Hélas, celui qui ne se confie jamais à personne se change lentement et sûrement en mollusque. Il avance lentement à travers la vie, recroquevillé dans sa coquille, enroulé autour de lui-même – et toutes ces choses importantes qu’il n’évoque jamais finissent par se confondre avec cette coquille, elles s’épaississent, elles durcissent au fil des ans comme une carapace qui empêche les autres de l’atteindre, et lui barre la route vers autrui. Cette coquille devient à la fois refuge et prison. Veut-on vivre ainsi ? Veut-on mourir ainsi ?