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3.41/5 (sur 59 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Jon Sealy, jeune auteur au talent stupéfiant, a publié de nombreuses nouvelles dans plusieurs magazines et revues littéraires. Originaire de Caroline du Sud, il vit aujourd’hui à Richmond, en Virginie. Avec Un seul parmi les vivants, son premier roman qui a été salué par une presse unanime, il s’impose comme une nouvelle voix particulièrement prometteuse.

Site : http://www.jonsealy.com/

Source : http://www.albin-michel.fr/auteurs/jon-sealy-27716
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Must Read Fiction interview with author Jon Sealy 19 janv. 2021 In this interview, Erin Popelka of Must Read Fiction speaks with Jon Sealy, author of The Whiskey Baron, The Edge of America, and his most recent novel, The Merciful.


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C'était l'existence à laquelle leur père désirait qu'ils échappent. Economiser sur tout. Faire et refaire les comptes et se demander comment on pourrait s'en sortir. Essayer de se fournir ailleurs que dans le magasin de la filature. Ici, on n'avait le choix qu'entre l'usine et l'armée. Le pays entier allait mal. Des terres que les familles possédaient depuis des générations devenaient soudain sans valeur.
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Le shérif avait croisé toutes sortes de représentants du genre humain, et bien qu’il n’eût pas le don de sa grand-mère, il lui suffisait d’observer quelqu’un pour connaître ses bizarreries et ses excentricités. Ses secrets. Ainsi, en étudiant les yeux sombres de Tull, il sut que c’était un homme dont les secrets remontaient à la plus tendre enfance, si profondément refoulés qu’il ignorait peut-être lui-même leur nature. Quoi que ce fût qui lui était arrivé, il réagissait comme un chien devenu méchant pour avoir été trop souvent battu. Ce n’était pas le mal que Chambers lisait dans le regard de Tull, mais l’indifférence amorale d’un univers sans dieu. Le mal signifiait au moins qu’il existait dans le monde quelque chose de plus grand que nous, alors que Tull semblait affirmer qu’il n’y avait que le néant. Le vide absolu.
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Des soirs pareils, Tull entendait dans sa tête les accents plaintifs du blues de Bessie Smith… On ne pouvait pas dire qu'en approchant de la cinquantaine il vieillissait comme un bon whisky, mais plutôt qu'il s'éventait telle une bière abandonnée sur un comptoir. « Personne sait quand t'es au bout du rouleau », chante Bessie Smith, les paroles les plus sensées que quiconque ait jamais prononcées. On emmène ses amis faire la noce, on leur paye de l'alcool de contrebande, on leur prête de l'argent pour une partie de cartes, mais une fois la bouteille vide, l'argent envolé et les cartes rangées, les amis s'en vont en emportant un bout de votre âme et vous laissent dans votre château à méditer sur la vie et la mort.
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Bien qu'elle eût déjà deux enfants presque adolescents, elle était encore belle. Elle descendait en ville de temps en temps et attirait toujours les regards. Elle avait des cheveux d'un blond très doux, un joli teint et un délicat visage aux traits fins où les premières rides ne tarderaient pas à apparaître. Ses cheveux commençaient à se clairsemer, et il l'imagina à dix-sept ans avec une masse de boucles, une peau colorée, appétissante comme une pêche prête à être cueillie - mais le temps prélevait son tribut sur tous les habitants de la colline de la filature. La vie ne l'avait pas trop maltraitée, mais il savait que d'ici quelques années, devenue une vieille femme flétrie, maigre et toute voutée, elle aurait l'air d'avoir soixante-dix ans. L'âge s'abattait soudain sur vous, belle jeune fille un jour, grand-mère le lendemain.
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La chance souriait à la famille de Mary Jane. Il le croyait vraiment. Quand la ferme avait coulé, ils avaient réussi à trouver du travail tous ensemble, et Joe et Susannah menaient à Bell une existence confortable. Ils avaient une belle petite famille et des revenus réguliers. Tout allait bien. Une partie de cette chance avait rejailli sur Mary Jane, mais parfois la source se tarit, et voilà que vous vous retrouvez à courir dans la forêt en essayant d'éviter les balles qu'on vous tire dans le dos.
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Mary Jane et son frère étaient musclés, forts pour leur âge. Nourris à la ferme, élevés à la ferme, presque comme du bétail, ils travaillaient sur l'exploitation après l'école, et malgré ses difficultés, leur père leur interdit de laisser tomber les études. Il paraissait savoir, avant même d'être physiquement épuisé, que ce n'était pas une vie pour leur génération et que le monde était sur le point de subir de grands changements, à l'exemple du chemin de fer qui apportait le progrès.
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C’est drôle, quand l’armée m’a annoncé la mort de mon mari, j’ai été triste, mais en même temps soulagée à la pensée que j’avais encore mon fils, qui était trop jeune pour que l’armée me le prenne. Lorsque j’ai appris ce qui était arrivé à Jimmy, j’ai eu l’impression que le monde n’était plus qu’en noir et blanc, et depuis, il est resté comme ça.
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Des années plus tard, Willie se dirait en effet que ce n'était pas une existence si pénible, car comme tout le monde était pauvre, on ne se rendait pas compte qu'on l'était. Les maisons du village étaient toutes semblables, des sortes de bungalows à pignon typiques du coin, couleur blanc cassé, avec de petites cours et des cordes à linge ainsi qu'un minuscule potager où cultiver un peu de maïs, des tomates, des courges et des poivrons. Jusqu'à trois générations s'entassaient dans ces habitations exigües, rien que des Blancs - les Noirs n'étaient pas autorisés à travailler dans les usines de la région -, et nombre de familles avaient quitté les fermes des montagnes après plusieurs années de sécheresse et de mauvaises récoltes, la banque refusant de prolonger l'échéance de leurs emprunts.
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Parfois, on se retrouve pris dans un engrenage. On débute modestement, un alambic au bord de la rivière pour économiser un peu d'argent. Fabriquer son propre bourbon plutôt qu'enrichir Larthan Tull. Et une fois qu'on a déniché la bonne formule, on commence à vendre un bocal par ci, un bocal par là. Un pur alcool de maïs, sans additifs d'aucune sorte. Puis on élabore un plan, on choisit quelques associés, et les affaires démarrent. Ce n'est pas prévu au départ. Ca arrive comme ça. De même qu'il arrive que ça ne plaise pas à quelqu'un, qui vous accuse d'avoir tout manigancé et qui prend un fusil.
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- Voyez-vous, Furman, on ne peut jamais savoir de quelle violence la bête humaine est capable quand elle considère les choses à travers l'illusion du libre-arbitre.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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