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Critiques de Joël Houssin (84)
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Le pronostiqueur

Si avec « Le temps du twist » Houssin démontrait qu’il était capable d’une certaine ambition dans le foutraque, étalant son délire spatio-temporel complètement dingo sur près de 300 pages, il est avant tout un spécialiste de la série B concise et efficace, ce style de petits romans divertissants qui s’intègrent parfaitement à des collections cultes : « Blue » (Fleuve Noir Anticipation), 180 pages de post-apo rappelant les fleurons du bis rital, « l’autoroute du massacre » (collection Gore), 160 pages d’efficacité horrifique. « Le pronostiqueur » aurait pu être publié dans une autre collection culte, celle de la Série Noire. Pourtant c’est bien chez Fleuve Noir Anticipation qu’il se trouve. En tout cas, quoi qu’il en soit, c’est un roman très sympathique qui fait passer un agréable moment de détente.



Luc Gérin est pronostiqueur pour le canard de turf « Galop d’or ». Mais, depuis quelques années Luc est à la ramasse, souvent imbibé et incapable de pondre un pronostic valable. La seule chose qui lui permet de garder son boulot, c’est d’être à la colle avec la fille du directeur du journal. Quand la fille en question le quitte, ça commence à sentir le roussi pour Luc et le patron lui lance un ultimatum, il faut qu’il donne un pronostic valable pour espérer sauver sa place. Justement, il reçoit une étrange lettre anonyme lui donnant la liste des vainqueurs de la prochaine grande course. Bizarrement, ce sont des tocards qui sont annoncés gagnants. De quoi se poser des questions et flairer une affaire louche.

Voilà le point de départ du « pronostiqueur ». Vous comprenez maintenant pourquoi je dis que ce roman aurait pu être publié à la Série Noire… Et d’autant plus que le côté science-fiction, car oui il y en a bien un, n’arrive que très tard dans le roman. Cela a sans doute déçu pas mal de lecteurs. Pas moi. D’abord parce que, même s’il n’apparait que dans le dernier tiers du roman, l’aspect science-fiction est réussi et bien amené. Ensuite parce que j’aime bien le polar, et particulièrement ce genre-là, qui rappelle la Série Noire. Houssin adopte un style argotique à l’avenant, maniant la métaphore rigolarde avec réussite. L’auteur connait sans doute pas mal le milieu hippique, en tout cas c’est bien documenté, l’immersion dans cet univers particulier est bien rendue.



Houssin est décidément un seigneur du roman de gare. « Le pronostiqueur » se lit le sourire aux lèvres, l’idéal étant d’avoir un petit ballon de rouge à portée de main pour accompagner de façon raisinée cette lecture sympathique.



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Le Temps du twist

Un début de roman en forme de post-apo dégénéré, des voyages temporels au volant d’une voiture rétro, une pincée d’uchronie qui voit un monde parallèle où Led Zep n’a pas existé (l’horreur !), une bonne dose de cyberpunk... « Le temps du twist » c’est tout ça. Autant dire que c’est un roman très généreux. Presque trop. Ca part dans tous les sens, c’est bordélique, certaines idées ne sont pas suffisamment exploitées mais ce côté foutraque est aussi source d’un irrésistible plaisir de lecture.



Houssin a une imagination débordante et il en fait ici la preuve éclatante ainsi que de sa générosité d’auteur. Chaque idée aurait pu donner lieu à un roman, Houssin choisit de tout mettre dans le même. « Le temps du twist » est donc sacrément dense et touffu, ce qui ne l’empêche pas de se lire tout seul. On en ressort comme après un grand 8, lessivé mais heureux.

