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Critiques de Joël Schmidt (49)
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Dictionnaire de la mythologie grecque et ro..

Il suffit de feuilleter cet ouvrage pour constater combien la mythologie grecque est riche de ses innombrables dieux, demi-dieux, héros mortels, divinités en tous genres et autres créatures. Très complet, il est le compagnon fidèle qu’il me fallait lorsque je me plonge comme actuellement, dans le récit mythologique avec Circé. Aucun personnage ne semble oublié dans ce dictionnaire qui s’ouvre sur une magnifique carte de la Grèce, sur une double page et ne laissant de côté aucune île.



Les personnages mythologiques sont classés en ordre alphabétique, la correspondance entre divinités latines et grecque est précisée, la notion de mythe détaillée au fil des pages, et l’on peut se documenter au fil des pages au sujet de la généalogie des personnages.



Les articles consacrés aux héros parlent également de leurs origines et racontent brièvement leur histoire.



Ce livre est le gardien du lecteur, il contribue à une lecture sereine tout en évitant à quiconque de se perdre dans le dédale du monde grec.



Le livre indispensable à tout amateur de mythologie grecque.
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Dictionnaire de la mythologie grecque et ro..

Un dictionnaire de Mythologie complet et précis. Pas d'illustrations, mais de nombreuses entrées, et des généalogies quand c'est nécessaire. Un bon outil de travail, ou tout simplement pour se rappeler un personnage oublié.

J'ai l'édition poche la plus récente, et je trouve la présentation très claire.
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La Légende des Nibelungen

Très instructif, ce petit "Que sais-je ?"



Cela fait un moment que je voulais lire cette chanson des Nibelungen et le résultat m’a surpris. J’avais en tête univers mythologique, avec des dieux nordiques comme Odin (ou Wotan), des walkyries à dos de cheval volant, des héros invulnérables comme Siegfried et des dragons comme Fafnir.

En fait, tout ce que j’avais en tête est le résultat du mélange de la chanson originelle avec d’autres textes nordiques comme l’Edda, conçu par Wagner pour sa Tétralogie L’Anneau du Nibelung. Cet univers à fort potentiel a généré plusieurs séries de BD fantasy ces dernières années.



La chanson originelle a été composée au XIIIe siècle. Elle contait des histoires de rois et de reines du Ve siècle mais revues dans une ambiance de roman courtois de l’époque d’écriture. Les héros sont rois des Burgondes, des Saxons ou des Huns – Attila y apparaît en effet sous le nom de Etzel, mais dans une tradition « barbare » où il est un roi généreux, tolérant et cochant toutes les qualités de la chevalerie.

L’histoire, chrétienne, ne fait pas apparaître de dieux ou de walkyries. Brunhilde « n’est qu’une » reine puissante qui ne se fera épouser que par celui qui la vaincra dans trois épreuves physiques. Ce sont surtout de l’amour, des jalousies, l’appât du gain, des complots et de nombreuses batailles. Le merveilleux n’est tout de même pas absent à travers le dragon Fafnir ou la cape d’invisibilité de Siegfried. On retrouve aussi des analogies avec la mythologie grecque (Siegfried ressemble à Achille, tous les deux invulnérables sauf en un point particulier) ou avec le roman Arthurien (Uther Pendragon et Gunther roi des Burgondes déflorent leurs épouses respectives sous un déguisement).



Dans son livre, Joël Schmidt conte d’abord la chanson comme si nous étions attablés dans une cour médiévale. Puis il analyse ses origines, ses rapports avec les autres mythes nordiques et l’utilisation ultérieure, en insistant bien sûr sur la construction de Wagner. C’est finalement le petit répertoire alphabétique qui permet de bien décomposer les apports des uns et des autres.



Une bonne pioche pour la MC.

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Alexandre le Grand

Alexandre le Grand a réalisé la plus grande conquête de l’Histoire. Son esprit d’une ouverture impressionnante a voulu unir dans un projet personnel et titanesque Occident et Orient. Instruit par Aristote lui-même, ce grand chef de guerre était tout aussi empreint de justice et de respect. Après avoir défait l’armée perse, ennemie jurée des peuples grecs depuis des générations, plutôt que de mettre à sac Babylone et de se livrer aux pires exactions sur les sujets de Darius III, il maintint les administrations de cet empire par les satrapes, lesquels devaient continuer à exercer leur autorité conjointement à ses propres généraux qu’il désigna à cet effet. Il adopta la famille impériale et lui témoigna tout le respect dû à son rang.



