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3.58/5 (sur 240 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 31/01/1937
Biographie :

Joël Schmidt est un romancier, historien, journaliste et critique littéraire.

Fils d'Albert-Marie Schmidt, universitaire spécialiste de la littérature de la Renaissance, Joël Schmidt est né dans un milieu protestant et intellectuel. Grâce à ce père familier du monde littéraire, il côtoie dès son plus jeune âge André Gide, Roger Martin du Gard, Paul Valéry et François Mauriac.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il poursuit sa scolarité à Paris, à l'École Alsacienne, au lycée Montaigne, au lycée Louis-le-Grand et au lycée Lakanal (où il situera l'action de son roman Le Pavillon de l'Aurore).

Il obtient une licence d'Histoire et de Géographie à la Sorbonne et rédige un Diplôme d'Études Supérieures d'Histoire sur Jérôme et Jean Tharaud.

En 1965, il écrit pour la Librairie Larousse un Dictionnaire de mythologie grecque et romaine, qui sera un succès de librairie et qui reste, aujourd'hui encore, une référence en la matière.

Parallèlement à son travail d'historien spécialiste de l'histoire romaine, il devient lecteur dans différentes maisons d'édition (Albin Michel), collabore à différents journaux (critique littéraire pour l'hebdomadaire protestant Réforme) et à de nombreux ouvrages collectifs (articles Rhodes et Messaline pour l'Encyclopædia Universalis par exemple).

Auteur de nombreux essais, il est un historien reconnu de l'Antiquité romaine. Il obtint en 1987 le Prix Cazes pour son "Paris des origines à Clovis." Son œuvre romanesque, au style limpide et fluide, est profondément influencée par le romantisme allemand.

Il a reçu plusieurs récompenses et prix dont le Grand Prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son œuvre en 2010.


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Louis XIV premier monarque constitutionnel, par Joel Schmidt


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Et Cléopâtre ? Elle a quatorze ans et on peut penser qu'elle a vu revenir son père, tout indifférent qu'il ait été à son égard, avec plaisir, d'autant plus qu'il vient d'éliminer sa sœur Bérénice et que son beau-frère est mort. Elle les considérait comme des concurrents et des usurpateurs. Dans le climat où elle vit, elle a senti en effet monter un appétit immodéré pour le pouvoir dont on lui donnait tous les jours l'exemple autour d'elle. Demeurent ses deux jeunes frères et sa sœur cadette Arsinoé : ils ne sont pas en âge de lui porter ombrage. Appien, dans son Histoire des guerres civiles de la République romaine, évoque fugitivement la présence de Marc Antoine dans le palais d'Alexandrie en 55 av. J.-C., où il a été rendre hommage à Ptolémée Aulète dans la salle du trône après ses années d'exil. En sortant, raconte Appien, Antoine croise la jeune Cléopâtre et il est plus que troublé, voire ému par le sourire, la grâce de cette jeune femme qui le salue en un excellent latin. Il quitte le palais encore sous le charme de la toute jeune fille du roi d'Égypte, ne se doutant pas qu'il vient de croiser, avec elle, tout un pan de l'histoire romaine, et son futur et singulier destin.
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Gunther poursuit sa femme dans la chambre nuptiale, tente de la serrer dans ses bras. Brunhilde retrouve alors ses ardeurs guerrières, étreint le roi, l'immobilise promptement, lui lie les pieds et les mains et, le saisissant comme un vulgaire prisonnier, elle le suspend par le col à un gros clou planté dans le mur.
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Lorsqu'on lit les déclarations et les discours de Robespierre, ainsi que ceux de quelques uns de ses fidèles, on est frappé par leur rhétorique, certes remarquablement agencée, mais qui semble les entraîner à commettre des actes irréparables au nom de la vertu républicaine. On sent que les mots tels que tyran, despote, peuple, etc ... sont devenus des abstractions dont ils se gorgent avec une sorte de plaisir incantatoire. Ils leur permettent de ne plus réfléchir à leurs actes, ils en sont en quelque sorte les esclaves. [...] .
Les mots ont un pouvoir qui les dépasse, qui les déresponsabilise et qui leur donne une sorte de liberté de juger sans appel, leur faisant croire tout ce qu'ils disent, sans que la moindre réflexion morale et intellectuelle intervienne.
Page 164
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L'écriture de La Chanson des Nibelungen est particulière. Le poème est composé de trente-neuf aventures, chacune écrite en strophes de quatre vers qui forment un ensemble dont la solennité n'est pas sans rappeler celle de l'alexandrin. Les allitérations ou les changements de rythme et de scansions, de tons et de sons, peuvent être soulignés par l'interprète-compositeur. Celui-ci infléchit la voix, le débit de son phrasé, le ralentit ou l'accélère en l'accompagnant parfois de mimiques et de gestes, pour mieux marquer les passages les plus palpitants.
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Les Gaulois sont en général de haute taille, ils ont le teint blanc, la chevelure blonde, le regard farouche et effroyable. Leur humeur est querelleuse et arrogante à l'excès. Le premier venu d'entre eux, dans une rixe, va tenir tête à plusieurs étrangers à la fois, sans autre auxiliaire que sa femme, champion bien autrement redoutable encore.
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Vae victis !
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Cléopâtre, on l'a vu, s'est imprudemment impliquée dans la guerre civile romaine qui oppose César à Pompée, en offrant à Cneus, le fils de ce dernier, son corps et un certain nombre de ses vaisseaux qui heureusement n'ont pas pu être utilisés et qu'elle a récupérés. César peut donc aisément la considérer comme une ennemie potentielle. Mais elle est assez fine pour comprendre que, dans cette situation périlleuse, il lui reste un avantage majeur : celui d'être une femme. Elle décide donc de ne point forcer le destin, de laisser le temps courir et de se ranger dans une sorte de neutralité attentiste.
César, à la poursuite de Pompée, parvient en Égypte en août 48 av. J.-C. peu après l'assassinat de celui-ci, avec deux légions réduites en nombre de moitié, c'est-à-dire avec quelque trois mille hommes et huit cents cavaliers, et débarque à Alexandrie. Courtisan et madré, Théodote le rhéteur s'avance au-devant de César en pleine mer. Il porte la tête de Pompée, couverte d'un voile. Avant de l'offrir, il commence par imputer entièrement ce crime à Ptolémée XIV, alors que le malheureux enfant n'y est pour rien. Ce discours ampoulé, véritable acte d'allégeance à César, ne paraît pas si extravagant au regard de l'enjeu dramatique du moment :
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Les mythologies sont généralement inséparables des religions antiques ; elles leur confèrent la force de séduction, l'originalité et la gravité indispensables à leur développement et à leur épanouissement ; elles enrichissent le culte ; elles dispensent enfin au sacré un essentiel élément de crainte.