Le futur post-apo imaginé par Houssin est tout simplement jouissif : un virus transforme les gens en zombies et le seul moyen de s’en prémunir est de maintenir un certain taux d’alcoolémie. Les gens sont donc constamment plus ou moins beurrés. Ce contexte ne sera finalement que très peu exploité puisque, très vite, le récit prend une autre direction. Même si j’aurais aimé m’étendre davantage sur ce futur original je n’ai pas eu le temps de le regretter, les développements de l’intrigue s’avérant tous très prenants, que ce soient les voyages temporels, l’aspect uchronique ou l’ingrédient cyberpunk. De plus, Houssin a une plume très agréable, très dynamique et pleine d’humour.

La bande d’ados dont on suit les aventures est bien sympathique. Certains personnages sont très en retrait et n’ont finalement qu’un intérêt limité mais les protagonistes principaux sont bien campés et s’avèrent attachants chacun à leur manière.

J’ai également beaucoup apprécié les clins d’œil musicaux tout au long du roman. Outre l’importance de Led Zeppelin dans l’intrigue, j’ai adoré le passage où nos héros assistent à un concert furieux du MC5. Kick out the jams motherfuckers !!



« Le temps du twist » est un roller coaster jubilatoire mené à un rythme d’enfer. Un escalier vers le paradis.

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 	Les vautours

Paris, une époque incertaine, David Toland est l’un des derniers collecteurs indépendants, spécialiste chargé de prélever sur les victimes d’accidents ou de suicide les organes greffables. Avec l’avancée de la science, un immense marché s’est ouvert dans le commerce des transplantations. Le syndicat D.C.C. (département central des collecteurs) avec à sa tête le cynique Steve Odds a le monopole et fait tout pour écraser la petite concurrence de ces irréductibles. Les moyens employés par cette organisation franchissent souvent les limites de la légalité…

« Les vautours » de Joël Houssin est une histoire parfaitement maîtrisée avec une intrigue qui tient la route et récompensée à juste titre du grand prix de la science-fiction française en 1986.

Un bon moment de lecture.

Editions Fleuve Noir Anticipation, 348 pages.

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L'autoroute du massacre

Sacré Bernard, bloqué sur l'autoroute des vacances en pleine canicule avec sa femme qu'il ne désire plus du tout, à moins qu'il ne l'ait en réalité jamais désiré. Mais telle n'est pas la question de cet ouvrage, puisque comme le titre nous l'annonce, le tout va forcément se terminer dans un joyeux bain de sang, de viscères, d'intestins et autres organes situés au niveau de l'abdomen de préférence. Oui apparemment, c'est à cet endroit que nous sommes le plus appétissants...



Qui s'est inspiré de quoi ? Qu'est-ce qui a inspiré quoi ? Je n'ai pas fait de recherches chronologiques, mais on retrouve ici clairement énormément de similitudes avec bon nombres de films d'horreur plus ou moins recommandables, et essentiellement des slashers. Je ne vais pas m'amuser à tous les citer, mais la principale référence (et celle-là je sais qu'elle est antérieure à l'écriture du roman) est Vendredi 13. Ok, ici nous ne sommes pas au camp de Crystal Lake, mais de nombreux éléments nous rappellent ce chef d'oeuvre du 7ème art : pas de lac mais une rivière sombre et une omniprésence de la forêt, des jeunes gens type étudiants en vacances qui décident de camper là, qui certes ne picolent pas mais se droguent, des filles jolies sauf une à lunettes, des jeunes hommes sportifs et musclés sauf un qui est l'intello du groupe, et surtout ce fameux passage où les protagonistes commencent enfin à s'inquiéter car ils se rendent compte que ça fait bien 10 bonnes minutes que leur copine est parti uriner seule dans le noir absolu alors qu'il y a déjà quelques personnes qui ont disparu mystérieusement durant l'heure précédente.

Autre référence (oui je vais quand même en citer), c'est avec La colline a des yeux, et la scène la plus trash et choquante du film, bien que Houssin nous épargne les détails de ce qui arrive à Isabelle, mais on le comprend aisément.

Je ne mentionnerai pas la saga d'horreur Détour mortel qui a été tournée bien longtemps après ce macabre massacre au bord de l'autoroute.



