé le style lourd. La fin est davantage intéressante, mais qu’est-ce que j’ai eu du mal à la lire.
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Le village des damnés

J'ai lu ce livre sous son titre original: Les Coucous de Midwich.

Angleterre, 1956. Le village de Midwich s’endort pendant une journée. A leur réveil, toutes les femmes en âge de procréer sont enceintes. Neuf mois plus tard, d’étranges bébés voient le jour.



Je connaissais déjà l’histoire, ou du moins ses grandes lignes, pour avoir vu un vieux film tiré de ce livre: Le Village des Damnés. Les deux diffèrent sur certains points et l’avantage du livre est de prendre le temps de développer un tas d’idées éthiques et philosophiques. Dit comme ça, ça peut donner à penser que c’est long et ennuyeux. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas, même si parfois c’est un peu fastidieux à lire, mais je pense que c’est dû plus à l’époque où ç’a été écrit qu’au contenu.



Et la date d’écriture a son importance, parce que s’agissant d’un évènement qui touche en priorité les femmes, elles sont remarquablement (quasi-)absentes de l’intrigue. Sauf pour expliquer qu’elles sont trop émotionnelles ou pour souligner qu’elles se sont toutes fait rapidement une raison face à leur état. Il est question de 3 d’entre elles qui aurait vaguement tenté de faire quelque chose pour y remédier et d’une qui le prenait mal avant de vite se résigner. Mais à aucun moment elles ne se révoltent ou ne réclament un avortement.



Oui, ces femmes, mêmes si elles sont émotionnellement perturbées, dixit les hommes, n’ont droit qu’à un vague soutien moral, on ne leur propose aucune solution concrète pour mettre fin au « problème ». Une soixantaine de femmes et de jeunes filles se retrouvent enceintes du jour au lendemain par un procédé inconnu et tout ce que fait la population de Midwich, c’est se résigner et attendre. A aucun moment les mots « viol » ou « avortement » ne sont prononcés.



Dans la 2e partie du roman, les enfants ont grandi. Beaucoup trop. Et ils sont bizarres, carrément flippants et dangereux, même. Là encore, plein de thèmes très intéressants sont abordés et, sous couvert de SF, l’auteur développe des idées qui font écho à l’actualité de son époque. Rappelons qu’on est en pleine guerre froide et que la paranoïa règne. La tension monte crescendo et on se demande bien comment tout ça va se terminer. Et du coup, j’ai trouvé la fin un peu abrupte. Mais ça colle bien au reste et, même si c’était intéressant à lire, j’étais quand même contente que la conclusion arrive.



Une lecture intéressante pour les amateurs de SF à thème, peut-être un peu longue par rapport au contenu.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Le jour des Triffides

Je continue mon exploration des romans de type catastrophes – genre qui visiblement ne me lasse pas.

Pour info, ce livre connut deux noms différents (« Révolte des Triffides » et « Les Triffides ») avant d'acquérir définitivement celui de « Le jour des Triffides ».



Bill Masen se retrouve dans un hôpital lorsque un phénomène étrange et merveilleux se produisit. À la nuit tombée, le ciel fut illuminée par une pluie de comètes. Le lendemain, toute la population semble avoir perdue la vision.

L'idée du début était originale et bien trouvée. L'auteur nous explique son passé et ce qu'est un Triffide. Il s'agit d'un organisme végétal modifié – autrement dit un OGM. Ces êtres ont progresser jusqu'à devenir l'alter égaux des hommes à une chose prêt : la vue. Ces créatures semblent apprécier la viande et sont pourvus d'un aiguillons contenant une substance toxique. Bill travaillait dans une pépinière de Triffides. Sa chance fut d'avoir été attaqué au bon moment. Ainsi, il ne put assister à cette nuit spectaculaire.



