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Citation de BaudelaireViolette


Benjamin se rassoit, un peu gêné. Rasmus pose une main sur la sienne, le regarde dans le fond des yeux et lui dit que c'était vraiment très beau, lui demande de répéter.
Et c'est peut-être à ce moment précis, à cette question de Rasmus, au moment où Benjamin le cœur battant s'adresse à lui et à personne d'autre, c'est ce moment là qu'un contact s'établit, oui, comme une adhérence, comme ils s'accrochaient l'un à l'autre. Ils sentent peut-être tous les deux que le le voyage qu'ils ont fait chacun de leur côté est terminé, ils sont arrivés l'un à l'autre ; de même que leur attente est terminée, une attente aussi longue que l'éternité qui dure depuis l'enfance, ils se sont trouvés l'un l'autre.
Ce bref passage de l'apocalypse est devenu leur prière du soir. Ramus voulait toujours que Benjamin le lui récite avant de dormir.
Quand il était mourant aussi. Les deniers jours à l'hôpital, quand chaque respiration représentait un effort colossal, quand la vie se résumait à une seule réputation à la fois, Benjamin lui tenait la main, à côté de lui, et lui chuchotait inlassablement :

< Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses ne seront plus>
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