Bref, j'ai passé un bon moment, ça se lit en même pas deux heures et l'auteur ne manque pas d'humour avec des personnages sympathiques et parfois très cons.



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Mongol

Le langage coloré est fait d’une gouaille façon Audiard, d'un peu d'argot et de néologismes.

Une dose d'humour relève également le texte de ce roman.

Le style est agréable et l'histoire aussi.



Une virée en "jag" entre Vosges et Jura où ça dézingue sec, ça éparpille façon puzzle, tout au long de la cavale.



Roman attractif, noir, teinté de touches sentimentales, avec une fin un peu abrupte.

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Blue

Voilà un roman qui fleure bon les années 80 !



Très cinématographique, ce roman post-apocalyptique de Joël Houssin est bien entendu très influencé par la saga "Mad Max" (et surtout le 2ème volet). Mais plus encore qu'au chef d’œuvre de George Miller, "Blue" rappelle les succédanés italiens produits dans les années 80, tels "les guerriers du Bronx", "2019 après la chute de New-York", "2072 les mercenaires du futurs" et autres bisseries transalpines ; ces films, souvent objectivement mauvais, mais tellement généreux, tellement divertissants qu'ils se savourent comme des plaisirs finalement même pas coupables. Et bien "Blue" se déguste comme ces séries B (voire Z).

Ce n'est pas de la grande littérature mais tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment et on se retrouve donc avec un post-apo qui répond aux attentes qu'on peut avoir en lisant un roman de ce genre. Ce n'est pas crédible un instant, les personnages sont caricaturaux et ne connaissent pas vraiment d'évolution, l'intrigue est très mince... Mais qu'est-ce que c'est bon ! On trouve ici ce qu'on est venu chercher ; des groupes d'hommes barbares luttant pour leur survie et s'entretuant dans un monde ravagé dans un récit généreux en action, en violence décomplexée, le tout sur un rythme trépidant.



Le style efficace et percutant de l'auteur est un peu daté. On sent bien que "Blue" a été écrit dans les années 80, l'argot un peu suranné (et donc absolument pas crédible en tant que façon de parler dans le futur) ajoute une patine rétro sympathique et un charme supplémentaire.



En bref, une lecture facile et sympathique aux allures de film d'exploitation des glorieuses 80's qui ravira les amateurs du genre.



Challenge Petits plaisirs (12)

Challenge Variété 2 ("un livre dont le titre contient une couleur")
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L'autoroute du massacre

Bernard et Isabelle partent en vacances. Sur l’autoroute, sous la canicule, ça bouchonne, la voiture chauffe anormalement. Il vont se poser pour la nuit un peu à l’écart de l’aire d’autoroute avec une bande de jeunes hippies qui voyagent en van. Mais deux êtres monstrueux recherchent des proies dans les parages. Il y a tout ce qu’il faut pour un bon roman de cette collection “Gore”, on est prévenu, et c’est plutôt une réussite au niveau du suspense, de l’horreur, de l’angoisse, bien rythmé, pas trop mal écrit. Les monstres sont bien imaginés, on les découvre un peu plus au fil de l’histoire, les chapitres concernant les humains sont entrecoupés de paragraphes où ces monstres s’expriment en voix off, et c’est assez bien conçu. On retient notre souffle, du début à la fin, même en étant pas fan du genre, je me suis laissé prendre au jeu.
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Lilith

Un cadavre mutilé est découvert au bois de Boulogne, proche de la scène de crime on retrouve des traces de pattes appartenant à un félin immense. Sauf qu'aucun animal n'a disparu des cirques, ménageries ou autres zoos, que les victimes s'amoncellent et que personne n'a jamais vu le bêtes qui semblent se volatiliser...



---



Une petite lecture rapide qui n'a rien de transcendant mais qui se tient et offre une intrigue intéressante basée sur un personnage énigmatique apparemment fou et entretenant un lien particulier avec des entités apparemment imaginaires mais qui se révéleront bien réelles et décidées à se venger.

