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Citations de Jonathan Buckley (14)


Teresa reste éveillée une heure encore. Le hurlement e la chouette est parfois si ténu qu'elle nest pas sure de l'entendre peut etre qu'il s'agit seulement d'un souvenir.
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Nous vivons tous avec des désirs inassouvis
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Il est permis d’affirmer qu’il se comportait en ennemi de Dieu et de la compassion, ivrogne, voleur, blasphémateur, assassin, violeur de femmes. On rapporte qu’il avait défloré ses deux filles et torturé des hommes pour le seul plaisir que cela lui procurait, que la densité de l’herbe au pied des murailles de la Rocca s’expliquait par les quantités de sang qui avait gorgé la terre. On aurait dit que l’âme de Muzio était perpétuellement enragée. Quand sa colère culminait jusqu’à atteindre la démence, le blanc de ses yeux virait au noir. Un chroniqueur de l’époque le décrit d’ailleurs comme un démon en exil.
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« Si notre civilisation considère l’art de la peinture comme vital pour sa culture, récite-t-il, nous devons rétablir une ligne de conduite qui implique que tout peintre important ait reçu une formation. » La définition des valeurs soutenant son travail touche une corde sensible chez le jeune lecteur : « Tout ce que je réalise procède d’une croyance dans l’ordre et l’intégrité, écrivait Calloway. Durant des siècles, nos artistes se sont exprimés dans un langage que chacun pouvait comprendre. Après deux guerres mondiales, ce langage est mis en péril.
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Viennent ensuite des dessins au crayon extrêmement travaillés, des femmes exclusivement, toutes nues : des femmes de face, des femmes de dos, des femmes couchées, des femmes debout, des femmes assises, des femmes vous regardant droit dans les yeux, des femmes défiantes ou charmeuses. Claire ne croit pas ignorer à quoi ressemble une femme dénudée. Et une autre série traite le même sujet, des toiles aux dimensions plus modestes. Si les sujets sont finis, à d’autres endroits, la peinture a été appliquée de façon sommaire, comme si l’artiste avait testé des couleurs pour l’arrière-plan avant d’abandonner.
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Personne n’ignorait que chagrin et honte avaient causé son trépas. L’épouse de Muzio, Lucia, une femme pieuse de toute beauté, subissait les brutalités quotidiennes de son mari. Un peu plus d’un an après son mariage, elle se plaignit auprès de sa famille d’être traitée comme une chienne depuis le premier jour de leur union. Dès qu’elle avait l’heur de lui déplaire, son époux la condamnait aux tâches les plus serviles et la forçait à dormir à même la pierre. À vingt et un ans, poussée au bord de la folie par ce qu’elle avait vu ou enduré, elle abandonna ses filles jumelles et se réfugia dans un couvent à Sienne où, la santé broyée, elle succomba en moins de trois ans. Muzio se remaria et sa seconde épouse mourut en donnant naissance à un fils. On rapporte que la malheureuse accueillit son trépas avec joie.
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Chaque année, il se livre à cet examen de conscience et jamais, dans sa carrière, ne s’estil montré si hésitant. Cette introspection lui a toujours procuré du plaisir par le passé, un soulagement analogue à celui d’une confession.
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À douze ans, il se prenait déjà pour quelqu’un d’important, avait renchéri son père : la manière dont Gideon signait ses dessins d’école, ostensiblement, indiquait qu’il s’entraînait en prévision du futur et inéluctable jour de gloire.
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Quand il était jeune, il estimait qu’un artiste ne devait jamais se sentir chez soi, mais Castelluccio lui a fait changer d’avis. Il prend une profonde inspiration comme si la rue exsudait une lourde vapeur, tel un malt de cinquante-cinq ans d’âge.
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Il regarde cette femme qui ne pourrait être plus anglaise. Le modèle fleuri de sa robe informe, ce rose pâle poussiéreux. Son corps est conforme à celui d’une personne de son âge – peut-être quarante ans – sans propension apparente pour les vertus de l’exercice physique.
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Il est permis d’affirmer qu’il se comportait en ennemi de Dieu et de la compassion, ivrogne, voleur, blasphémateur, assassin, violeur de femmes. On rapporte qu’il avait défloré ses deux filles et torturé des hommes pour le seul plaisir que cela lui procurait, que la densité de l’herbe au pied des murailles de la Rocca s’expliquait par les quantités de sang qui avait gorgé la terre.
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L’épouse de Muzio, Lucia, une femme pieuse de toute beauté, subissait les brutalités quotidiennes de son mari. Un peu plus d’un an après son mariage, elle se plaignit auprès de sa famille d’être traitée comme une chienne depuis le premier jour de leur union. Dès qu’elle avait l’heur de lui déplaire, son époux la condamnait aux tâches les plus serviles et la forçait à dormir à même la pierre. À vingt et un ans, poussée au bord de la folie par ce qu’elle avait vu ou enduré, elle abandonna ses filles jumelles et se réfugia dans un couvent à Sienne où, la santé broyée, elle succomba en moins de trois ans. Muzio se remaria et sa seconde épouse mourut en donnant naissance à un fils. On rapporte que la malheureuse accueillit son trépas avec joie. Le nourrisson la suivit dans la mort le même jour. Muzio le pleura à l’excès, des semaines il demeura sans voir âme qui vive. D’un coup de
dague, il creva l’œil d’un serviteur qui l’avait dérangé pendant ses lamentations.
Il ne fallut cependant pas attendre longtemps pour que Muzio se mariât une troisième fois et sa nouvelle épouse ne tarda pas à s’enfuir, c’est tout ce que l’on sait d’elle.
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La tâche est fastidieuse, mais son sentiment d’ennui n’est pas justifié, l’art est un asservissement à la réalité et cette servitude est épuisante. Avant de se mettre au lit, il croque la tour éclairée au fusain, le résultat de piètre qualité est déchiré sur-le-champ.
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Quand il était jeune, il estimait qu’un artiste ne devait jamais se sentir chez soi, mais Castelluccio lui a fait changer d’avis. Il prend une profonde inspiration comme si la rue exsudait une lourde vapeur, tel un malt de cinquante-cinq ans d’âge. Ils sont presque parvenus à l’hôtel. Un prêtre qui marche au milieu de la route salue Robert d’un mouvement sec de la tête, ce dernier lui répond de la même manière.
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