C’est là que repose le génie de ce stratège généreux, courageux et soucieux de faire coexister des cultures et des religions différentes. Aventurier insatiable, diplomate ferme, guerrier raffiné, esprit curieux animé de cosmopolitisme, cet homme eut une vie courte mais ô combien riche et intense.



Lui qui se réclamait de la lignée des héros Achille et Hercule, son livre de chevet et qu’il emporta dans son expédition n’est autre que l’Iliade. Alexandre se sentait pour mission l’accomplissement de faits extraordinaires. Mégalomane ? Il l’était peut-être. Il possédait toutes les qualités qui firent de lui un chef incontesté : combattant en première ligne ; haranguant ses guerriers jusqu’à les faire se transcender ; remportant héroïquement les célèbres et furieuses batailles d’Issos et Gaugamèles.



Il alla toujours plus loin et ne cessa de s’émerveiller des splendeurs qui s’offraient à ses yeux. Il épousa Roxane, fille d’un roi de Bactriane (province de l’actuel Afghanistan), pour montrer sa volonté d’alliance avec d’autres peuples. Avait-il compris la richesse du métissage ?



Il serait allé jusqu’aux confins de l’Asie s’il n’avait écouté que son tempérament. C’est à Babylone qu’il s’éteignit, l’esprit encore plein de projets de conquête. Ce personnage historique absolument unique et digne des héros des plus grandes épopées a conservé tout son éclat.
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Alexandre le Grand

Douze ans de règne seulement. Et pourtant une trace indélébile dans l'histoire. Au point d'inspirer tout ce que la terre a compté d'affamés de pouvoir après lui, à vouloir eux-aussi graver leur nom dans l'histoire.



Certes, il n'y est pas allé de main morte. Douze ans de règne qui ont été douze ans de conquêtes. Loin vers l'orient qu'aucune carte ne répertoriait alors. Connaissant pourtant l'existence de l'Inde qu'il convoitait, avec sa côte sur l'Océan indien et l'ouverture sur un autre monde. Mais une certaine forme d'intelligence stratégique lui a fait comprendre que c'était trop. En tout cas trop tôt. Son sens supérieur de maîtrise des peuples lui a fait entendre qu'il fallait consolider son pouvoir sur les contrées conquises à marche forcée et rabattre les prétentions de ceux laissés derrière lui à la gouvernance de provinces et montrant déjà quelques signes d'indépendance.



Alexandre (356 - 323 av. J.-C), fils de Philippe II de Macédoine est devenu Alexandre le grand et le restera tant que l'Histoire colportera aux hommes les épopées de leurs ancêtres. Tant qu'il y aura des historiens tel Joël Schmidt pour nous en faire bénéficier. Avec la précision avec laquelle il le fait. C'est ce qui m'a interpelé dans cet ouvrage.



J'ai le souvenir récent de la biographie de Théodora par Virginie Girod laquelle ne comptait pratiquement que sur un auteur contemporain, Procope de Césarée, pour témoigner de la vie de cette femme politique devenue à cause de ce manque de témoins fiables autant légendaire qu'historiquement attestée. Elle vécut pourtant quelques huit siècles après Alexandre de Macédoine. Et comparativement, la vie d'Alexandre le grand est relatée dans un détail foisonnant par pléthore de témoignages que Joël Schmidt a rassemblés dans cet ouvrage des plus complet.



Encore que, en parlant de témoignages, faut-il préciser que les originaux ayant disparu pour la plupart, ceux-ci sont relatés par des propos et rapports décalés, de ceux-là même qui sont de nature à forger des mythes. Il n'en reste pas moins que nombre de contemporains d'Alexandre – Ptolémée 1er, l'un de ses principaux généraux, Aristobule de Cassandreias, historien, Callisthène son historiographe officiel, Clitarque d'Alexandrie, historien et rhéteur – pour ne citer qu'eux, ont écrit sur celui qu'ils portaient aux nues. On peut donc affirmer que s'agissant d'un conquérant exceptionnel, non seulement de bravoure guerrière mais aussi d'intelligence politique, Alexandre le Grand a certainement été mieux servi par ses contemporains en termes de réputation que Théodora. Elle avait en effet le double tort d'être de basse extraction et femme se mêlant de politique en une époque où son sexe ne l'eut prédestiné qu'à la perpétuation d'une lignée monarchique et au plaisir des yeux, si ce n'est aux plaisirs tout courts.