On nage en plein polar fantastique sur fond de mythe religieux alternatif (le Monde appartiendrait à Satan, et Lilith serait la mère des humains ? Mais n'étant pas fan de ces histoires je n'ai peut-être pas apprécié ce côté comme il aurait fallu) et surtout d'enquête policière plutôt plaisante avec son commissaire argotique, ses réflexions sur le Paris, la police ou même la France de ces années 70/80, ses coups de boost et son final en mode thriller.

Le tout est très cinématographique et envolé.

Bien sûr, une telle enquête bouclée en à peine une centaine de pages peut laisser un sentiment de rapidité ou de facilité, mais tout se tient plutôt bien et, si on trouvera dans la conclusion d'avantage de questions que de réponses, le fantastique aidant, on ne pourra que l'accepter et se demander si tout est bien réel ou si on ne nous cache des choses ^^
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L'écho des suppliciés

Derrière l'horreur, totale, absurde, grossière, comme une relecture entre les lignes de ce qui est, souvent, seulement esquissé chez les maîtres du début du XXème siècle (William Hope Hodgson et Lovecraft). Ici, au moment de trouver les moyens de nourrir la Montagne, figure totem d'un Grand Ancien, l'écriture est cinématographique et purement visuelle. Et ça fonctionne. L'ampleur de l'horreur nécessite ici des visions aussi atroces qu'inoubliables.

Ce volume de la mythique collection GORE est d'une violence et d'une inventivité inouïes. Sans aucun doute le pire (mais aussi l'un des tous meilleurs) de la collection.
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Le Dobermann, tome 2 : Les Crocs du Doberma..

Yann lepentrec dit le doberman et un marginal,

qui braque les banques alors qu'il n,éprise l,argent.

mais c'est pas non plus robin des bois.il respecte

aucune règle.le commissaire sauver chistini,

de l,o.c.r.b voudrais bien le

coffret mais l,affaire est plutôt gâteau quand le gibier

s,appelle le doberman et que personne au monde ne sert aussi habillement que lui d,un 357 magnum.

avec le doberman joel houssin ne fait pas dans la dentelle.c'est cruel,immoral,

dynamique.tout simplement excellent.👍
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Pour qui ricanent les hyènes ?

combattre la violence et et

traquer les plus dangereux

criminels au péril de leurs vies, tel est le quotidien des

mercenaires du s.c.u.m.

spécial commando unlimited

mission.ils sont le dernier recours des gouvernements

cette fois ils viennent à

Abidjan rechercher gert hiedrich un savant qui pendant la deuxième guerre

travailler sous les ordres de

mengele, et qui maintenant

refait surface en temps que

spécialiste en épidémiologie.

une série pour adultes,il y

a du suspense,de l,action,

de l,érotisme.👍
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Mongol

Les trois étoiles sont plus pour l'originalité du sujet que pour la lecture un peu compliquée coincée entre l'argot et le barbarisme mais aussi l'absence totale de négation sauf une fois.



Un truand sur une pente savonneuse accepte de prendre pour champion de dés un adolescent trisomique dénommé familièrement mongol.



Les choses ne se passent pas comme prévu et les ennuis vont s'accumuler sur la route de notre duo de choc.



Comparer ce récit à Rain Man avec des dialogues à la Audiard, c'est pousser le bouchon un peu loin.



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Le Temps du twist

D'abord, à la différence des lauréats des Césars ou des victoires de la musique, je ferai l'impasse sur ma famille et mon environnement professionnel pour directement déposer une gerbe de remercîments aux pieds de Foxfire à qui je dois la découverte des "Temps du twist".



Calme toi Rotsen me morigène-je, ce bouquin n'est pas mal ok mais de là à crier au chef-d'oeuvre tu pousses un peu.



