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Critiques de Jonathan Raban (5)
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Seconde nature

Un souvenir d'enfance, prélude à une réflexion sur la relation entre ville et campagne, nature et culture, nature sauvage et nature façonnée par l'homme, voilà ce que nous propose ici Jonathan Raban.



Journaliste et écrivain-voyageur anglais installé à Seattle, l'auteur s'interroge sur la pérennité des paysages modelés par l'homme et la mouvance environnementaliste radicale cherchant à « démanteler les rouages de la civilisation industrialisée et [à] rendre à la vie sauvage de vastes étendues de terre » aux États-Unis.



À travers une analyse bien documentée de grands projets d'aménagement, tels les barrages ou encore les townships découpés au cordeau, Jonathan Raban nous amène avec une pointe d'ironie à repenser l'impact que l'homme peut être prêt à exercer sur son environnement pour préserver son profit ou ses loisirs.



Merci à ScholarVox et à la bibliothèque universitaire de Saint-Denis pour la mise à disposition de cet ouvrage intéressant.



Pour aller plus loin si vous lisez en anglais : ce récit est extrait du livre Driving Home. An American Journey de Jonathan Raban (2011).

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Surveillance

Je connaissais Jonathan Raban pour ses livres de voyage dans les USA en particulier un Old Man River très sympathique. Là il a fait le choix de la fiction totale.

Seattle après le 11 septembre, le gouvernement plus bushien que Bush, a mis en place une surveillance très rapprochée des individus. Il met en scène de pseudo attentats terroristes avec figurants ensanglantés, fumées sur la ville pour sensibiliser la population et plus sûrement la maintenir dans un état de peur permanente.

Cette surveillance inquiète un peu Lucy mais la rassure également, n’est ce pas là le but rechercher ?

Lucy est journaliste, spécialiste des portraits de célébrités, après Bill Gates elle doit s’atteler à August Vanags écrivain imbuvable qui vit caché dans une île et qui semble ne pas avoir dit toute la vérité sur sa vie.

Lucy a pour voisin son meilleur ami, Tad, séropositif, qui sert de père à Alida la fille de Lucy. Tad lui est totalement parano sur le sujet, il passe son temps sur internet pour alerter la population et est persuader de vivre déjà dans un état policier et fasciste.

Alida a onze ans et adore Anne Franck et les maths, et avec ses copines fournissent force beignets à Finn l’as de l’informatique pour qu’il leur concocte des sites internet super branchés.

Enfin il y a le propriétaire de l’immeuble, monsieur Lee, immigré mais que ça ne gênerait pas de flanquer à la mer tous les SDF qui polluent le quartier.

la vie des autres.jpgQui a peur de qui ? qui surveille qui ? qui dit la vérité ? qui cache quelque chose de sa vie ?

Le roman démonte les mécanismes de repli, d’agressivité, de mensonges que la peur engendre. Les uns comme Vanags pensent que tout est permis pour se défendre d’éventuels terroristes, Lucy est prête à accepter l’inacceptable pour protéger sa fille.

Mais dans la vie réelle comme dans les scènes d’attentat organisées, les faits ne sont peut être pas ce qu’ils paraissent.

Un bon roman qui sans y toucher déclenche une sensation de malaise et qui pousse à s’interroger, ce n'est pas 1984 ou Le meilleur des mondes mais c'est pas mal du tout

En le lisant j'ai pensé au film "la vie des autres" qui m'avait terrifié.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Arabia

Un récit de voyage très intéressant ,même si l'ouvrage date un peu (1989 ) ,le regard de l'auteur sur les différents pays du Golfe ( oui, ils sont différents! ) et les occidentaux qui y vivent reste très pertinent .Ce n'est pas un guide de voyage ni de tourisme (il ne parle à peine des pyramides en Egypte ! ). L'auteur observe avec beaucoup d'intelligence et d'humour les coutumes diverses ,la politique ,la religion, le monde des affaires de ces régions du Monde Arabe. Pour moi qui y réside actuellement, ce livre m'a permis de mieux l'appréhender
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Arabia

Ouvrage passionnant pour redécouvir la péninsule arabique d'il y a 30 ans et observer ce qu'elle est devenue par la suite.
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Nouveau Monde

D'accord, ce n'est pas un perdreau de l'année, ce bouquin, et j'ignore totalement comment ce titre s'est faufilé dans ma liste à emprunter à la bibli, mais franchement c'est de la lecture comme j'aime. Et maintenant j'ai envie de lire ses autres titres.



Prêts pour découvrir l'Amérique? Jonathan Raban sait prendre son temps et commence par s'y rendre comme passager d'un porte container d'équipage britannique légèrement malmené par un cyclone nommé Hélène, traversée qui sera pour lui l'occasion d'évoquer ces immigrants européens du début du 20ème siècle.

"Des femmes à bord, c'est toujours mauvais, évidemment, dit Vince. Le lapin, c'est mauvais. Les curés, c'est mauvais. Jusqu'à présent je n'ai jamais rien entendu dire sur les écrivains.

- Les écrivains, c'est mauvais.

- Je suppose que tout ça, c'est une aubaine pour vous : des ouragans, du brouillard, des problèmes de moteur... Chapitre trois : 'Brouillard sur le Grand Banc'... Dommage que la saison des icebergs soit passée, je pense que vous auriez volontiers ajouté quelques icebergs dans le tableau.

- A dire la vérité, j'espérais un naufrage. L'attitude héroïque du lieutenant... ce genre de choses.

- Ouais, grogna Vince, la tête dans le capot du radar. Le Titanic a coulé pas très loin d'ici...juste au sud du Grand Banc."



Le ton est donné : ironie british décontractée, mais informations sérieuses.



Un séjour à New York lui donne l'occasion de décortiquer l'histoire et le fonctionnement de Macy's, ainsi que présenter les 'Aériens'(ceux qui vivent dans leurs appartements, et roulent en taxi) et les Street People (SDF, en gros).



Puis direction sud, l'Alabama, où il loue carrément une maison près d'un lac à Guntersville, 6491 habitants. Une ville wet, c'est-à-dire où l'on accepte l'alcool, ce qui n'est pas le cas de toutes les villes, encore dry. Il adopte une chienne, on l'appelle John, il commence à prendre l'accent traînant du sud... Toujours amusant, bien sûr, mais son analyse sur le sud profond est intéressante.



Craignant de s'encroûter là, il prend l'avion vers Seattle, où aux dernières nouvelles il vit encore. S'attachant beaucoup à décrire la minorité d'origine coréenne.



Le livre se termine par une balade dans les Keys, au sud de la Floride, où il loue un bateau et se renseigne sur le trafic de drogue (dangereux, ça, comme enquête).



Si vous aimez Bryson, vous allez adorer Raban, c'est sûr! L'humour tient plus de l'understatement, il passe sans doute bien plus de temps à chaque endroit, mais c'est tout aussi recommandable. Une incursion dans les Etats Unis qui ne me semble pas avoir tellement pris de rides!


Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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