Citations de Joël Raguénès (154)
Ne plaisante pas avec l’âge, Alain, nous vieillissons tous, et toi comme les autres, même si tu es encore trop jeune pour t’en apercevoir.
Mieux vaut pour époux un homme qui a eu pléthore d’aventures avant le mariage. Il cherchera moins à en avoir après.
Nous ne sommes que de passage sur terre et devons en tirer les conséquences. Nous sommes mortels quand Dieu est immortel et devons donc Lui rendre grâce pour tout ce qu’il nous donne ou nous prend. Il ne sert à rien de se rebeller contre sa volonté, c’est même un péché d’orgueil. Nous devons l’accepter, même si nous souffrons ; nous ne sommes sur terre que pour prier Dieu et le remercier de ses bontés.
Si elle avait de la peine, il y avait plus urgent à faire que de se laisser aller au chagrin. Pleurer sa fille morte ne la dispensait pas de devoir d’abord penser aux vivants, à ses clients et à ses domestiques. C’était la dure loi de la vie.
Tu as oublié le proverbe breton qui dit que « de rien, on ne fait rien ». Tu n’es qu’un prétentieux, une grenouille qui, depuis trente ans, tente de faire le bœuf. Tu n’y réussiras jamais, mon pauvre ami. Ça ne marche pas plus aujourd’hui qu’il y a deux siècles
Et que lorsque la sottise est au rendez-vous, le lait finit toujours par verser du pot ! Assis sur le sol, il se remémorait en pestant la fable de La Fontaine qu’il connaissait pourtant par cœur ! Oui, comme Perrette il pouvait dire : Adieu, veau, vache, cochon et même étalon… Quel idiot il faisait !
Gabrielle, quelle femme ! Il avait eu une chance inouïe de l’épouser car, avec elle, il ne s’ennuyait jamais ! Elle était si taquine qu’il lui arrivait parfois d’exagérer, même si, d’une façon générale, il appréciait son humour. Que la vie pouvait être bizarre, parfois !
Ruiner l’honneur d’autrui est pire que le tuer.
Une longue vie c’est bien, une belle vie c’est mieux.
Je préfère encore voir mon mari dépensier que neurasthénique ! Et cela même s’il ne travaille que peu ou prou aujourd’hui. Car je le connais, mon Bart : une journée aux courses suffira pour le faire rajeunir de trente ans bien plus sûrement que les régimes qu’il tente de suivre, tant bien que mal, pour perdre une ou deux dizaines de kilos !
Il faut que je m’efforce de voir les choses avec optimisme et me dire que le pire a peut-être été évité.
Dire qu’il se trouvait même quelques inventeurs farfelus qui tentaient de mettre au point des véhicules électriques ou automoteurs supposés remplacer un jour les chevaux… Que ne fallait-il pas entendre ! Comme si toutes les élucubrations de cet illuminé de Jules Verne étaient de l’ordre du possible, ces voyages en ballon, ces tours du monde en quatre-vingts jours, ces expéditions en fusée vers la Lune… De purs délires auxquels croyaient pourtant des gens sérieux !
Apprenez, jeune ignare, que le terme « misérable » s’emploie tout aussi bien au figuré qu’au sens propre.
Après tout, point n’est besoin de jeter la pierre à tous les chiens qui aboient. Surtout quand ils ne sont encore que des chiots sans crocs.
Un républicain ! Et dire qu’ils devaient composer avec ces gens depuis que, dans son encyclique de l’année précédente, le pape avait fermement prié l’Église de France de se rallier à la République ! Quelle ineptie !
Il est vrai que les femmes n’ont aucun droit puisqu’elles n’ont aucune idée, aucun talent ! Cela, tous les hommes le savent, même ceux qui ne savent rien !
Toutes les époques présentent des opportunités, Pierre, il suffit de les saisir.
Quoi qu’il en soit, j’ai bien l’intention de faire notre fortune avec ou sans ton aide. D’ailleurs, je ne devrais pas dire notre fortune mais ta fortune, puisque tout ce que je gagne est à toi. Nous, les femmes, nous ne comptons pas, nous n’avons aucun droit.
Gabrielle avait quelque chose de plus que la plupart des êtres humains, hommes ou femmes : un don rare de l’observation, tout d’abord, du flair également ainsi qu’un sens inné des affaires qui lui aurait sans doute permis de faire fortune, à une autre époque, dans un contexte plus favorable.
Ce n’était quand même pas difficile de comprendre qu’il avait tout à apprendre dans son nouveau métier et que c’était folie que de mettre la charrue devant les bœufs en voulant voir et faire les choses en grand, alors qu’il manquait encore d’expérience.