Je m'emballe un chouia, c'est vrai, mais Joël Houssin m'a régalé avec cette uchronie déjantée et très rock'n'roll qui déferle sans débander sous le regard hypnotisé du lecteur.



Quelle frénésie d'idées dans cette parodie éthylique "young adult", sorte de mix entre "Le club des cinq", "Hôtel Transylvanie" et "Retour vers le futur" dopée aux drogues diverses et variées en vogue dans les seventies.



Jubilatoire certes, mais l'auteur enjôle définitivement le lecteur grisonnant en le plongeant dans l'ambiance des années 60/70 qui virent l'émergence et l'explosion des plus grandes figures du Rock des deux cotés de l'Atlantique et plus particulièrement du groupe Led Zeppelin.



Cette cerise sur le gâteau pourra désorienter les lecteurs plus jeunes qui ignorent que le génial Puff Daddy emprunta l'essentiel de son titre "Come with Me" au monstrueux "Kashmir" d'un groupe préhistorique.



Pour ma part et pour finir, il me faut passer aux aveux :



J'apprécie énormément Led Zeppelin depuis des lustres, l'enchainement "Black dog" / Rock and roll" qui ouvre l'album "Led Zeppelin IV" reste inégalable comme nombre des compositions du groupe même si "Stairway to Heaven" m'horripile un peu à force de ressassage radiophonique.



Ceci étant précautionneusement établi, je vais déposer la pomme de discorde. Contrairement à Houssin je n'élève pas Led Zeppelin au pinacle du rock de ces années mythiques qui, pour moi, est occupé par l'époustouflant Deep Purple Mark II.



Qu'on se le dise.

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Le Temps du twist

C'est l'anniversaire d'Antonin. Il a 16 ans. Comme ses congénères, il doit consommer de l'alcool en permanence pour échapper à un virus qui transforme les gens en zombies. Cette existence n'étant pas des plus marrantes, il décide qu'après avoir -enfin - goûté aux joies du sexe, il se suicidera. Mais voilà que la soirée d'anniversaire organisée par ses amis prend soudainement une tournure inattendue : ils se retrouvent tous à Londres, en 1968, peu avant le tout premier concert des Led Zeppelin. Seul hic ... Led Zeppelin n'est pas à l'affiche. Va s'en suivre toute une série de péripéties, de voyages dans le temps, de paradoxes temporels, de beuveries, de rencontres insolites pour comprendre ce qui s'est passé et tout remettre à sa place.



Entre l’obsession d'Antonin pour tout ce qui a une paire de seins et la consommation excessive de drogues et alcools que fait le groupe d'amis, ne vous attendez pas à découvrir ici un livre vantant une bonne morale chrétienne. Le langage est cru aux métaphores pour le moins osées permettant aux personnages de se vautrer avec complaisance dans leur condition.



Personnellement, ça m'a bien fait marrer mais faut pouvoir s'accrocher : le propos est complètement désabusé, cynique, grossier et résolument alcoolisé. En tout cas, l'auteur arrive à nous faire passer les vapeurs éthyliques avec brio au fil des pages.



Tout cet étalage de mauvais goût, ainsi que les voyages dans le temps et les paradoxes temporelles qui y sont forcément associés m'ont beaucoup plu ... jusqu'à ce qu'on arrive vers la fin où le délire cyberpunk prend l'avantage et où j'ai commencé à ne plus rien comprendre. Dommage. Cela dit, le dernier paragraphe reste assez énorme...



A la question est-il possible d'apprécier ce livre si l'on n'est pas fan de rock des années 70 et de Led Zeppelin, je répondrais oui c'est possible mais à mon avis, on y perd forcément quelque chose. Peut-être faut-il avoir eu une jeunesse un tant soit peu dissolue à cette époque pour en profiter pleinement.