C'est un ouvrage étonnamment précis et complet que nous adresse Joël Schmidt sur la vie de ce monarque qui n'aura pas usé sa culotte sur son trône macédonien, tant il fut à poursuivre et finalement déchoir Darius III, le dernier roi de l'empire perse, et à maîtriser ses peuplades affiliées. Alexandre le grand doit son qualificatif mythique aussi bien à son érudition, son sens stratégique et politique qu'à sa grandeur d'âme et sa qualité de meneur d'hommes et parfois aussi sa cruauté de despote. Bien convaincu qu'il était que toute bonne gestion des affaires humaines sait faire usage de la carotte autant que du bâton. C'est ce que nous laisse bien comprendre Joël Schmidt. La question étant de savoir quelle longévité eut pu être celle d'un empire aussi vaste sous la férule d'un homme à l'ambition hypertrophiée si la maladie ne l'avait emporté à trente trois ans. Une biographie qui est une véritable cavalcade dans le grand orient dont on à peine à imaginer qu'elle pût se faire au pas du fantassin.



Ceux qui l'ont voulu pour modèle ont pu se rendre compte que n'est pas Alexandre qui veut. A jouer sur la partition qui va de la plus grande rigueur à la plus intelligente magnanimité. Chef de guerre incarné, à se battre au premier rang et galvaniser ses troupes puis régenter les pays conquis et fonder nombre de cités dont la plus célèbre, Alexandrie, abritera la grande bibliothèque de l'Antiquité à l'initiative de son fidèle Ptolémée, récompensé et devenu roi d'Egypte. Belle façon de rendre hommage à conquérant mentor qui était aussi un érudit.

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Lutèce. Paris, des origines à Clovis



Avant Paris était Lutèce et ces l’histoire de cette création jusqu'à son changement de nom qui est  abordée dans ce livre. Le livre va de la construction de la ville, de son gain de taille, du type d’architecture en passant par quelques personnes connus comme sainte Geneviève ou par des confréries, s’attardant surtout sur celle des bateliers ayant laissé sa trace sur le blason de la ville de Paris. Il conte aussi les dures conflits qui ont jonché sont histoire allant de destructions en massacres.

Malgré tout ce livre ne m’a pas convaincu, on dirait un  « docu fiction » de la télévision avec de merveilleuses reconstitutions et beaucoup de figurants. Je ne remets pas en cause les recherches et le bien fondé du texte mais juste sa mise en forme qui est assez décevante pour moi. Je ne l’ai pas lu avec entrain.
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Les Gaulois contre les Romains

Les Gaulois contre les romains en quelques sentences.

C'est la plus longue guerre de l'histoire, presque mille ans

Ce sont les Gaulois qui ont commencé. Brennus à mis Rome à sac en 390 avant JC.

Le moins que l'on puisse dire c'est que les Gaulois, s'ils étaient teigneux, n'étaient pas fort pour l'union ni pour l'organisation.

Les seuls écrits de cette grande période de l'histoire sont le fruit d'auteurs romains ou grecs. Les gaulois n'écrivaient pas. Les Druides l'interdisaient. C'est César qui a écrit La guerre des Gaules. L'ambitieux n'a certainement pas écorné sa réputation. On ne peut donc pas en dire autant de celle des Gaulois.

Les vaincus ont fini par subjuguer les vainqueurs et la Gaule a survécu à l'empire romain qui s'éteint en 476.

La seule tribu qui ait perpétué son nom, est celle qui a fondé Lutèce : les Parisiens.

Et …

Vercingétorix ne portait pas de moustache !

Pour le reste, il faut aimer l'histoire et lire Joël Schmidt.
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Goethe

Si je connais ma relation avec moi-même et avec le monde, je la nomme vérité. Chacun peut ainsi avoir sa vérité propre, et c'est toujours la même.