Je ressors mitigé. L'enchantement du début c'est vite transformé en une lecture laborieuse. En fait, je n'ai pas du tout aimé l'écriture à la première personne (j'en suis allergique) et le style trop pompeux. Durant tout le livre, l'auteur extrapole sur une narration philosophique. Le rythme est très lent et les actions sont bâclées. Malgré ces quelques tares, j'ai apprécié quelques situations comme au lendemain de cette pluie, les hommes se saoulent dans les bars ou bien l'attaque des Triffides dans la ferme.

Bill rencontre assez vite une femme et leur relation devient vite intime. Puis, divers factions se créées et se brises. Nous avons la brute intelligente qui agit mal mais qui a de bonnes intentions, la mère catholique qui oblige à vivre selon ses principes, sans oublier des seigneurs féodaux. Car dans ce monde, tout le monde n'est pas atteint de cécité et seuls ceux qui voient ont le pouvoir.



Il faut reconnaître la vision de l'auteur et l'applaudir pour cela. Il ne faut pas oublier que ce livre fut écrit en 1951 alors que le monde venait de muter après la seconde guerre mondiale. D'ailleurs, il l'expliqua à moment. « Le jour des Triffides » est au-delà d'un roman catastrophes. L'auteur décrit ses peurs dans ce nouveau monde. Une vision peut-être cynique, mais réaliste dans la mesure où l'homme s'est dirigé vers une agriculture intensive avec des plantes (et animaux) génétiquement modifiées. Sans oublier la conquête spatiale qui n'était qu'au tout début de son développement.
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Consider Her Ways and Others

Un maître anglais de la science-fiction, qui a inspiré, entre autres, « Le Village des Damnés » de Wolf Rilla puis John Carpenter, s'essaye à la nouvelle. Grâce à une drogue indienne, la chinjuatine, Jane Waterleigh est transférée dans un futur où il n'y a plus que des femmes. Un virus, découvert à l'époque par le docteur Perrigan a supprimé tous les hommes. En sortant de son songe, Jane tue le docteur Perrigan et incendie son laboratoire. Elle est jugée. Mais à la fin de la nouvelle, on apprend que Perrigan a un fils, biochimiste. Cinq autres nouvelles : « Odd », « Oh, Where, Now Is Peggy Mc Rafferty ? », « Stitch in Time », « Random Quest » et « A Long Spoon ». Bien souvent, ces textes sont aussi quelque peu satiriques : le sport, l'argent, la mode… Tout cela est diablement efficace et me rappelle Oscar Lemnaru. Ainsi, le monde dans lequel s'est transportée Jane Waterleigh est troublant par sa ressemblance avec le nôtre sur certains points d'une part, d'autre part par la pertinence de certaines considérations, si bien qu'on finit par douter : finalement, et si…
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Le jour des Triffides

Le Jour des triffides – John Wyndham – (The Day of the Triffids, 1951)

Lorsque Bill Masen se réveille dans son lit d’hôpital, après une semaine passée les yeux bandés, il pense avoir manqué le spectacle du siècle : une pluie d’éclats de comète qui a illuminé le ciel d’éclairs verdâtres. Il ne le sait pas encore, mais son destin et celui de la planète entière viennent de basculer. En effet, si les bandages de Bill l’ont sauvé d’une cécité définitive, la quasi-totalité de l’humanité est devenue aveugle.

De petits groupes tentent de s’organiser pour survivre, mais c’est compter sans les triffides, ces mystérieuses plantes capables de se déplacer et qui semblent bien décidées à profiter de la faiblesse des humains survivants pour les anéantir…

Publié en version tronquée en 1956 dans la collection Anticipation du Fleuve Noir sous le titre La révolte des triffides, puis dans son intégralité en 1974 dans la collection Anti-mondes des éditions Opta sous le titre Les triffides, ce chef-d’œuvre de la science-fiction post-apocalyptique, disponible dans la collection Folio SF de chez Gallimard depuis 2007 sous son titre original, a été adapté au cinéma par Steve Sekely et Freddie Francis sous le titre La Révolte des triffides en 1962 et à la télévision en 2009 dans une mini-série en deux parties de Nick Copus sous son titre original et avec, en toile de fond, le réchauffement climatique. Signalons également une série TV de 1982 réalisée par Ken Hannam.