En résumé, je reste mitigée face à cette lecture qui était drôlement bien partie mais du coup la déception à l'arrivée est presque aussi désagréable qu'une gueule de bois. D'autant qu' à la fin on se rend subitement compte que l'histoire des zombies n'est qu'un prétexte pour lancer le bouquin et est finalement assez secondaire. Au départ j'avais quand même eu envie de lire ce livre parce que je trouvais le coup de l'alcool comme médicament contre la zombification original et rigolo.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Loco

première œuvre de jeunesse de Houssin, « Loco » s'inscrit dans la veine de ces récits d'Anticipation des années 70-80 qui projetaient une vision apocalyptique d'un futur post-atomique ou se côtoyaient voyous, soldats, vigiles, téléphates et mutants difformes...



Croisement du « Meilleur des mondes » et de « Mad Max », « Loco » est un roman extrêmement radical qui contient quelque scènes mémorables mais également d'autres assez insoutenables.



On y retrouve néanmoins la griffe des premiers Houssin avec un mélange d'action pure et dure et de mysticisme psychédélique un peu à l'image de la préface incompréhensible de Maurice G Dantec dans la version remaniée de 2017.



A réserver donc aux amateurs d'un genre aujourd'hui quelque peu tombé dans l'oubli, même si dans l'absolu « Loco » n'est pas aussi abouti que « Blue », « Argentine » ou « Les Vautours ».



Disparu en 2022, Houssin restera un écrivain à part, notamment dans ses premières œuvres SF, pour moi les plus marquantes !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Le chasseur

Aiguillonné par le Chalenge Fleuve Noir Anticipation initié par jamiK, j'ai tenté une petite remonté du temps.

Le bilan est mitigé, la majorité de ces lectures remonte à l'ère pré-internet et j'avoue qu'il ne m'en reste pas grand-chose sinon de vagues réminiscences plus ou moins positives.



Ce bouquin de Joel Houssin sort curieusement du lot.

A ma grande surprise, regardant la couverture, me sont revenues les circonstances de son acquisition. C'était à la FNAC des Halles, alors en pleine période Brussolo je l'avais pris par défaut, il n'y avait rien de disponible de la plume du maitre.



Il me semblait avoir apprécié sans plus ce succédané, au final je constate aujourd'hui qu'il se démarque singulièrement dans ma mémoire du brouet "brussolien" qui s'y est englué.

Me restent peu de détails et vaguement la trame mais surtout une ambiance inquiétante à mi-chemin entre "Toy Story" et "Vol au dessus d'un nid de coucou" un peu à la manière de Stephen King.



Je pense pouvoir valider.

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Le Temps du twist

Ce sont les aventures d'un groupe d'adolescents constamment en état d'ébriété, sous peine de se transformer en zombies, accompagnés d'un loup-garou qui voyagent dans le temps à la rencontre de Led Zeppelin alors qu'ils sont poursuivis par un androïde religieux fanatique.



Ma foi, si ce bref résumé ne vous donne pas envie de vous plonger immédiatement dans Le Temps du Twist, je ne sais plus où donner de la tête ! Sincèrement, ce livre est un très bon entraînement à la suspension d'incrédulité.



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 	Les vautours

Futur indéterminé, le don d'organe est quasi obligatoire, entrainant l'apparition et l'essor d'une nouvelle profession : les collecteurs. Leur surnom, les vautours. Dès qu'un accident a lieu, une escouade de vautours fraye vers le lieu du drame, prélève le plus rapidement possible les organes pour les échanger contre espèces sonnantes et trébuchantes aux différents hôpitaux. Certains travaillent en freelance, comme David Toland, d'autres sous la coupe d'une organisation syndicale.



Bienvenue dans un monde ou les organes sont gérés comme des produits manufacturés. Seul problème, l'approvisionnement en organes est loin d'être idyllique et soumis aux aléas de la vie. Ce qui n'est pas la panacée dans un monde ultralibéral. Alors pourquoi ne pas gérer la source de manière rationalisé ?