Goethe



L'étude d'un objet sera toujours en accord avec l'esprit qui l'étudie et qui en constituera la synthèse en fonction de sa perception.



Selon Goethe, la vérité ne peut être éternelle car elle doit constamment interpeller toute conscience susceptible de l'amplifier en fonction de son analyse personnelle.



En observant une plante, on remarque immédiatement qu'elle ne fait que reproduire son archétype sur toute sa surface.



Chaque feuille métamorphosée est une vérité individuelle dont chaque élément représente la progression.



Il n'existe donc qu'une seule vérité disséminée dans toutes ses apparences au même titre que celle de chaque esprit sur tout ce qui l'entoure.



Une étendue sensorielle personnalisée permettant à chaque entendement de se constituer une enveloppe nouvelle en fonction de l'extase qu'il ressent face à l'objet auquel il apporte par son ressenti une envergure supplémentaire.



Il suffit de façonner intérieurement la représentation de chaque objet que nous étudions puis de le restituer mentalement dans son environnement naturel de manière à ce que sa nouvelle matière s'en imprègne .



De cette façon, le poète par ses vers finira toujours par contempler une nature belle et harmonieuse qui l'aura lui-même élaborée en relation avec sa personnalité accordant ainsi son ressenti avec une réalité devenue la reproduction de ses réflexions.



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Robespierre

Après la lecture de cette riche et concise biographie de l’âme damnée de la Révolution, et au-delà, j’ai écrit un article autour de ce personnage toujours aussi incandescent dans la mémoire collective, laquelle s’accommode trop souvent de raccourcis simplistes et anachroniques. Car Robespierre est de ces figures mythologiques de l’Histoire des hommes qui demandent une acceptation de la complexité pour les comprendre, loin d’un monolithe sans nuance et effroyable tel qu’Hitler.

Je disais, dans mon article, entre autres, ceci :

{Le 28 juillet 1794, ayant comparu devant le Tribunal révolutionnaire, Maximilien Robespierre était exécuté avec les « robespierristes » après une arrestation violente à l’Hôtel-de-Ville de Paris, au cours de laquelle il aurait soit tenté de se suicider, soit reçu une balle dans la mâchoire tirée par le gendarme Méda, selon les versions. Mâchoire retenue par un bandage que le bourreau arrachera sans ménagement sur l’échafaud, découvrant aux yeux du peuple une blessure hideuse.

Robespierre – qui, jadis, prononça devant le lycée Louis-le-Grand, où il était élève, un éloge du roi Louis XVI qui passait par là : ironie de l’Histoire ! – est un homme politique peut-être sombre et controversé du roman national ; il n’en est pas moins d’une envergure indéniable. On pourra gloser sur sa froideur, sa cruauté, mais il est essentiel de mettre sa politique en parallèle avec la situation d’alors : la France est attaquée aux frontières par une coalition de puissances étrangères ; à l’intérieur, elle subit l’insurrection vendéenne (dont il ne faut pas ignorer au passage la quasi génocidaire répression) ; la Révolution est incapable de mener une politique unitaire, les factions s’entredéchirant. Dans ce maelstrom de l’Histoire, l’avocat d’Arras reste un fervent patriote […].

Croyant en un Être Suprême – donc en Dieu –, Robespierre fustigera la déchristianisation de la France comme contre-révolutionnaire, rappelant en même temps le principe de la liberté de culte. Il savait aussi certainement qu’on ne détricote pas le passé d’une Nation au risque de la précipiter dans le chaos. Chaque Nation possède un socle sans lequel on ne peut rien construire de viable.

Et si, exalté par sa propre voix, il a initié la dictature de la Terreur, résumer Robespierre à un remplisseur de charrettes pour la guillotine est un peu léger. […]

Robespierre demeure un personnage, non pas idéal – parce qu’il a à répondre devant l’Histoire de ses excès meurtriers –, mais cependant majeur ; pris dans une tourmente collective immense, il en a toujours appelé à la République une et indivisible.