La mythologie des Grecs et des Romains demeure assurément, pour nous Occidentaux, plus attachante que n'importe quelle autre. Elle apparaît, il est vrai, bien souvent, pour les profanes, quelque peu rebutante et même barbare. On hésite à pénétrer dans son univers de dieux, de héros, de récits épiques et mythiques, qui paraît abstrait, lointain, et figé par la nuit des temps et de l'archéologie, d'où seuls les érudits et les spécialistes peuvent le faire jaillir.

Redonner à la mythologie ses lettres de noblesse, dégager les dieux, les héros, les épopées et les légendes de la fausse obscurité où les a plongés la méfiance du grand public, tels sont les buts et l'ambition de ce dictionnaire. Il ne prétend certes pas donner une idée exhaustive de la mythologie ; il n'entend pas interpréter les mythes et dégager leur symbolique ; il se défend d'aborder les problèmes des doctrines et des cultes religieux. Aussi, un choix parfois délicat a dû être fait, des omissions volontaires apportées dans le corps des articles, mais toujours avec le souci de clarifier et de simplifier, et avec la préoccupation constante de montrer au lecteur que la mythologie n'est pas seulement une des sources de la religion gréco-romaine, mais également l'expression d'une Pensée à la fois vivante et universelle, uchronique et utopique, dont l'homme antique a pu, et dont l'homme moderne peut encore tirer profit.

La mythologie des Grecs et des Romains reste toujours vivante, parce qu'elle est proche de l'humain. On verra que les grands dieux grecs et romains, dont cet ouvrage tente de donner un aperçu aussi complet que possible, ne sont pas des entités abstraites, mais des êtres doués de vie, de qualités et de défauts, peu différents du commun ; leur immortalité même, loin de les écarter du monde des mortels, leur assure, au contraire, une valeur d'exemples et de continuelles références ; enfin, à travers l'anthropomorphisme des dieux de l'Antiquité, à travers le visible charnel, on perçoit plus aisément l'invisible sacré.

