Le gamin dort profondément, ignorant de lui-même.
Il rêve de vie, il rêve de mort.
Il en est qui, parmi les défunts, vivent en rêve, voilà pourquoi il peut être douloureux de se réveiller. Il se tourne dans l’obscurité et met un certain temps à prendre ses repères, à distinguer le réel du rêve, la vie de la mort, allongé dans le lit, il geint, comme un animal blessé, se rendort, s’enfonce comme une pierre dans l’océan des songes.
Parfois, c’est dans le sommeil qu’on est le plus heureux, tu y es à l’abri, le monde ne t’atteint pas. Tu rêves de sucre candi et de jours de soleil.