Pour conclure, laissons-lui le mot de la fin à travers deux extraits de son dernier discours, prononcé le 26 juillet 1794, riches d’enseignements et douloureusement d’actualité :

“Dirons-nous que tout est bien ? Continuerons-nous de louer par habitude ou par pratique ce qui est mal ? Nous perdrions la patrie. Révélerons-nous les abus cachés ? Dénoncerons-nous les traîtres ? On nous dira que nous ébranlons les autorités constituées, que nous voulons acquérir à leurs dépens une influence personnelle. Que ferons-nous donc ? ” […]

“ Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de biens peuvent servir impunément la patrie; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera. ” }





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Le royaume wisigoth d'Occitanie

Voici un livre très intéressant pour remettre à jour ses connaissances sur cette période de notre histoire très mal connue....Les Wisigoths ont dominé le sud ouest de la France durant un siècle marquant ce territoire de leur empreinte avant de laisser la place aux Francs. Un ouvrage indispensable pour bien comprendre la longue transition entre l'Antiquité et le moyen âge.
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Dictionnaire de la mythologie grecque et ro..

Magnifique ouvrage, présenté sous forme de dictionnaire et comprenant les dieux mais aussi les héros des panthéons grecs et romains. De plus, qu'on le veuille ou non, que l'on soit croyant ou pas, cette culture greco-latine avec ses dieux et ses héros fait partie de notre histoire, de notre culture et se retrouve dans nombre de nos expressions courantes. De plus, on en retrouve également de nombreuses traces dans la littérature antique mais même parfois moderne.



Aussi, pour ceux qui désirent en savoir plus sur l'histoire de ces peuples, sur notre histoire, je leur conseilla vivement cet ouvrage qui, à mon avis, est très bien fait, relativement complet et agréable à lire !
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Cléopâtre

Mon 1er livre sur cette reine d'Egypte et je n'ai as été déçu, il m'a même donné envi de lire plus sur cette belle et sensuelle reine. je le recommande à tous ceux qui sont passionné comme moi de l'antiquité. Un livre assez complet, j'ai surtout aimé les passages avec Marc-Antoine ça m'a toujours intéressé leur histoire, je sais pas pourquoi, sûrement parce qu'elle est légendaire et passionnelle, pour moi avec César c'était plus pour la politique alors que Marc-Antoine c'était l'amour fou, tellement fou que ça a déclenché un guerre.
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Le goût de Marseille

J'ai l'habitude d'acheter ces petits livres publiés aux éditions Mercure de France pour découvrir par la littérature un lieu que je vais aller visiter.

Le recueil de textes choisis "Le goût de Marseille" est proposé par Joël Schmidt. Il a organisé la présentation des extraits de livres autour de trois chapitres.

Le premier intitulé "Voir Marseille" est axé sur des textes plutôt anciens, entre Aristote et Casanova.

Le deuxième chapitre "Rêver Marseille" est celui dans lequel j'ai trouvé le plus de références notamment des maîtres du polar phocéen avec la trilogie de Jean-Claude Izzo et le premier Maigret de Georges Simenon.

Vient ensuite "Vivre Marseille" plus hétérogène où l'on retrouve plusieurs textes de chansons car la musique fait partie du patrimoine local.

Enfin l'auteur est fair-play en signalant un recueil concurrent "Les écrivains et Marseille" qui peut compléter ce livre. On y trouve aussi quelques pages de renseignements pratiques.

Si la lecture est plaisante, je dois dire que j'ai également trouvé des références intéressantes sur les listes concernant Marseille qui se trouvent sur Babelio.



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Jules César

En 350 pages, on suit la vie de Jules César de sa naissance à sa mort. On le voit étudiant, capturé par des pirates, et grimper au sommet du pouvoir. De nombreuses citations de textes de ses contemporains illustrent le texte et donnent une image complète du personnage. Le texte est fluide, facilement compréhensible et sans chichis. Certains épisodes auraient toutefois mérité un peu plus de narration pour être mieux imaginés dans la tête du lecteur.
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La Légende des Nibelungen

La légende des Nibelungen est née en Allemagne au XIIIe siècle. Ce poème narre les exploits, en haut et moyen allemand, de Siegfried, du Néerlande à la Burgondie, pour l'amour de la belle dame Kriemhilde. Et fatalement tout cela finit dans un bain de sang dont personne ne sort vivant!

Un "Que sais-je?" ne saurais contenir entièrement les aventures de notre héros, un résumé en prose est donc proposé en première partie, n'ayant pas lu l’original, je ne pourrais dire s'il le respecte convenablement. Je ne connais que la légende de Sigurdr dont le contenu est quelque peu différent.