Dans ce livre, les triffides sont directement inspirés des plantes carnivores avec leur coupelle remplie de liquide visqueux et leur fouet enduit de poison. En outre, ils sont capables de se déplacer en basculant sur leurs racines et de communiquer en faisant cliqueter les feuilles basses contre leur tige principale. En périphérie seulement pendant une bonne partie de l’intrigue, ils reviennent en force à la fin, comme des envahisseurs venus on ne sait d’où et qu’on ne peut éradiquer complètement. CB

Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015





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Le village des damnés

Le Village des damnés de John Wyndham, Angleterre

Titre original: The Midwich cuckoos, 1957



Dans un petit village anglais du nom de Midwich se passent des choses étranges. Un jour, un objet volant survient au-dessus du village et tous les habitants tombent dans un état inconscient. Le lendemain l'objet a disparu, mais toutes les femmes sont enceintes.

Les enfants qui naissent sont étranges, ils sont blonds et ont les yeux dorés et ils deviennent un groupe qui menace l'existence du village.

Un roman fascinant, adapté au cinéma. Un succès.



Lien: Village of the Damned, DVD, en francais, avec des images du film.






Lien : http://www.devildead.com/ind..
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La machine perdue

Un très bon recueil de nouvelles par John Wyndham, l'auteur des Coucous de Midwich (Le village des damnés) et du jour des Triffides. D'ailleurs, ces deux titres ont été adaptés au cinéma et/ou à la télévision.



Pour ceux comme moi qui s'intéressent aux idées, quoi de mieux que des nouvelles. On va direct à l'essentiel.



Un auteur méconnu ! J'ai bien aimé.
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Le jour des Triffides

Un jour, le monde devint silencieux. Plus de bruits de moteur, plus de sonneries, plus de conversations à bâtons rompus, rien que le bruit du vent dans les ramures des triffides. John Wyndham, se projetant dans un futur indéterminé (l'ouvrage fut écrit quelques petites années après la fin de la seconde guerre mondiale), imagine une double catastrophe mondiale, dont l'origine restera à jamais indéterminée car l'espèce humaine a quasiment disparu en quelques jours. Des manipulations génétiques incontrôlées ont (pense-t-on) donné naissance à une nouvelle espèce végétale (les fameux triffides) dont des compagnies commerciales ont commencé à tirer parti en extrayant de leurs racines une huile précieuse aux vertus multiples. On s'est aperçu, mais trop tard que ces "plantes", soit disant domestiquées, étaient capables de se mettre en marche et de s'en prendre aux humains, dont la chair s'avère bien plus riche en azote que le sol censé les alimenter. La seconde catastrophe (rencontre de la Terre avec une comète ou guerre bactériologique ou chimique via des satellites ?) va rendre l'humanité aveugle, à l'exception de quelques individus ayant réussi à échapper à ce fléau. Une pandémie foudroyante va parachever cette œuvre de destruction massive. Ce sont deux de ces survivants, et quelques autres qu'ils vont rencontrer au passage, que nous allons suivre au cours de leur quête désespérée pour reconstruire un monde dans lequel vivre. Comme dans d'autres romans de la même veine ("Robinson Crusoe", "La guerre des mondes", "Malévil" et bien d'autres), l'idée d'un monde à reconstruire est un prétexte à réfléchir sur la notion de bien et de mal, de solidarité, de pouvoir, de destin, bref sur ce qui préoccupe de toute éternité l'humanité, sans pour autant passer par l'ennui d'un essai philosophique ou d'une exégèse historique. Et l'on ne s'ennuie guère à la lecture du "Jour des triffides", tant on s'attache à ces personnages hantés par leur destin. Une œuvre d'imagination furieusement prémonitoire, mais aussi un extraordinaire roman d'aventures. Seul regret, mais de taille : la langue française est vraiment malmenée dans cette traduction censée avoir fait récemment l'objet d'une révision. Peut-être aurait-il mieux valu ne pas toucher au travail original…
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