Vivante encore, parce qu'elle met en scène des héros dont les souffrances morales ou physiques, les doutes et les angoisses métaphysiques devant la Mort, l'Amour et le Destin nous touchent et même continuent à nous concerner. On pourra lire dans cet ouvrage la vie des principaux héros de la mythologie, leurs voyages, leurs périples, les dangers qu'ils ont dû affronter et surmonter ; on pourra suivre le déchaînement des passions de ces êtres exceptionnels, auxquels, bien souvent, une origine divine donne un puissant relief.

À travers l'histoire de ces héros, on participe sans retenue à l'exaltation du courage, à cette «vertu» classique qui continue à façonner peu ou prou la conscience occidentale. Tous ces dieux et tous ces héros sont également la figuration de mythes très anciens qui nous retracent sous forme de légendes ou de contes l'histoire des inventions (Talos et la scie), celle des premières cultures (Triptolème et Déméter pour le blé, Dionysos pour le vin), celle des premières découvertes, et donnent une explication imagée et attrayante à tous les phénomènes naturels dont le sol de la Grèce et de l'Italie était souvent le théâtre.

Ainsi la mythologie gréco-romaine a fondé en quelque sorte les thèmes que, par la suite, la littérature, la morale, les sociétés humaines, et parfois les sciences ont repris et développés. C'est pourquoi nous avons cru essentiel d'accorder une place à des mots comme amitié, création, naissance, mort, déluge, etc. À ces mots nous avons joint également les noms des principaux pays, villes, fleuves, sources, montagnes : les légendes mythologiques prennent ainsi une valeur d'autant plus efficace et plus réelle qu'elles peuvent être confrontées aujourd'hui encore avec la géographie et avec l'histoire.

Que la mythologie soit chose mouvante, changeante et complexe, c'est un fait Le tableau des principales sources littéraires de la mythologie que nous avons joint au dictionnaire nous montre, en effet, tout ce que la mythologie doit au développement des littératures grecque et latine. Depuis l'Iliade et l'Odyssée d'Homère, rédigées au vine siècle avant Jésus-Christ, jusqu'à Ovide et Sénèque, plus de dix siècles se sont écoulés. La mythologie a pu être ainsi continuellement remaniée, modifiée, adaptée aux goûts et aux moeurs des temps successifs de l'histoire par les poètes, les tragiques et les historiens. A Homère, dont l'oeuvre déborde de vie, a succédé Hésiode, qui, tel un juriste ou un classique, semblable à ce que furent Malherbe et Boileau au XVIIe siècle après la grande tempête littéraire du XVIe siècle, a remis quelque ordre dans les généalogies des dieux et dans l'énoncé et la codification des mythes. Puis à la fin du VIe siècle est apparue la tragédie grecque, qui a largement puisé son inspiration, ses sujets et son langage dans la mythologie. Des tragiques comme Eschyle, Sophocle et Euripide ont repris les mythes vieillis par les ans. Ils ont rajeuni et transformé les dieux et les héros des grandes familles légendaires et royales de la Grèce et leur ont donné une convaincante force de vie dans de nouvelles versions auxquelles ce dictionnaire s'est, la plupart du temps, conformé tant dans le corps des articles que dans les tableaux généalogiques. Notons encore qu'afin d'éviter toute surcharge du texte nous nous sommes abstenus d'indiquer, en cours d'article, les renvois possibles à d'autres noms. Le lecteur, s'il le juge nécessaire, aura toujours la possibilité de les faire de lui-même.
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Une fois seul, il se couvre la tête, comme s'il s'apprêtait à dormir, et il rend l'âme dans la nuit qui suit, le 17 mars 180. La garde qui veille à l'entrée de sa tente croit l'entendre murmurer une de ses pensées : "De même que tu attends le moment où un petit enfant s'éloigne du giron de ton épouse, ainsi dois-tu attendre aussi l'heure où ton âme s'évadera de son enveloppe." Et on entendre comme un voix venue des cieux : "Puisque Marc-Aurèle n'a pu sauver le monde, qui le sauvera ?"

Tirée d'un livre d'histoire, voici une série de voix que personne n'a jamais entendues.
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La guerre d'Alexandrie qui va éclater, et qui porte ce nom dans la relation qu'un secrétaire de César nous a laissée, peut-être Hirtius, sera longue, coûteuse en hommes et en matériel, notamment en vaisseaux, et pleine de rebondissements et d'imprévus sur terre, sur mer et dans le port même, dominé par le célèbre phare. Elle apporte aussi la preuve que César, en grand chef de guerre, dont la bravoure est légendaire, sait plusieurs fois se tirer de situations extrêmement périlleuses, grâce à ses ruses et à son génie militaire.
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