Les sources de ce poème remonte au V ou VIe siècle, mais des débats s'animent autour de l'écriture de ce chant: certains affirment qu'il est l’œuvre de plusieurs poètes à partir de plusieurs versions, d'autres affirment qu'un seul poète en est l'auteur.

Jean Amsler (traducteur du Chant des NIbelungen) est partisan de cette théorie après lecture des trois principaux manuscrits. Il s'agirait selon lui d'un ecclésiastique.

La chanson des NIbelungen est représentatif de son époque, l'amour courtois, l'honneur chevaleresque mettent en exergue la société féodale et les codes strictes qui la régissent et qui mènent nos personnages à la catastrophe.

Cela ne l'empêchera pas de se propager avec diverses versions à travers l'Europe et les siècles, connaissant un sursaut de popularité par l'intermédiaire de Wagner principalement mais celui-ci s'est particulièrement inspiré de la mythologie nordique et de la saga des volsungs plutôt que de la chanson des Nibelungen.

Cet essai a le mérite d'être concis si concis qu'en lui-même il ne contient que vingt pages en retirant le résumé et le répertoire alphabétique regroupant les notions autour du chant (qui font surtout référence à Wagner et à Sigurdr et non à Siegfried!). Ne vaut il pas mieux se contenter de la page Wikipedia et acheter une traduction de l’œuvre?

Il y avait tant à dire sur le sujet qui n'a été qu'effleuré!

Il est vrai que j'avais lu l'essai de Régis Boyer sur la légende de Sigurdr et que je m'attendais à un travail équivalent avec la même profondeur et les mêmes recherches.

Je ne sais pas si à ce niveau on peut appeler cela de la vulgarisation!
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La mort des Césars

L'ouvrage de Joël Schmidt est constitué de récits brefs relatant la mort des empereurs romains. On cherchera en vain la moindre réflexion historique dans ce livre : il n'y a que de l'événement, du "people" si l'on ose dire, repris et vaguement romancé par l'auteur aux sources les plus douteuses de la littérature latine, à savoir, surtout, l'Histoire Auguste (qui est davantage, selon Stéphane Ratti, un roman historique engagé et subtilement anti-chrétien qu'un ouvrage d'histoire). Non seulement l'auteur ne réfléchit pas, mais il colporte et reproduit des erreurs, des approximations, des ragots. Ainsi, pour lui, la représentation de l'empereur Valérien devant le roi perse Sapor est-elle visible sur une fresque, alors qu'elle est sculptée en Iran à flanc de montagne : l'image est dans tous les livres d'histoire illustrés. Ce détail paraîtra petit, mais il est révélateur du niveau de sérieux et de scrupule de l'auteur.
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Mémoires de Constantin le Grand

Les ambiguïtés d'un empereur.

On retient généralement de Constantin qu'il fut le premier empereur romain à se convertir au christianisme au début du 4ème siècle de notre ère et qu'il a donné à cette religion son essor. Certains affirment même, non sans arrière-pensées, que c'est un des facteurs majeurs de la décadence de l'empire romain. On se souvient aussi qu'il déplaça la capitale de Rome à Byzance qui prit alors le nom de Constantinople. Grâce à des mémoires imaginaires, Joël Schmidt remet en perspectives l'ensemble des connaissances historiques et nous livre une sorte de biographie romancée en faisant parler Constantin à la première personne du singulier, en comblant de façon plausible les trous et les blancs que laissent les sources et en ne prenant pas pour argent comptant tout ce que raconte ces mêmes sources (par exemple, Eusèbe de Césarée).

Dans ces Mémoires de Constantin, on découvre une société aux antipodes de la nôtre avec ses esclaves, ses barbares (toujours prêts à déferler), ses jeux du cirque, sa justice expéditive, la faible valeur de la vie humaine, le rôle très secondaire et très subalterne des femmes servant le plus souvent de monnaie d'échange et de concubines, la soumission à une religion d'état.

Cependant, il faut bien constater qu'on se situe dans époque charnière, une époque de transition où le paganisme perd du terrain et où le christianisme commence à prendre son envol. Pour l'auteur, le génie de Constantin réside dans sa modération, sa tolérance et sa vision de l'avenir dans un siècle où ces qualités sont le plus souvent absentes. Il cherche d'abord l'affermissement de l'Empire en assurant son unité interne contre les menaces externes.

