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Citation de Josephine2


Page 381
C’était un dimanche, j’étais allée à la sjoppa, le magasin du coin, pour manger un hamburger et acheter des cigarettes, j’avais la gueule de bois, j’étais triste, puis j’avais déambulé jusqu’à me retrouver sur le port, je n’avais pas vraiment envie de vivre, j’ai vu des gens endimanchés entrer dans salle de Duus-hus – et je me suis retrouvée assise là-bas sans vraiment savoir pourquoi ? Evidemment, je l’ai aussitôt regretté. La salle était remplie de gens chics et j’avais l’impression de n’être qu’une idiote employée à l’usine de poissons ; je faisais tache parmi tout ce beau monde. J’aurais voulu ressortir, mais je n’ai pas osé me relever, de peur d’attirer l’attention. Puis le concert a commencé et… Je l’ai passé entier à pleurer. Je n’arrivais plus à me maîtriser. Les larmes ruisselaient sur mes joues. Dieu du ciel, je me demandais comment un corps aussi fluet que le mien pouvait en contenir autant. Le lendemain, je me suis inscrite aux cours pour adultes du lycée polyvalent. Brusquement, j’avais envie de vivre, de vivre pour moi. Il faut vivre pour soi afin de donner aux autres. C’est de là que nous vient la force : du désir de vivre. Mais j’avais également compris qu’il allait falloir que j’affronte tout ça. Cela vaut autant pour les nations que pour les individus, celui qui ne connaît pas son passé, ou qui refuse de l’assumer, se perd immanquablement dans le futur. Celui qui veut avancer doit parfois d’abord consentir à retourner en arrière.
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