Le récit débute par l'histoire de David Toland, puis Joël Houssin multiplie les personnages, intrigues et points de vue. Un thriller efficace.

Petite mise au point en premier lieu, Joël Houssin critique le trafic d'organes, la marchandisation de la santé et la logique libérale, pas le don d'organe.



Ici, la majorité des individus se comportent comme le société, de manière violente, et ne pensent qu'à faire du profit. L'éthique n'est plus qu'une coquille vide. Certains veulent jouer dans la cour des grands, au prix de quelques tiraillements avec ce qui leur reste de conscience. Mais jouer avec le diable n'est pas donné à tout le monde.



Quelques bémols cependant : le bas peuple est forcément répugnant et sordide, les cols blancs ont le sourire ultrabright, sont beaux, pervers et cyniques, les méchants sont très méchants; un peu trop de violence à mon goût; et un goût prononcé pour la surenchère.



Âme sensible, s'abstenir, les descriptions des accidents dans les premières pages sont assez réalistes.

Ici, un chat est un chat, pas de langue de bois, de politiquement correct. Cela change de la littérature calibrée et propette !



Ce roman a reçu le grand prix de la science-fiction française en 1986, prix littéraire qui deviendra quelques années plus tard le Grand Prix de l'Imaginaire (GPI). Amplement mérité.

Texte toujours d'actualité, à quand une réédition ?


Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Voyeur

Avec ce récit complètement barré et inclassable, Joël Houssin sort ici des sentiers battus pour délivrer une histoire loufoque, parfois comique (la concierge dévorée par la créature !), souvent pornographique mais aussi au final proprement terrifiante.



Le thème d’une créature vampire psychique capable de prendre possession d’un sujet en se calant sur ses pensées est certes un classique de la science fiction, mais la menace extra terrestre ne se dévoile pas tout de suite, finissant par apparaître au grand jour que dans la dernière partie du récit.



Pour ma part j’ai surtout apprécié la première partie avec la description d’un type complètement fou car dévoré par ses irrépressibles obsessions sexuelles.



« Voyeur » peut donc être considéré comme un roman étrange, dérangeant et classé X.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Voyeur

Joel Houssin a toujours aimé ruer dans les brancards, que ce soit avec sa saga du DOBERMANN, celle (sous pseudo) des SCUM ou encore ses gore, parmi les plus crades de la collection (en particulier L’ECHO DES SUPPLICIES).

Avec ce roman, publié chez Anticipation, il se lance dans une étude de personnage, celui d’un voyeur obsédé sexuel qui fréquente les quartiers chauds parisiens et recourt aux services de prostituées. Pendant les deux premiers tiers, le livre donne surtout dans un érotisme assez malsain, avec quelques scènes bien senties, comme la visite du héros chez une dominatrice. Cette-dernière n’y va pas avec le dos de la cuillère (mais utilise adroitement une chaine). Le principal protagoniste évolue donc dans un univers très sexué et fétichiste : il évalue de manière quasiment scientifique la courbe des seins, l’écartement des cuisses, la forme d’un pied, achète des chaussures portées par une prostituée à la démarche excitante, etc.

Les aspects science-fictionnels, eux, sont d’abord présents en demi-teinte et le lecteur ne comprend que progressivement la réalité dévoilée avec cet extraterrestre métamorphe bien particulier doté de particularités étonnantes. Cette partie SF, plus restreinte, émerge par à coup, de manière quasiment poétique grâce à la faculté de la créature de prendre différentes formes, ce qui donne lieu à une poignée de passages surréalistes de bon aloi.

Original, VOYEUR infuse donc la science-fiction (tendance pré-X Files) avec un érotisme franc du collier pour aboutir à un cocktail pas toujours pleinement convaincant (l’auteur semble hésiter un peu trop sur la direction à emprunter et les contraintes de pagination l’oblige à accélérer le rythme dans la seconde moitié) mais globalement intéressant et agréable à savourer.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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