Mais une vraie question demeure: Constantin est-il devenu chrétien par conviction personnelle ou par calcul politique? Toute son action à la tête de l'Empire favorise le christianisme et tend à en faire une nouvelle religion d'état à la place du polythéisme romain sans jamais persécuter ceux, très nombreux, qui restaient fidèles au paganisme. Cependant, cette conduite ne fait pas de lui un chrétien d'autant qu'il vit avec des concubines, qu'il laissera assassiner son fils ainé Crispus et sa femme Fausta et qu'il aura parfois recours aux prédictions et aux soins relevant du paganisme ou de la superstition. Sa conversion est lente et sinueuse et son baptême à l'article de la mort, courant à l'époque, a une signification limitée. Dans une période troublée où les enjeux politiques demeurent pressants et existentiels, il reste bien difficile et périlleux de juger le comportement de Constantin tant du point de vue stratégique que moral, ce dont Joël Schmidt se garde bien. Lui aussi laisse planer le doute.

Ces mémoires fictifs constituent un roman historique admirable par ses prises de position permettant une vulgarisation de bon niveau, par sa prudence sur le début de l'antiquité tardive, période mal connue, et par sa capacité à donner à l'ensemble une cohérence et une fluidité naturelles.

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Cléopâtre

La culture populaire s’est depuis longtemps appropriée la vie et la personnalité de Cléopâtre : B.D, films, livres… Bref entre fictions et réalités, on ne sait plus vraiment où on en est ! J’étais donc curieuse de (re)découvrir cette souveraine légendaire d’un point de vue un peu plus sérieux et historique.



Je ne dispose pas des connaissances suffisantes en Histoire pour savoir si toutes les informations contenues dans ce livre sont exactes mais j’ai trouvé cette biographie très complète. La vie de Cléopâtre y est très bien détaillée, de sa naissance à sa mort, de même que sa personnalité et les choix qui ont façonné son règne.

Une chose est sûre, Cléopâtre était un personnage hors du commun et une grande reine ! Véritable stratège politique et avide de pouvoir, on découvre une femme en avance sur son époque. Celle-ci veut rester maîtresse de ses actions et ne pas se faire dicter sa conduite par un homme. Elle n’hésite donc pas à écarter ses rivaux, qu’il s’agisse de membres de sa propre famille n’y change absolument rien.

L’auteur accorde une place toute particulière à César et à Marc-Antoine, les pères de ses enfants, qui ont marqué sa vie et son règne tant sur le plan personnel que politique. On en apprend aussi davantage sur la Rome antique et l’ancienne Egypte, leur organisation politique ou encore leurs coutumes.



Le livre de Joël Schmidt est abordable et ne nécessite pas de connaissances très poussées sur l’Egypte, Cléopâtre ou la Rome Antique. Un bémol toutefois, j’ai parfois eu l’impression que les propos de l’auteur n’étaient pas toujours neutres mais relevaient parfois de la critique plus qu’autre chose, notamment s’agissant de sa personnalité. Or j’estime qu’une biographie se doit de rester le plus neutre possible et qu’il appartient aux lecteurs de se faire leur propre opinion sur la personnalité décrite.

J’aurais également aimé que Joël Schmidt détaille davantage ce qu’il advient des enfants de Cléopâtre.



Cependant, je ne me suis pas ennuyée un seul instant en lisant cette biographie qui m’a donné envie d’en apprendre davantage sur cette époque et sur la souveraine qu’était Cléopâtre.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Robespierre

Robespierre reste un des noms les plus connus de la Révolution française et aussi l'un des plus controversés. Il fut un personnage important mais quel rôle a-t-il réellement joué dans le déroulement de la Révolution dans son ensemble et dans la Terreur en particulier?

Avant de lire ce livre, je n'avais guère une image positive du personnage mais j'étais prête à réviser mon point de vue. Après l'avoir lu, cela ne s'est pas arrangé...



