Lockwood & Co. | Bande-annonce officielle VF | Netflix France
Un jour, un magicien m'a demandé de lui montrer une image de l'amour de sa vie. J'ai fait apparaître un miroir.
(...)quand l'Assyrie était au faîte de sa gloire, ces djinns étaient bien réels; ils posaient des énigmes aux étrangers un peu comme le Sphinx et les dévoraient s'ils fournissaient une réponse incorrecte, agrammaticale ou tout simplement prononcée avec un accent paysan. C'étaient des créatures très pointilleuses.
On a beau avoir vu cent fois les morts bouger, on oublie toujours à quel point ils sont ridicules quand ils bougent vite. D'accord, quand ils sortent juste des murs, ça va ; ils marquent des points à proportion du choc qu'ils causent avec leurs orbites béantes, leurs mâchoires qui claquent et-du moins si le sort de Réanimation est vraiment très au point -leurs hurlements désincarnés. Mais là, ils se mettent à vous courir après, avec leur pelvis qui tressaute, leurs fémurs qui tricotent et leurs bras osseux tendus d'une manière qui se veut macabre mais qui laisserait plutôt à penser qu'ils vont s'asseoir au piano et massacrer à plein tube un ragtime désaccordé.
C'est peut-être de la vanité, mais j'en ai assez d'être une flaque de bouillie crue. Au prix d'un effort démesuré, je me modèle en pyramide de bave.
« Va te faire voir, démon ! Je vous méprise, toi et ta méchanceté. Tu ne me fais pas peur !
- Ah bon ?
- Non. Tu ne vaux pas mieux qu'un misérable gnome. Tes plumes sont miteuses et pleines de moisissures.
- Quoi ! » Le rokh s'inspecte en toute hâte. « Pas du tout ! C'est le clair de lune qui leur donne cet éclat particulier. »
- À part ça, poursuivit George, aucune présence spectrale pour l’instant. J’ai cru voir un squelette dans la cuisine, mais il s’agissait de Kipps.
- (...) Quand la police a forcé sa porte, la maison était pleine d’appareils ouverts, tous fils et mécanismes dehors.
George leva les yeux de son dossier pour nous gratifier d’un grand sourire, avant d’ajouter :
- On a découvert par la suite qu’il n’éventrait pas que les réveils.
« Je vous préviens, poursuivit le gamin. Je suis un magicien doté de grands pouvoirs. J'ai sous ma coupe un grand nombre d'entités terrifiantes. L'être que vous avez devant vous... » Là, je carre les épaules en bombant le torse d'un air menaçant. « ... n'est que le plus mesquin, le moins impressionnant de mes esclaves. » Mes épaules s'affaissent, je sors le ventre.
- N’essaye pas de me faire les yeux doux, ça ne marche pas avec des orbites vides.
À mon grand soulagement, le vieux a enfilé sa toge malgré l’heure matinale. Un temple plein de cadavres, c’est une chose ; mais un maître tout ridé dans le plus simple appareil, c’est plus que je n’en pourrais supporter.