L'auteur nous fait découvrir le personnage essentiellement au travers du décryptage de ses discours et de leur évolution. Il ne s'agit donc pas tout à fait d'une biographie. A mon sens, l'image qui en ressort encore plus trouble. Certes, il apparait comme incorruptible, farouchement attaché à la Révolution et désireux de la défendre contre toutes les compromissions. Son action n'est en aucun cas basée sur la recherche de son intérêt personnel, à l'exception peut être de son désir de postérité.

Mais le jeune juge d'Arras qui, à son début de carrière, refusait la peine de mort, en vient à être la cause de la mort de milliers de personnes, à justifier, pour défendre la Révolution et le peuple ou du moins l'idée qu'il se fait de ces deux concepts) qu'on puisse exécuter sans jugement tous ceux soupçonnés de trahison. Sachant que comme il a raison, tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui sont des traitres à guillotiner. CQFD.



Comment en est-il arrivé là ? Par sa fascination pour la civilisation romaine et son identification aux défenseurs de la république romaine et à la vertu qu'il avait sans cesse au bout de la plume ... Par son enfermement dans sa propre rhétorique, les mots entrainant les mots et l’exaltation des phrases en dehors de toute réflexion sur le sens des propos tenus, par son absence totale d'empathie et de compréhension de ses contemporains et par son ignorance crasse de la réalité du monde matériel et du peuple, dont il encense l'idée tout en en méprisant la réalité, en bourgeois de son temps qu'il est et reste. L'auteur en fait un personnage qui, dépassé par ce qui arrive, choisit la fuite en avant dans un mouvement de révolution permanente. L'auteur dans sa conclusion veut le présenter comme n'étant pas le monstre sanguinaire qu'on a longtemps décrit et cite des jugements plus favorables à

Robespierre de divers penseurs et historiens. Certes, il n'est pas un dictateur comparables à ceux que le XXeme siècle nous a fait connaitre. Certes, il voulait le bien du "peuple", rien pour lui-même et tachait de s'adapter à des circonstances exceptionnelles. Dans ce récit, il parait parfois dépassé par l’extrême violence et les massacres que ses mots déclenchent. Il fait des discours incendiaires et disparait quelques jours ou semaine, peut être malade, laissant les faits se dérouler comme s'il n'y était pour rien. Peut être ne savait-il pas ce que les mots peuvent produire. Nous le savons mieux aujourd'hui. Mais la mécanique qui se déploit et qu'il active est effrayante de déshumanisation et est finalement une des premières expressions du totalitarisme appelé à connaitre de grandes heures.

Pour autant, les circonstances historiques étaient-elles telles que cette attitude ait réussi à faire vivre la révolution? Que serait il passé sans la terreur ? avec des Si .. n'est-ce pas ?



Finalement juger Robespierre n'a pas tellement de sens. C'est la mécanique et l'enroulement des faits et des comportements qui doit effrayer et retenir l'attention au-delà de la personne de Robespierre : lorsque la raison quitte les humains, lorsque l'emballement des formules de communicants qui veulent faire de l'audience ou du "clic" et lorsque les anathèmes passent pour de l'argumentaire, lorsque les croyances et les passions de chacun prennent le pas sur débat, la prise en compte de l'altérité et la recherche de solutions, lorsque le "peuple" , déclamation incantatoire, n'est qu'une idée appelée à la rescousse des passions des politiques et non pas une réalité d'hommes et des femmes divers et complexes lorsque la recherche de compromis et d'accords est décriée comme n'étant que compromissions.



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La Légende des Nibelungen

Divisé en deux parties, ce Que sais-je narre la légende des Nibelungen d'après les sources médiévales qu'on en a, puis en fait une rapide analyse.



C'est surtout le récit de la légende qui m'a intéressée, puisque je ne le connaissais pas du tout. Les personnages et les artefacts magiques qui peuplent les rives du Rhin ne sont pas sans rappeler certains de nos romans contemporains...Le Seigneur des Anneaux ou même Harry Potter pour ne pas les citer !



Le seconde partie, plus analytique, souligne une narration teintée de l'esprit courtois du Moyen-Âge qui contraste avec l'origine plus ancienne de la légende, et décrypte quelles figures historiques se cachent derrière les personnages du récit. L'auteur rappelle ensuite les nombreuses œuvres qui s'inspirèrent des Nibelungen et les libertés qui furent prises par rapport au récit initial, à commencer par l'Opéra de Wagner.



Une bonne introduction!
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